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Fondation pour la sauvegarde de l'art français

fondation française

La Fondation pour la sauvegarde de l'art français, dite La Sauvegarde de l'art français, est une fondation abritante reconnue d'utilité publique[1] ayant pour vocation la protection et la valorisation du patrimoine de l'hexagone[2].

Fondation pour la sauvegarde de l'art français
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Fondation abritante reconnue d'utilité publique
But Préservation et valorisation du patrimoine immobilier et mobilier français.
Zone d’influence France
Fondation
Fondation 1921
Fondateur Édouard Mortier et Aliette de Maillé
Identité
Siège 22 rue de Douai, Paris
Président Olivier de Rohan-Chabot
Directeur général Lionel Bonneval
Site web Site officiel

Fondée en 1921, reconnue comme établissement d'utilité publique par arrêté du 22 novembre 1925[1], elle est l’une des plus anciennes sociétés de sauvegarde du patrimoine français, en faveur de la défense des œuvres et objets d'art et du patrimoine bâti[3].

Ses activités se divisent en trois branches :

  • Le soutien aux chantiers de restauration d'édifice religieux ;
  • Le soutien à la restauration d'œuvres et d'objets d'art ;
  • Le soutien à la conservation préventive du patrimoine rural immobilier.

Elle est aujourd'hui le premier mécène des églises et chapelles de France[4].

La Fondation pour la sauvegarde de l'art français est membre du G8-Patrimoine[5].

Historique

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Le duc de Trévise et la création de la Sauvegarde de l'art français

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Au sortir de la Première Guerre mondiale, de manière à s’opposer à la destruction, au démantèlement ou à la vente à l’étranger d’œuvres d'art et d'édifices composant le paysage artistique et architectural français, Édouard Mortier, duc de Trévise, fonde le 9 décembre 1921 l'Association pour la sauvegarde de l'art français. Par arrêté du 22 novembre 1925, l'organisation est reconnue établissement d'utilité publique.

Grâce à son intervention auprès des pouvoirs publics et de personnalités d’influence, et en utilisant des fonds collectés tant en France qu’aux États-Unis, le duc de Trévise est parvenu à sauver de nombreux chefs-d’œuvre monumentaux et mobiliers parmi lesquels la bastide de Larressingle[6] et de nombreuses statues de la cathédrale de Rouen[7].

Poursuivant son objectif de défense du patrimoine, La Sauvegarde de l'art français, par le truchement de son premier président, est également à l’origine des lois relatives à la protection des trésors nationaux[8].

Aliette de Maillé et le legs Maillé

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Aliette de Maillé de La Tour-Landry, née Aliette de Rohan-Chabot, marquise de Maillé, cofondatrice de l'association, succède en 1946 à la présidence de l'association. Historienne d'art et archéologue française, elle se spécialise dans les édifices religieux auxquels elle consacre une grande partie de sa vie[9].

À sa mort le 19 novembre 1972, elle lègue une partie de sa fortune à La Sauvegarde de l'art français afin de venir en aide à la restauration des édifices religieux ruraux de France[10].

À la suite d'Aliette de Rohan-Chabot, se succèdent le général Charles de Cossé-Brissac, directeur des archives militaires[11], puis son fils Édouard de Cossé-Brissac[12].

La fondation est aujourd'hui le premier mécène des églises et chapelles de France[13].

La Fondation pour la sauvegarde de l'art français

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Reprenant la charge d'Édouard de Cossé-Brissac en 2005, Olivier de Rohan-Chabot élargit les missions de la Sauvegarde de l'art français.

Outre la gestion du legs Maillé, l'organisation se dote de nouveaux programmes :

  • Le plus grand musée de France, créé en 2013[14],[15],[16];
  • Le programme Entretien du Patrimoine rural 2018-2021, créé en 2018 en partenariat avec le département des Yvelines[17].

Afin de mieux répondre aux nouveaux objectifs qu’elle s’est fixés en faveur du patrimoine, La Sauvegarde de l'art français change alors de forme juridique et devient le 27 novembre 2017 Fondation abritante reconnue d’utilité publique[1].

La présidence de La Sauvegarde depuis 1921

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Présidents mandats
Édouard Mortier, duc de Trévise (1883-1946) 1921 1946
Aliette de Rohan-Chabot, marquise de Maillé (1896-1972) 1946 1972
Charles de Cossé-Brissac (1904-1990) 1972 1990
Édouard de Cossé-Brissac 1990 2005
Olivier de Rohan-Chabot depuis 2005

À partir des années 1920, le duc de Trévise et la marquise de Maillé ont contribué à alerter l’opinion sur la nécessité de protéger les œuvres d'art ainsi que le patrimoine monumental français menacé par les détériorations naturelles, les démantèlements et la dispersion. Ils ont su attirer sur cette action l’intérêt et l’aide de personnalités et de mécènes américains aussi bien que l’attention de la presse et de l’opinion françaises.[réf. nécessaire]

Après la Seconde Guerre, sous la présidence de la marquise de Maillé puis sous les présidences successives de Charles et d'Édouard de Cossé-Brissac, l’effort de la Sauvegarde s’est concentré sur la restauration des édifices religieux des communes les plus démunies, en étroite collaboration avec les Services départementaux et régionaux de l'État (Service territorial de l'architecture et du patrimoine, Direction régionale des affaires culturelles et Conservation régionale des monuments historiques)[18],[19].

Plus récemment, en parallèle de son activité en faveur de la préservation des édifices religieux et sous l'impulsion de la présidence d'Olivier de Rohan-Chabot, l'action de la Fondation pour la sauvegarde de l'art français s'est recentrée, à travers son programme Le Plus Grand Musée de France, autour de la protection, la restauration et la valorisation du patrimoine mobilier, c'est-à-dire des œuvres et objets d'art[20].

Par ailleurs, depuis le 14 juin 2018, la Fondation pour la sauvegarde de l'art français, en partenariat avec le Conseil départemental des Yvelines, s'engage en faveur non plus seulement de la restauration, mais de l'entretien du patrimoine bâti[21].

De manière générale, l'action de la Sauvegarde, qu'elle soit à destination d'un patrimoine mobilier ou immobilier, est principalement orientée en faveur des œuvres ou des édifices les plus fragiles et souffrant d'un déficit de protection institutionnelle[réf. nécessaire]. Cela se traduit par une activité majoritairement tournée vers la ruralité et auprès d'un patrimoine mobilier ou bâti souvent non inscrit, et a fortiori non classé au titre des monuments historiques.

Lettre ouverte

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Les onze associations les plus importantes qui se consacrent à la sauvegarde du patrimoine français font connaître d'une même voix leur expérience et leur analyse prospective aux Français et à leurs élus que le patrimoine est une richesse et une chance. Elles formulent dans une lettre ouverte publiée le 21 novembre 2016, sous forme d'ouvrage, vingt-deux propositions pour une gouvernance améliorée, une transmission simplifiée et une gestion économique et durable du patrimoine[Note 1].

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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Références

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  1. a b et c Décret du 27 novembre 2017 portant reconnaissance d'une fondation comme établissement d'utilité publique par transformation d'une association et abrogeant le décret portant reconnaissance de l'association comme établissement d'utilité publique (lire en ligne)
  2. « Site officiel — La Sauvegarde de l'art français », sur Sauvegarde de l'art français (consulté le )
  3. La Sauvegarde de l'Art Français: au secours des églises françaises
  4. « La Sauvegarde de l'art français: au secours des églises françaises », FranceSoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. La Réunion Nationale du Patrimoine, appelée également le G8-Patrimoine, se compose des huit principales associations et fondations (à l'exclusion de la Fondation du Patrimoine) œuvrant pour la défense et la valorisation du patrimoine français : Fédération Patrimoine-Environnement (LUR-FNASSEM) ; La Demeure historique ; Maisons paysannes de France ; Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France ; Union REMPART ; Vieilles maisons françaises ; La Sauvegarde de l'art français
  6. Remparts de Larressingle
  7. Le patrimoine religieux dans tous ses états, site de France3 Haute-Normandie
  8. « Histoire de la Sauvegarde : la présidence du duc de Trévise (1921-1946) — Sauvegarde de l'art français », Sauvegarde de l'art français,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Hommage à la marquise de Maillé (1896-1972), par Didier Doré
  10. La maison de Chabot
  11. Charles de Cossé-Brissac (1903-1990)
  12. Edouard de Cossé-Brissac
  13. Sauvegarder l’art français - 100 ans d’actions et de combats au service du patrimoine - 1921-2021, par Chloé Demonet
  14. Agissons pour le plus grand musée de France
  15. Sauvegarder l'art avec Le plus grand musée de France. Campagne 2016-2017
  16. Le plus grand musée de France, Fondation Bettencourt-Schueller
  17. Un dispositif pour préserver le patrimoine rural dans les Yvelines
  18. La sauvegarde de l'art français
  19. Rapport de recherche, mise en valeur et exploitation des châteaux privés dans la France contemporaine : Stratégies d'adaptation et de reconversion, Mission du patrimoine ethnologique, ministère de la culture, juillet 1998
  20. Olivier de Rohan-Chabot. Parallèlement à sa carrière professionnelle, il participe depuis 1987 du conseil d’administration de La Sauvegarde de l’Art français, dont il devient le Président en 2005
  21. « Patrimoine : un dispositif de sauvegarde unique en France - Yvelines Infos », Yvelines Infos,‎ (lire en ligne, consulté le )