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Jacques Lassalle

dramaturge, metteur en scène, acteur et écrivain français

Jacques Lassalle, né le à Clermont-Ferrand et mort le à Chambourcy[1],[2], est un dramaturge, metteur en scène, acteur et écrivain français.

Jacques Lassalle
Nom de naissance Jacques Louis Bernard Lassalle
Naissance
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Décès (à 81 ans)
Chambourcy (Yvelines)
Activité principale Directeur de théâtre, metteur en scène, comédien
Activités annexes Écrivain, professeur
Lieux d'activité Vitry, Strasbourg, Paris, Avignon, Varsovie
Années d'activité 1967-2018
Éditeurs Actes Sud, P.O.L.
Formation Conservatoire national supérieur d'art dramatique
Maîtres Fernand Ledoux
Enseignement Université Paris III, CNSAD
Élèves Rachida Brakni, Christophe Lemaître, Terje Sinding
Récompenses Grand Prix national du théâtre (1998)
Distinctions honorifiques Officier de la Légion d'honneur, Commandeur des Arts et des Lettres

Scènes principales

Biographie

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Après voir suivi des études à la Sorbonne, Jacques Lassalle est reçu à l'agrégation de lettres modernes et obtient une licence en sociologie. Il fréquente également la classe de Fernand Ledoux au Conservatoire national supérieur d'art dramatique[3]. Pour payer les cours, il est comédien occasionnel dans la compagnie du Théâtre du petit Jacques dirigée par Antonin Baryel et, dans Les Aventures de Bidibi et Banban, il tient le rôle de Bidibi après Guy Bedos et Roger Dumas[4].

Il occupe ensuite un poste d'enseignant à l'Institut d'études théâtrales de l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 (1969-1981), puis au CNSAD (1981-1983).

En 1967, à la demande de Marcel Rosette, maire de la ville, et de son adjoint à la culture Jean Collet, il fonde le Studio-Théâtre de Vitry[5] qu'il dirige jusqu'en 1982 et pour lequel il écrit plusieurs pièces.

De 1983 à 1990, il est directeur du théâtre national de Strasbourg, puis de 1990 à 1993 administrateur général de la Comédie-Française[6].

Il participe au Festival d'Avignon de 1994 avec Andromaque, mais l'accueil critique le déçoit et il décide d'abandonner la mise en scène pour redevenir professeur au Conservatoire[7],[8].

Il revient à la mise en scène en 2002 avec Monsieur X, dit Pierre Rabier de Marguerite Duras, Platonov de Tchekhov, et Les Papiers d'Aspern d'Henry James. Il met en scène une de ses propres pièces intitulée La Madone des poubelles. En 2005, il monte Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux en langue chinoise au théâtre Chaoyang de Pékin 朝阳剧场. À partir de 2006, il va régulièrement à Varsovie où il monte plusieurs pièces au Teatr Narodowy : Tartuffe de Molière, La Fausse Suivante, ou le Fourbe puni de Marivaux, Lorenzaccio de Musset ; et au Teatr Polski : L'École des femmes de Molière, Le Roi Lear de Shakespeare.

Jacques Lassalle s'est marié en 1958 et a trois enfants. Son épouse Françoise Marty est décédée en 2017[9]. Il est enterré à Saint-Beauzile dans le Tarn.

Comédien

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Mises en scène

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produites par le Studio-Théâtre de Vitry
1979-1980
1980-1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2011
2012

2014

Quelques réalisations

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  • Comme directeur du Théâtre national de Strasbourg, il monta Mélite de Pierre Corneille avec la classe des stagiaires. Pendant la longue première scène qui sert à exposer l'action, les deux acteurs en scène se déshabillaient puis endossaient d'autres vêtements, animant la scène de mouvements vraisemblables. Lassalle a repris cette idée de mise en scène dans d'autres pièces. Peut-être contraint par la composition de la classe de stagiaires, il fit jouer le même personnage par deux acteurs, avec des costumes identiques pour que le spectateur les identifie. Par ailleurs, la nourrice était interprétée par un homme. Ces décalages entre la représentation théâtrale et la réalité introduisaient un charme particulier au spectacle.
  • Dans la Fausse Suivante de Marivaux, Lassalle eut l'idée de prolonger le premier acte par une action sans parole, révélant ainsi le désir sexuel du valet Frontin pour le Chevalier (qui est une femme) ; à la fin de la pièce, nouvelle action sans parole qui montrait la voracité financière de Lélio et de la comtesse.
  • Dans la Comtesse d'Escarbagnas de Molière, le rôle de la comtesse était tenu par un homme. L'action était située dans un grenier auquel on accédait uniquement par une trappe qui s'ouvrait et se fermait au niveau du plancher de la scène.
  • Il avait proposé de faire graver au fronton de tous les théâtres le formule "C'est ce qui est le plus drôle qui est le plus profond" pour montrer son opinion du théâtre comique, qui d'après lui peut être tout à fait sérieux, contrairement à ce que pensent les populations.

Publications

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Distinctions

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Il reçoit le Grand Prix national du théâtre en 1998.

Il est titulaire de nombreuses décorations :

Notes et références

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  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Jacques Louis Bernard Lassalle », sur MatchID
  2. « Le dramaturge, metteur en scène et écrivain Jacques Lassalle est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. « Jacques Lassalle, la passion du théâtre », sur Le Monde.fr (consulté le )
  4. Jacques Lassalle, Ici moins qu'ailleurs, éditions P.O.L, avril 2011, (ISBN 2-81801355-0) : « Afin de payer mes cours, je multipliais les petits boulots : figurant, Bidibi, après Bedos et Dumas, de la série pour enfants Bidibi et Banban. »
  5. « L'histoire du Studio-Théâtre », sur Studio-Théâtre de Vitry (consulté le )
  6. L'alternance politique de 1993, qui voit le remplacement de Jack Lang par Jacques Toubon au ministère de la Culture met fin à son mandat : http://www.liberation.fr/tribune/0101254058-cohabitation-oblige-jean-pierre-miquel-a-ete-reconduit-a-la-tete-de-la-comedie-francaise-mauvaise-piece
  7. Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr, « Jacques Lassale met en scène "Andromaque" au festival d'Avignon », sur Ina.fr, (consulté le )
  8. « Le dramaturge Jacques Lassalle est mort », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Espace souvenirs de Françoise LASSALLE - dansnoscoeurs.fr », sur www.dansnoscoeurs.fr (consulté le )
  10. Décret du 31 décembre 2001 portant promotion et nomination (lire en ligne)

Liens externes et sources

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