Rue Verte (Rouen)
La rue Verte est une voie publique de la commune française de Rouen. Du fait de sa proximité avec la gare de Rouen-Rive-Droite, elle appartient au quartier Gare SNCF.
Rue Verte | |
La rue en juin 2023. | |
Situation | |
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Coordonnées | 49° 27′ 09″ nord, 1° 05′ 36″ est |
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Ville | Rouen |
Quartier(s) | Gare SNCF |
Début | Rue Jeanne-d’Arc |
Fin | Place du Coucou Chemin de Clères Rue Vigne Rue du Champ-des-Oiseaux |
Morphologie | |
Type | Rue |
Forme | Linéaire |
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C’est dans cette rue, profitant de la visibilité offerte par le trafic de voyageurs de la gare, que Ferdinand Marrou conçoit une maison bourgeoise dans laquelle il élit domicile.
Situation et accès
modifierLa rue Verte est située à Rouen. Elle débute à l'intersection de la rue Jeanne-d’Arc[N 1] et se termine à l’intersection du chemin de Clères, de la rue Vigne et de la place du Coucou et de la rue du Champ-des-Oiseaux[N 2]. Montante et orientée vers le vers le nord, la voie est jointe par la rue Pouchet, la rue Maladrerie, la place Bernard-Tissot, le passage Maladrerie, la rue Senard, la rue Cousin, la rue Walter, la rue Malatiré, la rue du Clos-Thirel, la rue Charles-Angrand, la rue Ducastel, la rue Roulland-Leroux, la rue Descamps et le passage Begin[N 3].
La rue Verte appartient au quartier Gare SNCF, situé dans les Coteaux Nord de la ville[1].
Origine du nom
modifierHistorique
modifierEn ce lieu se trouve au Xvie siècle un dépotoir nommé « heurt »[2].
En 1844, l'administration municipale de Rouen obtient l'accord du ministre des Travaux Publiques Pierre Sylvain Dumon pour l'établissement rue Verte du débarcadère du chemin de fer du Havre à Rouen dont les travaux se poursuivent jusqu’en 1846[3],[4]. La station dite « de la rue Verte », tout comme sa gare[N 4], est inaugurée le avant d’être ouverte aux voyageurs deux jours plus tard[5],[6].
La rue donne également son nom au « quartier de la rue Verte » né de l'étalement urbain du faubourg Bouvreuil[7].
En 1867, des travaux de pavage sont effectués dans la rue[8].
Le rescindement de la rue verte est adopté en 1905 sur décision du conseil général de la Seine-Inférieure, en même temps que celui de la rue d’Elbeuf, afin d’y faciliter le passage du tramway[9]. Ce projet financé en parts égales par la ville de Rouen et le département de Seine-Inférieure prend vie en 1907, lorsque la voirie de la rue Verte est élargie à la suite de la démolition d’une petite maison de ville débordant sur son l’alignement à la hauteur de l’intersection avec la rue Malatiré[10],[9],[N 5].
Le , peu après minuit, tandis que Rouen est occupée par les Allemands, la rue Verte est touchée par le bombardement de la ville opéré par les Alliés, au même titre que plus d’une soixantaine de voies de la rive droite[N 6],[11].
L’Institution Rey, lycée de l’enseignement privé et catholique installé rue Verte depuis 1885[réf. nécessaire] , doit déménager à la fin 2011 pour rejoindre Bois-Guillaume[12],[13]. L’emplacement libéré par la destruction des anciens bâtiments de l’établissement en 2012 permet la construction d’un ensemble immobilier de 174 nouveaux logements[14],[13]. Cependant, en août de la même année, un incident se produit : lors des travaux menés par Bouygues Immobilier, l’aqueduc conduisant les eaux de la source Gaalor est accidentellement percé puis rebouché avec du béton par erreur[15],[16],[17]. En , le sinistre du sous-sol de la rue Verte prend de l’ampleur et une bataille juridique est engagée à la suite de l’apparition de fissures sur la façade de l’Hôtel de Dieppe[18]. Fermée à la circulation depuis l’incident, la rue Verte est à nouveau ouverte en 2019[16].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- Le no 15 (architecte : Robert Lefebvre) a été habité par Colette Audry dans les années 1930.
- Au no 16 : immeuble le Métropole (1930).
- Au no 29, face à la gare de Rouen-Rive-Droite, se situe la « maison Marrou » du nom de son concepteur et occupant Ferdinand Marrou[19],[20],[21]. Arrivé à Rouen en 1884, ce dernier conçoit lui même l’esthétique de la façade de cette maison bourgeoise[22],[20],[23]. Marrou y mêle des éléments se référant au XVIIIe siècle à d’autres, contemporains, de style Art nouveau[22],[24],[25]. L’emplacement est idéal pour l’artisan ferronnier qui profite ainsi de l’affluence de voyageurs de la gare de Rouen pour mettre en avant son savoir-faire[21]. Le bâtiment est occupé de 1984 à 2022 par le Centre de documentation du patrimoine de la Direction régionale des Affaires culturelles de Haute-Normandie[21]. La maison est mise en vente en 2024[26].
- Au no 39 : le sculpteur Edmond Bonet y a vécu.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Le début de la rue Verte a pour coordonnées 49° 26′ 52″ N, 1° 05′ 38″ E.
- La fin de la rue Verte a pour coordonnées 49° 27′ 24″ N, 1° 05′ 43″ E.
- La rue Verte, et celles qui la joignent, ont pour coordonnées 49° 27′ 09″ N, 1° 05′ 36″ E.
- Parfois simplement appelée « gare rue Verte »[4].
- Ce bâtiment est probablement un des plus anciens de ce quartier. Isolé autrefois parmi les vergers et les prairies, il fut la cause d'un assez long procès, au XVIIIe siècle, entre les églises Saint-Gervais et Saint-Godard, celles-ci ne parvenant pas à s’entendre sur la démarcation de leur paroisse respective[10].
- Au total, 285 points de chute sont relevés à Rouen[11].
Références
modifier- Insee, « Rouen. Plan d'assemblage [des] grands quartiers : IRIS/44. Voies routières. Voies ferrées. Voies fluviales. Grands quartiers », carte Iris no 0502 (quartier Gare SNCF), sur docplayer.net, (consulté le ), vue 26/44.
- Bénédicte Guillot (préf. Luc Liogier), Journées archéologiques de Haute-Normandie : Rouen, 24-26 mai 2013, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, , 228 p. (ISBN 9791024001487, ISSN 2272-9801, lire en ligne), « Rouen (Seine-Maritime), rue Verte, rue Pouchet, premiers résultats de la fouille du « heurt du Chastel » (XVIe siècle) », p. 199.
- « Amélioration de la Basse-Seine », Journal de Rouen, Rouen, no 544, , p. 2 (ISSN 2430-8242, BNF 44432236, lire en ligne).
- Pierre Deyon, « Rouen », Revue d'Histoire du XIXe siècle - 1848, vol. 19, no 1, , p. 151 (lire en ligne, consulté le ).
- Isabelle Renault, À la découverte de Rouen, Paris, Éditions du Panthéon, , 288 p., 21 cm (ISBN 9782754749060, BNF 46630960).
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- Catulle Blée, « L’exposition de M. F. Marrou », Journal de l'Exposition nationale & coloniale de Rouen et moniteur des exposants, Rouen, , p. 4 (ISSN 2608-659X, BNF 32797734, lire en ligne).
- 29, rue Verte sur Google Street View.
- Georges Dubosc, « La maison d’un artiste », Journal de Rouen, no 300, , p. 2-3 (ISSN 2430-8242, BNF 44432236, lire en ligne).
- « À Rouen, l’État met en vente la maison du ferronnier Ferdinand Marrou, classée monument historique », Paris-Normandie, (lire en ligne)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Nicétas Périaux, Dictionnaire indicateur et historique des rues et places de Rouen : revue de ses monuments et de ses établissements publics (reprod. en fac-sim. de l'éd. A. Le Brument, 1870), Brionne, Impr. le Portulan, (réimpr. 1876), XXXI-693 p., 21 cm (OCLC 800255, lire en ligne), p. 649-650