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Économie de la Malaisie

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L'économie de la Malaisie est une économie ouverte moyenne, 30e au monde en termes de PPA avec un PIB de 525 milliards $ US, en 2013. Son PIB est représenté à 48,1 % du secteur des services, à 40,6 % d'industrie et à 11,1 % d'agriculture (2004).

Économie de la Malaisie
Image illustrative de l’article Économie de la Malaisie
Kuala Lumpur, centre financier de la Malaisie.

Monnaie Ringgit
Année fiscale calendaire
Organisations internationales ASEAN, OMC et CEAP
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) 312,4 milliards $ (2013)
Produit intérieur brut en PPA en augmentation 525 milliards $ (2013)
Rang pour le PIB en PPA 30e (2013)
Croissance du PIB en diminution 4,7 % (2013)
PIB par habitant en PPA en augmentation 17 500 $ (PPA) (2013)
PIB par secteur agriculture : 11,2 % (2013)
industrie : 40,6 % (2013)
services : 48,1 % (2013)
Inflation (IPC) en augmentation 2,2 % (2013)
Pop. sous le seuil de pauvreté 3,8 % (2013)
Indice de développement humain (IDH) en augmentation 0,773 (2013)
Population active 13,19 millions (2013)
Population active par secteur agriculture : 11,1 % (2012)
industrie : 36 % (2012)
services : 53,5 % (2012)
Taux de chômage 3,1 % (2013)
Principales industries Huile de palme et dérivés, Pétrole, Gaz naturel, Industrie légère, Produits pharmaceutiques, Technologie médicale, Électronique et semi-conducteurs, Caoutchouc, Exploitation de bois, Agroalimentaire, Textile
Commerce extérieur
Exportations 230,7 milliards $ (2013)
Biens exportés Électronique et semi-conducteurs, Huile de palme et dérivés, Pétrole, Gaz naturel, Bois et produits issus du bois, Caoutchouc, Textiles, Produits chimiques, Panneaux solaires
Principaux clients Singapour 13.6%, Chine 12.6%, Japon 11.8%, USA 8.7%, Thaïlande 5.4%, Hong Kong 4.3%, Inde 4.2%, Australie 4.1% (2012)
Importations 192,9 milliards $ (2013)
Biens importés Électronique, Machines, Produits pétrochimiques, Plastiques, Véhicules, Produits sidérurgiques, Produits chimiques
Principaux fournisseurs Chine 15.1%, Singapour 13.3%, Japon 10.3%, USA 8.1%, Thaïlande 6%, Indonésie 5.1%, Corée du Sud 4.1% (2012)
Finances publiques
Dette publique 54,6 % du PIB
Dette extérieure 100,1 milliards $ (2013)
Recettes publiques 65,72 milliards $ (2013)
Dépenses publiques 79,4 milliards $ (2013)
Déficit public 4,4% du PIB (2013)
Aide au développement 204,23 millions $ reçus (2013)
Sources :
IDH CIA Aide au développement

Les principaux investisseurs étrangers dans le pays sont les États-Unis, le Japon et les Pays-Bas. La capitale de la Malaisie est Kuala Lumpur.

Histoire

Au début du XXe siècle, du temps de la colonisation britannique, les denrées exportées de ce pays étaient principalement : l’étain et le caoutchouc. Lorsque éclate en Europe la Seconde guerre mondiale, la Malaisie produit près de 40 % du caoutchouc et 60 % de l’étain mondiaux : à la fin des années 1940, la Malaisie est, par ses ventes de caoutchouc et d’étain, la première source de revenus du Commonwealth. En 1986 le pays va opter pour le libéralisme économique; cela se traduira par de nombreuses privatisations, des mesures favorables aux investisseurs étrangers et aux industries légères destinées à l’exportation, en partie des industries délocalisées de Singapour (textiles, électronique, etc.). Ainsi, de 1985 à 1996, la Malaisie affiche un taux de croissance annuel supérieur à 8 % en moyenne. Les exportations augmentent considérablement, les infrastructures connaissent un développement rapide, et le niveau de vie se rapproche de celui des pays développés. En juillet 1997, la Malaisie a subi de plein fouet la crise monétaire. Pour se reconstruire, la Malaisie a refusé le programme proposé par le FMI. C’est donc sans aide extérieure que l’économie malaisienne a réussi à retrouver le chemin de la croissance : après une croissance de 5,4 % en 1999, le PIB a progressé de plus de 8 % en 2000.

Agriculture et pêche

La Malaisie produit la moitié de l'huile de palme mondiale et se situe respectivement au 3e et 5e rangs pour la production de caoutchouc (500 000 000 d'hévéas fournissent 1 300 000 tonnes) et de cacao (195 000 tonnes en 1995). L'agriculture de la Malaisie est fortement marquée par les cultures de plantations, le pays produit environ 78 % des exportations de caoutchouc, 79 % des exportations du poivre, 90 % des exportations de l'écorce de quinquina, 73 % des exportations de coprah, 56 % des exportations de l'huile de palme et 16 % des exportations du thé.

Construction

 
Kuala Lumpur et les tours Petronas

La valeur des travaux de construction effectués au deuxième trimestre de 2017 a enregistré une croissance à deux chiffres de 11,2% par rapport à l'année précédente pour enregistrer un montant de 33,8 milliards de ringgits[1].

Le secteur de la construction en Malaisie est un secteur à forte intensité de main d’œuvre et d'après l'Organisation internationale du travail (OIT), 74% des travailleurs y sont des travailleurs informels[2].

La construction emploie 9,5% de la main-d'œuvre malaisienne, soit 1,2 million de travailleurs enregistrés en 2013 parmi lesquels, un quart sont des travailleurs étrangers (pour beaucoup des Népalais, des Indonésiens et des Indiens). 93% des travailleurs étrangers enregistrés dans le secteur de la construction ne sont pas qualifiés, cela implique donc qu'une majorité écrasante des travailleurs - les maçons, les couvreurs , etc. - sont des étrangers et construisent les infrastructures nationales, les maisons et les écoles malaisiennes sur les salaires relativement bas, qui reflètent habituellement un faible niveau de compétences. Les travailleurs non qualifiés peuvent avoir un salaire minimum de 1 200 ringgits par mois. Bien que correspondant au niveau du salaire minimum pour la Malaisie occidentale avant l'augmentation du budget 2016, cela ne correspond pas au revenu médian du ménage de 4 256,25 ringgits par mois en 2014. Le salaire monte jusqu'à plusieurs milliers de ringgits pour des niveaux de compétences plus élevés, car la construction emploie également des architectes et des gestionnaires étrangers[3].

Les Malaisiens sont réticents à occuper les emplois dans le secteur de la construction, emplois souvent peu attirants, surtout les métiers « humides » (c'est-à-dire les métiers de la maçonnerie et du plâtrage); les principaux problèmes sont les conditions de travail et la perception négatives du travail manuel sur site, qui entraîne de longues heures d'effort physique sous le soleil avec tous les risques associés à la sécurité du travail. C'est une industrie difficile, avec une progression de carrière limitée. La réticence des locaux à occuper des emplois dans le secteur fait que les acteurs de la construction se tournent vers une main-d'œuvre étrangère peu coûteuse, dont beaucoup ont peu ou pas de compétence, ce qui déprime le niveau de salaire et empêche davantage les habitants de prendre part au secteur. En outre, les exigences professionnelles du secteur de la construction, qui impliquent des déplacements réguliers d'un endroit à l'autre après qu'un projet est terminé, décourage également les habitants, qui souhaitent habituellement rester près de leur famille. En revanche, les travailleurs étrangers sont plus souples en termes de localisation et de mouvement, même s'ils doivent rester dans des logements improvisés et surpeuplés sur ou à proximité du chantier, en utilisant des toilettes portatives et des réservoirs d'eau pour l'approvisionnement en eau. Loin de leurs familles et à la recherche désespérée de plus de revenus, les travailleurs étrangers sont également plus désireux de travailler des heures supplémentaires pendant les week-ends et les jours fériés, contrairement aux habitants qui voudraient passer de tels moments avec leurs familles[3].

En Malaisie, 82% des travailleurs étrangers vivent sur les chantiers, la mauvaise qualité de l'hébergement (kongsi) était après la sécurité sociale, le deuxième grief majeur des travailleurs de la construction interrogés pour l'OIT en 1996[4].

Dans un contexte plus large, la dépendance à l'égard des travailleurs étrangers a dégradé les niveaux de productivité du secteur de la construction, beaucoup plus faible par rapport à celui des autres secteurs en Malaisie. Les repères globaux indiquent également que le secteur de la construction en Malaisie se situe à l'extrémité inférieure du spectre de productivité. La productivité relativement faible est le reflet d'une modernisation limitée des méthodes et des pratiques de construction ainsi que de la dépendance à la main-d'œuvre peu qualifiée. Cette considération, s'ajoutant à celle que les malaisiens ne risquent pas de poursuivre les emplois du secteur de la construction, nécessite un changement sectoriel vers l'automatisation et la mécanisation, d'autant plus que les programmes de transformation du gouvernement visent à augmenter la productivité du secteur de 2,5 fois d'ici 2020[3].

Le secteur de la construction, en particulier, est réticent à passer à des modus operandi moins intensifs en main-d'œuvre, citant une barrière de coût élevée, malgré la précarité, et ce qui semblait être un compte à rebours vers un afflux massif de main d’œuvre étrangère. Ce qui signifie que la construction - et par extension le développement de l'immobilier - sont loin d'être prêt à faire face à un départ massif de travailleurs étrangers, qui affecterait négativement le secteur de la construction ainsi que le secteur immobilier. Pour FD Iskandar (en), il est très probable que les projets d'infrastructure énormes (tels que les extensions de transport en commun de masse et les extensions de transit ferroviaire léger) seraient compromis. L'objectif du gouvernement est de limiter la main-d'œuvre étrangère à 15% de la main-d'œuvre nationale totale dans tous les secteurs d'ici à 2020, la part actuelle étant de 17% à partir de 2013, et 27% si les travailleurs immigrés clandestins sont pris en compte. Un cinquième des quelque deux millions de travailleurs étrangers enregistrés le sont en construction - et la dépendance à l'égard de la main-d'œuvre étrangère peu coûteuse est devenue fort prégnante.

Quand ils arrivent en Malaisie, la plupart des travailleurs étrangers sont des agriculteurs, peu qualifiés. Ils sont formés et, après cinq ans, six ans, ils deviennent des cintreur de barre a béton, des carreleurs, des couvreurs. Les travailleurs étrangers qui sont pris en situation illégale font l'objet de programmes d'amnistie qui leur permettent de rester. Le gouvernement propose ensuite de les renvoyer dans leur pays, ce qui n'a pas de sens pour le secteur car cette main d’œuvre qualifiée ira grossir le personnel des chantiers de Singapour, ou de Dubaï aux dépends de la Malaisie. Cette main-d'œuvre est encore nécessaire, et les renvoyer ne mènera qu'à une nouvelle campagne de recrutement qui est elle aussi dispendieuse[3].

La tendance porte vers la construction préfabriquée, également connu en Malaisie sous le nom de Industrialised Building System (IBS) (en). La Chine, par exemple, a fourni plusieurs exemples brillants (et viraux) de la façon dont IBS peut construire les bâtiments beaucoup plus rapidement - entre autres, en 2010, le pays a vu un bâtiment de six étages appelé Broad Pavilion complété en une journée. En décembre 2014, la ville de Changsha a vu un hôtel de 30 étages érigé en deux semaines[5], surprenant même les experts IBS. Ses avantages sont énormes, mais de nombreux obstacles empêchent toujours son adoption, comme son coût défavorable dans un pays qui privilégie une main d’œuvre bon marché[3].

Secteur tertiaire

La monnaie de la Malaisie est le ringgit qui a remplacé le dollar malaisien et divisé en 100 sen. La banque centrale du pays est la banque Negara Malaisie fondée en 1959. Au début des années 1990, la Malaisie était devenue la principale destination touristique d'Asie du Sud-Est.

Commerce extérieur

Les principaux produits d’exportation de la Malaisie sont l’électronique et les composants électriques (58 %), les autres produits manufacturés (11 %), l’huile de palme (4 %), ainsi que le pétrole et le gaz (6,6 %). Les principaux clients de la Malaisie sont les États-Unis (20 % de ses exportations), Singapour (18 %), l’Union européenne (14 %) et le Japon (13 %).
Les principaux produits d’importation de la Malaisie sont les biens intermédiaires (73 %), dont 36 % pour les composants électroniques destinés à être réexportés, les biens d’équipement (15 %) et les biens de consommation (5,5 %).

Notes et références

  1. (en) Quarterly Construction Statistics, Second Quarter 2017 Department of Statistics Malaysia Official Website
  2. Casualization of Urban Labor Force: Analysis of Recent Trends in Manufacturing. Economic and Political Weekly. Vol. 46, Pais, Jesim. Février, 2002. Sur wiego.org
  3. a b c d et e (en) Khairie Hisyam. A nation built by foreigners, brick by brick. Malaysian Trades Union Congress. 4 November 2015
  4. International Labour organisation. The construction industry in the twenty-first century: Its image, employment prospects and skill requirements. Sur ilo.org
  5. hôtel de 30 étages érigé en deux semaines sur youtube

Liens externes

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