Roger Mas (homme politique)
Roger Mas, né le à Charleville, mort le [1] à Charleville-Mézières[2], est un homme politique français, député-maire socialiste de Charleville-Mézières.
Roger Mas | |
Fonctions | |
---|---|
Député français | |
– (4 ans, 9 mois et 9 jours) |
|
Élection | 12 juin 1988 |
Circonscription | 1re des Ardennes |
Législature | IXe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Proportionnelle par département |
Successeur | Michel Vuibert |
– (2 ans, 2 mois et 21 jours) |
|
Élection | 16 mars 1986 |
Circonscription | Ardennes |
Législature | VIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
– (4 ans, 8 mois et 30 jours) |
|
Élection | 21 juin 1981 |
Circonscription | 1re des Ardennes |
Législature | VIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Alain Léger |
Successeur | Proportionnelle par département |
Maire de Charleville-Mézières | |
– (18 ans) |
|
Prédécesseur | Jean Delautre |
Successeur | Louis Auboin |
Conseiller général des Ardennes | |
– (6 ans) |
|
Circonscription | Canton de Mézières-Est |
Prédécesseur | Marc Pétrisot |
Successeur | Lucien Bauchart |
Biographie | |
Nom de naissance | Roger Arthur Gaston Mas |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Charleville |
Date de décès | (à 78 ans) |
Lieu de décès | Charleville-Mézières |
Résidence | Ardennes |
|
|
Maires de Charleville-Mézières | |
modifier |
Biographie
modifierOrigines et parcours professionnel
modifierNé à Charleville dans une famille modeste d’instituteur de la vallée de la Meuse, il fréquentera l'école primaire des Mazures puis celle de La Tranche-sur-Mer, en Vendée pendant la guerre, et retrouve Charleville-Mézières à la Libération, scolarisé au lycée Chanzy[3].
De 1949 à 1951, il étudie au CREPS de Roubaix, puis suit en 1951-1952, les cours de l’Institut national des sports[3].
Maître d'éducation physique à Châlons-sur-Marne, il exerce d' à [3].
Après son service militaire au 3e RG de Charleville, il est nommé en 1955 assistant à la direction départementale de la Jeunesse et des Sports, poste qu'il exerce jusqu'en 1981[3].
Carrière politique
modifierMembre des Jeunesses socialistes à partir de 1947, Roger Mas adhère ensuite à la SFIO[4].
Ami de la famille, le maire de Charleville André Lebon l'inscrit sur sa liste pour l'élection municipal de 1965. Il entre au conseil municipal de Charleville, puis à partir de 1966, siège à celui de la ville unifiée, Charleville-Mézières. Réélu au conseil municipal en 1971, il s'impose en 1976 dans les urnes, élu conseiller général du canton de Mézières-Est, et dans son parti, désigné secrétaire de la fédération PS. Présent en 1977 sur la liste du successeur désigné d'André Lebon à la mairie, Jean Delautre, il se voit confier par celui-ci les fonctions de quatrième adjoint, chargé des affaires sportives[5].
Quand le , Jean Delautre meurt, Roger Mas lui succède. Six mois plus tard, il devient député de la 1re circonscription des Ardennes (Mézières-Rethel). Sa liste emporte ensuite 53,71 % des voix au deuxième tour des élections municipales de 1983, et 50,5 % des voix au premier tour de celles de 1989[5]. Il perd son siège de député en 1993 au profit du maire UDF de Rethel, Michel Vuibert, qu'il avait battu de quelques voix en 1988[6].
Quittant le Parti socialiste en 1995, regrettant « une formation politique où le sectarisme, le tout idéologique, la lutte pour le pouvoir fermaient tout horizon », il affronte la liste PS-PCF aux municipales dont la tête de liste est Lucien Bauchart, et gagne au second tour. Le , poussé vers la sortie par son premier adjoint, Louis Auboin, Roger Mas annonce son départ de la mairie, et son retrait de la vie politique[5]. Il apporte cependant publiquement son soutien lors des municipales de 2001 à la députée socialiste Claudine Ledoux, candidate contre le maire sortant, Louis Auboin. Claudine Ledoux l'emporte[6],[7].
À la tête de Charleville-Mézières, il a bâti, parfois contre sa majorité, la patinoire de la Warenne, la caserne des pompiers et la salle polyvalente Bayard, a créé le Musée de l'Ardenne, et a donné naissance au Pôle haute-technologie du Moulin Le Blanc. Il a également travaillé à conserver dans sa ville l'usine Ford face aux menaces de délocalisation en en faisant l'un pôle européen important du constructeur américain. Il a également instauré avant la loi Aubry, les 35 heures de travail hebdomadaire pour les employés municipaux[4],[8].
Mandats
modifierDistinctions
modifier- Chevalier des Palmes académiques et du Mérite sportif
- Titulaire de la médaille d'argent de la Ligue régionale d'athlétisme
- Grand commandeur de l'Ordre de Léopold
- Médaille d'honneur de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France
- Chevalier de la Légion d'honneur (décoré en 1998 par Pierre Mauroy)
Notes et références
modifier- http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/339087/Deces_de_l_ancien_maire_Roger_Mas
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Des origines modestes », www.lunion.presse.fr, 13 août 2009
- « Charleville-Mézières : Décès de Roger Mas », lorraine-champagne-ardenne.france3.fr, 13 août 2009
- Bernard Giraud, « Roger Mas est mort à 78 ans », www.lunion.presse.fr, 13 août 2009
- « Ardennes », sur Atlaspol.com
- « Ardennes », Le Monde, (lire en ligne)
- « Sa plus grande fierté : la venue de Ford », www.lunion.presse.fr, 13 août 2009
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :