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Raimond-Bérenger Ier de Barcelone

comte de Barcelone (1035-1076)

Raimond-Bérenger Ier de Barcelone (né vers 1023 - mort en 1076, probablement à Barcelone) est un comte de Barcelone. Il appartient à la première maison de Barcelone.

Raimond-Bérenger Ier de Barcelone
Illustration.
Statue de Raimond-Bérenger à Barcelone.
Titre
Comte de Barcelone et de Gérone

(41 ans)
Prédécesseur Bérenger-Raimond Ier
Successeur Raimond-Bérenger II et Bérenger-Raimond II
Comte d'Osona

(22 ans)
Prédécesseur Guillaume Ier
Successeur Raimond-Bérenger II et Bérenger-Raimond II
Comte de Carcassonne et de Razès

(8 ans)
Prédécesseur Raimond-Roger
Successeur Raimond-Bérenger II et Bérenger-Raimond II
Biographie
Dynastie Maison de Barcelone
Date de naissance vers
Date de décès
Père Bérenger-Raimond Ier de Barcelone
Mère Sancie de Castille
Conjoint Elisabeth
Blanche
Almodis de la Marche
Enfants Pierre-Raimond, Arnaud et Bérenger
Raimond-Bérenger II , Bérenger-Raimond II , Inès et Sancie
Comtes de Barcelone

Fils du comte Bérenger-Raimond Ier de Barcelone et de sa première épouse, Sancie de Castille, il succède jeune, en 1035, à la tête des domaines de son père, les comtés de Barcelone et de Gérone. Il doit affronter les révoltes de ses vassaux et de ses voisins, mais il leur impose patiemment son autorité. Il agrandit progressivement son territoire et met la main sur le comté catalan d'Osona, mais aussi sur Carcassonne et le Razès, dans le sud de l'Aude. Il combat également les royaumes musulmans taïfas et reçoit les surnoms de Hispaniae subjugator (« conquérant de l'Espagne ») et de Propugnator et murus christiani populi (« Protecteur et rempart du peuple chrétien »).

Plusieurs fois marié, il connaît une idylle avec sa troisième épouse, Almodis de la Marche, qui lui donne deux héritiers, Raimond-Bérenger et Bérenger-Raimond.

Biographie

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Jeunesse

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Raimond-Bérenger est le fils aîné de Bérenger-Raimond Ier, comte de Barcelone, de Gérone et d'Osona, et de Sancie de Castille, fille du comte de Castille Sanche Ier. Il naît au plus tôt en 1022, certainement en 1023. Il a un frère, Sanche, deux demi-frères, Guillaume et Bernard, et une demi-sœur, Sibylle.

Il est encore mineur à la mort de son père, qui partage ses domaines entre ses fils : Raimond-Bérenger reçoit le comté de Gérone avec celui de Barcelone, moins les territoires au sud du Llobregat, constitués en « comté de Penedès » au profit de Sanche, et Guillaume reçoit le comté d'Osona. Raimond-Bérenger est investi d'une autorité supérieure sur ses deux frères, qui doivent lui obéir. Mais les enfants de Bérenger-Raimond Ier étant alors tous mineurs, c'est leur grand-mère, Ermessende de Carcassonne, qui est chargée d'assurer le gouvernement des comtés.

Comme elle refuse de lui laisser le pouvoir, ils entrent en guerre en 1041 et ce jusqu'en 1043 quand sa grand-mère lui prête fidélité.

Il passe alors pour l’homme le plus riche d’Occident. Il achète la paix des taifas de Lérida, Tortosa et Saragosse. Les paysans catalans, par contre, perdent leurs petites propriétés pour devenir les serfs des seigneuries d’une des formes la plus dure de féodalisme européen. La Catalogne imite les monnaies d’or musulmanes[1].

Il épouse en une dénommée Elisabeth dont la maison est incertaine, puis une dénommée Blanche.

En 1052, il enlève Almodis de la Marche, épouse du comte Pons II Guillaume de Toulouse, avec l'aide de la flotte de son allié l'émir de Tortosa. Il l'épouse après avoir répudié Blanche[2]. Le couple est mis au ban par l'église (1054). Le comte réussit à faire déclarer leurs précédentes unions invalides pour cause de consanguinités et ils se marient légalement le . Après plusieurs conflits, il obtient en 1057 la soumission de Guillem II de Besalú, son seul rival pour l'hégémonie en Catalogne[3].

Il est père de Bérenger-Raimond II de Barcelone (1053 - 1096) et Raimond-Bérenger II de Barcelone (1053 - 1082).

On lui attribue le noyau initial des Usages de Barcelone (1068), premier code féodal (150 ans avant la Magna Carta d'Angleterre).

 
Le comté de Barcelone de 1035 à 1065.

Décès

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Tombeau de Raimond-Bérenger Ier dans la cathédrale de Barcelone.

Les tombeaux du comte de Barcelone et de sa femme Almodis se trouvent dans la cathédrale Sainte-Eulalie de Barcelone.

Mariages et descendance

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Raimond-Bérenger Ier se marie vers 1039 avec une première épousée prénommée Elisabeth, morte en 1050, dont l'origine familiale est incertaine, bien que plusieurs hypothèses généalogiques ont été proposées[4]. Ils ont trois fils :

  • Pierre-Raimond (v 1040 - 1071), déchu de ses droits de succession après 1071 ;
  • Arnaud (? - 1045) ;
  • Bérenger (? - 1045).

Il épouse en secondes noces une dénommée Blanche[5], répudiée rapidement pour lui permettre d'épouser en 1053 Almodis de la Marche, fille de Bernard Ier, comte de la Marche, et d'Amélie. Ils ont quatre enfants :

Notes et références

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  1. Arthur Engel, Raymond Serrure Traité de numismatique du Moyen Âge. Tome 2 Adegi Graphics LLC (ISBN 1421252767 et 9781421252766).
  2. Béatrice Leroy Le monde méditerranéen du VIIe au XIIIe siècle Éditions Ophrys, 2000 (ISBN 2708009532 et 9782708009530).
  3. Aurell, Martin., Les noces du comte : mariage et pouvoir en Catalogne (785-1213), Paris, Publications de la Sorbonne, , 623 p. (ISBN 2-85944-251-0 et 9782859442514, OCLC 32346080, lire en ligne).
  4. Aurell 1991, p. 323-324.
  5. Aurell 1991, p. 325.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », Les noces du comte. Mariage et pouvoir en Catalogne (785-1213), Publications de la Sorbonne, Paris, 1995, pp. 258-295 (ISBN 978-2859442514).
  • Martin Aurell, « Jalons pour une enquête sur les stratégies matrimoniales des comtes catalans (IXe – XIe siècle) », Symposium internacional sobre els origens de Catalunya (Segles VIII-XI), vol. 1,‎ , p. 281-364 (lire en ligne). [autre version en ligne].
  • Hélène Débax, « Les comtesses de Toulouse : notices biographiques », Annales du Midi, vol. 100, n° 182, 1988, p. 215-234 (ISSN 0003-4398).
  • (en) Fredric L. Cheyette, « The "Sale" of Carcassonne to the Counts of Barcelona (1067-1070) and the Rise of the Trencavels », Speculum, vol. 63, n° 4, , pp. 826-864.

Articles connexes

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Liens externes

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