Martelange
Martelange (luxembourgeois: Marteleng[1]/Mârtelengen[2]/Maartel[3], allemand: Martelingen, wallon: Måtlindje) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans le Pays d'Arlon et dans la province de Luxembourg, ainsi qu’une localité où siège son administration.
Martelange | |||||
L'église Saint-Martin | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Luxembourg | ||||
Arrondissement | Arlon | ||||
Bourgmestre | Daniel Waty (Les Engagés) (UC) |
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Majorité | U.C. | ||||
Sièges U.C. MVE |
9 5 4 |
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Section | Code postal | ||||
Martelange | 6630 | ||||
Code INS | 81013 | ||||
Zone téléphonique | 063 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Martelangeois(e) | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
2 064 () 50,39 % 49,61 % 68,84 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 24,42 % 62,94 % 12,65 % | ||||
Étrangers | 17,64 % () | ||||
Taux de chômage | 15,05 % (2022) | ||||
Revenu annuel moyen | 19 364 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 49′ 58″ nord, 5° 44′ 22″ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
29,98 km2 (2021) 93,35 % 2,03 % 4,62 % |
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Localisation | |||||
Situation de la commune dans l'arrondissement d'Arlon et la province de Luxembourg | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Luxembourg
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Liens | |||||
Site officiel | martelange.be | ||||
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De 1830 à 1947, Martelange fut un des hauts lieux de l'industrie de l'ardoise qui a aujourd'hui totalement disparu.
Le village est connu pour la route nationale 4 qui le traverse et fait office de frontière avec le Luxembourg. Le long de celle-ci, côté luxembourgeois, se trouvent bon nombre de stations-service qui sont la caractéristique de l'endroit, bien qu'elles se trouvent donc sur le territoire de Rombach-Martelange, le village luxembourgeois avec lequel elle forme un continuum bâti depuis la scission du Luxembourg par le traité des XXIV articles () qui coupa le Grand-duché de Luxembourg et le village en deux entités distinctes.
Le village est le théâtre, en août 1967, de la catastrophe de Martelange qui fait 22 morts et 47 blessés.
Géographie
modifierLa commune fait partie du Pays d'Arlon. Elle fait également partie de l’Ardenne, contrairement à la majeure partie du Pays d’Arlon.
La commune et le village sont traversés par la Sûre, un affluent de la Moselle, ainsi que par la route nationale 4 joignant le Sud du pays à la capitale.
Localités
modifierLa commune ne compte pas de section, hormis Martelange qui est aussi le centre administratif de la commune du même nom. Néanmoins, les villages de Grumelange et Radelange ainsi que les hameaux de La Folie, Neuperlé et La Roche Percée font partie de la commune.
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Plaque de rue bilingue (français/luxembourgeois)
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Le village de Radelange
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Stations-service le long de la N4, sur la route d'Arlon.
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La sinueuse descente nord de la nationale 4 avec ses deux voies de détresse installées après la catastrophe de Martelange de 1967.
Communes limitrophes
modifierLa commune est délimitée à l’est par la frontière luxembourgeoise qui la sépare du canton de Redange.
Toponymie
modifier- Martilinges (817), Martelenges (1330), Martelenge (1373 et 1602).
Histoire
modifierOrigines
modifierOn trouve déjà l'évocation de Martelage entre 817 et 825 lorsque l´évêque de Liège confirmait à l´abbaye de Saint-Hubert ses possessions sur la région[4]. En 858, le roi Charles le Chauve confirmait des biens d´ici à l´évêque de Soissons[5].
Le schiste de la région commence a être exploité vers 1750[6] et les premières mines souterraines sont ouvertes à Haut-Martelange. De là se sont développées plusieurs entreprises de l'industrie de l'ardoise.
Scission du village et du Luxembourg
modifierLe , le traité des XXIV articles coupe Martelange en deux parties: l'une revenant à la Belgique, l'autre rendue au Luxembourg et devenant Rombach-Martelange. En effet, il n'existait initialement qu'un seul village nommé Martelange au sein du Grand-duché de Luxembourg, qui appartenait à titre privé à Guillaume d'Orange-Nassau depuis l'acte final du congrès de Vienne de 1815. Mais, lorsque celui-ci fut annexé à la Belgique après l'indépendance de cette dernière du Royaume uni des Pays-Bas, des débats eurent lieu autour de la « question du Luxembourg » quant à savoir si le Grand-duché devait demeurer belge ou être rendu à Guillaume 1er, qui était alors à la fois roi des Pays-Bas et grand-duc de Luxembourg. La décision fut prise de scinder le territoire en deux et la frontière entre la Belgique et le Luxembourg fut tracée, entre autres, le long de la route reliant Arlon à Bastogne (l'actuelle route nationale 4), qui traversait déjà le village. Initialement, dans le premier traité du , Martelange devait demeurer luxembourgeoise mais, sous l’insistance de Constant d'Hoffschmidt[7], député à la Chambre des Représentants de Belgique, le village fut scindé en deux : les bâtiments du côté ouest de la route formèrent alors la nouvelle entité de Martelange, qui devint belge (à l'instar du Pays d'Arlon), tandis que les bâtiments du côté est de la nouvelle frontière formèrent le village luxembourgeois de Rombach-Martelange qui fut rattaché à la commune de Perlé, puis de Rambrouch en 1979.
Guerres mondiales
modifierLe (pendant la Seconde Guerre mondiale) débute la campagne des 18 jours, qui voit notamment les Allemands envahir le Grand Duché de Luxembourg et la Belgique. Leurs troupes de la 1re Panzerdivision, qui viennent de traverser le Luxembourg tôt dans la matinée, franchissent la frontière à Martelange à 7 h 45, où se trouve la 4e compagnie du IIe bataillon du 1er régiment de Chasseurs ardennais, qui vient de détruire les ponts sur la Sûre[8]. Ce peu de défense force les avant-gardes allemandes à attendre des renforts, qui débordent alors les positions belges[8]. Leurs occupants, dont la mission était de réaliser les destructions pour gêner l'avancée allemande, se replient alors, laissant plusieurs prisonniers ainsi que quatre tués[8].
Un monument a été érigé pour commémorer cette action. Il représente l'emblème du régiment, un sanglier en position d'attaque, mais il n'est pas facile à découvrir car il se dresse le long d'un coude de l'ancienne route où l'on ne passe plus guère depuis la modernisation de la nationale 4.
Période moderne
modifierAu début des années 1950, le tramway vicinal cesse progressivement de desservir Martelange, au profit, le plus souvent, de lignes de bus :
- La ligne de tramway 517 Arlon - Martelange est fermée le
- La Ligne de Noerdange à Martelange (la reliant au Luxembourg) est fermée le
- La ligne de tramway 516B Bastogne - Martelange est fermée le .
Dans les années 1960 l'industrie de l'ardoise au Luxembourg et dans la région frontalière s’essouffle et la dernière entreprise du secteur, les « ardoisières de Haut-Martelange » cesse son activité en 1986 et la dernière carrière souterraine est fermée sur territoire luxembourgeois[9].
La catastrophe d'aout 1967
modifierLe , Martelange est le théâtre d'une catastrophe qui fit 22 morts et 47 blessés. Un semi-remorque immatriculé en France en provenance des Pays-Bas via Bastogne, rate son virage et verse sur le pont de la Sûre. La cargaison de 47 000 litres de GPL explose et provoque plusieurs incendies ravageant une dizaine de maisons[10],[11].
Économie
modifierLa frontière
modifierLa localité est traversée par la nationale 4 reliant Bruxelles à Arlon puis Luxembourg. La route fait office de frontière avec le Luxembourg (Haut-Martelange et Rombach dans la commune de Rambrouch) au niveau de Martelange. Étant donné la différence de fiscalité importante sur l'essence, le tabac et les alcools, le côté oriental de la route, luxembourgeois, accueille de nombreuses stations-service vendant aussi d'autres produits à faible fiscalité luxembourgeoise, une zone sportive en bas de ville avec : football, tennis, espace détente, pêche, théâtre, frites, buvette...
Au Haut-Martelange, il existe une station qui revend sous statut luxembourgeois mais sur sol belge[12].
Une autre histoire est due à la frontière qui passait au milieu de l'établissement Maison rouge: les personnes se déplaçaient d'un côté à l'autre car l'heure de fermeture du café ou du bistro était différente en Belgique et au Grand-Duché. La frontière a été déplacée le long de la route pour résoudre le problème[Quand ?].
Lors du confinement dû à la pandémie de Coronavirus, les habitants de Martelange n'ont plus le droit de traverser la frontière belgo-luxembourgeoise sans motif impérieux, autrement dit de traverser la route. Les deux centres urbains commerciaux les plus proches, notamment pour faire son plein de carburant, sont alors à plus de 15km, à savoir Arlon au sud et Bastogne au nord[13].
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Une vieille borne frontière de 1843
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La frontière belgo-luxembourgeoise à la « maison rouge » (Belgique à droite).
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Le panneau frontière luxembourgeois entre Rombach et Martelange.
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La frontière à l'entrée de Rombach.
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Les nombreuses stations-service jalonnant la route nationale 4, qui fait la frontière.
Transports en commun
modifierLa commune est notamment desservie par la ligne de bus E69 Liège - Bastogne - Arlon.
Politique et administration
modifierConseil et collège communal 2024-2030
modifierJumelage
modifierLa commune est jumelée avec :
- Bussières (France), commune de Saône-et-Loire (Bourgogne)[14]
Démographie
modifier- Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier[15]
Année | Population | Évolution 1992=index 100 |
---|---|---|
1992 | 1 457 | 100,0 |
1993 | 1 498 | 102,8 |
1994 | 1 491 | 102,3 |
1995 | 1 505 | 103,3 |
1996 | 1 513 | 103,8 |
1997 | 1 485 | 101,9 |
1998 | 1 469 | 100,8 |
1999 | 1 453 | 99,7 |
2000 | 1 428 | 98,0 |
2001 | 1 439 | 98,8 |
2002 | 1 464 | 100,5 |
2003 | 1 456 | 99,9 |
2004 | 1 500 | 103,0 |
2005 | 1 511 | 103,7 |
2006 | 1 567 | 107,5 |
2007 | 1 584 | 108,7 |
2008 | 1 567 | 107,5 |
2009 | 1 611 | 110,6 |
2010 | 1 618 | 111,1 |
2011 | 1 682 | 115,4 |
2012 | 1 719 | 118,0 |
2013 | 1 747 | 119,9 |
2014 | 1 759 | 120,7 |
2015 | 1 770 | 121,5 |
2016 | 1 767 | 121,3 |
2017 | 1 814 | 124,5 |
2018 | 1 820 | 124,9 |
2019 | 1 876 | 128,8 |
2020 | 1 857 | 127,5 |
2021 | 1 916 | 131,5 |
2022 | 1 931 | 132,5 |
2023 | 2 003 | 137,5 |
2024 | 2 064 | 141,7 |
Sécurité et secours
modifierLa commune fait partie de la zone de police Arlon/Attert/Habay/Martelange pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg pour les services de pompiers. Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.
Notes et références
modifier- Luxemburger Wörterbuch (Buchdruckerei P. Linden, Luxemburg 1950-77).
- Wörterbuch der luxemburgischen Mundart (Luxemburg 1906)
- Zesummegestallt vum Henri Leyder-Lëtzebuerger Marienkalender 1997-iwwerschaft 3/2011.
- (Wampach, UQB Luxembourg, Vol.1, no.058)
- (D_Ch_II, no.494)
- « Haut-Martelange: Ardoisières », sur inpa.public.lu
- « Biographie de Constant d'HOFFSCHMIDT. », sur unionisme.be
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 81.
- « Histoire du musée de l'ardoise de Haut-Martelange. », sur ardoise.lu
- « Un Jour dans l'Info : 1967, la catastrophe de Martelange. », sur rtbf.be
- RTBF, « Journal télévisé 21/8/1967 (Accident à Martelange) », EU SCREEN (consulté le ).
- Voir (nl) borne no 165
- « Interpellation du député Josy Arens à la Chambre à propos des cas particuliers des localités frontalières. », sur Site internet officiel de La Chambre..
- « Déplacement en Bourgogne - Bussières »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK