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Halle Berry

actrice américaine

Halle Berry /ˈhæli ˈbɛɹi/[1],[2],[3] née le à Cleveland (Ohio), est une actrice, productrice et un ancien mannequin américain.

Halle Berry
Description de cette image, également commentée ci-après
Halle Berry au Comic-Con de San Diego en 2017.
Nom de naissance Maria Halle Berry
Naissance (58 ans)
Cleveland, États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Profession Actrice
Productrice
Mannequin
Films notables À l'ombre de la haine
Opération Espadon
Meurs un autre jour
Catwoman
X-Men
voir filmographie.

Après avoir débuté dans le mannequinat, elle enchaîne les seconds rôles au cinéma durant les années 1990 et 2000 : Boomerang (1992), La Famille Pierrafeu (1994), Ultime Décision (1996), X-Men (2000), Opération Espadon (2001).

Elle accède à la reconnaissance critique avec deux prestations : tout d'abord le téléfilm Dorothy Dandridge, le destin d'une diva (1999), qui lui vaut le Emmy Award et le Golden Globe Award de la meilleure actrice ; puis le drame À l'ombre de la haine (2002), pour lequel elle décroche l'Oscar de la meilleure actrice. Elle est la première (et la seule) Afro-Américaine à avoir reçu ce prix.

Elle tente donc de s'imposer comme tête d'affiche de super-productions : mais celles-ci sont des échecs critiques[4],[5] - Meurs un autre jour (2002), Gothika (2003), Catwoman (2004), X-Men : L'Affrontement final (2006) Dangereuse Séduction (2007) et Dark Tide (2012).

Cependant, elle a été l'une des actrices les mieux payées à Hollywood au cours des années 2000 et a pris des parts dans la production de nombreux films dans lesquels elle a joué. Elle est aussi la porte-parole de Revlon.

Dans les années 2010, elle alterne premiers rôles dans des films indépendants : Frankie et Alice (2011), The Call (2013), Kidnap (2017), Kings (2018) et seconds rôles dans des grosses productions : Happy New Year (2011), Cloud Atlas (2012), X-Men: Days of Future Past (2014), Kingsman : Le Cercle d'or (2017) et John Wick Parabellum (2019).

Biographie

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Jeunesse et formation

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Halle Berry pour la tournée avec les participantes de Miss USA 1986.

Maria Halle Berry naît le à Cleveland, dans l'Ohio. Le prénom Halle est choisi par ses parents en référence au Halle Building (en) qui se situait à Cleveland. Lorsqu'elle a cinq ans, sa mère fait modifier son état civil en inversant l'ordre de ses deux prénoms.

Son père, Jerome Jesse Berry, est un Afro-Américain, travaillant comme gardien du service psychiatrique d'un hôpital[6], avant de devenir, plus tard, chauffeur d'autobus. Sa mère, Judith Ann Hawkins, est une infirmière blanche d'origine anglaise et allemande opérant dans le service où son père travaille[7],[3].

La grand-mère maternelle de Halle Berry, Nellie Dicken, est née à Sawley dans le Derbyshire au Royaume-Uni, tandis que son grand-père maternel, Earl Ellsworth Hawkins, est né en Ohio.

Alors qu'elle n'est âgée que de 4 ans, Halle et sa sœur aînée, Heidi Berry-Henderson, sont élevées exclusivement par leur mère après la séparation de leurs parents. L'actrice affirme plus tard que sa mère était battue par son père tous les jours, jetée dans les escaliers et frappée à la tête avec une bouteille de vin. Elle précise : « Je n'ai pas entendu parler de lui depuis qu'il a quitté le domicile familial. Peut-être qu'il n'est plus vivant. »

Halle Berry est victime de racisme dans les cours d'école[8],[9]. Elle est diplômée de la Bedford High School (en) de Cleveland, où elle est à la fois pom-pom girl, étudiante d'honneur, rédactrice en chef du journal de l'école et reine du bal. Ensuite, elle fait ses études universitaires au Cuyahoga Community College (en).

Dans les années 1980, elle participe à plusieurs concours de beauté, remportant Miss Teen All American en 1985 et Miss Ohio USA en 1986. En 1986, elle devient 1re dauphine de Miss USA et 4e dauphine de Miss Monde. Elle ne remporte pas les concours mais elle se démarque par son charisme et son talent d'actrice[10]. Durant ce concours[Lequel ?], elle déclare qu'elle espère devenir animatrice ou avoir quelque chose à voir avec les médias. Cette interview lui permet de décrocher le plus haut score par les juges. Elle est la première Afro-Américaine à participer à Miss Monde en 1986.

Carrière

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Débuts et progression

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L'actrice en décembre 1996, en Bosnie-Herzégovine.
 
Lors de la cérémonie des Essence Awards 1997.

En 1989, Halle Berry déménage à New York pour réaliser son rêve de devenir actrice. Lors de son premier séjour, elle manque d'argent et doit vivre temporairement dans un refuge pour les sans-abri. Elle confie plus tard avoir traversé une période difficile en tant que SDF[11].

Elle entame une brève carrière de mannequin, notamment à Chicago, avant de décrocher le rôle d'Emily Franklin, son premier rôle à la télévision, dans la sitcom Living Dolls en 1989[12]. Au cours du tournage de cette série, elle tombe dans le coma et est diagnostiquée diabétique. Après l'annulation de la série, elle déménage à Los Angeles et enchaîne avec Côte Ouest en 1991.

La même année, Halle Berry fait ses débuts au cinéma aux côtés de Samuel L. Jackson dans Jungle Fever. Spike Lee lui accorde ainsi son premier rôle important, séduit par la persévérance de l'actrice[13]. Elle incarne une prostituée ayant une addiction au crack. En 1992, elle décroche le rôle d'Angela Lewis dans la mémorable comédie romantique Boomerang[2], portée par Eddie Murphy, qui la met sur le devant de la scène. Forte de cette nouvelle visibilité, elle décroche l’Image Award de la NAACP et le Prix du meilleur espoir féminin du Club des journalistes d'Hollywood dans la mini-série d’Alex Haley Queen. Halle Berry participe également au film familial La famille Pierrafeu en prêtant son apparence à « Sharon Stone », une secrétaire sensuelle qui séduit Fred Pierrafeu.

Ensuite, elle aborde un rôle plus sérieux, en jouant une ancienne toxicomane qui lutte pour la garde de son fils dans Losing Isaiah en 1995, aux côtés de Jessica Lange. Puis elle interprète Sandra Beecher dans Race the Sun en 1996. Ce film inspiré d’une histoire vraie est tourné en Australie. Elle y partage l'affiche avec Kurt Russell, qu'elle retrouve en jouant une hôtesse de l'air dans le film d'action Ultime Décision de Stuart Baird, avec également Steven Seagal. Cela lui permet de décrocher un Blockbuster Award[14]. Grâce à cette exposition médiatique, elle enchaîne les projets à la fin des années 1990 : elle tient le rôle principal du thriller Sombres Soupçons, puis elle enchaîne avec la comédie loufoque B.A.P.S et la comédie dramatique Bulworth aux côtés et sous la direction de Warren Beatty. Halle Berry fait également partie du trio féminin de la comédie dramatique Why Do Fools Fall in Love, aux côtés de Vivica A. Fox[15].

Par ailleurs, à partir de 1996, elle devient la porte-parole de la marque Revlon pendant sept ans, et son contrat est renouvelé en 2004.

Consécration puis tête d'affiche

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L'année 2000 marque un tournant, récompensant des choix risqués : une incursion à la télévision est couronnée par un succès critique : elle remporte le Golden Globe de la meilleure actrice dans un téléfilm ou une mini-série pour son incarnation de Dorothy Dandridge dans une biographie (biopic) à prestige diffusé par la chaîne HBO. Puis côté cinéma, elle fait partie de la distribution réunie par Bryan Singer pour sa super-production X-Men, adaptation de la bande dessinée éponyme des éditions Marvel. Elle y prête ses traits à Ororo Monroe alias Tornade, aux côtés de Famke Janssen, James Marsden et Hugh Jackman. Le film connait un succès critique[16] et commercial surprise[17], et lance les studios sur la production d'adaptations de périodiques de bandes dessinées Bryan Singer explique plus tard avoir été séduit par Halle Berry à la suite de sa prestation dans la biographie consacrée à Dorothy Dandridge[15].

L'actrice confirme l'année suivante avec deux longs-métrages tout aussi différents. Elle joue d'abord le film d'action et d'angoisse Opération Espadon, de Dominic Sena, où elle incarne les femmes fatales au sein d'une distribution masculine menée par Hugh Jackman et John Travolta. L'actrice y interprète sa première scène seins nus (topless), pour laquelle elle reçoit 500 000 dollars de bonus à un salaire déjà estimé à 2 millions[18].

Cette interprétation sexy ne fait pas d'ombre à son autre projet de l'année : le drame À l'ombre de la haine, premier projet hollywoodien du réalisateur germano-suisse Marc Forster. Sa prestation de femme mariée à un condamné à mort lui vaut un large plébiscite critique, au point de recevoir en 2002 l'Oscar de la meilleure actrice[19]. Après cette victoire historique, le NAACP fait alors cette déclaration :

« Félicitations à Halle Berry et Denzel Washington de nous donner espoir et nous rendre fiers. Si cela est un signe que Hollywood est enfin prêt à donner l'opportunité et juger la performance en se fondant sur la compétence et non sur la couleur de la peau. Alors c'est une bonne chose. »

En recevant son prix, Halle Berry prononce un discours d'acceptation honorant les précédentes actrices noires qui n'avaient jamais eu cette reconnaissance :

« Ce moment me dépasse, ce moment, je le vis pour Dorothy Dandridge, Lena Horne, Diahann Carroll... Ce moment, je le vis pour les femmes qui sont à mes côtés : Jada Pinkett Smith, Angela Bassett, Vivica A. Fox... Et ce moment, je le vis pour toutes les femmes de couleur qui ont désormais une chance. Car ce soir, une porte s'est ouverte. »

Elle remporte la même année l'Ours d'argent de la meilleure actrice au Festival de Berlin et le Screen Actors Guild Award de la meilleure actrice. Son exposition médiatique culmine cette année-là, lorsqu'elle est choisie pour donner la réplique à Pierce Brosnan dans le 20e James Bond, Meurs un autre jour, mis en scène par le Néo-Zélandais Lee Tamahori. Son personnage de Jinx, conçu comme un alter-ego féminin à l'agent secret britannique, est même envisagé comme l’héroïne d'un film dérivé[20], finalement annulé. Après qu’elle ait remporté l'Oscar, des scènes sont réécrites pour lui donner plus de temps de passage à l'écran.

 
Halle Berry, lors de l'avant première du film Gothika, à Berlin, en 2004.

L'année 2003 la voit revenir dans le rôle de Tornade dans X-Men 2, toujours mis en scène par Bryan Singer, un succès critique[21] qui surpasse son prédécesseur au box-office. En cette même année, elle est élue no 1 des 100 femmes les plus sexy du monde par le magazine FHM. Cependant, un autre film marque le début de certaines embûches. En , elle joue dans le film psychologico-fantastique Gothika aux côtés de Robert Downey Jr., mis en scène par le Français Mathieu Kassovitz. Durant le tournage, elle se casse le bras et la production est arrêtée pendant huit semaines. Le film est toutefois un succès au box-office aux États-Unis, en générant plus de 60 millions de dollars dans le pays, auxquels s'ajoutent plus de 80 millions de dollars à l'étranger. Bien que les critiques soient mitigées, la performance d'Halle est saluée, et elle remporte le Black Reel Award et le Teen Choice Award de la meilleure actrice[22].

 
Halle Berry, en 2004, lors de l'avant première de Catwoman, en Allemagne.

Elle tente de revenir aux films de super-héros en 2004, cette fois en unique tête d'affiche, pour Catwoman, une fois encore réalisé par un Français, Pitof. Mais la critique est désastreuse[23], et le film est cette fois un échec commercial, tuant dans l’œuf les espoirs d'une franchise basée sur le personnage. L'actrice se voit même décerner le Razzie Award de la pire actrice. Elle vient récupérer ce prix et déclare avec humour :

« Il faut pouvoir rire de soi, accepter de prendre des risques quitte à se ramasser[8]. »

L'année 2005 est seulement marquée par sa participation au doublage du film d'animation Robots de Chris Wedge, puis l'année 2006 lui permet de revenir dans les hauteurs du box-office grâce au dernier volet de la première trilogie X-Men, avec X-Men : L'Affrontement final de Brett Ratner. La superproduction est le volet le moins bien reçu de la franchise[24], mais il est aussi le plus lucratif. Par ailleurs, elle officie en tant que productrice exécutive du téléfilm dramatique de George C. Wolfe, Lackawanna Blues (en) avec notamment Sharon Epatha Merkerson, Carmen Ejogo et Terrence Howard. Le téléfilm est acclamé par la critique et remporte plusieurs prestigieuses récompenses. Son travail de productrice est salué par une nomination au Primetime Emmy Award du meilleur téléfilm et le métrage est élue meilleur film lors des Black Movie Awards et lors des Christopher Awards (en)[25].

 
Halle Berry, lors de l'avant-première du film d'animation Robots, en 2005.

En 2007, elle s'éloigne des grosses productions avec deux œuvres tentant de renouer avec le drame réaliste qui lui avait offert ses premiers succès critiques, d'abord avec le thriller Dangereuse Séduction, de James Foley, puis le drame Nos souvenirs brûlés de Susanne Bier. Pour ces deux films, elle partage respectivement l'affiche avec Bruce Willis et Benicio del Toro. Le premier n'enthousiasme pas la critique[26], et rembourse tout juste son budget, quand le second convainc davantage[27] mais est un échec commercial.

Le , elle reçoit une étoile sur le Hollywood Walk of Fame devant le Théâtre Kodak (devenu Théâtre Dolby après la faillite de Kodak en 2012) au 6801 Hollywood Boulevard, pour sa contribution à l'industrie cinématographique.

Elle est élue par Esquire magazine « Sexiest Woman Alive » en . Elle déclare à ce sujet :

« Je ne sais pas exactement ce que cela signifie, ayant 42 ans et juste après avoir eu un bébé, je pense que je vais me contenter de l'accepter et de vous remercier. »

La même année, le rappeur Hurricane Chris publie une chanson intitulée Halle Berry (She's Fine) (en), vantant la beauté et le sex-appeal de l’actrice. Toujours en 2008, elle est nommée « Sexiest Black Woman » par d'Access Hollywood TV One Accès. Elle est aussi désignée femme de l'année par le célèbre magazine Elle, et reçoit l'Icon Awards 2008[22].

Cinéma indépendant, seconds rôles et télévision

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Halle Berry à la 83e cérémonie des Oscars en , l'année de sortie de Cloud Atlas.

Elle prend ses distances avec le cinéma hollywoodien, avant de revenir en 2011 en tête d'affiche du drame historique canadien Frankie et Alice, de Geoffrey Sax. Pour ce film, Halle Berry reçoit le Prix de la meilleure actrice de l'African-American Film Critics Association et la performance de l'actrice est saluée, et lui valant également une nomination au Golden Globe de la meilleure actrice[28]. C'est d'ailleurs la quatrième fois qu'elle est nommée à cette cérémonie, ce qui fait d'elle la première actrice d’ascendance africaine à être nommée plusieurs fois dans cette catégorie[29].

Cette même année, elle peut compter sur la nouvelle comédie romantique chorale de Garry Marshall, Happy New Year pour remplir un peu les salles, à défaut de convaincre la critique[30].

Son année 2012 est marquée par deux productions radicalement différentes : elle partage d'abord l'affiche du thriller d'action Dark Tide, de John Stockwell, avec son époux Olivier Martinez, qui ne reçoit pas une seule critique positive[31], puis elle participe à l'ambitieuse fresque de science-fiction Cloud Atlas, co-réalisée par Tom Tykwer et Andy et Lana Wachowski. Ce long-métrage ambitieux, co-produit internationalement, lui permet de jouer plusieurs rôles, comme ses collègues Tom Hanks, Hugh Grant ou encore Susan Sarandon. Le film rembourse difficilement son budget mais il reçoit majoritairement des critiques élogieuses, reconnaissant l'effervescence créative de l'œuvre[32].

En 2013, elle retourne à ses premières amours avec le thriller The Call, de Brad Anderson, doté d'un budget très modeste, le film est un franc succès au box office mondial bien qu'il divise la critique[33]. Elle participe également à l'un des segments de la comédie à sketches, très mal reçue[34], My Movie Project. Elle est pressentie pour le rôle d'Audrey Hepburn dans un remake du film de 1959 de Fred Zinnemann, Au risque de se perdre, mais l'idée est finalement abandonnée.

 
Halle Berry, au Comic-Con de San Diego, en 2013, pour la promotion d'X-Men: Days of Future Past.

L'année 2014 lui permet enfin de revenir dans des productions de premier plan. Elle retrouve son rôle de Tornade dans le blockbuster X-Men: Days of Future Past, pour lequel le réalisateur Bryan Singer convoque l'ensemble de la distribution originale de la franchise. Le film est le plus gros succès critique de la franchise à ce jour[35], et rapporte 748 millions de dollars pour un budget de 200 millions[36]. Elle table sur ce succès en étant l’héroïne de sa propre série télévisée, le drame de science-fiction Extant, sur la chaîne CBS. La série, produite par Steven Spielberg, est bien accueillie par la critique et le public, mais les audiences faiblissent de façon constante. Elle est arrêtée en octobre.

En 2016, elle joue un petit rôle dans le film de stand up Kevin Hart: What Now?, qui suit le one man show de ami Kevin Hart[37], présenté à un public de 50 000 personnes[38] et commercialisé en 2017.

Diversification

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Puis à l'édition 2017 du San Diego Comic-Con, cette fois pour la promotion de Kingsman : Le Cercle d'or.

2017 marque l'année de son retour sur le grand écran puisqu'elle multiplie les projets :

Tout d'abord, la sortie du thriller d'action Kidnap, de Luis Prieto (en), dont elle est l’héroïne et la productrice, est reportée cette année-là, à la suite des difficultés financières du distributeur[39]. Le film raconte le périple d'une femme, dont le fils vient d'être enlevé dans un centre commercial, qui se met à la poursuite des ravisseurs afin de le récupérer. Cette production qui signe le retour de l'actrice au premier plan, connaît un beau succès et accumule plus de 25 millions de recettes, au moment de sa présentation au Festival du cinéma américain de Deauville[40]. Ce rôle lui permet de décrocher une citation pour le NAACP Image Awards de la meilleure actrice[41].

Elle rejoint la distribution du second volet des aventures de Kingsman, intitulée Kingsman : Le Cercle d'or, sous la direction du britannique Matthew Vaughn. Ce blockbuster lui permet d'évoluer aux côtés d'autres Oscarisés (Julianne Moore, Jeff Bridges et Colin Firth). Le film signe aussi les retrouvailles entre l'actrice et la FOX. Son rôle devrait être conservé pour les prochains volets de la franchise. Ce film lui permet de retrouver les hauteurs du box office, il décroche la première place à sa sortie et engrange près de 400 millions de dollars au niveau mondial en fin d'exploitation[42].

Fort du succès surprise de son premier film Mustang (primé au Festival de Cannes et aux Césars, puis sélectionné aux Golden Globes et Oscars), la réalisatrice franco-turque Deniz Gamze Ergüven engage Halle Berry pour son second long métrage Kings[43], l'actrice incarne le premier rôle féminin aux côtés de Daniel Craig, le tournage débute fin [44] et le film raconte la vie d'une famille dans un quartier de Los Angeles, quelques semaines avant les émeutes qui ont embrasé la ville en 1992, à la suite du verdict de l'affaire Rodney King.

En 2018, Halle Berry reçoit un Matrix Awards, à New York, un prix qui récompense l'ensemble de sa carrière, remis par l'association Women in Communication, comme l'ont autrefois reçu Meryl Streep, Ellen DeGeneres ou encore Michelle Pfeiffer[45]. Cette même année, la boite de production Lionsgate engage l’actrice pour jouer un rôle important dans le troisième volet des aventures de John Wick porté par Keanu Reeves[46]. Elle y incarne Sofia, une ancienne connaissance de John Wick auprès de laquelle le héros va se réfugier[47]. Sorti en 2019, ce film pour lequel l'actrice a dû suivre l'entraînement le plus intensif de sa carrière[48] ainsi que l'apprentissage du maniement des armes à feu[49] (se cassant même trois côtes pendant le tournage[50],[51]), devient en seulement 10 jours, le plus gros succès de la série de films John Wick[52],[53],[54], en plus d'une réception critique positive[55]. Pour son rôle, elle décroche une nomination au prix de la meilleure actrice dans un film d'action lors de la cérémonie populaire des People's Choice Awards[56].

Enfin, elle fait ses débuts comme réalisatrice pour le long métrage Meurtrie (Bruised), dans lequel elle occupe le rôle titre mais aussi le rôle de productrice[57]. Ce drame d’arts martiaux raconte le retour d’une vedette en disgrâce sur le ring qui doit, dans le même temps, conjuguer avec les retrouvailles de son fils. Pour ce projet, elle est assistée des équipes de production et de chorégraphies de John Wick Parabellum[58].

En parallèle, elle poursuit son travail derrière la caméra en rejoignant la production de la suite télévisée de la comédie Boomerang, dans laquelle elle tenait la vedette aux côtés d’Eddie Murphy, en 1992. Pour cette adaptation télévisuelle, elle travaille avec la première afro-américaine à recevoir l’Emmy Awards du meilleur scénario pour une série télévisée comique, Lena Waithe[59]. Halle Berry était initialement contre ce projet, d'abord présenté comme un remake, avant d'être convaincue par Lena Waithe en personne lorsqu'il fut finalement décidé d'en faire un spin-off du film[60]. L'actrice a alors changé d'avis et a rejoint la production avec la possibilité de voir son personnage, Angela Lewis, faire quelques apparitions dans cette fiction romantique diffusée par le réseau BET[61].

En 2020, elle rejoint le casting de Moonfall de Roland Emmerich aux côtés de Josh Gad, une épopée de science-fiction produite par Lionsgate, dans laquelle elle incarne une astronaute de la NASA[62],[63]. La même année, elle présente, après deux ans de travail, Meurtrie (Bruised), son premier long métrage en tant que réalisatrice lors du Festival international du film de Toronto 2020[64]. Elle se lance dans la production et affirme ''le fait d'avoir ma société de production a fait bouger les choses parce que je peux maintenant décider des projets que je fais.''[65]

Vie privée

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L'actrice lors de l'édition 2010 de la New York Fashion Week.

Née d'un père afro-américain et d'une mère blanche, Halle Berry métis, déclare que son passé bi-ethnique était « douloureux et confus » quand elle était jeune. Elle prend la décision dès le début de s'identifier comme une femme noire parce qu'elle sait que ce sera la manière dont elle sera perçue par les gens.

Halle Berry a quasiment perdu l'usage de l'oreille droite à la suite des violences répétées qu'elle a subies au début des années 1990 (souvent attribuées à Wesley Snipes qu'elle fréquentait alors).

Elle se marie à David Justice, un joueur de baseball[66]. Â la suite de leur séparation en , Halle Berry déclare publiquement qu'elle était si déprimée qu'elle a envisagé de se suicider. Halle Berry et David Justice divorcent officiellement le .

De 2001 à 2005, Berry est mariée au chanteur-compositeur et interprète Eric Benét, qui suit un traitement pour dépendance au sexe en 2002. De 2005 à 2010, l'actrice fréquente le mannequin montréalais Gabriel Aubry dont elle a une fille prénommée Nahla, née le .

En 2012, elle fréquente l'acteur français Olivier Martinez qu'elle épouse le 13 juillet 2013[67] et avec qui elle a un fils prénommé Maceo, né le . Halle Berry et Olivier Martinez annoncent leur divorce en . Un an plus tard, la procédure est suspendue[68]. En effet, le couple tente une réconciliation mais le divorce devient officiel fin [69].

Concernant l'exposition médiatique, réputée pour être l'une des stars les plus discrètes à Hollywood, Halle Berry s'est exprimée sur son compte Instagram pour répondre à un internaute qui lui demandait pourquoi elle cachait le visage de ses enfants sur les réseaux sociaux :

« Laissez-moi être claire : je n'ai pas du tout honte de mes enfants. J'essaie de trouver des moyens créatifs de les intégrer sur ma page car ils constituent la plus grande partie de ma vie, mais je travaille aussi très dur pour que leur identité reste la plus privée possible car ce ne sont que des enfants. J'ai la conviction, et je ne critique pas ceux qui ont un avis différent, que c'est mon travail de mère de protéger leur intimité du mieux que je peux. Lorsqu'ils seront grands et qu'ils seront en âge et qu'ils voudront partager leur image sur internet, ce sera à eux de faire ce choix, pas à moi. Vous me comprenez ? Passez une bonne journée[70]. »

Concernant la chirurgie esthétique, Halle évoque la pression que subissent les actrices à Hollywood et n'hésite pas à comparer cela à de la drogue :

« La pression existe. Quand vous voyez tout le monde en faire autour de vous, il y a des moments où vous pensez : pour rester dans le business, est-ce que je dois faire la même chose? Je ne vais pas vous mentir et vous dire que cela ne m’a jamais traversé l’esprit. Mais vieillir c'est naturel et cela arrive à tout le monde. »

Elle affirme, lors de son interview à Yahoo Beauty, préférer vieillir sans avoir recours à ces pratiques. L’ambassadrice de Revlon qui souhaite « toujours ressembler à ce qu’elle est, même si c’est une version plus âgée » pense que « trop de chirurgie finit par vous changer »[71].

L'actrice s'est exprimée publiquement, en 2017, concernant le manque de diversité et d’opportunités à Hollywood pour les Afro-Américains. Première actrice de couleur à remporter l'Oscar de la meilleure actrice[8], devenant un symbole pour la communauté et l'un des plus beaux moments de l'histoire de la cérémonie, elle pensait que sa victoire ouvrirait davantage les portes aux disparités ethniques. Malgré quelques progrès constatés depuis sa victoire, elle regrette la faible représentation à l'écran des minorités[72].

« Les Noirs, gens de couleur, ont seulement une chance de jouer des rôles en fonction du nombre de films dans lequel on est susceptible de les inclure. Nous avons besoin de scénaristes, de réalisateurs ou de producteurs de couleur et non seulement de stars. Nous devons écrire, commencer à raconter des histoires qui nous incluent. »

En , l'actrice officialise sa relation avec le rappeur et producteur anglais Alexander Grant, un artiste de seize ans son cadet, principalement connu sous le nom de scène d'Alex da Kid[73]. Début décembre, l’actrice prend finalement la décision de mettre un terme à cette relation[74]. Depuis août 2020, Halle Berry s'affiche en couple avec le chanteur Van Hunt[75].

Philanthropie

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Halle Berry, en 2006, à bord du navire de guerre USS Kearsarge pour une rencontre avec les officiers, les marines et les matelots.

Halle Berry n’est pas novice en matière de philanthropie. L'actrice soutient de nombreuses causes : depuis plus de 15 ans, elle est ambassadrice du Jenesse Center, une association de lutte contre les violences domestiques, basée à Los Angeles[76] (cet engagement étant en partie dû aux violences que subissait sa mère[8]). L'actrice a renouvelé son engagement aux côtés du créateur Michael Kors et du programme alimentaire mondial de lutte contre la famine dans le monde (PAM), en participant à de nombreuses campagnes publicitaires, en accompagnant l'association sur le terrain, pour visiter des écoles, des fermes[76].

En 2009, elle reçoit de l'organisation Love Our Children USA le prix « Mothers Who Make a Difference » (« Les mères qui font la différence ») et est nommée porte-parole de la Fondation des enfants atteints de diabète[77].

Halle Berry est aussi porte-parole de la firme pharmaceutique Novo Disk qui fabrique des produits pour diabétiques, et participe régulièrement à des conférences pour sensibiliser le public à cette maladie[78].

Elle est également très engagée dans la lutte contre le cancer[79],[80]. Ambassadrice de la marque de cosmétiques Revlon depuis 1995, elle participe notamment aux marches annuelles des Femmes pour la recherche contre le cancer du sein à Los Angeles.

En , Berry témoigne aux côtés de Jennifer Garner devant le comité judiciaire de l'assemblée d'État de Californie pour défendre un projet de loi qui protégerait les enfants des célébrités contre le harcèlement des paparazzis[81]. Le projet de loi est adopté en septembre de cette même année[82].

Pour l'édition 2016 de la campagne destinée à récolter des fonds de la chaîne de magasins Saks Fifth Avenue, Halle Berry devient ambassadrice officielle aux côtés du créateur Christian Louboutin[83].

Filmographie

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Actrice

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Cinéma

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Années 1990
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Années 2000
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Années 2010
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Années 2020
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Télévision

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Séries télévisées
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Téléfilms
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Productrice

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Réalisatrice

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Distinctions

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Halle Berry à la 70e cérémonie des Golden Globes en .

Note : Cette section récapitule les principales récompenses et nominations obtenues par Halle Berry. Pour une liste plus complète, se référer au site IMDb[22].

Récompenses

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Nominations

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Voix françaises

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En France, Géraldine Asselin est la voix française régulière d'Halle Berry[84]. Annie Milon l'a également doublée à huit reprises[84]. Auparavant et au début de l'actrice, il y a eu Maïk Darah lors des années 1990 sauf pour Meurs un autre jour[84] (2002).

Au Québec, Isabelle Leyrolles[85] est la voix québécoise régulière de l'actrice.

Notes et références

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  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. a et b (en) « Halle Berry | Biography, Movies, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
  3. a et b (en-US) « Halle Berry (1968- ) • BlackPast », sur BlackPast, (consulté le ).
  4. (en) « Halle Berry », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  5. (en) Julie Kwach, « 15 best Halle Berry movies ranked », sur Briefly.
  6. (en-US) « Who is Halle Berry? Everything You Need to Know », sur thefamouspeople.com (consulté le ).
  7. (en-US) « Halle Berry | Encyclopedia.com », sur encyclopedia.com (consulté le ).
  8. a b c et d Christine Haas, « Halle Berry, toujours belle à ravir », Paris Match, semaine du 14 au 20 septembre 2017, page 18.
  9. (en-US) « Halle Berry », sur Biography (consulté le ).
  10. « Halle Berry », sur purepeople.com (consulté le ).
  11. « Céline Dion quitte Paris en larmes...Halle Berry était SDF avant d’être connue... », sur 20 Minutes, .
  12. (en-US) Iheoma, « Halle Berry - Bio, Kids, Net Worth, Age, Height, Parents, Husband, Divorce », sur Answers Africa, (consulté le ).
  13. « Halle Berry: handicapée par sa beauté », sur TVA Nouvelles (consulté le ).
  14. « Halle Berry » (consulté le ).
  15. a et b « Les visages d'Halle Berry », sur allocine.fr, (consulté le ).
  16. (en) « X-Men », sur rottentomatoes.com.
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