Orscand de Vannes
Orscand de Vannes dit le Grand (mort entre le et le [1]) fut évêque de Vannes vers 970-992.
Orscand de Vannes | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Xe siècle | |||||||
Décès | v. 992 | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Dernier titre ou fonction | Évêque de Vannes | |||||||
Évêque de Vannes | ||||||||
av. 970 – v. 992 | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction laïque | ||||||||
Comte de Vannes | ||||||||
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Biographie
modifierOrigine
modifierSelon Noël-Yves Tonnerre, professeur d'histoire médiévale à l'Université d'Angers, Orscand (Auriscand, Auriscandus) est un descendant d’Alain le Grand. Il serait le fils ou le petit-fils d’un autre Orscand lui-même fils de l’héritier direct d’Alain le Grand : Rudalt comte de Vannes de 907 à 915/920[2].
Évêque de Vannes
modifierOrscand possède du fait de son ascendance de nombreux fiefs dans la région. Le territoire qu’il contrôle se concentre sur le littoral à Guérande autour de Vannes et dans le pagus de Belz. Avant 970, Orscand bien que marié, prend le contrôle de l’évêché de Vannes dans des circonstances inconnues.
Dans la seizième année du règne du roi Lothaire de France, il rencontre le comte Geoffroy Ier d'Anjou et visite à cette occasion le tombeau de saint Aubin. Il fait don d’une saline située dans le village de Saillé (Commune de Guérande) dans le diocèse de Nantes (acte du ).
Orscand est également un puissant allié de Conan le Tort contre les descendants d’Alain Barbetorte[3]. En effet lorsque le comte de Rennes s’empare de Nantes en 990, il confie à l’évêque et à sa troupe la garde de la forteresse rétablie par Alain Barbetorte et ses fils[4].
Orscand est encore présent lorsque Conan Ier de Bretagne, entouré de son fils Geoffroi et de l’ensemble des évêques bretons, fait une donation au monastère du Mont Saint Michel[5].
L’évêque Orscand disparaît peu après et il a comme successeur sur le siège épiscopal de Vannes vers 1008 un fils de Conan le Tort : Judicaël mort en 1037.
Union et descendance
modifierLa puissance d’Orscand ne lui survit pas car son patrimoine est rapidement partagé entre :
- Guigoëdon ou Guiguoedon, sa fille, qui épouse Benoît ou Binidic comte et évêque de Cornouaille. Plusieurs enfants du couple porteront des noms liés à leur prestigieuse lignée maternelle : Alain Canhiart futur comte de Cornouaille et Orscand, évêque de Cornouaille ;
- Rudald, son fils, qui fait plusieurs donations en faveur du prieuré de Saint Cado dans la rivière d’Étel dont un village en Plouhinec[6]. Rudalt et son épouse Onguen seront les parents de neuf fils qui achèveront d’émietter le patrimoine familial : Aldroën (I), Morvan, Orscand, Albalt, Juthaël, Harscuët, Cadoret, Killae et Catguallun[7].
Noël-Yves Tonnerre émet enfin l'hypothèse que trois générations après, Aldroën (III), fils de Corsult et neveu d'Aldroën (II), soit un fils de Juthaël lui-même fils d'Aldroën (I) est à l'origine de la seigneurie de Kaër dite à partir du XIIIe siècle Locmariaquer[8].
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Liste officielle des prélats du diocèse de Vannes de l'Église catholique.
- Noël-Yves Tonnerre, Naissance de la Bretagne. Géographie historique et structures sociales de la Bretagne méridionale (Nantais et Vannetais) de la fin du VIIIe à la fin du XIIe siècle, Angers, Presses de l'Université d'Angers, , 625 p. (ISBN 2-903075-58-1).
- Joëlle Quaghebeur, La Cornouaille du IXe au XIIe siècle Mémoire , pouvoirs, noblesse, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, , 517 p. (ISBN 2868477437).
- (la) Jean-Barthélemy Hauréau, Gallia Christiana, vol. XIV Provincia Turonensi, Paris, Firmin-Didot, , p. 922-923 Ecclesia Venentesis XXIV Auriscandus.
Article connexe
modifierNotes et références
modifier- René Merlet, Chronique de Nantes, chapitre XLIV p. 127 note n°2.
- Noël-Yves Tonnerre, Naissance de la Bretagne... « La descendance d’Alain le Grand en Vannetais » p. 352.
- André Chédeville & Noël-Yves Tonnerre La Bretagne féodale XIe – XIIIe siècle. Ouest-France Université Rennes (1987) (ISBN 9782737300141) p. 34.
- Chronique de Nantes, chapitre XLIV p. 127 citée par Noël-Yves Tonnerre op.cit p. 290 note n°1.
- Selon Dom Morice, Tome I col-351 : Sont témoins de cet acte les évêques : Main, archevêque (de Dol) ; Auriscand (de Vannes) ; Constantin ; Oratius de Quimper ; Roaldus (d'Aleth) ; Rethwalatr ; Drescand ; Deotbald, de Rennes ; Hugo, de Nantes.
- Cartulaire de Quimperlé Dom Morice Preuves Tome I col-360.
- Noël Yves Tonnerre Naissance de la Bretagne... « Tableau généalogique de la descendance de Rudalt » op.cit p. 360.
- Noël-Yves Tonnerre op.cit p. 358.