Lucien Iltis
Lucien Iltis, alias Boulanger, était un agent double pendant la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
modifierIl est né en 1903 à Mannheim d'un père français alsacien et d'une mère allemande Bertha Rumstadt originaire de Mannheim. De 1926 à 1935, il est cadre des partis communistes allemand et autrichien. En 1929 et 1930, il effectue un stage comme officier de l'Armée rouge à l'École Lénine de Moscou, agent spécial du Komintern[1].
Dès 1935, il occupe le poste de rédacteur en chef de L'Humanité d'Alsace-Lorraine.
En 1940, il est arrêté et retourné par la Gestapo de Strasbourg sous les ordres de l'officier Johannes Leber qui dirige le bureau des agents dans l'infiltration et dans les organisations ennemies il est comme agent de pénétration dans la Résistance communiste.
Le , il serait à l'origine de la rafle menée par Klaus Barbie surnommé « le bourreau de Lyon » contre le Comité militaire de Zone Sud (CMZ) et le Comité militaire inter-régional (CMIR-HI) des FTP, à Lyon. Henry Valéry frère de Édouard Valéry, rentrant de mission il apprend l'hécatombe et échappe a l'arrestation son responsable interrégion lui confie d'aller sur Toulouse[2]. Klaus Barbie chef du service IV du Sipo-SD prit les informations procurer pour porter un coup dur a la résistance notamment celle du préfet de l'Aveyron puis d'Eure-et-Loir, celui qui diriger le Conseil national de la Résistance un des principaux héros de la Résistance, compagnon de la Libération Jean Moulin en compagnie de Émile Schwarzfeld, Bruno Larat, André Lassagne, Albert Lacaze, Charles Delestraint[3].
Après la guerre, il devient sous-officier de l'Armée française à Constance, avant d'être arrêté le , puis inculpé d'intelligence avec l'ennemi. Incarcéré au Fort Montluc Après divers rebondissements, étouffements et manœuvres de diversion,[réf. nécessaire], notamment en revendiquant et en faisant finalement reconnaître sa nationalité allemande, il bénéficie d'un non-lieu le .
Charles Tillon se défendit sans mettre en cause publiquement son beau-frère et sans expliquer les raisons de cette dénonciation. Des militants communistes rappelèrent par la suite que Georges Beyer avait été accusé d’avoir introduit Iltis, agent de la Gestapo dans la commission militaire de la zone sud provoquant la liquidation du Comité directeur.
Il est décédé à Francfort-sur-le-Main en 1969.
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifierSources
modifier- Roger Faligot et Rémi Kauffer, Service B, le réseau d'espionnage le plus secret de la Seconde Guerre mondiale, Fayard.
- Jean-Pierre Ravery, Le procès d'un nazi, éditions L'Humanité-Librairie Nouvelle, 1987.