Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Conjecture d'Elliott-Halberstam

Ceci est une version archivée de cette page, en date du 21 avril 2011 à 20:33 et modifiée en dernier par Anne Bauval (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

En théorie des nombres, la conjecture d'Elliott-Halberstam concerne la distribution des nombres premiers dans les progressions arithmétiques. Elle a beaucoup d'applications en théorie des cribles. Elle fut nommée ainsi en l'honneur de Peter D. T. A. Elliott et Heini Halberstam.

Notations

Énoncer la conjecture nécessite quelques notations. On désigne usuellement par   le nombre de nombres premiers inférieurs ou égaux à  . Si   est un entier positif et a est premier avec  , notons   le nombre de nombres premiers inférieurs ou égaux à   qui sont congrus à   modulo  . D'après le théorème de la progression arithmétique, lorsque   est premier avec  , on a :

 

On définit alors la fonction d'erreur

 

où le max est pris sur tous les   premiers avec  .

Énoncé

La conjecture d'Elliott-Halberstam est l'assertion que pour tout   et tout  , il existe une constante   telle que pour tout x ≥ 2,

 

Avancées

Pour le cas limite  , on sait que cette assertion est fausse.

Pour les θ < 12, la conjecture a été démontrée par Enrico Bombieri et Askold Ivanovich Vinogradov : c'est le théorème de Bombieri-Vinogradov ; ce résultat est déjà tout à fait utile, étant une forme moyennée de l'hypothèse de Riemann généralisée.

La conjecture d'Elliott-Halberstam aurait, si elle était démontrée, plusieurs conséquences frappantes. L'une d'elles est le résultat récent de Dan Goldston (en), János Pintz et Cem Yıldırım[1],[2],[3], qui montre qu'il existerait alors une infinité de paires de nombres premiers qui diffèrent d'au plus 16.

Notes et références

Notes

  1. D. A. Goldston, J. Pintz et C. Y. Yıldırım, Primes in Tuples I, août 2005. « math.NT/0508185 », texte en accès libre, sur arXiv.
  2. D. A. Goldston, Y. Motohashi, J. Pintz et C. Y. Yıldırım, Small gaps between primes exist, Proceedings of the Japan Academy Series A 82 (2006), 61–65. Version de mai 2005 disponible sur arXiv:math.NT/0505300 (en)
  3. D. A. Goldston, S. W. Graham, J. Pintz et C. Y. Yıldırım, Small gaps between primes or almost primes, juin 2005. « math.NT/0506067 », texte en accès libre, sur arXiv.

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Elliott–Halberstam conjecture » (voir la liste des auteurs).
  • (en) E. Bombieri, On the large sieve, Mathematika 12 (1965), 201-225.
  • (en) P. D. T. A. Elliot et H. Halberstam, A conjecture in prime number theory, Symp. Math. 4 (1968-1969), 59-72.
  • (en)/(ru) A. I. Vinogradov, The density hypothesis for Dirichlet L-series, Izv. Akad. Nauk SSSR Ser. Mat. 29 (1965), 903-934.

Voir aussi