Jacques Tarnero
Jacques Tarnero est un chercheur à la Cité des sciences et de l'industrie, un essayiste et un documentariste français.
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Il s'est spécialisé dans l'étude du racisme, de l'antisémitisme et l'Islam.
Il fut membre du Mouvement du 22-Mars, en 1968, à la faculté de Nanterre[1]. Il a également été président de la Commission d'études politiques du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF)[2].
La jeunesse militante
modifierEn 1966, il arrive d'Algérie à Nanterre, une faculté toute neuve. Il milite à la JCR où « la dominante était très nettement ashkénaze sans que cette appartenance n’ait eu à l’époque une quelconque importance », car « les identités d’origine avaient peu d’importance »[3]. Au foyer de la résidence universitaire de Nanterre, il se souvient avoir suvi à la télévision « les foules arabes de l'Atlantique au golfe persique, communier dans même désir de destruction de l'Etat juif » alors que « les étudiants arabes affichaient leurs sympathies symétriquement opposées »[3], même si « beaucoup d’entre eux étaient des copains proches »[3]. Jacques Tarnero est ensuite parti en Israël au dernier jour de la guerre, le 67[3], avec deux autres étudiants de la résidence universitaire de Nanterre, comme mitnadev (bénévoles et volontaire pour Tsahal, l'armée israéelienne)[3]. Il se souvient que beaucoup d'étudiants de Nanterre-la-rouge firent le même voyage, certains avec des arrière-pensées racistes[3]. Il passe par divers kibboutzim de gauche, laïques, et croise des étudiants de Nanterre[4].
En 68, il est étudiant en philosophie à Nanterre, vice-président de l'Arcun[5], participe au Mouvement du 22 mars, un mouvement étudiant français d'extrême-gauche, et à l'autodéfense de Nanterre face à une éventuelle attaque de l'extrême droite[4], et codirige avec Xavier Langlade le service d’ordre étudiant chargé de protéger le campus des commandos d'Occident, la « Guerre de Troie » qui n'aura pas lieu, en allant au bois de Boulogne couper des branches pour faire des lance-pierres[4] et ramasser les couvercles de poubelles pour faire des boucliers[4], puis passe l'été 68 chez des amis en Algérie et prend ses distances à la rentrée[4].
Le documentariste
modifierEn 2002, il réalise avec Philippe Bensoussan un documentaire intitulé Décryptage sur le conflit israélo-palestinien. Dans ce film militant[6], il rejette la responsabilité du conflit sur les palestiniens et dément toute volonté coloniale d'Israël[7].
Revues
modifierMembre du Cercle de l'oratoire, Jacques Tarnero est également membre du comité de rédaction de la revue Le Meilleur des mondes.
Publications
modifier- Le Nom de trop, Israël illégitime ?, Armand Colin, 2011.
- Coauteur de la revue Cités (PUF ed 2004) sur « l’Islam en France ».
- Coauteur de Le sionisme expliqué à nos potes, La Martinière, 2003.
- Le Racisme, Milan, 1996.
- Les Terrorismes, Milan, 1997.
- Mai 68, une révolution fiction, Milan, 1998.
- Coauteur du numéro de la revue Autrement, série Morales, sur « Résister » (1994).
- Coauteur et coordinateur de L’empire des techniques, Le Seuil, 1994.
- Coauteur de Identité française, éditions Tierce Espaces 89, 1985.
- Coauteur de Vous avez dit fascismes ?, éditions Montalba, 1981.
Filmographie
modifier- Auteur de deux films documentaires : Long métrage, sur le négationnisme : Autopsie d'un mensonge (2000, Lili productions), sur les représentations du conflit israélo-palestinien : Décryptage (2002, Sophie Dulac productions).
Notes et références
modifier- Cécilia Gabizon, Johan Weisz, Opa sur les juifs de France: Enquête sur un exode programmé (2000-2005), en ligne.
- Présentation du CRIF [PDF].
- "MA GUERRE DES SIX JOURS" par Jacques Tarnerole 7 juin 2007 sur le site du Conseil représentatif des institutions juives de France [1]
- « Jacques tarnero Un antifasciste à Troie », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- SHN1, « Les Résidents de Nanterre au printemps 1968 », sur SHN, (consulté le )
- Marc Hecker, « Les groupes pro-israéliens en France : une typologie », Politique étrangère, no 2, , p. 401-410 (DOI 10.3917/pe.052.0401, lire en ligne)
- « Périphéries - Décryptage de Décryptage », sur www.peripheries.net (consulté le )