Liste des maires de Mont-de-Marsan
Cet article dresse une liste par ordre de mandat depuis 1793 des maires de Mont-de-Marsan, chef-lieu du département français des Landes.
Maire de Mont-de-Marsan | ||
Blason de Mont-de-Marsan | ||
Hôtel de ville de Mont-de-Marsan, situé depuis 1946 sur la place du Général-Leclerc | ||
Création | ||
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Mandant | Suffrage universel | |
Durée du mandat | 6 ans | |
Premier titulaire | M. Cazade | |
Titulaire actuel | Charles Dayot depuis le |
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Site internet | montdemarsan.fr | |
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Origines
modifierLe vicomte Pierre de Marsan ne crée pas d'institution municipale (mayretat en gascon) au moment de la fondation de Mont-de-Marsan entre 1133 et 1141 ni dans les années qui suivent. Il donne en revanche à la ville une charte de franchises. Son texte n'est pas parvenu jusqu'à nous mais elle est attestée par une mention que sa descendante, la vicomtesse Constance de Moncade, en fait au XIIIe siècle : dans une nouvelle franchise qu'elle accorde aux Montois, elle précise en effet que son ancêtre Pierre avait accordé des coutumes aux habitants de la ville nouvelle. La charte de franchises de Pierre règle les rapports entre les habitants et leur seigneur, leurs droits et devoirs respectifs. Le vicomte doit aux habitants sa protection, ce qui est le devoir de tout seigneur. Il s'engage en outre à ne pas exercer sa justice contre l'abbé de Saint-Sever et à ne s'en prendre ni à sa maison ni à ses biens. Les habitants doivent quant à eux obéissance, loyauté et payer l'impôt à leur seigneur[1].
La charte régit en outre les rapports entre les habitants, dresse la frontière entre ce qu'ils ont le droit de faire ou pas et les sanctions auxquels ils s'exposent en cas de crime ou délit. Pierre de Marsan fait don d'une partie des droits de péage aux habitants pour qu'ils érigent et entretiennent les remparts de Mont-de-Marsan. Cela implique qu'ils sont autorisés à administrer une partie des affaires de la cité, qu'ils ont des représentants choisis parmi eux pour s'adresser au seigneur, ce qui constitue un premier embryon d'organisation municipale[1]. Vicomte et habitants de la nouvelle ville s'obligent à respecter les dispositions de la charte en prêtant serment sur l'autel de l'église de Saint-Pierre-du-Mont[2].
Il faut attendre le milieu du XIIIe siècle et le vicomte Gaston VII de Béarn pour trouver la première mention d'un maire et de son assemblée communale. La création de la première mairie et du sceau de Mont-de-Marsan est donc située entre 1240, date à laquelle Gaston VII devient vicomte de Marsan par mariage, et 1259, date de la première mention de la mairie. Maire, jurats et sceau sont accordés par l'intermédiaire d'une nouvelle coutume. On ignore le mode de nomination du maire à l'époque et des 29 jurats mais il est certain que l'âge des candidats, le nombre d'années qu'ils ont vécu en ville et leur niveau de revenus sont des critères déterminants (ils resteront en vigueur jusqu'à l'établissement de la République française la fin du XIXe siècle)[1]. Maires et jurats successifs de Mont-de-Marsan prêtent serment jusqu'en 1789 sur l'autel de l'église de Saint-Pierre-du-Mont en souvenir de la première cérémonie autour de la charte de Pierre de Marsan, en prononçant les mots suivants[2] :
- « Je jure par Dieu vivant et par Saint Pierre que je serai bon et loyal à la ville, que j'en procurerai les biens et éviterai les maux, que je ne ferai jamais chose douteuse sans conseil, que je ferai justice au petit comme au grand, de même que les autres maires et mieux encore, ainsi me puissent toujours aider et mon Dieu, et Saint Pierre »[3].
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Autel de l'église de Saint-Pierre-du-Mont, abside et absidioles organisées selon un plan bénédictin
A son avènement, chaque nouveau vicomte doit prêter serment de respecter les coutumes car elles accordent d'importantes libertés à l'administration municipale et reçoit l'hommage de ses vassaux, selon un rite immuable et en un lieu symbolique. En 1346, le jeune vicomte Gaston Fébus, devenu majeur, prête ainsi serment devant l'assemblée communale de la ville et reçoit l'hommage de ses vassaux au château Vieux. S'il confirme les libertés aux édiles, il ne transige pas avec le respect qui lui est dû. Ainsi, en 1376, à la suite du refus de la ville de lui fournir des prestations en nature et de payer les impôts des années passées, il fait jeter les 29 jurats en prison au château de Pau jusqu'à ce que les habitants paient les arriérés et les pénalités de retard[1]. Par souci d'harmonisation administrative, Gaston Fébus signe le 12 septembre 1379 de nouveaux fors, faisant évoluer les franchises de la ville pour les rapprocher des fors de Béarn applicables dans ses autres possessions. Ces textes juridiques fixent les règles de police, de procédure pénale (y compris les émoluments dus au vicomte en cas de procès), de pratiques commerciales (règlements des marchés, taxes sur les marchandises, les denrées alimentaires, le vin), de successions (le droit d'aînesse y est notamment réaffirmé)[3]. En 1592, Henri IV confirme les privilèges de la ville[1].
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L'ancien hôtel de ville de Mont-de-Marsan (1846-1946)
Liste des maires
modifierL'histoire des communes, en tant qu'institution, commence formellement avec le décret du . Elles succèdent aux communautés, seigneuries et paroisses de l'Ancien Régime. Le premier maire de la commune de Mont-de-Marsan est élu en 1793.
Notes et références
modifier- « Leur histoire, c'est aussi notre histoire, épisode n°11| Le développement de la ville et de ses institutions » (consulté le )
- « Leur histoire, c'est aussi notre histoire, épisode n°9| La fondation de Mont-de-Marsan », sur émission diffusée sur Radio MDM (consulté le )
- Serge Pacaud, Mont-de-Marsan médiéval , collection de poche Poutchic, , 93 p. (ISBN 9782824003726), p. 8
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- Journal des Landes, « Avant l'hommage de Mont-de-Marsan à ses morts », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
- Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan de A à Z, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, , 129 p. (ISBN 978-2-8138-0205-7)
- Philippe Soussieux, Dictionnaire historique des Landes, Herm, Etudes landaises, , 826 p. (ISBN 978-2-9500625-5-0, présentation en ligne)
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