La course débute au bord de la Mer Tyrrhénienne à Lido di Camaiore par un contre-la-montre et se termine à San Benedetto del Tronto, le long de la Mer Adriatique, sur un parcours total de 1 131,9 kilomètres. Si les deuxième et troisième étapes semblent dévolues aux sprinteurs, la quatrième étape entre Cascata delle Marmore et Bellante se termine au sommet d'une côte de 3,8 km à 7 % de moyenne susceptible de mettre les favoris du classement général en concurrence. La cinquième étape entre Sefro et Fermo comporte les ascensions courtes mais avec des pourcentages maximaux élevés du Monte Urano, de Capodarco et de Strada Calderaro à 14 kilomètres de l'arrivée. La sixième et avant-dernière étape est l'étape reine de cette édition 2022. Entre Apecchio et Carpegna, sur 213 kilomètres, les coureurs grimpent en fin d'étape à deux reprises le Mont Carpegna, une ascension de 6 kilomètres avec des pentes allant jusqu’à 14 % et des passages au sommet situés à 34 et 12 kilomètres du terme suivis d’une descente technique menant directement à la ligne d'arrivée. Les sprinteurs ont une ultime opportunité de victoire lors de la dernière étape dont la partie finale est ultra plate[1]. Par ailleurs, contrairement aux années précédentes, le départ a été avancé du mardi au lundi, afin que la dernière étape ait lieu le dimanche.
Vingt-quatre équipes disputent Tirreno-Adriatico : les dix-huit UCI WorldTeams et six UCI ProTeams.
Le Slovène Tadej Pogačar (UAE Emirates), vainqueur de l'édition 2021 et fort de son succès aux Strade Bianche deux jours avant le départ fait office de grand favori à la victoire finale. Parmi ses adversaires, on peut citer les coureurs de l'équipe Ineos-Grenadiers emmenée par l'Équatorien Richard Carapaz, le Britannique Tao Geoghegan Hart et l'Australien Richie Porte. Le champion du monde français Julian Alaphilippe et le jeune Belge Remco Evenepoel (Quick Step Alpha Vinyl) sont aussi susceptibles de disputer la victoire à Pogačar. Beaucoup d’autres coureurs sont aussi à surveiller. Parmi eux, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo Visma), le Slovène Matej Mohorič (Bahrain Victorius), l'Espagnol Enric Mas (Movistar) et le Colombien Rigoberto Urán (EF Education)[1].
Dès les premiers kilomètres de l'étape, cinq hommes attaquent et s'isolent en tête. Ces fuyards sont les Italiens Davide Bais et Francesco Gavazzi (Eolo-Kometa), Umberto Marengo (Drone Hopper-Androni Giocattoli), Davide Gabburo (Bardiani) et le Colombien Jhonatan Cañaveral (Bardiani). L'avance des cinq hommes sur le peloton culmine à 7 min 40 s. Cette avance commence alors à se réduire et les deux derniers attaquants à être repris par le peloton sont les équipiers d'Eolo-Kometa Bais et Gavazzi à 18 kilomètres de l'arrivée. C'est au moment de cette jonction que l'Espagnol Marc Soler (UAE Emirates) attaque seul. Il est toutefois rattrapé à 3 kilomètres de l'arrivée par le peloton qui se dirige vers un sprint massif. Le Belge Tim Merlier (Alpecin Fenix) franchit la ligne d'arrivée en vainqueur avec une longueur d'avance sur le Néerlandais Olav Kooij (Jumbo Visma).
Dès le deuxième kilomètre, un groupe de six attaquants prend les devants sur le peloton et creuse rapidement un écart supérieur à six minutes. Ce groupe se compose de cinq Italiens : Mattia Bais et Edoardo Zardini (Drone Hopper-Androni Giocattoli), Mirco Maestri et Davide Bais (Eolo Kometa), Luca Rastelli (Bardiani) et du Néerlandais Taco van der Hoorn (Intermarché-Wanty Gobert). L'échappée prend fin à 47 kilomètres de l'arrivée. À la suite du sprint intermédiaire remporté par Tadej Pogačar à 27 km du terme, un quatuor s'isole en tête avec le Slovène, son équipier Marc Soler, le Français Julian Alaphilippe (Quick Step-Alpha Vinyl) et le Britannique Tao Geoghegan Hart (Ineos Grenadiers). Mais les quatre fuyards sont repris à 11 kilomètres de l'arrivée. Ce regroupement conduit le peloton vers un sprint massif. Sur la dernière ligne droite en pavés, Arnaud Démare (Groupama FDJ) est dépassé dans les derniers mètres par l'Australien Caleb Ewan (Lotto Soudal) qui s'impose d'une longueur sur le Français.
Un groupe de dix échappés s'est formé après 25 kilomètres. Après avoir compté jusqu'à 7 minutes d'avance sur le peloton, les fuyards sont finalement tous repris. La course se joue dans l'ultime côte à 500 mètres du terme quand Tadej Pogačar (UAE Emirates) place une attaque. Le Slovène franchit la ligne d'arrivée en vainqueur avec deux secondes d'avance sur ses premiers poursuivants et s'empare du maillot de leader du classement général grâce à plusieurs bonifications engrangées pendant l'étape.
Une échappée de douze coureurs se forme en début de course et fait une grande partie de l'étape en tête. Lors du premier passage de la côte finale, ce groupe explose et le Français Warren Barguil (Arkea Samsic) se porte seul en tête à 21 km du terme. Mais il est rejoint par son compatriote Benjamin Thomas (Cofidis) lors du premier passage sur la ligne d'arrivée (à 18 km du terme) puis par cinq de ses anciens compagnons d'échappée. Le peloton se rapproche des sept fuyards et, à 8 kilomètres de l'arrivée, Remco Evenepoel (Quick Step Alpha Vinyl) place une contre-attaque. Il est suivi par le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo Visma) et le leader slovène Tadej Pogačar (UAE Emirates) mais les trois hommes se trompent de route à un carrefour et voient leur contre-attaque annihilée. À l'avant de la course, Warren Barguil place une nouvelle attaque sous le portique des 5 kilomètres, dans l'ultime montée, et gagne l'étape en solitaire avec une dizaine de secondes d'avance sur le Belge Xandro Meurisse (Alpecin Fenix). Les principaux leaders du classement général se neutralisent et franchissent la ligne d'arrivée 28 secondes après le vainqueur.
À 170 kilomètres de l'arrivée, neuf hommes parmi lesquels le champion du monde français Julian Alaphilippe (Quick-Step Alpha Vinyl) et le porteur du maillot vert de meilleur grimpeur Quinn Simmons (Trek-Segafredo) creusent un écart qui culmine à plus de 4 minutes sur peloton. Lors de la première ascension du Mont Carpegna, le groupe de tête se désagrège et Simmons passe seul au sommet enneigé à 32 km du terme de l'étape, consolidant ainsi son maillot de leader du classement du meilleur grimpeur. Dans la descente, le peloton constitué d'une vingtaine d'hommes mais sans Remco Evenepoel, lâché, se rapproche du fuyard puis le rattrape à 23 kilomètres de l'arrivée. La seconde montée du Mont Carpegna voit rapidement le peloton voler en éclats et quatre coureurs se portent en tête : le maillot bleu Tadej Pogačar (UAE Emirates), le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo Visma) et les Espagnols Enric Mas (Movistar) et Mikel Landa (Bahrain Victorius). À 3 km du sommet et 15 de l'arrivée, Pogačar place une attaque et lâche ses adversaires. Le Slovène passe au sommet du Mont Carpegna avec 1'20" d'avance sur ses plus proches poursuivants et entame la longue descente menant à l'arrivée. Malgré une petite frayeur dans un virage, Tadej Pogačar gagne l'étape en solitaire à Carpegna et prend une solide option pour le gain du classement général final.
Dès les premiers kilomètres, les Italiens Manuele Boaro (Astana) et Alessandro Tonelli (Bardiani) ainsi que l’Espagnol Jorge Arcas (Movistar) font la course en tête mais sont repris à 8 kilomètres de l'arrivée. Le sprint massif est remporté par l’Allemand Phil Bauhaus (Bahrain-Victorious) qui émerge dans les derniers mètres.
La course attribue des points au Classement mondial UCI 2022 selon le barème suivant[2] :
Position |
1er |
2e |
3e |
4e |
5e |
6e |
7e |
8e |
9e |
10e |
11e |
12e |
13e |
14e |
15e |
16e à 20e |
21e à 30e |
31e à 50e |
51e à 55e |
56e à 60e
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Classement général |
500 |
400 |
325 |
275 |
225 |
175 |
150 |
125 |
100 |
80 |
70 |
60 |
50 |
40 |
35 |
30 |
20 |
10 |
5 |
3
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Par étapes |
60 |
25 |
10
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Leader |
10
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Liste des participants |
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