Relais de la flamme olympique 2024
Le relais de la flamme olympique 2024 est parti le d'Olympie en Grèce et a pris fin 101 jours plus tard le à Paris en France à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'été de 2024. Cette tradition du relais de la flamme olympique remonte aux Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin.
Relais de la flamme olympique 2024 | ||||||||
Organisée par le comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2024 | ||||||||
Détails | ||||||||
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Date | au | |||||||
Lieu | Grèce puis France métropolitaine et d'outre mer et Monaco | |||||||
Site web | olympics.com/fr/paris2024 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Symboles
modifierTorche
modifierLa torche olympique est fabriquée en acier recyclé dans trois usines françaises d'ArcelorMittal[1]. Elle est fabriquée dans l'usine de Châteauneuf, dans la Loire[2], puis est laminée dans celle de Florange, en Moselle, et découpée en feuilles dans l'usine de Woippy avant d'être façonnée[3].
Le design est révélé le . Contrairement aux éditions précédentes, le nombre de torches produites est divisé par cinq, soit un total de 2 000 exemplaires (1 500 pour les Jeux olympiques, 500 pour les Jeux paralympiques)[1], « afin de réduire l'empreinte environnementale »[2].
Sa forme a été imaginée par le designer charentais Mathieu Lehanneur qui a imaginé des effets d'ondes et de vibrations sur la torche pour rappeler les vagues de l'eau, notamment de la Seine[4]. Elle pèse 1,5 kg et mesure 70 cm de haut pour 3,5 cm de diamètre[3].
La flamme est alimentée par une cartouche de biopropane, dont la durée de combustion est calculée pour être supérieure au temps de parcours prévu[5].
Chaudron
modifierLe chaudron olympique, également fabriqué par ArcelorMittal et dessiné par Mathieu Lehanneur, a été révélé le . Il se présente sous la forme « d'un anneau en inox de 1,35 m de diamètre, surmontant un socle recouvert d'une plaque de forme hydroformée ondulée » et pèse 95 kg[6].
Vingt chaudrons sont fabriqués par ArcelorMittal pour les relais olympique et paralympique[6].
Vasque
modifierLa vasque olympique, allumée à l'issue du relais et de la cérémonie d'ouverture, est installée dans le jardin des Tuileries, sur le Grand Bassin rond du jardin des Tuileries[7]. Un ballon harnaché au sol y a été installé quelques semaines avant la cérémonie d'ouverture[8].
Parcours de la flamme
modifierÉtablissement du parcours de la flamme
modifierDeux tiers des départements intéressés
modifierLe , le comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJOP) souhaitait que tous les départements de France, outre-mer inclus, voient passer la flamme olympique, avec un passage dans 700 villes dont 70 sont villes-étapes, en donnant la priorité aux territoires labellisés Terre de Jeux 2024. Le cahier des charges comprend une participation financière de chaque département « afin de participer à la réussite du relais », qui s'élève à 150 000 euros hors taxes (soit 180 000 euros TTC) et qui peut être partagée avec des acteurs publics[9].
Le relais de la flamme olympique est financé par le comité d'organisation et ses partenaires. Le montant de 180 000 € comprend les frais de logistique, de sécurité, de signalisation et l'organisation d'animations[10].
Face à ce montant jugé disproportionné, en , certains départements ont annoncé qu'elles n'accueilleront pas la flamme olympique sur leur territoire, tels que l'Orne[10], la Meurthe-et-Moselle ou les Vosges[11],[12]. Les vice-présidents de conseils départementaux chargés des sports s'expliquent par un coût disproportionné par rapport aux budgets des départements (comme la Haute-Loire), et non négociable (comme l'avait souhaité la Creuse)[13].
L'Isère et la Savoie, qui ont déjà accueilli des Jeux olympiques en 1968 et 1992, ont également refusé, arguant l'accueil d'événements « moins chers » et « plus médiatisés » comme le Tour de France[14].
Face au refus de certains départements de débourser cette somme, certaines communes se sont regroupées pour néanmoins accueillir la flamme.
Les critiques sont nombreuses, telles que le coût réel opaque qui s'élèverait à 450 000 €, selon le département de la Loire-Atlantique, ou les retombées financières pour les communes traversées[15].
Ville départ du relais
modifierLe , la ville d'arrivée de la flamme olympique sur le territoire français est dévoilée. Le comité d'organisation de Paris 2024 (COJOP) a choisi Marseille, ville qui accueille notamment les compétitions de voile et des matchs de football, pour un événement qui se veut « spectactulaire, populaire et festif » selon son président, Tony Estanguet[16]. La flamme arrive par le Vieux-Port à bord du Belem. Son accueil symbolise l'histoire de la ville et la légende de Gyptis et Protis, et représente un événement « incroyable et important » selon le maire, Benoît Payan, qui annonce la mobilisation « [des] quartiers, [de] la jeunesse [et des] associations sportives »[17].
Samia Ghali, adjointe au maire chargée des grands événements, avait fait la demande au COJOP en 2022 pour que Marseille accueille la flamme olympique dans le Vieux-Port[18].
Dévoilement du parcours
modifierIl est annoncé, fin , que le parcours de la flamme olympique sera dévoilé le dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, à Paris[19].
Départ d'Olympie
modifierLe relais débute par Olympie, ville historique du début des Jeux. La flamme olympique est allumée le , exceptionnellement avec une flamme de réserve en raison des conditions météorologiques qui n'ont pas permis l'allumage par les rayons du Soleil[20]. 600 relayeurs se passent la flamme au cours des onze jours et 5 000 km parcourus sur le territoire grec, à travers sept îles et dix sites archéologiques[21].
Le premier relayeur de la flamme est le rameur grec Stéfanos Doúskos, champion olympique de skiff à Tokyo en 2021 ; la première relayeuse française est la nageuse Laure Manaudou, championne olympique de natation à Athènes en 2004[21].
Le , la flamme parcourt ses derniers mètres en Grèce, emmenée par les relayeuses Gabriella Papadakis (championne olympique de danse sur glace aux JO d'hiver de Pékin en 2022) et Béatrice Hess (nageuse paralympique), accompagnées par Antigóni Drisbióti (spécialiste de la marche) et Ioannis Fountoulis (en) (médaillé d'argent en water-polo à Tokyo en 2021), ce dernier ayant allumé le chaudron marquant la fin du relais en Grèce. La flamme a ensuite été remise à Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2024, par Spyros Capralos (en), président du comité olympique hellénique[22].
Relais maritime sur le Belem
modifierLa torche prend ensuite la mer par le Belem, le prestigieux trois-mâts français, qui emporte la flamme jusqu'à Marseille où il débarque le .
Le nom du premier relayeur français est dévoilé : il s'agit de Florent Manaudou, champion olympique de natation à Londres[22].
Parcours en France
modifierLe parcours de la flamme olympique est dévoilé le à la Sorbonne : elle parcourt, pendant 68 jours, les 64 territoires qui ont accepté de payer 180 000 € pour son passage[23].
La première étape est partie de Marseille le et l'arrivée a eu lieu le à Paris pour la cérémonie d'ouverture[5].
Plusieurs flammes existent, mais le règlement du Comité international olympique demande de n'allumer qu'une unique torche à la fois[5].
Pour le relais des océans, la flamme olympique se rend dans cinq territoires d'outre-mer avec le trimaran Banque populaire XI, emmené par Armel Le Cléac'h et Sébastien Josse, avec Marie-José Pérec, Marine Lorphelin, Alexis Michalik et Hugo Roellinger[24]. En parallèle de son transit par bateau, d'autres flammes sont acheminées par avion, notamment vers la Guyane et la Réunion[25].
Porteurs de la flamme
modifierLe , les premiers noms des relayeurs de la flamme olympique (plus de 10 000 au total) ont été révélés. Ceux-ci porteront la flamme pendant quatre minutes, sur une distance de 200 mètres[34]. Le champion olympique en 2012, Florent Manaudou, a été le premier à transporter la torche, qu'il a remise ensuite à la championne paralympique Nantenin Keïta. Le rappeur marseillais Jul a allumé le chaudron olympique[35],[36].
Ces porteurs de la flamme sont sélectionnés[34] :
- pour 30 % par le comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2024 ;
- pour 30 % par les sponsors de la flamme (Coca-Cola, la Banque populaire et la Caisse d'épargne) ;
- pour 30 % par les autres partenaires des Jeux ;
- pour 10 % par les territoires accueillant le relais.
Parmi les porteurs notables de la flamme, on peut citer :
- Stéfanos Doúskos, Laure Manaudou, Margarítis Schinás, Antigoni Drisbioti, Nikos Aliagas et Ioannis Fountoulis pour le relais en Grèce ;
- Florent Manaudou, Nantenin Keïta et Jul pour le premier relais (prologue) à Marseille le ;
- Basile Boli, Tony Parker, Gaëtan Müller, Nando de Colo, Denis Gargaud Chanut, Frédérick Bousquet, Fabien Gilot, Cyprien Sarrazin, Vincent Matheron, Jean-Baptiste Bernaz, Lauriane Nolot, Redouane Bougheraba, Camille Combal, Nicole Ferroni, Alexandre Mazzia, Alonzo, Éric Di Meco, Valentin Rongier, Louisa Necib, Jean-Pierre Papin, Soprano et Didier Drogba pour le relais à Marseille le [37] ;
- Jean Galfione, Ireen Wüst, Anita Włodarczyk, Fermín Cacho, Kim Gevaert, Zsolt Gyulay, Finn Sonnekalb, Liu Jia, Emona Ivanova, Karolína Pelendrítou, Danira Bilić, Sébastian Terteryan, Ksenija Balta, Amanda Kotaja, Theodóra Gkountoúra, Eve McMahon, Davide Tizzano, Saulius Ritter, Gunta Baško-Melnbārde, Raphaël Stacchiotti, Nathan Farrugia, Diana Duarte Gomes Pedras, Lenka Henebergová, Ana Maria, Florentina Brânză, Loriána Popovičová, Domen Makuc, Hanna Koba et Maria Vysochanska pour le relais collectif de 28 athlètes européens le à Marseille ;
- Carine Galli, Marielle Goitschel, Bernard Lemaître, Richard Virenque et Charles Berling dans le Var ;
- Alain Boghossian et Miss Martini dans les Alpes-de-Haute-Provence[38] ;
- Domingo dans la Provence-Alpes-Côte d'Azur[39];
- Laurent Tillie, Nicky Doll, Virginie Dedieu et Victoria Ravva dans les Bouches-du-Rhône,[40];
- Taïg Khris, Ycare, Hervé Mathoux, Jessica Rose Harrison, Benjamin Toniutti, Artus et Kevin Mayer le à Millau et dans l'Hérault;
- Pascal Olmeta, Patrick Fiori, Priscilla Gneto, Mathieu Lehanneur, designer de la torche et des chaudrons du relais de la flamme olympique de Paris 2024 et Yannick Cahuzac en Corse ;
- Perrine Laffont, Major Mouvement, Fanny Horta et Nawal Meniker dans les Pyrénées-Orientales ;
- Olivia Ruiz et Gérard Bertrand dans l'Aude ;
- Bigflo et Oli, David Berty, Vincent Clerc, Antoine Dupont, Coralie Gonzalez, Jonathan Hivernat, Tibo InShape, Maxime Médard, Nodjialem Myaro, Émile Ntamack, Romain Ntamack, Guillaume Restes, Alexia Richard, Isabelle Strunc, Assia Touati et Brianna Vidé pour le relais en Haute-Garonne[41],[42] ;
- Anthony Jelonch, Paulin Riva, Valérie Gauvin, Loetitia Moussard-Loubens, Joël Bouzou et Christophe Kempé dans le Gers[42] ;
- Bernard Hinault, Étienne Thobois, Florent Dasque, Céline Dumerc, Isabelle Yacoubou, Valérie Nicolas, Frank Adisson, Sandra Forgues, Solène Jambaqué, Nicolas Lopez, Guilhem Garrigues et Irénée Menjou dans les Hautes-Pyrénées[43] ;
- Bixente Lizarazu, Juan Arbelaez, Jérôme Fernandez, Guy Forget, Émilie Andéol et Jérémy Chardy dans les Pyrénées-Atlantiques ;
- Arnaud Assoumani, sur les marches du Palais des festivals et des congrès de Cannes[28] ;
- Laurent Jalabert, Brice Guyart, Manon Hostens et Yoann Kowal en Dordogne ;
- Justine Dupont, Jean-Luc Darfeuille, Vincent Milou, Michel Andrieux, Pierre Durand, Véronique Girardet, Thierry Dusautoir et Thierry Marx en Gironde[44] ;
- Dominique Auprêtre, Bernadette Constantin, Martin Thomas en Charente le ;
- Nicolas Touzaint, Patrick Chila, Anne Boileau, Marie-Amélie Le Fur et Nathalie Even-Lancien dans le Maine-et-Loire ;
- Thomas Pesquet, Guillaume Martin, Éric Levallois, Félicia Ballanger, Roger Lebranchu, Claudia Tagbo et Daniel Mangeas dans la Manche ;
- Fabrice Payen, Servane Escoffier, Hugo Roellinger, Thu Kamkasomphou, Jenia Grebennikov, Romain Danzé, Robert Poirier, Lénaïg Corson, Perle Bouge en Ille-et-Vilaine[45],[46] ;
- Myriam Baverel et Renaud Capuçon dans les Deux-Sèvres[47] ;
- Antoine Albeau, Ciryl Gane, Charline Picon, Isabelle Autissier, Tom Kristensen Jean-René Bernaudeau, Clément Lanoue et Armel Le Cléac'h en Vendée le [48] ;
- Christian Karembeu, Cléopâtre Darleux, Fabien Lévêque, Virginie Ledoyen, Édouard Roger-Vasselin et Jo-Wilfried Tsonga en Loire-Atlantique le ;
- Laury Thilleman dans le Finistère ;
- Marie-José Perec, Marine Lorphelin, Alexis Michalik et Hugo Roellinger à bord du maxi-trimaran Banque populaire XI, skippé par Armel Le Cléac'h et Sébastien Josse lors du relais des Océans entre Brest et Pointe-à-Pitre[49] ;
- Christine Arron[50], Laura Flessel[34], Mickaël Gelabale[50], Malia Metella[51] et Marie-José Pérec[50] en Guadeloupe ;
- Vaimalama Chaves en Polynésie française ;
- Anne-Sophie Pic dans la Drôme ;
- Michou dans la Somme [52] ;
- Marine Lorphelin et Denis Brogniart en Côte-d'Or ;
- Thierry Henry, Romane Dicko[53], Minima Gesté, Charlotte Gainsbourg, Julian Bugier, Ludovic Franceschet, Nina Métayer, Jean Jouzel, Lassana Bathily, Jin du groupe de kpop BTS et Matthieu Lartot à Paris ;
- Ophélie Meunier dans l'Essonne ;
- Didier Deschamps dans les Yvelines ;
- Renaud Lavillenie et Alice Diop en Seine-Saint-Denis ;
- Jamel Debbouze[34] ;
- Sarah Ourahmoune, championne de boxe[34].
- Fauve Hautot ;
- Thierry Adam ;
- Raphaël Varane ;
- Dany Boon ;
- Ève Gilles, Miss France 2024 ;
- Jean-Pascal Zadi ;
- Renaud Capuçon[54] ;
- Patrick Bruel ;
- Arthur Dénouveaux[55] à Paris, le 14 juillet ;
- Simon Cohen à Provins en Seine-et-Marne [56] ;
- Guy Drut, Just Riadh à Meaux en Seine-et-Marne[57] ;
- Christelle Olivié (Directrice Générale d'Axon' Cable), Elsa Millart, Yohann Diniz, Tony Yoka, Endy Miyem, Ismaël Taggae, Lucas Créange à Reims dans la Marne[58]
- Snoop Dogg ;
- Lakshmi Mittal et Aditya Mittal ;
- Juliette Sergent, Louis Ben Ali Ballester et Noah N'Dir ;
- Simon Nogueira
- Lilou Ruel
Les derniers relayeurs sont Marie-José Pérec et Teddy Riner, qui ont allumé la vasque[59].
Logistique
modifierLe règlement du Comité international olympique demande de n'allumer qu'une unique torche à la fois[5], cependant plusieurs flammes sont allumées en permanence[5]. Celles-ci sont gardées dans des lanternes hermétiques[60] alimentée à la paraffine[5], ou, le soir, dans une vasque spéciale[5].
Onze personnes, issues des forces de l'ordre ou de la sécurité civile, veillent sur la flamme[5]. Ces personnes veillent en permanence sur la flamme, et dorment avec[5]. Lors du relais, elles suivent la personne qui porte la torche, gardant la flamme allumée dans une lanterne[5]. Ces lanternes sont conservées à proximité de la flamme pour permettre de la rallumer en cas d'incident[60].
Dans le cas d'un transport en avion, comme cela a été le cas pour les relais en Guyane ou à la Réunion[61], la flamme voyage dans une lanterne adaptée[5].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les départements de l'Hérault et de l'Aveyron ayant refusé de payer la contribution demandée par le COJOP pour le passage de la flamme, ce sont les villes de Millau, Sète et Montpellier qui ont cofinancé cette étape[27].
- Le département de la Gironde a refusé de payer la contribution demandée par le COJOP pour le passage de la flamme.
- Après le refus du département de Loire-Atlantique de payer la contribution demandée par le COJOP pour le passage de la flamme, ce sont 5 communes qui se sont portées candidates et ont cofinancé cette étape[29].
- En raison des émeutes en Nouvelle-Calédonie, l'étape de Nouméa a été annulée par décision du Premier ministre Gabriel Attal le [30],[31].
- Le département de l'Allier ayant refusé de verser la contribution au COJOP pour le passage de la flamme[15], c'est finalement la communauté d'agglomération Vichy Communauté qui a payé[33], la collectivité ayant accepté la proposition du ministère des Sports après la rénovation du CREPS, lieu de préparation de plus de vingt délégations aux JO[15].
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