Richard Kuhn
Richard Kuhn ( à Vienne, en Autriche-Hongrie - à Heidelberg, en Allemagne) est un biochimiste austro-allemand, lauréat du prix Nobel de chimie en 1938[1].
Professeur |
---|
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Bergfriedhof de Heidelberg (d) |
Nom de naissance |
Richard Johann Kuhn |
Nationalités | |
Domicile | |
Formation |
Université de Vienne (à partir de ) Université Louis-et-Maximilien de Munich (à partir de ) |
Activités | |
Enfant |
Peter Kuhn (d) |
A travaillé pour |
Université de Heidelberg (à partir de ) École polytechnique fédérale de Zurich (à partir de ) |
---|---|
Membre de | |
Maître | |
Directeur de thèse | |
Personne liée |
Konrad Henkel (en) |
Distinctions |
Prix Nobel de chimie () Liste détaillée Médaille Adolf von Baeyer (d) () Médaille Cothenius () Prix Nobel de chimie () Prix Goethe de la ville de Francfort () Prix Emil von Behring () Médaille Wilhelm-Exner () Prix Paul-Ehrlich-et-Ludwig-Darmstaedter () Docteur honoris causa de l'université de Vienne () Ordre du Mérite pour la science et l'art (en) () Prix de la ville de Vienne en sciences naturelles () Prix du centenaire de la Royal Society of Chemistry () Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) |
Biographie
modifierKuhn est élevé à Vienne, ville dans laquelle il fait ses études. Il étudie la chimie à partir de 1918 à l'université de Vienne. Il termine ses études de chimie à Munich sous la direction de Richard Willstätter (lauréat du prix Nobel de chimie en 1915) et obtient son doctorat en 1922 pour des travaux sur les enzymes.
Après son diplôme, Kuhn entreprend une carrière académique, d'abord à Munich, puis à l'École polytechnique fédérale de Zurich et à partir de 1929 à l'université de Heidelberg. Il est nommé à la tête du département de chimie de cette dernière en 1937. En 1928, il épouse Daisy Hartmann (1907-1976), avec qui il aura deux fils et quatre filles.
Les travaux scientifiques de Kuhn traitent notamment des caroténoïdes, de la stéréochimie, des vitamines et des enzymes. Il parvient le premier à isoler la vitamine B2. Il est lauréat du prix Nobel de chimie en 1938 « pour son travail sur les caroténoïdes et les vitamines[1] », prix qu'il ne peut pas recevoir avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, car interdit par Hitler. Kuhn a travaillé durant de nombreuses années avec l'Institut Max-Planck de recherche médicale (un des 80 instituts de recherche de la Société Max-Planck) ainsi qu'avec l'université de Heidelberg et l'université de Pennsylvanie. Il a été éditeur des Justus Liebigs Annalen der Chemie à partir de 1948, président de la Société allemande de chimie et vice-président de la Société Max-Planck. Il est lauréat du prix Goethe en 1942.
Durant la guerre, Kuhn dénonce ses collègues juifs et coopère avec leur exclusion de la recherche scientifique, conformément aux lois nazies[2],[3]. Richard Kuhn était un adhérent et un soutien du régime nazi. À partir de 1941, il se consacre à la recherche sur les gaz toxiques et leur synthèse [4].
Notes et références
modifier- (en) « for his work on carotenoids and vitamins » in , « The Nobel Prize in Chemistry 1938 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 13 août 2010
- (en) Richard Kuhn
- (en) [PDF] Forgetful Remembrance: Compromised Chemists at the Renaming of the Richard Willstätter Gymanasium 1965 in Nuremberg
- (de) Site internet de la Société Max-Planck (Max-Planck Gesellschaft)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- (en) Biographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)
- Ressources relatives à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Base de données des élites suisses
- Britannica
- Brockhaus
- Den Store Danske Encyklopædi
- Deutsche Biographie
- Dictionnaire historique de la Suisse
- Enciclopedia De Agostini
- Frankfurter Personenlexikon
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Hrvatska Enciklopedija
- Nationalencyklopedin
- Munzinger
- Store norske leksikon
- Treccani
- Universalis