Transports dans la Gironde
Les transports dans le département français de la Gironde sont largement concentrés sur la métropole de Bordeaux, carrefour autoroutier et ferroviaire de premier plan, doté d'un dense réseau de transports en commun, d'un grand port maritime et d'un des principaux aéroports français. Malgré l'étendue du département, le premier de métropole par la superficie, l'influence bordelaise est prépondérante partout : de nombreux axes de transport relient Bordeaux au reste du département, mais aucun axe structurant ne relie les villes secondaires entre elles — Arcachon, Libourne, Langon...
Autoroutes | 291 km[1] | A10 A62 A63 A65 A89 A630 A631 A660 |
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Routes nationales | 89 km[1] | N 10 N 89 N 230 N 250 N 524 |
R.D. et V.C. | 20 829 km[1] | |
Autocars interurbains | Cars régionaux Nouvelle-Aquitaine |
Principales gares de voyageurs | Bordeaux-Saint-Jean, Libourne, Arcachon |
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Services voyageurs | TER Nouvelle-Aquitaine, Intercités, TGV inOui, Ouigo |
Principaux ports | Port de Bordeaux |
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Aéroports | Bordeaux-Mérignac |
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Réseaux de transport en commun | Transports Bordeaux Métropole (Bordeaux), Calibus (Libourne), Baïa (Arcachon), Transport à la demande de la COBAN |
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Transport routier
modifierInfrastructures routières
modifierL'agglomération bordelaise forme l'un des principaux nœuds autoroutiers du sud-ouest de la France.
La rocade de Bordeaux, composée de l'autoroute A630 et de la route nationale 230, est au centre de ce nœud : destinée à la fois à relier entre elles les branches de l'étoile et à faciliter les déplacements à l'intérieur de la métropole, elle est l'une des rocades les plus embouteillées et les plus fréquentées de France, avec 144 000 véhicules/jour en 2019 sur son tronçon le plus chargé[2].
De Bordeaux rayonnent quatre autoroutes, dont trois se subdivisent avant la sortie du département, soit un total de sept autoroutes et voies rapides s'éloignant de Bordeaux :
- l'autoroute A10 (34 000 véhicules/jour à la limite du département en 2019 et jusqu'à 112 000 dans la métropole bordelaise[2]) relie Bordeaux au nord du département, à Saintes, au Grand Ouest et à Paris ;
- la route nationale 10 (25 000 véhicules/jour à la limite du département en 2019[2]), se sépare de la précédente dont elle constitue une alternative vers Paris, via Angoulême ;
- la route nationale 89 (63 000 véhicules/jour[2]), qui se prolonge au-delà de Libourne en autoroute A89 (15 000 véhicules/jour à la limite du département en 2019[2]), mène à Périgueux, Clermont-Ferrand et Lyon ;
- l'autoroute A62 (24 000 véhicules/jour à la limite du département en 2019[2]) se dirige vers Langon, Toulouse et la Méditerranée ;
- l'autoroute A65, qui se sépare de la précédente près de Langon, conduit à Pau ;
- l'autoroute A63 (35 000 véhicules/jour à la limite du département en 2019 et jusqu'à 70 000 dans la métropole bordelaise[2]) permet de rallier Bayonne et l'Espagne ;
- l'autoroute A660 (27 000 véhicules/jour[2]), embranchement de la précédente, mène à Arcachon.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A10 | Autoroutes A6a et A6b à Wissous, vers Paris | Saint-Aubin-de-Blaye, Saint-André-de-Cubzac, Ambarès-et-Lagrave | Autoroute A630 et route nationale 230 (rocade de Bordeaux) à Lormont près de Bordeaux | Autoroute concédée, payante et à 2x2 voies jusqu'à Saint-André-de-Cubzac, puis gratuite et à 2x3 voies au-delà jusqu'à la rocade de Bordeaux. |
Autoroute A62 | Autoroute A630 (rocade de Bordeaux) à Villenave-d'Ornon près de Bordeaux | Portets, Cadillac, Langon, La Réole | Autoroutes A61 et A68 à Toulouse | Autoroute concédée et payante (sauf les 10 premiers kilomètres qui sont gratuits), à 2x2 voies. |
Autoroute A63 | Frontière espagnole vers Saint-Sébastien | Belin-Béliet, Cestas | Autoroute A630 (rocade de Bordeaux) à Pessac près de Bordeaux | Autoroute concédée et payante à 2x3 voies de Saint-Geours-de-Maremne (près de Dax) à Salles (entre Belin-Béliet et Arcachon), puis non-concédée, gratuite et à 2x2 voies jusqu'à Canéjan (quelques kilomètres à 2x3 voies entre Canéjan et Pessac). |
Autoroute A65 | Autoroute A62 à Auros près de Langon, vers Bordeaux | Bazas, Captieux | Autoroute A64 à Lescar près de Pau | Autoroute concédée et payante dans le département, à 2x2 voies. |
Autoroute A89 | Route nationale 89 à Arveyres près de Libourne, vers Bordeaux | Libourne, Coutras | Autoroute A6 à Limonest près de Lyon | Autoroute à 2x2 voies, concédée et payante dans le département. |
Autoroute A630 | Autoroute A10 et route nationale 230 à Lormont au nord-est de Bordeaux | Bordeaux | Autoroute A631 et route nationale 230 à Bègles au sud-est de Bordeaux | Autoroute non-concédée et gratuite, à 2x3 voies[3]. Parties nord, ouest et sud de la rocade de Bordeaux. |
Autoroute A631 | Autoroute A630 et route nationale 230 à Bègles au sud-est de Bordeaux | Bordeaux | Courte autoroute non-concédée et gratuite à 2x3 voies. | |
Autoroute A660 | Autoroute A63 à Mios, vers Bordeaux | Biganos, Gujan-Mestras | Route nationale 250 à La Teste-de-Buch, vers Arcachon | Anciennement nommée A66. Autoroute non-concédée et gratuite à 2x2 voies. |
Route nationale 10 | Autoroute A10 à Vouneuil-sous-Biard près de Poitiers (NB : d'autres sections de la RN 10, discontinues avec celle-ci, existent en Île-de-France et dans le Centre-Val de Loire) (initialement : Paris-Porte de Saint-Cloud) |
Cavignac, Saint-André-de-Cubzac (avant 2006 : Ambarès-et-Lagrave, Bordeaux, Cestas, Le Barp, Belin-Béliet) |
Autoroute A10 à Saint-André-de-Cubzac au nord de Bordeaux (initialement : frontière espagnole vers Saint-Sébastien) |
Aménagée en voie express à 2x2 voies dans le département. L'itinéraire de la RN 10 entre Bordeaux et Saint-Geours-de-Maremne (près de Dax) passait initialement par Langon et Mont-de-Marsan alors que la RN 132 empruntait le tracé par Belin-Béliet : la numérotation des deux routes nationales a été inversée dans les années 1950 (sauf le tronçon Bordeaux - Langon absorbé par la RN 113). Déclassée en 2006 en RD 1010 entre Saint-André-de-Cubzac et Belin-Béliet. Au-delà de Belin-Béliet, la RN 10, qui avait été mise à 2x2 voies dans les années 1960 à 1980, a été transformée en autoroute A63 en 2013. |
Route nationale 10BIS | Route nationale 10 à Chevanceaux, vers Angoulême | Guîtres, Saint-Denis-de-Pile | Libourne | Déclassée dans les années 1970 en RD 910. |
Route nationale 89 | Route nationale 230 à Artigues-près-Bordeaux, près de Bordeaux (initialement : Bordeaux) |
(initialement : Libourne, Saint-Seurin-sur-l'Isle) | Autoroute A89 à Arveyres près de Libourne, vers Périgueux et Lyon (initialement : Lyon) |
Aménagée en voie rapide à 2x2 voies. Les tronçons de Bordeaux à la RN 230 et d'Arveyres à Lyon ont été déclassés en 2006 en RD 1089. |
Route nationale 113 | Bordeaux | Portets, Cérons, Langon, La Réole | Marseille | Avant 1952, la RN 113 ne reliait que Toulouse à Narbonne : le tronçon de Bordeaux à Langon portait le nom de RN 10, et le tronçon de Langon à Moissac, celui de RN 127. Déclassée en 2006 en RD 1113 dans le département. |
Route nationale 127 | Route nationale 10 à Langon, vers Bordeaux | La Réole | Montauban | Renommée RN 113 en 1952 dans le département, puis déclassée en 2006 en RD 1113. |
Route nationale 132 | Jusqu'aux années 1950 : Bordeaux Des années 1950 aux années 1970 : Langon |
Jusqu'aux années 1950 : Cestas, Le Barp, Belin-Béliet Des années 1950 aux années 1970 : Bazas, Captieux |
Jusqu'aux années 1950 : Saint-Jean-Pied-de-Port Des années 1950 aux années 1970 : Cambo-les-Bains |
L'itinéraire d'origine de cette route nationale entre Bordeaux et Saint-Geours-de-Maremne passait par Belin-Béliet, alors que la RN 10 passait par Langon et Mont-de-Marsan ; les deux itinéraires ont été intervertis dans les années 1950, sauf le tronçon Bordeaux-Langon repris par la RN 113 et finalement déclassé en 2006 en RD 1113. La partie restante de la RN 132 dans la Gironde, au sud de Langon, a été déclassée dans les années 1970 en RD 932, puis en partie reclassée (jusqu'à Captieux) en RN 524 dans les années 2000 pour la création d'une liaison à grand gabarit pour l'Airbus A380. |
Route nationale 136 | Bordeaux | Camarsac, Branne, Castillon-la-Bataille, Sainte-Foy-la-Grande | Bergerac | Déclassée dans les années 1970 en RD 936. |
Route nationale 137 | Saint-Malo | Pleine-Selve, Étauliers, Blaye (jusqu'aux années 1970), Pugnac | Bordeaux | Entièrement déclassée en RD 137 en 2006 dans le département, mais des sections subsistent dans le réseau routier national en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Charente-Maritime. Précédemment, le détour par Blaye avait été déclassé dans les années 1970 en RD 937 et la RN 137 avait remplacé la RN 137A entre Eyrans et Cars. |
Route nationale 137A | Route nationale 137 à Eyrans au nord-est de Blaye | Route nationale 137 à Cars au sud-est de Blaye | Raccourci de la RN 137 évitant le détour par Blaye, finalement intégré dans la RN 137 dans les années 1970 puis déclassé en 2006 en RD 137. | |
Route nationale 210 | Autoroute A630 à Bordeaux (échangeur n°4) | Bordeaux | Le Bouscat | Pénétrante de l'agglomération bordelaise, brièvement classée dans le réseau routier national, aujourd'hui déclassée. |
Route nationale 215 | Bordeaux | Saint-Médard-en-Jalles, Castelnau-de-Médoc, Saint-Laurent-Médoc, Lesparre-Médoc, Saint-Vivien-de-Médoc, Soulac-sur-Mer, Le Verdon-sur-Mer | Pointe de Grave | Route classée dans le réseau routier national seulement dans les années 1970, et déclassée en 2006 en RD 1215. |
Route nationale 230 | Autoroutes A10 et A630 à Lormont au nord-est de Bordeaux | Bordeaux | Autoroutes A630 et A631 à Bègles au sud-est de Bordeaux | Voie rapide à 2x3 voies. Partie est de la rocade de Bordeaux. |
Route nationale 250 | Autoroute A660 à La Teste-de-Buch, vers l'A63 et Bordeaux (initialement : Bordeaux) |
La Teste-de-Buch (initialement : Arcachon) |
La RN 250 est aujourd'hui une très courte route nationale, entièrement située dans la commune de La Teste-de-Buch, dans le prolongement de l'A660. Route nationale créée dans les années 1970 à la place de la RN 650 de Bordeaux à Facture et comme voie nouvelle créée dans le prolongement de l'A660 à partir de Facture. Une partie de son tracé a été progressivement intégré dans l'A660, et les tronçons de Bordeaux à Facture et de La Teste-de-Buch à Arcachon ont été déclassés en 2006 en RD 1250. | |
Route nationale 510 | Saint-André-de-Cubzac | Autoroute A10 à Saint-André-de-Cubzac | Courte voie d'accès à l'échangeur n°40b de l'A10, déclassé en 2006 en RD 1510. | |
Route nationale 524 | Langon | Bazas, Captieux | Route nationale 124 à La Jalousie (commune de Manciet), vers Auch et Toulouse | Route nationale créée dans les années 2000 pour créer un itinéraire à grand gabarit entre Langon et Blagnac, pour l'Airbus A380. Elle reprend un ancien tronçon de la RN 132 de Langon à Captieux. |
Route nationale 650 | Bordeaux | Marcheprime, Biganos, La Teste-de-Buch | Arcachon | Renommée RN 250 dans les années 1970 de Bordeaux à Facture (commune de Biganos), et déclassée en RD 650 au-delà (la RN 250 empruntant un nouvel itinéraire de Facture à Arcachon). |
Route nationale 651 | Bordeaux | Saucats, Hostens | Mont-de-Marsan | Déclassée dans les années 1970 en RD 651 . |
Route nationale 652 | Route nationale 650 à Gujan-Mestras, près d'Arcachon | Route nationale 10 à Labenne, vers Bayonne | Déclassée dans les années 1970 en RD 652. | |
Route nationale 655 | Route nationale 132 (auj. route nationale 524) à Bazas, vers Langon | Grignols | Route nationale 130 à Lavardac | Déclassée dans les années 1970 en RD 655. |
Route nationale 668 | Route nationale 113 à La Réole, vers Langon | Monségur | Route nationale 667 à Miramont-de-Guyenne, vers Villeneuve-sur-Lot | Déclassée dans les années 1970 en RD 668. |
Route nationale 669 | Blaye | Bourg | Saint-André-de-Cubzac | Déclassée dans les années 1970 en RD 669. |
Route nationale 670 | Saint-André-de-Cubzac | Libourne, Sauveterre-de-Guyenne | Route nationale 113 à La Réole, vers Agen | Déclassée dans les années 1970 en RD 670. |
Route nationale 671 | Route nationale 136 à Sallebœuf, vers Bordeaux | Créon | Sauveterre-de-Guyenne | Déclassée dans les années 1970 en RD 671. |
Route nationale 672 | Route nationale 136 à Sainte-Foy-la-Grande, vers Bergerac | Pellegrue, Sauveterre-de-Guyenne | Route nationale 113 à Saint-Macaire, vers Langon | Déclassée dans les années 1970 en RD 672. |
Route nationale 674 | Angoulême | Coutras | Route nationale 10BIS à Saint-Denis-de-Pile, vers Libourne | Déclassée dans les années 1970 en RD 674. |
Route nationale 708 | Route nationale 675 à Saint-Martial-de-Valette, près de Nontron | Sainte-Foy-la-Grande | Marmande | Déclassée dans les années 1970 en RD 708. |
Transport collectif de voyageurs
modifierLes cars régionaux Nouvelle-Aquitaine (anciennement TransGironde) desservent le département par une cinquantaine de lignes régulières d'autocars.
- Blayais
- Bordeaux-Buttinière - Blaye
- Bordeaux-Ravezies - Blaye
- Saint-André-de-Cubzac - Laruscade
- Blaye - Saint-Ciers-sur-Gironde
- Blaye - Pleine-Selve
- Saint-André de Cubzac - Salignac
- Saint-Christoly-de-Blaye - Saint-Mariens
- Libournais
- Bordeaux-Buttinière - Libourne via Saint-Loubès
- Bordeaux-Buttinière - Libourne par RN 89
- Bordeaux-Buttinière - Beychac-et-Caillau
- Libourne - Saint-André-de-Cubzac
- Libourne - Villefranche-de-Lonchat
- Libourne - Puisseguin
- Libourne - Francs
- Libourne - Pellegrue
- Libourne - Sauveterre
- Libourne - Saint-Germain-du-Puch
- Libourne - Périssac
- Entre-Deux-Mers
- Bordeaux-Stalingrad - Branne par Sallebœuf
- Bordeaux-Stalingrad - Branne par Camarsac
- Bordeaux-Stalingrad - Sauveterre par Targon
- Bordeaux-Stalingrad - Créon
- Bordeaux-Stalingrad - Tabanac
- Bordeaux-Campus - Créon
- Sud-Gironde
- Bordeaux-Stalingrad - Langon
- Bordeaux-Peixotto - La Brède
- Bordeaux-Peixotto - Saint-Symphorien
- Bordeaux-Peixotto - Hostens - Le Tuzan
- Bordeaux-Peixotto - Belin-Béliet
- Sauveterre - La Réole par Bagas
- Langon - Grignols
- Langon - Captieux
- La Réole - Sauveterre par Landerrouet
- Saint-Morillon - Beautiran
- Monségur - La Réole
- Bassin d'Arcachon
- Bordeaux - Lège-Cap-Ferret
- Bordeaux-Unitec - Cestas
- Belin-Béliet - Andernos
- Lacanau-Océan - Lège-Cap-Ferret
- Médoc
- Bordeaux - Le Porge
- Bordeaux - Lacanau
- Bordeaux - Lesparre
- Blanquefort - Arsac
- Bordeaux - Pauillac
- Bordeaux - Carcans
- Lesparre - Hourtin
- Lesparre - Grayan par Vendays
- Lesparre - Le Verdon
- Lacanau-Océan - Lacanau-Ville
- Soussans - Lacanau-Océan
- Macau - Lacanau-Océan
- Pauillac - Lesparre
- Vendays - Le Verdon
Covoiturage et autopartage
modifierLa communauté urbaine de Bordeaux organisait un service d'autopartage de véhicules électriques baptisé BlueCub. Ce service a été arrêté en 2020.
Transport ferroviaire
modifierHistorique
modifierLa ligne de Bordeaux à La Teste, premier chemin de fer du département, a ouvert dès 1841, onze ans avant la ligne vers Paris. La Gironde était située au carrefour des réseaux de plusieurs compagnies ferroviaires, dont la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne et la Compagnie des chemins de fer des Charentes — le réseau de cette dernière, défaillante, est repris en 1878 par l'Administration des chemins de fer de l'État. C'est ainsi que Bordeaux comptera au XIXe siècle jusqu'à sept gares terminus différentes — les gares de Ségur, Bastide, Saint-Jean, Saint-Louis, Passerelle, État et Cadillac — pour autant de compagnies, un cas unique en France en-dehors de Paris.
À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général atteignait par de multiples lignes la plupart des villes et bourgs du nord-est du département, dont Blaye, Bordeaux, Castillon-la-Bataille, Créon, Coutras, Galgon, Langon, Libourne, Portets, La Réole, Saint-André-de-Cubzac, Saint-Savin, Sainte-Foy-la-Grande et Sauveterre-de-Guyenne. En revanche, le sud et l'ouest du département correspondant aux Landes de Gascogne, territoire qui était alors peu peuplé, n'étaient desservis que par trois lignes d'intérêt général menant à Bazas, à Biganos et Arcachon et à Macau, Pauillac, Lesparre et Le Verdon.
La Gironde a également été desservie dès les années 1870 par des chemins de fer d’intérêt local, dont la longueur totale approchera les 500 kilomètres à leur apogée et qui présentent la particularité d'avoir été pour la plupart construits à l'écartement normal, comme les lignes d'intérêt général. Le réseau le plus étendu est celui de la Société générale des chemins de fer économiques, qui dessert les régions rurales de Landes de Gascogne restées éloignées du chemin de fer d'intérêt général, ainsi que la rive droite de la Gironde : Andernos-les-Bains, Belin-Béliet, Bourg, La Brède, Hourtin, Lacanau, Lège, Saint-Ciers-sur-Gironde, Saint-Symphorien, Sainte-Hélène, Salles font partie des communes desservies par ce réseau. La ligne du Nizan à Luxey, la ligne de La Teste à Cazaux-Lac et la ligne de Margaux à Sainte-Hélène sont construites et exploitées par des petites compagnies spécifiquement créées. Le tramway de Bordeaux à Beychac-et-Caillau et le tramway de Bordeaux à Camarsac, à vocation périurbaine, sont initialement exploités par des compagnies isolées mais sont finalement absorbés par le tramway de Bordeaux. Le tramway de Bordeaux à Cadillac et les tramways électriques du Libournais seront, eux, construits à écartement métrique. Si certaines de ces lignes ont fermé dès les années 1930, d'autres ont survécu jusqu'aux années 1970.
La Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne étant pionnière dans l'électrification de son réseau, certaines lignes de la Gironde sont électrifiées dès les années 1920. La ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean, l'une des plus performantes du réseau ferroviaire français, est à son tour électrifiée en 1938. Cette ligne est l'une des plus performantes de France, qui voit circuler des trains prestigieux reliant Bordeaux à la capitale, comme L'Étendard ou L'Aquitaine. Dans les années 1970, elle devient l'une des premières lignes exploitées à la vitesse commerciale de 200 km/h sur une grande partie de son parcours, et le TGV y circule à partir de 1990. Elle est enfin doublée en 2017 par la LGV Sud Europe Atlantique, qui met Bordeaux à un peu plus de deux heures de Paris.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département | |||||||||
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Cliquez sur les cartes pour les agrandir |
Situation actuelle
modifierGares ferroviaires
modifierLa principale gare de voyageurs de la Gironde est la gare de Bordeaux-Saint-Jean, qui, avec 17 676 000 voyageurs en 2019, est aussi la quatrième gare française hors Île-de-France[4]. Au cœur d'un vaste projet d'aménagement urbain nommé Bordeaux-Euratlantique, cette gare est dotée de trois halls, huit quais et quinze voies à quai, et constitue le principal nœud ferroviaire du sud-ouest de la France.
Les autres gares du département ont une fréquentation beaucoup moins élevée, mais certaines ont toutefois un trafic significatif, notamment porté par les liaisons de et vers Bordeaux : les gares de Libourne et Arcachon ont une fréquentation annuelle entre 1 et 1,5 million de voyageurs en 2019, et celles de Pessac, Biganos-Facture, Langon, Cenon et Saint-André-de-Cubzac ont une fréquentation annuelle entre 0,5 et 1 million de voyageurs[4].
Lignes ferroviaires (infrastructures)
modifierAutour du nœud ferroviaire de Bordeaux, dont la capacité a été augmentée dans le cadre du projet de suppression du bouchon ferroviaire de Bordeaux, s'organisent plusieurs axes ferroviaires, pour la plupart à double voie électrifiée.
La ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean est depuis 2017 doublée par la LGV Sud Europe Atlantique, qui accueille la majorité du trafic TAGV (TGV inOui et Ouigo). De la première se détachent, à Libourne et Coutras respectivement, la ligne de Libourne au Buisson (vers Bergerac et Sarlat-la-Canéda) et la ligne de Coutras à Tulle (vers Périgueux, Brive et Limoges), non électrifiées.
Au sud de l'agglomération bordelaise, la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville (vers Agen, Toulouse et Marseille) et la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun (vers Dax, Bayonne et Pau, ainsi qu'Arcachon via l'antenne de Lamothe à Arcachon), à double voie électrifiée, voient circuler un trafic mixte de TAGV prolongés au-delà de Bordeaux vers Toulouse, Hendaye et Tarbes, de TER Nouvelle-Aquitaine périurbains ou de longue distance et d'Intercités pour la première. Leur doublement par des lignes à grande vitesse est envisagé dans le cadre du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest.
La ligne de Ravezies à Pointe-de-Grave (reliée à Bordeaux-Saint-Jean par la ceinture de Bordeaux) a en revanche une vocation exclusivement régionale, pour la desserte du Médoc. La ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean, qui mène à Saintes, La Rochelle et Nantes, a vu son importance décliner dans la seconde moitié du XXe siècle, et a aujourd'hui une vocation principalement régionale malgré la circulation de quelques Intercités.
Ligne SEA-Atlantique (LGV) (LGV Sud Europe Atlantique) |
Ligne à grande vitesse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. Première ligne à grande vitesse française (hors lignes internationales) à être concédée à une entreprise privée, Lisea. |
Ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Lamothe à Arcachon | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs.[ |
Ceinture de Bordeaux | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Ravezies à Pointe-de-Grave | Voie unique électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean | Double voie ouverte aux trafics de fret et de voyageurs, non-électrifiée jusqu'à La Grave-d'Ambarès (raccordements avec la ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean) et électrifiée en courant continu 1500 V au-delà. |
Ligne de Coutras à Tulle | Double voie non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Libourne au Buisson | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Bassens au Bec-d'Ambès | Voie unique non-électrifiée, ouverte au seul trafic de fret. |
Ligne de Saint-Mariens - Saint-Yzan à Blaye | Ligne fermée à tout trafic mais non déclassée. |
Ligne de Châteauneuf-sur-Charente à Saint-Mariens - Saint-Yzan | Déclassée au nord de Clérac, non-déclassée mais aucun trafic au sud de Clérac. |
Ligne de Langon à Gabarret | Ligne non-exploitée et en partie déclassée. |
Ligne de Bordeaux-Benauge à La Sauvetat-du-Dropt | Ligne fermée à tout trafic et en grande partie déclassée. |
Ligne de Cavignac à Coutras | Ligne entièrement déclassée, partiellement réutilisée par le Train touristique de Guîtres à Marcenais. |
Ligne de La Teste à Cazaux-Lac | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Marcenais à Libourne | Ligne entièrement déclassée. |
Liaisons commerciales voyageurs
modifierTGV inOui
modifierLa gare de Bordeaux-Saint-Jean est reliée par de fréquents TGV inOui à Paris-Montparnasse, mais aussi à Lille, Strasbourg, Toulouse, Hendaye et Tarbes. Les gares de Libourne, Facture-Biganos, La Teste et Arcachon accueille également de plus rares TGV inOui.
Les liaisons TGV inOui desservant le département sont :
- Bordeaux Saint-Jean - Paris-Montparnasse ; certains trains desservent en outre Libourne et une ou plusieurs gares entre Bordeaux et Paris, et certains trains sont initiés à Arcachon (l'été principalement), Hendaye, Tarbes ou Toulouse-Matabiau ;
- Bordeaux Saint-Jean - Lille-Europe ou Lille-Flandres ou Aéroport Charles-de-Gaulle 2 TGV ;
- Bordeaux Saint-Jean - Strasbourg-Ville ou Fribourg-en-Brisgau Hbf.
Ouigo
modifierLes trains à grande vitesse Ouigo relient Bordeaux-Saint-Jean à Paris-Montparnasse et Tourcoing ; certains sont initiés à Toulouse-Matabiau.
Intercités
modifierTER Nouvelle-Aquitaine
modifierTER Nouvelle-Aquitaine est le réseau de transports en commun par rail et autocar organisé par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Certaines lignes routières et ferroviaires desservent le département[5].
Transport maritime
modifierLe port de Bordeaux, qui a le statut de grand port maritime, dispose d'installations s'étendant sur une centaine de kilomètres le long de l'estuaire de la Gironde (jusqu'à son embouchure au Verdon), est en 2021 le 7e port de métropole par le volume de marchandises en transit[6].
Plusieurs petits ports de plaisance jalonnent la côte atlantique : les plus importants sont ceux d'Arcachon et de Port-Médoc (au Verdon).
Transport fluvial
modifierLa Garonne est navigable à grand gabarit (classe V CEMT[7] à partir de Castets-en-Dorthe (près de Langon).
En amont de Castets, le canal latéral à la Garonne n'est qu'au gabarit Freycinet (classe I), gabarit impropre à la navigation de la plupart des navires de commerce modernes, de même que la Dordogne et l'Isle (classe 0).
Transport aérien
modifierL'aéroport de Bordeaux-Mérignac, situé à l'ouest de l'agglomération, est en 2019 le 8e aéroport français avec 7 703 000 passagers[8]. Il est relié à plusieurs dizaines de destinations françaises, européennes et méditerranéennes, ainsi que quelques destinations long-courrier.
- Destinations de métropole
- Ajaccio (Air Corsica / Volotea)
- Bastia (Hop ! / Volotea)
- Bâle-Mulhouse (easyJet)
- Brest (Chalair)
- Caen (Chalair)
- Calvi (Air Corsica)
- Figari (Hop! / Volotea)
- Lille (Hop ! / Air France / easyJet)
- Lyon (Hop ! / easyJet)
- Marseille (Air France / Hop ! / easyJet)
- Metz-Nancy (Twin Jet)
- Montpellier (Chalair)
- Nantes (Chalair)
- Nice (Air France / Hop ! / easyJet)
- Paris CDG (Air France)
- Paris Orly (Air France)
- Rennes (Chalair)
- Strasbourg (Hop ! / Air France / Volotea)
- Toulon (Volotea)
- Destinations internationales et outre-mer
Le département compte en outre pas moins d'une dizaine d'aérodromes, destinés à l'aviation légère de tourisme et de loisirs : Andernos-les-Bains, Arcachon - La Teste-de-Buch, Bordeaux - Léognan - Saucats, Bordeaux - Yvrac, Lesparre - Saint-Laurent-Médoc, Libourne - Artigues-de-Lussac, Montendre - Marcillac, La Réole - Floudès, Soulac-sur-Mer et Vendays-Montalivet.
La base aérienne 120 Cazaux, dans le sud-ouest du département, est l'une des plus importantes de l'Armée de l'air et de l'espace.
Transports en commun urbains et périurbains
modifierBordeaux Métropole, la communauté d'agglomération du Libournais, la communauté d'agglomération Bassin d'Arcachon Sud et la communauté d'agglomération du Bassin d'Arcachon Nord sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[10].
Bordeaux
modifierTransports Bordeaux Métropole (dit TBM) est un réseau de transport organisé par Bordeaux Métropole, desservant Bordeaux et sa métropole, composé de quatre lignes de tramway, d'une de bateau et de nombreuses lignes d'autobus.
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Bateau Batcub
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Autobus (ancienne livrée TBC)
L'ancien tramway de Bordeaux a circulé dans les rues de la ville de 1880 à 1958.
Arcachon
modifierBaïa est le réseau géré par la COBAS (Communauté d'agglomération Bassin d'Arcachon Sud) desservant les communes d'Arcachon, Gujan-Mestras, La-Teste-de-Buch et Le Teich depuis 2007. Il dispose de 5 lignes d'autobus passant notamment par les gares SNCF de chaque commune ainsi que d'un service de transport à la demande et de navettes Eho! assurant un transport de proximité[11].
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Bus Baïa
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Navette Eho!
Le tramway d'Arcachon a desservi la ville de 1911 à 1930.
Libourne
modifierCalibus est un réseau composé de 5 lignes régulières auxquelles s'ajoutent 2 lignes scolaires desservant Libourne et son agglomération. Le réseau se nommait auparavant Libus. Son accès est gratuit pour tous les habitants de la CALI, la Communauté d'agglomération du Libournais. Du fait de l'extension du réseau, certaines lignes TransGironde (voir plus haut) sont devenues des lignes Cali[12].
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Logo avant 2010
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Logo actuel du réseau
Modes actifs
modifierLe département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Bordeaux Métropole organise un service de location de vélos en libre service baptisé VCub.
Notes et références
modifier- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- Ministère de la Transition écologique, « Trafic moyen journalier annuel sur le réseau routier national en 2019 », sur data.gouv.fr (consulté le ).
- Un tronçon de l'A630 est encore à 2x2 voies en février 2023, mais des travaux sont en cours pour l'élargir et devraient être achevés en juin 2023.
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- « Transports en Nouvelle-Aquitaine », sur sncf.com (consulté le )
- « Volume total de marchandises transitant dans les principaux ports en France au 2e trimestre 2021, selon le port », sur Statista (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables du bassin Sud-Ouest », sur VNF.fr, (consulté le ).
- « Statistiques mensuelles passagers commerciaux totaux » [PDF], sur aeroport.fr, Union des aéroports français, (consulté le ).
- « Destinations au départ de Bordeaux », sur www.bordeaux.aeroport.fr (consulté le )
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).
- « TRANS'BUS - Réseaux - 33120 : Arcachon - Baïa », sur www.transbus.org (consulté le )
- « Politique des transports | La Cali - L'Agglo Rive Droite de Bordeaux », sur www.lacali.fr (consulté le )