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Haute vallée de l'Aude

La haute vallée de l'Aude est une vallée des Pyrénées françaises située sur les départements de l'Aude, des Pyrénées-Orientales et de l'Ariège, en région Occitanie.

Haute vallée de l'Aude
Le défilé de Pierre-Lys creusé par l'Aude.
Le défilé de Pierre-Lys creusé par l'Aude.
Massif Pyrénées
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Départements Pyrénées-Orientales, Aude, Ariège
Coordonnées géographiques 42° 45′ nord, 2° 05′ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Haute vallée de l'Aude
Géolocalisation sur la carte : Aude
(Voir situation sur carte : Aude)
Haute vallée de l'Aude
Géolocalisation sur la carte : Ariège
(Voir situation sur carte : Ariège)
Haute vallée de l'Aude
Orientation aval nord
Longueur
Type Vallée glaciaire puis fluviale
Écoulement Aude
Voie d'accès principale D 118
Fait remarquable Classé Natura 2000

Formée par le fleuve Aude, la vallée commence en amont de la ville de Limoux si on remonte le fleuve, là où le lit majeur se fait plus étroit à cause des reliefs de moyenne montagne des Pyrénées. Contrairement à la basse vallée de l'Aude, la haute vallée de l'Aude est étroite, voire très étroite, avec de nombreuses gorges comme les gorges de la Pierre-Lys, les gorges de Saint-Georges et les gorges de l'Aude.

La partie initiale de l'Aude, située en Capcir dans les Pyrénées-Orientales, est peu étroite car la vallée correspond alors à une vallée glaciaire. Elle se resserre nettement dès qu'elle entre dans le département de l'Aude.

C'est aussi un site naturel classé Natura 2000[1].

Géographie

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La haute vallée de l'Aude se situe dans la vallée du cours supérieur de l'Aude[2], de sa source en Capcir, près du lac des Bouillouses[3] (Pyrénées-Orientales) à Limoux (Aude).

Accès routiers

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À partir d'Axat, l'accès routier principal s'effectue par la RD 118. On accède aussi à la haute vallèe depuis les cimes du Donezan et à la bonne saison par le port de Pailhères (2 001 m), depuis le Conflens par le col de Jau, et depuis la vallée de la Têt par le col de la Quillane (1 713 m).

Sites et localités

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  • En Capcir (Pyrénées-Orientales) :
Les Angles et sa station de ski, Matemale et son lac de barrage, Formiguères, grotte de Fontrabiouse, Puyvalador, son lac de barrage et sa station de ski.
Carcanières, Quérigut, le barrage de Noubals, Rouze avec les châteaux de Quérigut et Usson, la station de ski de Mijanès...
  • Dans l'Aude :
Escouloubre, Axat et les gorges de Saint-Georges, Quillan avec, venant d'Axat, le défilé de Pierre Lys , Limoux, vallée de l'Aiguette, vallée du Rébenty...

Histoire

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Fief cathare

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Au XIIIe siècle, le pays de Sault et la haute vallée furent tardivement mais directement impliqués dans la croisade royale contre l'hérésie cathare. La puissante forteresse constituée par le château de Niort-de-Sault devint le refuge de nombreux Parfaits, car la famille de Niort était plus ou moins acquise à la cause cathare depuis le mariage de Guillaume de Niort avec Esclarmonde de Montréal-Laurac[4].

Géraud de Niort, l'aîné de Guillaume et d'Esclarmonde, retourna sa veste à de nombreuses reprises pour préserver ses acquis. Il participa avec ses frères, Bernard-Othon de Niort, Guillaume Bernard et Raymond, dit de Roquefeuil, à la bataille de Muret en 1213, aux côtés des Croisés, mais aussi à celle de Verfeil, dans les rangs adverses. En 1240, Géraud fit sa soumission au roi de France à Peyrepertuse et, en preuve de bonne volonté, livra tous les châteaux de sa famille. En théorie, Louis IX se devait de les restituer, au moins en partie aux Niort, si le légat du Pape les réconciliait avec l'Église. Mais le roi voulait en finir avec ces puissants et dangereux seigneurs et confisqua au profit de la couronne tous les châteaux. Les Niort étaient devenus des Faydits[5].

Cependant, les habitants du pays de Sault, par fidélité à leurs seigneurs, se soulevèrent (un fils de Géraud, Guillaume de Niort, parcouru l'ancienne vicomté et tenta une invasion, aidé par son oncle, le roi d'Aragon). Et les Niort restèrent dans leur nid d'aigle, jusqu'à l'été 1255. À cette date, Louis IX envoya ses armées à Niort-de-Sault et, après un rude siège, la famille capitula. À la fin du siège, le roi ordonna la destruction des nombreux points fortifiés du pays et en 1256, après le décès de Géraud de Niort à Escouloubre, Saint-Louis ordonne au sénéchal Pierre d’Auteuil de mettre la main définitivement sur tous les biens de la famille de Niort.

Territoire propice aux Maquisards

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Un maquis de Résistance est formé dans les environs de Quérigut par Jean Robert et Faïta[6], il est rejoint en par Marcel Taillandier, chef de l’Armée secrète toulousaine. La haute vallée est aussi un terrain de repli du maquis de Picaussel après son attaque en août[7]. Enfin de nombreux passages seront réalisés vers l’Espagne.

Menace sur les services publics

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Après les fermetures successives de plusieurs services publics, la population s'est particulièrement mobilisée en juin 2019 contre l'hypothèse de fermeture Service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) de Quillan[8].

Économie

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Hydroélectricité

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La haute vallée de l'Aude compte une production hydroélectrique conséquente[9], répartie sur sept centrales hydroélectriques alimentées par des barrages (principalement Matemale, Puyvalador et Noubals) ou des captages.

Viticulture - œnologie

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D'une importance majeure pour l'économie et l'emploi de cette partie du département, la production de vins effervescents blanquette de Limoux et crémant de Limoux et d'un vin calme Limoux (AOC) contribuent à la renommée du pays. La haute vallée est aussi dans la zone viticole d'indication géographique protégée de vin de la Haute-vallée-de-l'aude (IGP) sans que pour autant l'implantation soit effective dans les nombreuses communes concernées.

Thermalisme

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Si les thermes d'Alet-les-Bains réputées pour les maladies digestives et le traitements de l'obésité sont aujourd'hui fermées après de nombreuses vicissitudes mais sans qu'un avenir possible ne soit définitivement enterré en 2018, seules les eaux anti-rhumatismales de Rennes-les Bains incarnent le thermalisme dans la haute-vallée de l'Aude. Autrefois, les villages d'Escouloubre[10], de Carcanières et d'Usson-les-Bains (ce dernier sur la commune de Rouze) dans le Donezan ariégeois ont exploité des sources chaudes sulfurées-sodiques d'origine granitique. Un rapport du BRGM sur le potentiel thermal de l'Ariège publié en 1984[11] déclarait que ces sources, non polluées, pouvaient être dignes d'intérêt pour une relance thermale.

Activités sportives

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Rafting dans les gorges de la Pierre-Lys.

Le Tour de France a souvent traversé la haute vallée notamment pour des arrivées à Ax-les-Thermes.

Randonnées pédestres[12], ski de piste, ski de fond, parapente, rafting, canoë-kayak, escalade, canyoning.

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Abbé Jean-Baptiste de Roquelaure, Histoire de la haute-vallée de l'Aude d'après des documents authentiques inédits : Rébenty, Roquefortez, Lez, Escouloubrez, Donnezan, Capsir, de Quillan à Formiguère, Carcassonne, Imprimerie nouvelle J. Parer, , 333 p. (lire en ligne)

Liens externes

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Notes et références

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  1. Museum national d'Histoire naturelle, « FR9101470 - Haute Vallée de l'Aude et Bassin de l'Aiguette », sur mnhn.fr (consulté le ).
  2. [PDF] Pays de la Haute Pays de la Haute - Vallée de l’Aude : Vallée de l’Aude : ses milieux naturels - Le territoire de Quillan
  3. Capcir - Haute vallée de l'Aude
  4. Sarret, Jean-Pierre, « Géographie historique du Pays de Sault au Moyen Age (Aude) », Archéologie du Midi Médiéval, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 3, no 1,‎ , p. 93–102 (DOI 10.3406/amime.1985.1036, lire en ligne Accès libre , consulté le ).
  5. « Généalogie de la famille de Niort », sur fayditsdescorbieres, (consulté le ).
  6. « Maquis FTP Jean Robert & Faïta », sur maquisftp-jeanrobert-faita.org (consulté le ).
  7. C.V., « Carcassonne. Les histoires du Maquis de Picaussel », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « La colère gronde en Haute-Vallée de l'Aude », La Dépêche,‎ (lire en ligne)
  9. « Centrales électriques de l'Aude et du Têt », sur sitepasite (consulté le )
  10. « Escouloubre : L'ancien établissement thermal transformé en gîtes », L'Indépendant,‎ (lire en ligne)
  11. Marie Nartet, Jean-Pierre Paris, Jean-Claude Soulé, Ariège, Stations thermales et principales sources thermo-minérales, Toulouse, BRGM, service géologique régional Midi-Pyrénées,
  12. Randonnées en Haute-Vallée de l'Aude