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Taner Akçam

historien germano-turc

Altuğ Taner Akçam est un sociologue, historien et auteur turc né le à Ölçek (Ardahan). Il est professeur au Centre pour l'étude de la Shoah et des génocides de l'université du Minnesota.

Taner Akçam
Taner Akçam en 2013
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (71 ans)
Ölçek (en) (Turquie)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Hamburg Institute for Social Research (en)
Université ClarkVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
The Young Turks’ Crime against Humanity: The Armenian Genocide and Ethnic Cleansing in the Ottoman Empire (d), Killing Orders: Talat Pasha’s Telegrams and the Armenian Genocide (d), A Shameful Act (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Il est un des premiers universitaires turcs à reconnaître ouvertement le génocide arménien par l'Empire ottoman en 1915.

Biographie

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Taner Akçam est diplômé de l'université technique du Moyen-Orient à Ankara. Il était étudiant de la Faculté des sciences administratives, du département d'Économie. Il a obtenu un diplôme universitaire de second cycle en sciences administratives en 1976. Il est resté à l'université en tant qu'étudiant de master et assistant dans le même département pour quelque temps.

Au milieu des années 1970, Akçam devint un militant du groupe Devrimci Yol (Chemin révolutionnaire) et l'éditeur de son magazine périodique Devrimci Genclik Dergisi (Magazine de la Jeunesse révolutionnaire). Devrimci Yol était une faction du THKP/C (Parti-Front de libération populaire de Turquie) et a donné naissance au Dev Sol (Gauche révolutionnaire), qui a changé son nom plus tard en DHKP/C. En 1976, il a été arrêté et condamné à 10 ans d'emprisonnement pour avoir milité à l'extrême gauche et soutenu des thèses contraires à l'idéologie nationale. Il s'est évadé un an plus tard. Il a vécu en RFA depuis le début de l'année 1978 en tant que réfugié politique. Akçam a continué ses activités politiques et en 1988, il a commencé à travailler pour l'Institut pour la recherche sociale de Hambourg sur la violence et la torture en Turquie. Il a obtenu son doctorat à l'université de Hanovre en 1995[1]. Le sujet s'intitulait Le nationalisme turc et le génocide arménien sur le fond des tribunaux à Istanbul entre 1919 et 1922.

Actuellement, il appartient au personnel scientifique de la base de Hambourg pour favoriser la science et la culture, travaillant à l'institut de Hambourg pour la recherche sociale. Akçam est actuellement professeur associé visiteur d'histoire à l'université du Minnesota (États-Unis).

Le , Taner Akçam a été brièvement arrêté, apparemment à la suite d'un malentendu, à l'aéroport international Trudeau de Montréal où il se rendait pour une conférence sur A Shameful Act à l'invitation de la faculté de droit de l'université McGill et l'université Concordia[2].

Œuvres

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Il a publié une variété de livres et d'articles en anglais, allemand et turc au sujet des relations turco-arméniennes. L'ouvrage qui l'a le plus fait connaître, Le génocide arménien et la question de la responsabilité turque, a été salué par Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature en 2006.

Vahakn Dadrian commente :

« Akçam est l'un des premiers universitaires turcs à reconnaître et à discuter ouvertement du génocide arménien de 1915 […] Ce livre représente la première tentative savante pour documenter à la fois le génocide et le comprendre, dans la perspective du malfaiteur plutôt que celle des victimes, et pour contextualiser entièrement les événements de 1915 dans l'histoire politique de la Turquie, et de la politique occidentale envers la région plus généralement. »

S'appuyant en effet sur les minutes des débats parlementaires, la correspondance privée des organisateurs du génocide arménien et sur les procès-verbaux des soixante-trois tribunaux militaires jugeant en 1919 les dirigeants du Comité Union et Progrès (CUP), le parti au pouvoir, Taner Akçam démontre la planification du génocide par l'Empire ottoman, son administration et son armée[3].

Bibliographie partielle

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  • (en) A Shameful act: The Armenian Genocide and the Question of Turkish Responsibility, Metropolitan Books, 2006 (ISBN 978-1845295523).
  • Un acte honteux : le génocide arménien et la question de la responsabilité turque, traduit par Odile Demange, , Éditions Denoël (collection « Médiations ») ; rééd., Gallimard, "Folio", 2012, 680 p. (ISBN 978-2207259634).
  • De l'Empire à la République, Parangon, , (ISBN 978-2841901364). En anglais : From Empire to Republic: Turkish Nationalism and the Armenian Genocide, Zed Books, 2004 (ISBN 978-1842775271).
  • (en) Dialogue across an International Divide: Essays towards a Turkish-Armenian Dialogue, Zoryan Institute, Canada 2001.
  • (en) The Young Turk’s Crime Against Humanity. The Armenian Genocide and Ethnic Cleansing in the Ottoman Empire (Le crime des Jeunes-Turcs contre l’humanité. Le génocide arménien et l’épuration ethnique dans l’Empire ottoman), Princeton University Press, 2012, 528 p. (ISBN 9780691153339).
  • Ordres de tuer : Arménie 1915, CNRS Éditions, (ISBN 978-2271127174)

Articles

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  • « 1915 et les fables turques », publié dans le quotidien turc Radikal, le [4].

Notes et références

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  1. « Taner Akçam : pour l'honneur des Turcs », sur www.lhistoire.fr (consulté le )
  2. Ce sont les pages trafiquées de Wikipedia en anglais le concernant qui lui ont été présentées comme preuves d'accusations fantaisistes à son égard. Il reçoit des menaces de mort, et il est depuis février 2007 l'objet d'une campagne d'appels au lynchage sur Internet et dans le quotidien nationaliste turc Hürriyet, qui l'a désigné comme « traître qui vomit sa haine de la patrie » — une campagne semblable à celle qui a abouti à l'assassinat du journaliste Hrant Dink à Istanbul le . Lire son long article sur le sujet (www.yevrobatsi.org).
  3. Article du journal Le Monde, 5 décembre 2008, sous le titre : Un crime contre l'Histoire.
  4. Lire en ligne la traduction intégrale en français.

Voir aussi

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Liens externes

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