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Siège de Besançon (1668)

(1668)

Le siège de Besançon fut un événement de la première conquête de la Franche-Comté de 1668. Le Royaume de France, conduit par Louis XIV, tente alors de ravir le comté de Bourgogne, sous l'égide de la couronne d'Espagne, ainsi que la ville libre de Besançon, politiquement autonome et neutre.

Siège de Besançon (1668)
Description de cette image, également commentée ci-après
Besançon au milieu du XVIIe siècle
Informations générales
Date 6 -
Lieu Besançon
Issue Victoire militaire française
Traité d'Aix-la-Chapelle
Belligérants
Drapeau du royaume de France Royaume de France Ville libre de Besançon
Comté de Bourgogne
Drapeau de l'Espagne Monarchie espagnole
Commandants
Louis XIV
Louis II de Bourbon-Condé
Prosper-Ambroise de Precipiano

Guerre de Dévolution

Batailles

Déroulement

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Parti d'Auxonne le soir du , Louis II de Bourbon-Condé s'empare des principaux axes et ponts de la région : Rochefort-sur-Nenon sur le Doubs, ainsi que Pesmes et Marnay sur l'Ognon[1]. Le commandant et ses troupes sont aux portes de la cité dès le , menaçant de lancer l'assaut faute de capitulation avant la prochaine nuit[1],[2]. La cité n'est gardée que par une faible garnison commandée par le mestre de camp Prosper-Ambroise de Precipiano[3]. Considérant que le traité de 1664 adoptant son rattachement au Comté de Bourgogne n'était pas en vigueur[4], les vingt-trois magistrats plaidèrent que la ville n'étant ni espagnole ni comtoise elle ne pouvait être impliquée par cette guerre et cette demande[5],[6]. Après quelques pourparlers et la garantie que ces textes seraient désormais appliqués, Besançon se rend sans combats[7],[8]. La ville est ainsi conquise le , et occupée à partir du 8[2] ou 9[9].

Conséquences

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Cette prise permet à Condé de préparer la suite de sa campagne, dont la bataille de Dole entre les 10 et [2]. La résistance jurassienne qui suit est perçue comme bénéfique aux notables bisontins, lesquels espéraient ravir le statut de capitale régionale[2]. La présence française est cependant mal-vécue par la population[10], la gestion de la commune étant rapidement confiée au lieutenant Pradel puis au marquis Pierre de Villard qui ont notamment pour charge la destruction du château d'Arguel[9]. Malgré une victoire militaire en trois semaines, le Traité d'Aix-la-Chapelle signé le restitue la Franche-Comté à l'Espagne[11]. La situation demeurera ainsi jusqu'à la guerre de Hollande, se soldant en 1678 par l'application des Traités de Nimègue et une incorporation définitive à la France.

Notes et références

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  1. a et b Henri Moreau, Église, gens d’Église et identité comtoise, Éditions du Cerf, 2020, 1116 pages (ISBN 9782204118552)
  2. a b c et d Gauthier Aubert et Olivier Chaline, Les Parlements de Louis XIV - Opposition, coopération, autonomisation ?, Presses universitaires de Rennes, 2019, 316 pages, pages 151 à 159 (ISBN 9782753567139).
  3. Auguste Castan, Besançon et ses environs, Ch. Marion, Morel et Cie, (lire en ligne)
  4. Annonciade de Cambolas, De la capacité d'inflexion de la cité impériale de Besançon, Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques, 44, 2009, pages 41 à 57.
  5. François Pernot, La Franche-Comté espagnole à travers les archives de Simancas, une autre histoire des Franc-Comtois et de leurs relations avec l'Espagne de 1493 à 1678, Presses universitaires franc-comtoises, 2003, 457 pages, page 273 (ISBN 9782848670324).
  6. (en) Henri Martin, Martin's history of France : the age of Louis XIV - volume 1, MPublishing, 2004, page 294 (ISBN 9781418106096).
  7. Roland Fietier, Histoire de la Franche-Comté, Toulouse, Privat éditeur, 1977, page 233 (ISBN 2-7089-1632-7).
  8. Dominique Paladihle, Le Grand Condé - Héros des armées de Louis XIV, Pygmalion, 2010, 276 pages (ISBN 9782756403199).
  9. a et b Léon Ordinaire, Deux époques militaires à Besançon et en Franche-Comté, 1674-1814 (volume I), 1856, 384 pages, pages 1 à 5.
  10. Claude Fohlen, Histoire de Besançon - De la Conquête française à nos jours, Besançon, Cêtre, 1982, 824 pages, pages 35 à 37 (ISBN 2901040217).
  11. « Guerre de Dévolution (1667-1668) » sur le site du Larousse (consulté le ).