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Mue des mammifères

La mue désigne chez les mammifères le renouvellement périodique de leur pelage, voire chez certaines espèces de leurs bois. Elle joue un rôle d'adaptation au milieu et aux rapports au sein du groupe, en fonction des saisons.

Gravure ancienne montrant un lapin avec des plaques de poils agglomérés qui tombent de son dos
Mue naturelle chez le lapin angora

Périodicité

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La périodicité des mues est réglée par le photopériodisme[1]. La perte du pelage d'hiver a généralement lieu au printemps.

Les périodes de mue semblent coïncider avec la montée d'hormones chez les mâles, et pas seulement en fonction de l'exposition à la lumière[2],[3].

 
Mue et croissance des bois en fin d'hiver chez un Cerf du père David

L'avancement de la mue est aussi un indicateur de l'aptitude au combat entre mâles. Chez les cervidés les bois tombent et repoussent chaque année pour atteindre leur plein développement durant la période de rut, mais la mue du pelage est aussi un paramètre qui intervient dans les rivalités entre mâles, comme chez le Lièvre variable[4].

Avantages

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La mue est une adaptation aux changements saisonniers de milieu[1].

La mue joue un rôle dans la thermorégulation chez les espèces vivant dans des climats froids ou tempérés[5]. En effet, les espèces concernées perdent leurs importantes fourrures d'hiver et revêtent une fourrure plus légère, avec des poils plus ras.

Cette mue peut être associée à un changement de couleur de la fourrure, favorisant le mimétisme, comme l'isatis, le lièvre variable ou l'hermine, dont les poils blanchissent en hiver, avant de tomber et de laisser leur place à des poils colorés au printemps[1].

La mue ne concerne pas uniformément toutes les parties du corps de l'animal, et les poils de certaines parties du corps se renouvellent moins souvent que d'autres, comme ceux de la queue ou de la crinière du cheval.

Notes et références

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  1. a b et c J. Rougeot, Déterminisme de la répartition de la pigmentation dans le pelage et la peau des Mammifères, 1981.
  2. L. Boissin-Agasse, D. Maurel et J. Boissin. Seasonal variations in thyroxine and testosterone levels in relation to the moult in the adult male mink (Mustela vison Peale and Beauvois), Revue canadienne de zoologie, 1981, 59(6): 1062-1066, https://doi.org/10.1139/z81-147
  3. Richard J. Goss, Photoperiodic control of antler cycles in deer. I. Phase shift and frequency changes, Journal of Experimental Zoology, Volume 170, numéro 3. Pages: 253-380. Mars 1969.
  4. (en) A. J. Verkaik et R. Hewson, Moult and rank in male Mountain hares (Lepus timidus), Journal of zoology, décembre 1985.
  5. Laureline Chaise. Ecologie thermique et thermorégulation sociale des éléphants de mer austraux (Mirounga leonina) en phase de mue. Biologie animale. Museum national d'histoire naturelle - MNHN PARIS, 2017.

Voir aussi

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