Vermand
Vermand est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Vermand | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Saint-Quentin | ||||
Intercommunalité | CC du Pays du Vermandois | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Boniface 2020-2026 |
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Code postal | 02490 | ||||
Code commune | 02785 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vermandois[1] | ||||
Population municipale |
1 101 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 70 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 52′ 36″ nord, 3° 09′ 02″ est | ||||
Altitude | 95 m |
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Superficie | 15,75 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Quentin-1 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.vermand.fr | ||||
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Ses habitants sont appelés les Vermandois.
Géographie
modifierLocalisation
modifierVermand est un bourg picard, qui fut au haut Moyen Âge la capitale du Vermandois, auquel il a donné son nom.
Il est situé à 11 km au nord-ouest de Saint-Quentin, 16 km au sud-est de Péronne et à 33 km au sud de Cambrai, et est traversé par l'ancienne route nationale 29 (actuelle RD 1029), qui contourne le secteur urbanisé de la commune.
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[2].
Communes limitrophes
modifierHydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la rivière l'omignon[3] et Marteville[4],[Carte 1].
L'Omignon, d'une longueur de 32 km, prend sa source dans la commune de Bellenglise et se jette dans la Somme à Brie, après avoir traversé 16 communes[5].
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Les vestiges du moulin de Bihécourt.
-
L'étang de Bihécourt.
Un plan d'eau et deszones humides complètent le réseau hydrographique : l'étang de Bihécourt (17 ha)[Carte 1],[6].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[7].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 693 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Clercs à 10 km à vol d'oiseau[10], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 683,4 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Vermand est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,8 %), forêts (7,8 %), zones urbanisées (6,7 %), eaux continentales[Note 3] (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[18].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
modifierLa première mention connue de Vermand remonte à 1131 sous la forme Virmandi[19] ; Viromandis ; Castrum Viromandensium ; Vermant (1160) ; Vermans (1200) ; In territorio de Vermando (1222) ; Sainte-Marguerite-de-Vermand (1672)[20].
Ce nom provient de celui de la tribu gauloise des Viromanduens dont l'oppidum de Vermand était très certainement le chef-lieu avant la conquête romaine. Remplacée par Augusta Viromanduorum, c'est-à-dire l'Auguste des Viromanduens (actuelle Saint-Quentin), fondée au Ier siècle et nommée ainsi en l'honneur d'Auguste, premier empereur romain. Vermand redevient probablement la capitale pour un moment au IVe siècle, à la suite de la ruine de Saint-Quentin. C'est la période où le nom initial de la civitas est remplacé par celui du peuple (c.f. Lutecia des Parisii > Paris). On ignore l'ancien nom que devait porter Vermand avant la substitution.
Les Viromanduens ont également laissé leur nom au Vermandois et à Vermandovillers dans la Somme, ainsi qu'à Villemandeur dans le Loiret[21].
On reconnait dans le nom des Viromandui les termes gaulois viro et mandus. Ce dernier signifie cheval, poney, mais le premier a deux sens différents : homme ou vrai[22]. Les Viromandui sont donc soit les hommes-chevaux (les Centaures), soit les vrais-chevaux. Le premier sens semble plus vraisemblable pour le nom d'un peuple, d'autant que le thème des chevaux à tête humaine est très fréquent chez les Celtes (notamment sur les monnaies de l'ouest de la Gaule)[23], avec une référence guerrière très probable.
Histoire
modifierAntiquité
modifierÀ l'époque de la conquête romaine, les Gaulois de la région se nommaient les Viromandui qui appartenaient au groupe des Belgae, les Belges. Ceux-ci étaient issus d'une vague d'immigration celte du IIIe siècle avant notre ère et étaient principalement installés dans le Nord de la Gaule. César signale la combativité et la bravoure des Belges. Il affronte la coalition des Nerviens (Bavay - Hainaut), Atrebates et Viromanduens près de la rivière Sabis (localisation discutée), au cours d'une bataille difficile où les Romains finirent par l'emporter.
L'oppidum de Vermand est le seul qui soit connu pour les Viromanduens. Sur le panneau informatif ci-contre, les quelques marches visibles en arrière-plan et le pignon de la maison derrière le talus permettent une estimation de sa hauteur. Il semble probable qu'il constituait leur place forte principale. En tout cas, c'était vraisemblablement le chef-lieu de ce peuple dans les années qui suivirent la conquête, jusqu'à la fondation d'un nouveau chef-lieu à Saint-Quentin : Augusta Viromanduorum.
Ce changement n'empêcha pas le développement à Vermand d'un vicus gallo-romaine prospère, centre d'une importante production de poterie[24]. Un grand ensemble religieux comprenant plusieurs temples a été révélé par les prospections aériennes à Marteville.
Au Bas-Empire, à la fin du IIIe ou au début du IVe siècle, il semble que Vermand soit redevenue le chef-lieu des Viromandui, en raison de la ruine d'Augusta[25]. C'est ce qui explique son nom qui signifie « chez les Viromandui » (formé sur le nom du peuple, à l'ablatif pluriel, à sens locatif, cas de la langue indo-européenne qui survivait encore dans le latin). À cette époque, beaucoup de chefs-lieux changèrent de nom : ils prirent celui du peuple dont ils étaient la ville principale. Il est donc probable que les premiers évêques du Vermandois résidaient dans cette ville avant le transfert du siège épiscopal à Noyon au VIe siècle.
Moyen Âge
modifierLe sort de Vermand durant l'époque mérovingienne n'est pas établi avec certitude : restait-elle la capitale du Vermandois, ou Saint-Quentin, qui bénéficiait du pèlerinage sur le tombeau de son célèbre martyr, l'avait-elle déjà supplantée ? Au IXe siècle, la situation s'éclaire : les comtes de Vermandois résident à Saint-Quentin et Vermand a perdu toute importance. Ce n'est plus qu'un village.
Toutefois, à cette époque, elle conserve une certaine importance : son école est une des rares citées par Grégoire de Tours[26].
Au IXe siècle, une communauté religieuse est installée par l'évêque de Noyon ; au XIIe siècle, elle devient l'abbaye de Vermand, de l'ordre des Prémontrés, supprimée à la Révolution.
La seigneurie était partagée principalement entre les évêques de Noyon et les comtes de Vermandois (puis le roi de France, qui la céda en 1291 au chapitre de Saint-Quentin).
Autrefois, il existait un pèlerinage à saint Blaise pour les maux de gorge.
Époque moderne
modifierAux XVIe et XVIIe siècles, les Espagnols envahirent le Nord de la France. Le Vermandois connut une période d'instabilité avec le passages des armées françaises et espagnoles.
Carte de Cassini
modifier
La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Vermand était une paroisse située sur la rive droite de l'Omignon.
Des étangs ont été aménagés sur la rivière grâce a des barrages pour permettre la pêche. L'ancien moulin à eau, siège actuel du musée, était en activité à l'époque dans le bas du village.
L'abbaye des moines bénédictins, fondée au VIIIe siècle et qui fut détruite à la Révolution française, est représentée sur la carte.
Les trois hameaux de la commune, Villecholes, Bihécourt et Soyécourt (Soyaucourt) figurent sur cette carte ainsi que trois moulins à vent en bois aujourd'hui disparus.
La route pavée venant de Saint-Quentin s'arrêtait alors au niveau de l'abbaye. Elle fut prolongée par la suite au nord du village pour rejoindre celle allant vers Amiens.
Époque contemporaine
modifierXIXe siècle, arrivée du chemin de fer
modifierDe 1880 à 1970, Vermand comptait deux gares ; celle de Bihécourt, qui est de nos jours une habitation, et celle située rue de la Gare dans le hameau de Marteville et qui est aujourd'hui à l'état d'abandon. Elles étaient situées sur la ligne de chemin de fer de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin, qu'on dénommait en picard « 'ch'tiot Vélu », qui appartenait à la Compagnie des Chemins de fer du Nord. Ouverte en 1880, cette ligne a fonctionné jusqu'au pour le trafic voyageurs et au pour le fret.
À une époque où le chemin de fer était le seul moyen collectif rapide de déplacement, cette gare était très utilisée par les habitants pour se rendre à Roisel ou Saint-Quentin et servait aussi au transport de marchandises, notamment des betteraves jusqu'à la râperie de Montigny.
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La gare de
Vermand-Marteville avant la guerre 1914-1918. -
La gare détruite par les Allemands.
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La gare reconstruite en 1921.
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La gare actuelle de Vermand-Marteville.
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La gare actuelle de Bihécourt.
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Détail de la ligne lors de la traversée de Vermand.
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Horaire des trains.
(date indéterminée) -
Carte de la ligne
Vélu-Saint-Quentin.
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La mairie et l'église.
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Le bureau de tabac.
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Le camp romain.
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Le moulin.
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Rue de la Gare et la Croix Rouge.
La guerre de 1914-1918
modifierLe , moins d'un mois après la déclaration de guerre, Vermand voit l'arrivée des premiers Allemands[27] après la retraite de l'armée française. Un grand nombre de Vermandois fuient devant l'ennemi, mais reviennent chez eux quelques jours plus tard.
Pendant 30 mois, le village se trouve en arrière du front allemand qui est stabilisé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest, vers Péronne. Pendant cette période, les habitants connaissent la dure loi des occupants. Vermand est classé « zone des armées », une kommandantur s'installe en novembre 1914. Des milliers d'Allemands passeront ou s'installeront à Vermand, logeant chez l'habitant ou dans les édifices publics. Métaux, cuivres, argenterie, matelas, armes, céréales, animaux, tout est réquisitionné par l'occupant. Des arrêtés de la kommandantur obligent, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, la population à fournir sous peine de sanctions : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. La commune doit verser 9 500 F tous les trois mois comme impôt de guerre. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. Voici des extraits d'un arrêté de la kommandantur d'Holnon valable pour 25 communes de la région : « Holnon le 22 juillet 1915. Tous les ouvriers et les femmes et les enfants de quinze ans sont obligés de faire travaux des champs tous les jours aussi dimanche de quatre heures du matin jusque huit heures du soir… Après la récolte les fainéants seront emprisonnés six mois. Les femmes fainéantes seront exilées à Holnon pour travailler. Après la récolte, les femmes seront emprisonnées six mois… Les enfants fainéants seront punis de coups de bâton. De plus le commandant réserve de punir les ouvriers fainéants de vingt coups de bâton tous les jours… Les ouvriers de la commune Vendelles sont punis sévèrement[28] ».
En février 1917, le général Hindenburg décide de créer une ligne défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages devaient être détruits pour ne pas servir d'abris aux troupes franco-anglaises. Le 15 février, les habitants furent conduits à la gare de Vermand, installés dans des wagons à bestiaux, emmenés à Saint-Quentin et dispersés dans des lieux occupés, jusqu'en Belgique. En mars 1917, avant le retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, toutes les maisons sont pillées et incendiées, le village est détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les habitations sont dynamités et les arbres sciés à 1 m de hauteur
Le village est pris le par les troupes britanniques[29], mais par la suite, il change plusieurs fois de camp : ce n'est que le que Vermand est définitivement libérée par les Britanniques[30].
Entre-deux-guerres
modifierLe village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[31]. Après l'Armistice, nombre d'habitants ne reviennent pas s'installer à Vermand, mais, grâce aux indemnités pour dommages de guerre, commencent une nouvelle vie en d'autres lieux. Pour les autres commence une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 1 224 habitants en 1911, Vermand n'en comptait plus que 988 en 1921.
Le , vu les souffrances endurées par la population pendant les trois années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune se voit décerner la Croix de guerre 1914-1918[32].
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 36 soldats de Vermand morts pour la France et de 7 civils[33].
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Carte de la bataille de la ligne Hindenburg en septembre-octobre 1918. -
Carte montrant la prise définitive de Vermand par l'armée anglaise en septembre 1918. -
La place avant 1914.
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La place en 1921.
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L'église de Marteville avant 1914.
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Les ruines de l'église de Marteville en 1921.
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Les maisons provisoires en 1921.
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Le village en reconstruction en 1921.
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L'église provisoire, dans un baraquement.
Politique et administration
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifier- Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Quentin du département de l'Aisne[15].
Elle était depuis 1790 le chef-lieu du canton de Vermand[34]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
- Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Saint-Quentin-1[15]
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Aisne[35].
Intercommunalité
modifierVermand est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1993 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Il est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[36]
Liste des maires
modifierPolitique de développement durable
modifierUne association de jardins ouvriers permet depuis l'après-guerre aux habitants de disposer de parcelles à cultiver[43].
La commune a offert en 2019 aux habitants des poules, leur permettant de réduire l'importance des déchets alimentaires et de disposer d'œufs frais[44].
Population et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[46].
En 2021, la commune comptait 1 101 habitants[Note 4], en évolution de +2,04 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierLes enfants de la commune sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique concentré qui regroupe 8 communes (Vermand, Attilly, Le Verguier, Jeancourt, Vendelles, Maissemy, Pontru, Pontruet) dans une école située à Vermand et dotée en 2020-2021 de dix classes de la maternelle au CM2[48],[49] ainsi qu'une cantine[50]. Ils continuent leur scolarité au collège Marcel-Pagnol, construit au début des années 1970, qui accueille en 2019-2020 335 élèves et qui est en rénovation en 2020-2021[51],[52].
Pour les tout petits, l'intercommunalité a mis en place en 2018 un espace multi-accueil, la Grenouille Verte, qui accueille des enfants de deux mois et demis à trois ans[53].
Culture
modifierLa commune dispose notamment dune médiathèque[54] et d'une école de musique intercommunale[55].
Sports
modifierA Vermand se trouvent notamment une école de football, un judo-club[56], un club cycliste[57] et un centre équestre[58].
Un city-stade a été aménagé en 2019 près de la structure petite enfance La Grenouille Verte et de la salle des fêtes municipale[59].
Économie
modifierUn marché fermier organisé par la communauté de communes du Pays du Vermandois se tient à Vermand une fois par mois, le vendredi après-midi de mai à octobre[60],[61].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierSite néolithique
modifierSite archéologique, Groupe de Villeneuve-Saint-Germain, Néolithique ancien[62].
Atelier de taille de bifaces acheuléens ;
Camp romain
modifierCamp romain classé monument historique en 1840[63], Oppidum des Viromanduens, propriété de la commune : enceinte de type éperon barré, protégée par une levée de terre datant de l'âge du fer réoccupé pendant l'Empire romain (visitable).
Autres sites gallo-romains
modifier- Ville romaine, ateliers de potiers ;
- Ancienne voie romaine dite chaussée Brunehaut ;
- Quartier culturel de Marteville : plusieurs temples et nombreux bâtiments ;
- Plusieurs cimetières du Bas-Empire (plus de 800 tombes fouillées), avec riche sépulture d'un chef d'auxiliaires germaniques [1] (fin IVe - début Ve siècle).
Musée du Vermandois
modifierLe Musée du Vermandois dans l'ancien moulin dont les origines remontent au XIIe siècle[64]. Collections :
- collections de minéralogie, de paléontologie et de préhistoire ;
- collection archéologique avec les objets mis au jour dans une nécropole datant de la fin du IVe siècle sur le territoire de Marteville et de Vermand ;
- collection d'art religieux : avec des habits sacerdotaux, des objets de culte et de piété : baptême, communion solennelle, autel...
- collection d'uniformes de soldats, officiers et civils, de 1870 à nos jours ;
- reconstitution de métiers d'antan : ateliers du maréchal-ferrant, du menuisier, du forgeron...
Église Sainte-Marguerite
modifierÉglise Sainte-Marguerite, reconstruite après la Première Guerre mondiale[65]. Elle contient des fonts baptismaux du XIIe siècle[66] ainsi que des vitraux de Paul Charavel[67],[68].
Autres monuments religieux
modifier- Chapelle des Saints-Cœurs-de-Jésus-et-de-Marie à Villecholles.
- Chapelle Saint-Blaise, qui datait au moins du XVIIe siècle et a été détruite pendant la Première Guerre mondiale. Elle a été reconstruite à l'identique par les soins de madame Saudry-Trocmé, et fut bénie en 1928[69].
- Croix de chemin.
- Le petit monastère des sœurs clarisses, qui accueille en 2020 six sœurs[70].
Monuments aux morts et cimetières militaires
modifier- Monument aux morts de 1870.
- Monument aux morts de 1914-1918 et 1939-1945.
- Monument des guerres d'Algérie 1952-1962.
- Petit carré militaire français au cimetière communal.
- Vermand Communal Cemetery, le carré militaire britannique entretenu par la Commonwealth War Graves Commission, avec les tombes de plus de quarante soldats britanniques.
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L'église Sainte-Marguerite borde la place centrale.
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Monument des guerres d'Afrique du Nord
1952-1962. -
Moulin - Musée du Vermandois.
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Calvaire, D 121.
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L'ancienne gendarmerie.
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Ancien puits public à Bihécourt.
Personnalités liées à la commune
modifier- Eugène Rigaut, homme politique né le à Vermand (Aisne) et décédé le à Paris.
Héraldique
modifierBlason | Échiqueté d'or et d'azur ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[71].
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Détails | Armes des comtes de Vermandois auxquelles fut ajouté, après la bataille de Bouvines et l'annexion du Vermandois au domaine royal en 1215, un chef de France ancien (semé de lys) qui devint en 1376 un chef de France moderne, qui est la forme actuelle. Adopté par la municipalité. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jacques Coquelle, La mémoire de Vermand, 2 t., Alençon : Dalmanio, 1985 et 1989, (BNF 34303379).
- Jacques Coquelle, Vermand et Vermandois dans les siècles des siècles : l'album des millénaires : deux millénaires d'histoire en plus de 700 illustrations, Amiens, J. Coquelle, , 427 p. (BNF 38975155).
- Jacques Coquelle, Livre d'or, livre de larmes, Vermand à travers les guerres, Paris, J. Coquelle, 2014 pages totales=173 (BNF 43903954).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Site de la mairie
- Carte spéciale des régions dévastées : 13 SO, Cambrai [Sud-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Vermand » sur Géoportail (consulté le 17 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Aisne », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Les horaires des lignes » Lignes du réseau Trans'80 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur trans80.hautsdefrance.fr).
- Sandre, « la rivière l'omignon »
- Sandre, « Marteville »
- Sandre, « l'Omignon »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- « SAGE Haute Somme », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Vermand et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
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- « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Quentin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989, page 489.
- Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l'Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 287.
- Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne : -500 - +500, Paris, éditions Errance, , 383 p. (ISBN 978-2-87772-483-8), p. 274.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance, , 440 p. (ISBN 978-2-87772-237-7), p. 214, 320.
- Jacques Lacroix, Les noms d'origine gauloise : la Gaule des combats, éditions Errance, , 240 p. (ISBN 978-2-87772-264-3), p. 188
- Photographie aérienne du quartier antique du Calvaire
- Collart, Jean Luc, « Le déplacement du chef lieu des Viromandui au Bas-Empire, de Saint-Quentin à Vermand », Revue archéologique de Picardie, Persée, vol. 3, no 1, , p. 245–258 (DOI 10.3406/pica.1984.1446, lire en ligne, consulté le ).
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