Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Majorette (entreprise)

marque et entreprise française d'automobiles miniatures

Majorette est une marque française d'automobiles miniatures fondé par Émile Véron en 1961. Elle appartient pour la France à la société Majorette et pour l'international à la société Dickie Spielzeug. La gamme est composée de plusieurs véhicules différents à l'échelle 3 inch (1/64) et est toujours commercialisée aujourd'hui.

Majorette
logo de Majorette (entreprise)
illustration de Majorette (entreprise)

Création 1961
Dates clés 2002-2010, rachat
Fondateurs Émile Véron (1925-2013)
Forme juridique Société par actions simplifiée[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Lavans-les-Saint-Claude
Drapeau de la France France
Activité Commerce de gros (commerce interentreprises) d'autres biens domestiques (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Produits Voiture miniature (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
SIREN 494 581 325 Majorette

391 579 836 Majorette Solido

393 299 961 Smoby Majorette Groupe

Site web www.majorette.com
3 échelles de Majorette : 1/60, 1/80, 1/100 - 1975

Description de la marque Majorette

modifier

Les petites voitures Majorette sont caractérisées par leur qualités de fabrication, leur poids, leur pièces mobiles (portes, coffre, capot, etc) et leur suspension réaliste à celle d'une vraie voiture. La marque fabrique tout type de véhicule. Des camions, des automobiles, des bateaux, des avions, des trains et même des tracteurs de ferme. Leur échelle tourne autour du 3 inch (échelle 1/64) pour la majorité des modèles. La gamme est répartie selon plusieurs séries différentes et plusieurs échelles aussi. Exemple, 1/100 pour la série 300, 1/87 pour la série 600 et 1/60 pour la série 3000.

La série 200 est composée principalement de voitures et de modèles de véhicules qui sont vendu dans un petit boitier en plastique transparent, elles seront vendu en blister sur carte à partir de la fin des années 1970.

La série 300 quant à elle est composée d'un ensemble de véhicule (échelle 3 inch) qui tire une remoque de tout genre (roulotte de camping, un bateau, une remorque à chevaux, etc), de limousines, des camions semi-remoque et aussi des autobus à l'échelle 1/100.

La série 600 sont des camions semi-remorques à l'échelle 1/87 et la série 3000 des camions semi-remorques, autres camions, autobus, hélicoptères et autres véhicules à l'échelle 1/60. La série 220 (forces spéciales) sont des véhicules militaires.

La série 2300 (connu comme étant la gamme sonic-flashers) apparaitra plus tard. Celle-ci représente une gamme de véhicules d'urgences et militaires équipés de petites batteries et d'un module électronique qui émet un son. Les moules sont en majorité faits de métal (z-mac) coulés sous pression et détaillée avec des pièces de plastique séparés qui varie selon le modèle de la gamme (intérieur, vitres, calandres, rétroviseurs, sirènes, rack de toit et autres accessoires).

Les autos miniatures Majorette sont arrivées sur le marché à des prix compétitifs qui concurrençaient les productions de Norev, de Dinky Toys, de Matchbox, de Corgi toys, de Yatming et plus tard, de Hot Wheels et Tomica. Les Majorette se démarquèrent rapidement sur le marché européen et français car la marque poussait beaucoup la production de modèles français (Peugeot, Citroën et Renault). Majorette étendra son marché à travers tout l'Europe rapidement et plus tard fera une percée en Asie et en Amérique du Nord. La marque connaîtra aussi un succès intéressant au Canada, plus particulièrement au Québec.

Grâce à des modèles promotionnels canadiens comme des camions séries 600 au couleur du chemin de fer Canadien Pacifique, du magasin de meubles Léon, des stations-service Pétro-Canada ou encore des quincailleries Home Hardware et Rona. D'autres modèles promotionnels, connu sous la série Majo-pub, seront également distribuée en France et partout ailleurs en Europe. Ce sont des modèles spécifiques, produites en plus petite quantité et plus difficile à trouver pour les collectionneurs. Plusieurs sont exclusives à certains pays. Les Saint-Graal des petites autos Majorette sont des Citroën DS fabriquées dans les années 1960[réf. souhaitée]. Il existe deux versions : L'une d'entres elle est une version avec un panneau de plastique écrit "taxi" et l'autre version plus rare est écrit "auto école". Les deux voitures valent aujourd'hui plusieurs milliers d'euros si elles sont encore en bonne condition et avec les panneaux de plastique originaux.

Chronologie

modifier

L'entreprise a été fondée en 1961 à Lyon sous le nom « Rail-Route Jouets » par Émile Véron, cofondateur de Norev avec ses frères Paul et Joseph. Deux types de produits cohabitent à l'origine : les trains ("Rail") à l'échelle 1/143 et les véhicules ("Route") à une échelle variant du 1/65 (voitures) au 1/100 (camions semi-remorques + bus). C'est en 1966 que la dénomination devient « Majorette » alors que la production des trains a été abandonnée entretemps.

En 1977, Majorette est introduit en bourse et Émile Véron rachète Solido sauf la série militaire pour convictions personnelles. Au niveau mondial, malgré la concurrence de Matchbox, une filiale de distribution est implantée en Floride aux États-Unis en 1982 ainsi qu'une petite production au Brésil, confiée à des sous-traitants locaux pour le marché local, pendant environ 5 à 6 ans.

Durant cette époque, Majorette est florissante : c'est le premier constructeur mondial d'automobiles miniatures.

  • 400 000 miniatures produites par jour
  • commercialisation dans 60 pays
  • Majorette Distribution SA prend en charge la distribution des produits Solido, Verem, Majorette-Pub et de Solido-Pub.

Les années 1980 sont difficiles. L'entreprise Majorette subit de lourdes pertes financières, un recul important de ses ventes et de son chiffre d'affaires à travers le monde. Causées en partie par des concurrents comme Matchbox et Hot Wheels. Elle est contrainte d'agir afin de réduire les coûts de production de ses petites voitures miniatures. Des mises à pied ainsi qu'un déménagement de la production sont envisagées. La production est alors délocalisée en Thaïlande en 1986 et la production française cessera définitivement en 2001 avec la fermeture de l'usine de Rillieux-la-Pape, malgré des tentatives de sauver la dernière production localisé sur le territoire français[2]. En 1994, au Portugal, une nouvelle production commence sous l'appellation "Novacar" mais elle sera de très courte période (moins de 3 ans). Ces modèles Novacar (châssis métal, coque plastique) comptera jusqu'à 18 modèles (numérotation dans la série "100") qui seront intégrés dans la gamme Majorette comme des modèles "Majorette" à part entière en abandonnant leur numérotation et la coque plastique pour une en métal.

En 1987, la production en Thaïlande s'accroît très vite. La qualité des détails des modèles existants diminue considérablement (certains moules seront refaits pour éliminer des détails de ceux-ci (contour de portes, capot, coffre, etc.) et le réalisme des nouveaux moules laissent à désirer, la plupart des nouveaux modèles ne disposent plus d'accessoires mobiles (portières, capots) et de suspension, les châssis sont désormais en plastique bon marché. Plusieurs séries iconiques Majorette comme la série 600 subiront des coupures plus marquées. Les camions abordants les roues rouges à deux pièces en plastique seront remplacés par des roues à un morceau de piètre qualité. La marque placée en liquidation judiciaire en 1992 est vendue à Idéal Loisirs en 1993. En 1996, Triumph-Adler AG, fabricant allemand de bureautique, rachète Majorette pour se diversifier dans le jouet. Le succès n'est pas au rendez-vous et Majorette est liquidée en 2000.

Historique :

En 2001, l'usine Majorette de Rillieux-la-Pape est fermée[3],[4].

En 2003, le groupe jurassien du jouet Smoby rachète la marque « Majorette Toys » pour relancer une production délocalisée en Thaïlande.

En 2008, la société Majorette Solido est placée en liquidation judiciaire[5]. La société Smoby, également[6].

C'est l'américain MGA Entertainment Inc., propriétaire de grandes marques de jouets et de licences sur des produits dérivés, qui reprend l'ensemble du groupe Smoby avec un consortium de banques internationales. En 2008, après le placement en redressement judiciaire du Groupe Smoby-Majorette, c'est le groupe financier MI29 qui pilote la société Majorette SAS.

Le , la société Smoby Majorette Groupe est mise en redressement judiciaire[7].

En , Le tribunal de commerce arrête le plan de cession en faveur de la société Smoby Toys[8].

Le , la propriété de la marque est transférée à la société allemande Dickie Spielzeug (Fürth)[9].

En 2011, l'usine Majorette située à Bangkok en Thaïlande est complètement détruite par des inondations[10].

En 2012, l'usine de Thaïlande est reconstruite et la production reprend. Celle-ci est dorénavant équipée de nouvelles technologies et de nouveaux équipements.

En 2015, refonte complète de la gamme Majorette. La marque sera présente au salon international du jouet et présentera ses nouveaux produits.

En 2019, restructuration financière de l'entreprise.

En 2024, Majorette célèbre ses 60 ans en lançant une gamme spéciale anniversaire et plusieurs éditions spéciales[11].

Anecdote

modifier

Le premier modèle de Majorette était une monoplace BRM, recréée en 2024 pour fêter les 60 ans de la marque . La deuxième était une Porsche[réf. nécessaire].

Notes et références

modifier
  1. a et b Sirene (registre national des sociétés).Voir et modifier les données sur Wikidata 
  2. « Fermeture de l'usine Majorette : le comité d'entreprise suspendu hier reprendra cet après-midi », sur Les Echos, (consulté le )
  3. Majorette, l'ex fleuron des petites voitures, revient dans le giron de Smoby.
  4. Nicolas REVISE, « Majorette, made in Thailand à 100 % - L'ex- fleuron français du jouet achève sa délocalisation » sur liberation.fr, 24 décembre 2001.
  5. « Majorette Solido », identité et liquidation judiciaire, le , sur societe.com (consulté le ).
  6. « Smoby (Moquin et Breuil) », identité et liquidation judiciaire, le , sur societe.com (consulté le ).
  7. « Smoby Majorette Groupe », identité, redressement et liquidation judiciaires, sur societe.com (consulté le ).
  8. AFP, « Majorette repris par Smoby Toys », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  9. Consultation du registre de l'Inpi le 11 septembre 2019.
  10. « À propos de Majorette - fr.majorette.com », sur fr.majorette.com (consulté le )
  11. « Majorette fête ses 60 ans en 2024 avec une gamme anniversaire ! », sur Mininches (consulté le )

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • Serge Defradat, Majorette : ma voiture miniature préférée, Boulogne-Billancourt, Du May, , 190 p. (ISBN 978-2-84102-085-0, BNF 39919282).
  • (it + en) Paolo Rampini, France in miniature : 1900-1980 : modelscars, toyscars, slotcars, Milan, Edizioni Paolo Rampini, , 288 p. (OCLC 635604481, BNF 40167569).

Liens externes

modifier