Siège du Fort Saint-Jean
Le siège du Fort Saint-Jean ou siège du Fort St. John est un siège mené par le brigadier-général américain Richard Montgomery sur le Fort Saint-Jean et la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, pendant la guerre d'indépendance des États-Unis. Le siège dura du au , résultant en une capitulation de la garnison britannique.
Date | 17 septembre au |
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Lieu | Fort Saint-Jean (Saint-Jean-sur-Richelieu) |
Issue | Victoire américaine |
Treize colonies | Royaume de Grande-Bretagne Miliciens canadiens Iroquois |
Richard Montgomery David Wooster James Livingston |
Guy Carleton Charles Preston Joseph Stopford |
Guerre d'indépendance des États-Unis
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Coordonnées | 45° 17′ 56″ nord, 73° 15′ 06″ ouest | |
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La chute du fort permit aux Américains d'entamer une marche sur Montréal, qui tombe sans combats le .
Contexte
modifierFort Saint-Jean garde l'entrée de la province de Québec sur la rivière Richelieu à l'extrémité nord du lac Champlain. Lorsque Benedict Arnold et Ethan Allen capturent Fort Ticonderoga et attaquent Fort Saint-Jean en , le Québec est occupé par environ 600 réguliers, dont certains sont largement distribués à travers le vaste territoire du Québec[1].
Préparatifs de l'Armée continentale
modifierL'invasion du Québec débute lorsque environ 1 500 hommes, alors sous le commandement du général Philip Schuyler, arrivent sur l'île aux Noix sur la rivière Richelieu le . Le , les Américains commencent à faire des incursions vers Fort Saint-Jean, à seulement 15 km de là[2]. L'armée est initialement composée de forces de milice de New York et du Connecticut, avec la plupart de son activité dirigée par le général de brigade Richard Montgomery, qui prend le commandement complet du général Schuyler le , lorsque Schuyler est devenu trop malade pour continuer à mener l'invasion[3],[4].
Préparations défensives des Britanniques
modifierFort Saint-Jean a été en préparation en vue d'une attaque venant du sud depuis le raid d'Arnold sur Fort Saint-Jean le , au cours duquel il a capturé sa petite garnison et le seul navire militaire important du lac Champlain. Lorsque les nouvelles de ce raid arrivent à Montréal, 140 hommes sous le commandement du major Charles Preston sont immédiatement dépêchés pour tenir le fort. 50 autres miliciens canadiens sont rassemblés à Montréal le et sont également envoyés au fort[5].
Lorsque Moses Hazen, le messager apportant les nouvelles du raid d'Arnold, atteint Québec et prévient le gouverneur britannique et général Guy Carleton du raid, Carleton dépêche immédiatement des troupes supplémentaires de Québec et de Trois-Rivières à Saint-Jean. Carleton lui-même se rend à Montréal le pour superviser les dispositions pour la défense de la province, qu'il décide de concentrer sur Saint-Jean comme il s'agit de la voie d'invasion la plus probable[6],[7].
Au moment où les Américains arrivent sur l'île aux Noix, Fort Saint-Jean est défendu par environ 750 hommes sous le commandement du major Charles Preston. La plupart d'entre eux sont des réguliers des 7e et 26e Regiments of Foot et de la Royal Artillery. Il y a 90 miliciens du secteur et 20 membres du Royal Highland Emigrants du colonel Allen Maclean, des hommes qui sont des vétérans de la guerre de la Conquête. Un détachement d'Amérindiens (probablement des Mohawks venant d'un village voisin) patrouillent à l'extérieur du fort sous la direction de Claude de Lorimier et Gilbert Tice. La rivière Richelieu est patrouillée par une goélette armée, le Royal Savage, sous le commandement du lieutenant William Hunter, avec d'autres navires en construction[8].
Le fort lui-même, situé sur la rive ouest de la rivière Richelieu, se compose de deux redoutes en terre distantes d'environ 180 m, entourées d'un fossé de 2 m de large et de profondeur tapissé de chevaux de frise. La redoute située au sud fait environ 80 mètres par 65, et renferme 6 bâtiments, dont un fournil, la poudrière du fort ainsi que des entrepôts. La redoute située au nord est légèrement plus grosse, comprenant un bâtiment à deux étages utilisé comme caserne. Les défenseurs ont enlevé les broussailles sur plusieurs centaines de mètres autour du fort pour s'assurer un champ de vision bien dégagé. Ils ont érigé une palissade en bois à l'ouest des redoutes et creusé une tranchée reliant les deux redoutes, pour faciliter les communications. Le côté est du fort fait face à la rivière où se trouvent un chantier naval et un point d'ancrage pour le Royal Savage[9].
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Siege of Fort St. Jean » (voir la liste des auteurs).
- Stanley 1973, p. 29
- Stanley 1973, p. 37–39
- Bird 1968, p. 56
- Stanley 1973, p. 41
- Lanctôt 1967, p. 44
- Lanctôt 1967, p. 50, 53
- Smith 1907, p. 342
- Stanley 1973, p. 35–36
- Gabriel 2002, p. 106
Références bibliographiques
modifier- (en) Harrison Bird, Attack on Quebec, the American Invasion of Canada, 1775, Oxford University Press, (OCLC 440055)
- (en) Michael Gabriel, Major General Richard Montgomery : The Making of an American Hero, Fairleigh Dickinson University Press, , 277 p. (ISBN 978-0-8386-3931-3, lire en ligne)
- (en) Gustave Lanctôt, Canada and the American Revolution, 1774–1783, Harvard University Press, (OCLC 70781264)
- (en) Brendan Morrissey, Quebec 1775, The American Invasion of Canada, Osprey Publishing, , 96 p. (ISBN 978-1-84176-681-2)
- (en) Justin Harvey Smith, Our struggle for the fourteenth colony : Canada, and the American Revolution, Volume 1, New York, G.P. Putnam's Sons, (OCLC 259236)
- (en) George Stanley, Canada Invaded 1775-1776, Hakkert, (ISBN 978-0-88866-578-2)
- (en) W. J. Wood, Battles of the Revolutionary War : 1775-1781, Da Capo Press, , 356 p. (ISBN 978-0-306-81329-0)
- (en) Mark Zuehlke, Daniel, C. Stuart, Canadian Military Atlas : Four Centuries of Conflict from New France to Kosovo, Douglas McIntyre, , 228 p. (ISBN 978-1-55365-209-0)
- « Musée Fort St-Jean website » [archive du ], Fort Saint-Jean Museum (consulté le )