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Stewart Granger

acteur britannique, XXe siècle

Stewart Granger, né James Lablache Stewart, est un acteur britannique naturalisé américain, né le à Londres en Angleterre et mort le à Santa Monica en Californie.

Stewart Granger
Stewart Granger dans La Reine vierge en 1953.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
James Lablache Stewart
Nationalité
originaire : Drapeau du Royaume-Uni Britannique
naturalisé : Drapeau des États-Unis Américain
Formation
Activités
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Frederica Eliza Lablanche Stewart (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Elspeth March (en) (de à )
Jean Simmons (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Tracy Granger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Bunny Campione (en) (nièce)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genre artistique
Western (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Films notables

Il a été un des plus grands séducteurs de l’écran, partenaire notamment d'Edwige Feuillère, Rita Hayworth, Ava Gardner, Janet Leigh, Elizabeth Taylor, Grace Kelly, Debra Paget. Héros privilégié des films d'aventures de la MGM, il a été dirigé par George Cukor, Richard Brooks, Richard Thorpe, George Sidney et Fritz Lang.

Biographie

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Jeunesse et formation

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Né James Lablache Stewart le à Londres en Angleterre, il adopte le nom de scène Stewart Granger en 1938 afin de ne pas être confondu avec l'acteur vedette James Stewart[1]. Il est l'arrière-arrière-petit-fils du chanteur d'opéra Luigi Lablache, l'arrière petit-fils de Frederick Lablache et le petit-fils de l'acteur Luigi Frédéric Lablache[2].

Il fait ses études au collège d'Epsom[3] et se destine à la médecine[réf. nécessaire]. Il s’inscrit plus tard à l'académie d'art dramatique Douglas Webber à Londres. Il débute au théâtre Old Vic[réf. nécessaire], et apparaît au cinéma dans de petits rôles dès 1933.

Carrière

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Début à Londres

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Sous le nom de Stewart Granger, il se fait connaître en jouant sur les scènes londoniennes avec Vivien Leigh en 1937. Démobilisé après deux ans de guerre à la suite d’une blessure[réf. nécessaire], il fait sa rentrée au théâtre en 1943 dans Gaslight avec Deborah Kerr tout en devenant l’un des jeunes premiers les plus en vue du cinéma britannique de l’époque avec son ami James Mason. Ils joueront d’ailleurs ensemble dans plusieurs films tels que Service secret (Secret Mission) de Harold French (1942), L'Homme en gris (The Man in grey) de Leslie Arliss (1943) et L'Homme fatal (Fanny by gaslight) d'Anthony Asquith (1944)), dans lesquels ils sont souvent rivaux.

Ils deviennent même interchangeables, l'un joue un rôle conçu pour l'autre et inversement : c'est ainsi que l’acteur incarne le violoniste Niccolò Paganini dans L'Archet magique (The Magic Bow, 1946) prévu pour James Mason[réf. nécessaire].

En 1949, lorsque James Mason est sollicité par Hollywood, il reste le plus grand séducteur du cinéma anglais : un personnage romantique qu'il tempère toutefois par un naturel désabusé[réf. nécessaire].

La star est née à Hollywood

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En 1950, Hollywood lui fait à son tour une offre mirifique : la Metro-Goldwyn-Mayer le paie un million de dollars pour un contrat de sept ans d'exclusivité. La gloire internationale va consacrer sa carrière. De 1950 à 1957, c'est sa grande période de triomphe : il devient une star grâce à plusieurs grands succès[réf. nécessaire].

Cette même année, il joue à nouveau avec Deborah Kerr, dans Les Mines du roi Salomon (King Solomon's mines) de Compton Bennett (1950). Ce film donne lieu à des rumeurs selon lesquelles lui et Deborah Kerr auraient eu une relation extra-conjugale[réf. nécessaire].

 
Eleanor Parker et Stewart Granger dans Scaramouche.

Il est l'explorateur, en 1952, dans Au pays de la peur (The Wild North) d’Andrew Marton avec Cyd Charisse, puis le héros de Scaramouche de George Sidney (1952) avec Janet Leigh et Eleanor Parker et du Prisonnier de Zenda (The Prisoner of Zenda) (1952) avec à nouveau Deborah Kerr dans lequel il affronte son vieux complice James Mason, il a pour partenaire Grace Kelly dans L'Émeraude tragique (Green Fire) d’Andrew Marton et Rita Hayworth dans le péplum Salomé (Salome) de William Dieterle. Sa distinction aristocratique le désigne pour incarner le dandy célèbre du Beau Brummel (Beau Brummell) de Curtis Bernhardt avec Elizabeth Taylor (1954).

Les cinéastes se le disputent[réf. nécessaire], Fritz Lang travaillera avec lui sur Les Contrebandiers de Moonfleet (Moonfleet, 1955) avec sa compatriote Joan Greenwood, George Cukor sur La Croisée des destins (Bhowani Junction, 1955) avec Ava Gardner ainsi que Richard Brooks avec La Dernière Chasse (The Last Hunt, 1956) avec Robert Taylor et Debra Paget.

La fin aux États-Unis

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Cependant le comédien a mauvaise réputation à cause de son caractère irritable, difficile et capricieux[réf. nécessaire]. En 1956, le Daily Mirror le définit comme « l'acteur anglais le plus impopulaire d'Hollywood »[réf. nécessaire]. Petit à petit, cette notoriété va lui causer des problèmes pour sa carrière[réf. nécessaire]. Elle sera exploitée par le producteur Darryl Zanuck que l’acteur avait boxé parce que celui-ci voulait coucher avec son épouse Jean Simmons[réf. nécessaire]. Cette anecdote a été racontée par lui-même et le producteur lui a dit qu'il allait briser sa carrière. Il l'a fait : sa carrière américaine est finie[réf. nécessaire] après 1957.

Son contrat avec la Metro-Goldwyn-Mayer se termine par deux films médiocres et insignifiants en 1958[réf. nécessaire][Lesquels ?]. Depuis 1956, il est naturalisé américain, mais il décide de rentrer dans son pays natal en 1959 pour y apparaître dans une série de petits films qui ne sont en rien comparables à ceux qui firent sa gloire[réf. nécessaire].

 
Stewart Granger en 1970.

Le comédien accepte de tourner dans des petites coproductions européennes qui achèvent de ternir sa réputation[réf. nécessaire]. Il retrouve néanmoins un regain de popularité aux États-Unis au début des années 1970[réf. nécessaire] en étant le héros d'un feuilleton télévisé, Le Virginien.

L'acteur a toujours avoué sa préférence pour le théâtre[réf. nécessaire]. En ce qui concerne sa carrière cinématographique, il est fort sévère : « J'ai joué dans une quantité de films », confiait-il en 1970 dans une interview à un grand hebdomadaire américain, « certains exécrables, d'autres supportables. Mais je n'ai jamais fait un film dont je sois fier… »[réf. nécessaire].

Vie privée

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Stewart Granger a été marié trois fois et a eu des liaisons avec Deborah Kerr et Hedy Lamarr durant son premier mariage[réf. nécessaire]. Lamarr qualifie Granger d'« un des hommes les plus adorables du monde »[4].

En 1938, il  se marie avec Elspeth March (en), dont il divorce en 1948 et avec qui il a deux enfants, Jamie et Lindsey[5].

Le 20 décembre 1950, il se remarie avec l'actrice Jean Simmons, qui est aussi sa partenaire à l'écran ; ils ont une fille Tracy, le couple divorce le 12 août 1960 ; ils ont un enfant[5].

En 1964, il se marie, une dernière fois, avec l'actrice belge Caroline LeCerf[6]. Divorcés en 1969, ils ont une fille, Samantha, née en 1966.

Stewart Granger est mort le d'un cancer de la prostate et des os à Santa Monica en Californie. Après sa crémation, ses cendres ont été remises à sa famille[7].

Filmographie

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Années 1930

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Années 1940

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Années 1950

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Années 1960

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Années 1970

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Années 1980

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Voix françaises

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et aussi :

Autobiographie

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  • (en) Stewart Granger, Sparks fly upward, Granada (Londres), , 416 p. (ISBN 0-586-05599-1)

Notes et références

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  1. (en) Everett Aaker, Television Western Players, 1960-1975 : A Biographical Dictionary, McFarland, (lire en ligne), p. 191.
  2. (en) Clarissa Lablache Cheer, The Great Lablache : Nineteenth century operatic superstar: his life and his times, Bloomington, Xlibris, , XX-701 p. (ISBN 978-1-4415-0215-5, OCLC 695818945), Appendice F (Lablache family tree), p. 582.
  3. (en) TR Thomson, Epsom College Register 1855-1954, Oxford University Press, 620 p. (OCLC 26735674, lire en ligne [PDF]), p. 339.
  4. Michel André, « Hedy Lamarr, l’actrice qui a « inventé le Wi-Fi » », sur Books, Books n° 103, (consulté le )
  5. a et b « Stewart Granger » (présentation), sur l'Internet Movie Database
  6. Luc Honorez, « Scaramouche et le prisonnier de Zenda sont morts : Stewart Granger, le beau Brummel de l'écran », sur lesoir.be, (consulté le ).
  7. « Stewart Granger (1913-1993) - Mémorial Find a... », sur fr.findagrave.com (consulté le )

Liens externes

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