Jeanne de Valois (1447-1519)
Jeanne de Valois ou Jeanne de France, née vers 1447/1456 et morte en 1519, est la fille naturelle légitimée du roi de France Louis XI et de Félizé Regnard ou de Marguerite de Sassenage.
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Félizé Regnard (?) |
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Enfants |
Biographie
modifierEnfant naturel
modifierJeanne naît vers 1447/1456. Elle est la fille du roi de France Louis XI[1],[2] et d'une de ses maîtresses, Félizé Regnard ou Marguerite de Sassenage[3],[2].
Son père la légitime par lettres données à Orléans le [1],[2]. Elle est dame de Mirebeau[1],[2], et d'Usson[2].
Mariage
modifierÀ la fin du mois de , elle épouse Louis de Bourbon-Roussillon[1],[2], comte de Roussillon et de Ligny, amiral de France, fils illégitime de Charles Ier de Bourbon et de Jeanne de Bournan[2].
Parce qu'ils sont tous deux enfants naturels, leur contrat de mariage, contrairement à ceux d'enfants légitimes, insiste surtout sur la seule volonté des conjoints, plutôt que sur les liens matrimoniaux déjà existants entre les maisons des deux pères et leur alliance par cette union. Le mariage est justifié uniquement par « leur bon gré, bonnes volontez, propres mouvements et certaines sciences, sans force fraude, erreur ou induction aucune mais comme bien deliberées, pourveues et advisées ». Pourtant, ce mariage a bien une dimension politique, de réconciliation entre Louis XI et les Bourbons après la guerre du Bien public[4].
Jeanne de Valois et Louis de Bourdon-Roussillon forment un couple de bibliophiles qui possèdent une collection de manuscrits illustrés par de grands artistes comme Jean Colombe, dont des livres d’heures et des traités d’histoire antique. Sur ces manuscrits est parfois notée la naissance de leurs enfants[5],[6].
Descendance
modifierJeanne de Valois et Louis de Bourbon-Roussillon ont trois enfants :
- Charles, comte de Roussillon et de Ligny, marié en 1506 à Anne de La Tour, fille de Godefroy de La Tour, seigneur de Montgascon et d'Antoinette de Polignac, sans postérité[7] ;
- Suzanne, comtesse de Roussillon et de Ligny, mariée à Jean de Chabannes, comte de Dammartin, fils d'Antoine ; puis à Charles de Boulainvilliers[7] ;
- Anne, dame de Mirebeau, mariée à Jean baron d'Arpajon[8].
Jeanne de Valois fait établir son testament à Chinon le [1] et meurt en 1519. Elle est inhumée dans une chapelle du couvent des cordeliers de Mirebeau[1],[2].
Références
modifier- de Belleval 1901, p. 14.
- Van Kerrebrouck 1990, p. 148.
- de Belleval 1901, p. 15.
- Marie-Lise Fieyre, « Bâtardes alliances : Mariages et fratries chez les Bourbons à la fin du XVe siècle », dans Carole Avignon (dir.), Bâtards et bâtardises dans l’Europe médiévale et moderne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 9782753555471, DOI 10.4000/books.pur.44760, lire en ligne), p. 245-256.
- Claire Dechamps, Au plaisir de treshault et trespuissant seigneur Louis bastard de Bourbon gendre de Louis XI : échanges et commandes artistiques au sein du milieu royal (thèse de doctorat en histoire de l'art sous la direction de Fabienne Joubert), Paris, (présentation en ligne).
- Claire Dechamps, « Un couple de bibliophiles dans le milieu royal : Louis, bâtard de Bourbon, et son épouse, Jeanne, bâtarde de France », dans Éric Bousmar, Alain Marchandisse, Christophe Masson et Bertrand Schnerb (éditeurs), La bâtardise et l'exercice du pouvoir en Europe du XIIIe au début du XVIe siècle, coll. « Revue du Nord (Hors Série Histoire) » (no 31), (présentation en ligne), p. 267-284.
- de Belleval 1901, p. 152.
- de Belleval 1901, p. 153.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- René de Belleval, Les bâtards de la maison de France, Paris, Henri Vivien, , 307 p. (lire en ligne).
- Patrick Van Kerrebrouck, Les Valois : Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, t. III, Villeneuve-d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 735 p. (ISBN 2-9501509-2-6).