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Haie

structure végétale linéaire associant arbustes et arbres généralement plantés et entretenus pour former une clôture

Une haie est une structure végétale linéaire associant arbres, arbustes et arbrisseaux (fruticée), sous-arbrisseaux et autres plantes indigènes qui poussent librement, ou sont entretenus pour former une clôture entourant une unité foncière, ou pour constituer un abri à une faune locale et une flore spécifique formant un biotope particulier.

En automne, une haie vive poussant en bordure de chemin à Öhringen, Allemagne.
En hiver, une double haie taillée encadrant un sentier de Tchéquie.
Au printemps
Au printemps, une toute jeune haie reconstruite de saules et incorporant des fascines en fagots, ceci pour stabiliser des terrains soumis au ruissellement dans le Pas-de-Calais, France.
En été, des haies naturelles séparant des parcelles agraires et formant un paysage de bocage à North York Moors, Angleterre.

La haie est moins répandue dans les régions aux sols pauvres et acides ou fortement soumises aux embruns et vents littoraux, là où toute plante ligneuse élevée a du mal à se développer. Elle est alors remplacée par des murets de pierres sèches plus ou moins végétalisés (haies murées), des techniques de treillage (treille), de plessage (haies plessées de bois vif) ou même de palissage (palissade de bois mort).

Les traits de caractères

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Le volume

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Le volume des haies est maîtrisable en arboriculture par la taille (émondage, coupe sélective, élagage, etc.) sous l'action des cisailles, de la tronçonneuse ou du taille-haie du jardinier ou de l'arboriste. La technique de haie taillée, destinée à guider la croissance des plantes, est poussée à ses limites avec l'art topiaire appliqué sur les haies des jardins à la française. Née à l'époque de la Rome antique, cette méthode consiste à tailler les arbres et arbustes dans un but décoratif pour former des haies, des massifs ou des sujets de formes très variées (géométriques, personnages, animaux, etc.). Des plantes sempervirentes, à petites feuilles et à port compact, se prêtent à cet usage : l'if et le buis (très utilisé car compact et de pousse lente), le laurier-cerise, le cyprès, et même le lierre.

L'épaisseur

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L'épaisseur limitée de la haie, en général d'un à cinq mètres de large, en fait un écosystème particulier associant une face ombrée (située au nord dans l'hémisphère nord), un cœur stable et dense, et enfin une face ensoleillée (orientée au sud). Les haies sont usuellement disposées en limites de parcelle pour assurer la séparation des propriétés ou la protection contre l'intrusion. Mais certaines haies sont placées en intérieur de parcelle pour séparer des cultures (cas dans les joualles) ou pour attirer une faune utile à l'écosystème en présence, aux agriculteurs biologiques et durables, aux sylviculteurs, aux permaculteurs, aux maraichers ou aux jardiniers éclairés.

Description et typologie

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Le paysage rural de bocage est composé de pâtures, de polycultures de type joualle ou même de jachères, toutes encloses de haies qui assurent diverses fonctions : de frontières ou limites de propriété • de sources d'oxygène et d'azote • d'infiltration - épuration - rétention - réinjection des eaux de ruissellement • de sources de bois-énergie (ou de construction) • de productions de plantes comestibles, baies, fruits, plantes médicinales, etc. • de protections microclimatique contre les chaleurs excessives (pour des haies larges) ou contre les vents (pour des haies brise-vent), etc.

De plus, les scientifiques écologues modernes ont démontré concernant la haie, son fort rôle d'abri et de lieux de nidification pour la faune utile et de nombreux organismes auxiliaires de l'agriculteur ou du jardinier (par exemple des essaims sauvages ou des ruchers d'abeilles pollinisatrices ou bien des oiseaux insectivores) qui offrent de nombreux services écosystémiques. Pour les groupements de haies, les écologues ont mis en évidence leurs influences positives sur le cycle du carbone, ainsi que leurs capacités à former un bio-corridor (une zone de transition écologique permettant le passage de la faune entre deux écosystèmes semblables) ou à créer un écotone, une zone de transit entre deux écosystèmes dissemblables (par exemple, une série continue de haies permettant le passage entre un sommet montagneux et un marais de littoral ).

Une haie sera plus ou moins « sauvage » en fonction de l'intervention humaine (ou de la non-intervention) sur ses constituants.

 
Un exemple de bocage d'un grand intérêt paysager et écologique, mêlant des haies naturelles, vives (à pousse libre) et basses (taillées), des champs cultivés et des prairies qui forment un véritable corridor biologique entre la partie montagneuse (en fond) et la vallée.
Photographie prise dans la région de Eildon, en Écosse qui serait l'ultime demeure du roi Arthur, un des héros les plus célèbres de la tradition européenne.

La haie naturelle

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La haie naturelle (à pousse libre avec des essences sauvages locales) est une haie haute et large qui protège les cultures et la flore autochtone de sa bordure, de l'action des intempéries (pluies, inondations, vents, gel, etc.). Gage de forte biodiversité, elle est constituée d'espèces et essences autochtones et variées qui attirent une faune riche et utile. Et ceci par opposition, aux « haies plus artificielles » que sont les haies taillées ou végétalisées.

La haie vive

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La haie vive (à pousse libre, mais avec des essences d'origines diverses et parfois exotiques) est une haie large et touffue abritant des arbres et arbustes qui ne sont pas ou peu taillés. Ces arbres et arbustes grandissent sans contrainte et abritent un écosystème particulier et riche ; et ceci contrairement aux « haies à pousse contrôlée » que sont les haies taillées ou végétalisées.

La haie taillée

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La haie taillée est à pousse contrainte par des interventions humaines faites à intervalles réguliers. La taille aura trois objectifs différents, selon le type de haie et surtout selon la volonté de son propriétaire :

  1. réduire les épaisseur et hauteur par élagage, afin d'en limiter l'expansion sur la parcelle ou sur le voisinage.
  2. produire du bois (hiver) ou du fourrage à bétail (été) par émondage, une technique traditionnelle de taille des haies. À cet effet, certaines haies sont constituées spécialement d'arbres têtards ébranchés de manière répétée (tous les sept ans par exemple) pour "en sortir" fourrage, bois de chauffe, pieux, piquets, perches, etc. À la suite de cet élagage drastique et répété dans le temps, des troncs verticaux massifs et solides se forment peu à peu. Ils permettront la réalisation de poutres solides et planches épaisses de qualité. Il y a moins d'un siècle, cette technique en survivance était très usitée dans les bocages breton, normand ou gâtinais.
  3. réaliser un décor de haie taillée mise en forme forcée, à coups de cisailles. Généralement constituée d'une seule espèce persistante à pousse lente (if, buis ou lierre), cette haie taillée basse sera de faible valeur écologique ; comme l'est aussi la plus haute haie végétalisée.

La haie-mur végétalisée

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La haie-mur végétalisée (haie monospécifique ou béton vert) est à pousse très contrainte pour former une sorte de mur végétal géométrique. Généralement urbaine, cette haie-clôture haute (plus ou moins deux mètres) en forme de mur est constituée d'une plantation uniforme de cyprès, de lauriers, troènes ou de thuyas ; tous à pousse rapide. Ces arbres persistants qui dépassent habituellement les dix mètres, sont avec le temps affaiblis par d'innombrables tailles réalisées au cordeau et au taille-haie. Ce type de haies est ainsi plus sensible aux sécheresses et aux maladies (jaunissement, puis mort). Il est aussi déserté par la faune ; et ceci contrairement aux haies naturelles ou vives très bio-diversifiées qui évoluent librement.

Étymologie

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Au XVe siècle, les haies encadraient et protégeaient les cultures comme sur cette enluminure sur vélin;
Livre d'heures nommé « Les Très Riches Heures du duc de Berry » et réalisé entre 1412 et 1416.

Le terme haie a pu désigner originellement autre chose qu'une rangée d'arbres, puisqu'on le trouve dans le sens de « lisière de forêt » sous la forme ancienne haye en toponymie (cf. La Haye-Aubréeetc.), voire par extension des massifs forestiers eux-mêmes. Cependant, le sens actuel est clairement attesté dans le Psautier de Cambridge au XIIe siècle : « clôture faite d'arbres d'arbustes servant à protéger un champ ou un jardin ».

Le mot haie est issu du germanique *hagja qui a déjà le même sens[1] reconstitué d'après le moyen néerlandais hegge, haie, clôture. On le trouve en latin médiéval sous la forme haja dès le IXe siècle. Le même étymon indo-européen *khag- « entouré de » a aussi donné le celtique *kagio- qu'on trouve sous les formes caïo, cagio, cagium en bas latin[2], à l'origine des termes quai (forme normano-picarde) et chai (forme du français central)[3],[Note 1].

De nombreux toponymes forestiers utilisent ce terme, où il désigne bien la forêt.

En France, la plus célèbre est la forêt de Haye, qui couronne Nancy. Moins connue, la forêt de Front de Haye[Où ?], où se déroulèrent des combats au cours du premier conflit mondial. Au nord d'Avesnes-sur-Helpe, une forêt linéaire formant un arc de cercle (autrefois un cercle complet, avec une extension vers l'est) est la « Haie d'Avesnes ». Toute la Thiérache était constellée de haies, dont certaines existent encore : la haie de Fourmies, qui est de forme massive et non linéaire (ce mot désigne donc bien une forêt) ; les haies de Cartignies, d’Aubenton et Rumigny, de Bohain et Beaurevoir ou de Gommegnies. Une structure comparable a existé en Champagne, la haie de Nangis. Ces forêts linéaires, selon certains auteurs, auraient eu un rôle défensif, à l'instar des « zassieka » qui protégeaient l'État de Moscou des attaques de cavalerie notamment entre les XVIe et XVIIIe siècles.

Ce mot étant caractéristique des régions du nord de la France où l'influence germanique a été sensible, ailleurs en France, on rencontre d'autres termes, par exemple : dans le Charolais, les haies qui délimitent les champs et prés sont appelées des trasses ; le terme de bouchure est utilisé dans l'Allier et en Saône-et-Loire.

Origines lointaines

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Les haies du bocage traditionnel (ici du Cotentin, en France, vers 1945) offraient un compromis intéressant entre protection et exploitation des sols et des écosystèmes. Souvent associé à la culture de fruitiers et à l'élevage laitier, il permettait des systèmes polyculture-élevages autonomes et résilients, fonctionnant en boucle fermée, c’est-à-dire sans intrants, et sans déchets.

Les haies ont été plantées en Europe et en France dès l'Antiquité : Jules César, dans la Guerre des Gaules, parle des haies défensives utilisées par les Nerviens. Au Moyen Âge, elles ont permis aux paysans d'avoir accès au bois, alors que les seigneurs détenaient l'accès à certaines forêts (Silva Forestis), notamment pour la chasse, et qui étaient interdites de défrichement. Les haies fournissaient le bois de chauffage, indispensable à la cuisine, ainsi qu'un complément appréciable d'alimentation grâce aux fruits et aux petits animaux qu'elles abritaient.

On les retrouve plus fréquemment à partir du XVIe et du XVIIe siècle, accompagnant un processus d'appropriation des sols par une bourgeoisie urbaine. On les utilisait alors pour clore son terrain et délimiter sa propriété mais également pour empêcher les autres paysans de venir faire paître leurs troupeaux. Des modes de taille et d'entretien comme le plessage renforçaient leur caractère infranchissable[Note 2].

À cette époque, au gré du développement des villages, la mise en place de haies s’est progressivement intensifiée pour donner la tradition bocagère qui a façonné le paysage rural jusqu'à la révolution industrielle. En Bourbonnais, à l'époque contemporaine, certains baux de métayage stipulaient l'obligation de planter chaque année une certaine longueur de haie [4].

À la fin du XVIIIe siècle, l'Académie française[5] définit la haie comme une « clôture faite d'épines, de ronces, de sureau, [etc.] ou seulement de branchages entrelacés », en précisant qu'on appelle « haie vive, une haie d'épines, ou d'autres plantes de même espèce qui ont pris racine ». En 1798, les académiciens ajoutent qu'on appelle « haie morte ou sèche, celle qui est faite d'épines ou d'autres bois morts entrelacés. »

Haies : l'état des lieux

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La centaine de mètres de cette haie arrachée entre deux champs de maïs vient s'ajouter aux deux millions de km de haies supprimées depuis 1945.
À Réville-aux-Bois (Meuse) en 2013.
 
Néo-bocage aux Açores, Portugal.
Le néo-bocage très artificiel et trop géométrique est généralement monospécifique (une seule espèce) et d'une même classe d'âge. Il est pauvre en biodiversité, ce qui est aggravée par des apports de pesticides.
 
Une haie arrachée provoque rapidement régression et dégradation des sols (érosion). En effet, les ruissellement de pluies et inondations hivernales lessivent les labours dont la matière organique et l'humus s'échappent sans être bloqués. La haie supprimée ne retient plus le sol.
 
Néo-bocage rectiligne, Dakota, États-Unis.
Ces haies néo-bocagères aseptisées et sans diversité seront seulement de médiocres sources de bois à bas prix pour la sylviculture intensive.
 
Sur fond de haies, un tas de plaquettes forestières, un des produits de valorisation des haies. Ces plaquettes sont l’une des quatre sources d’approvisionnement des chaudières au bois énergie (avec les bûches, les granulés de bois (ou pellets) et les sciures ou autres déchets connexes de scieries).

Le bocage et les haies d'Europe de l'ouest sont un patrimoine semi-naturel en nette régression depuis le XIXe siècle et surtout au XXe siècle (hormis les petites haies de clôtures de l'habitat périurbain). En Europe, le bocage a été détruit par la mécanisation agricole d'après les guerres mondiales, puis fortement par les remembrements et l’élevage hors sol des cinquante dernières années. En France, près de 70 % des haies présentes à l'apogée du bocage (années 1850-1930) ont été détruites, soit 1,4 million de kilomètres, le pays ne comptant plus que deux millions de kilomètres de haies au début du XXe siècle[6].

Période 1960-1999

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Le remembrement des années 1960 en France a abouti à l'augmentation de la taille des parcelles et corrélativement à la suppression des haies, des talus et des fossés. De plus, des surfaces en cultures de printemps comme la betterave sucrière, la vigne, le tournesol et le maïs encouragées par les subventions nationales et aides européennes aux grandes cultures ont éliminé les haies et ont laissé la terre à nu en hiver.

Les remembrements imposés sur nos parcelles à haies et nos bocages ont ainsi causé la perte de dizaines de milliers de kilomètres de haies : 45 000 km de haies ont disparu chaque année de 1975 à 1987 en France selon l'IFEN. Au total, ce sont deux millions de kilomètres de haies qui ont disparu du paysage bocager mondial sous les mauvais coups de charrues de l'agriculture intensive.

Environ 2 000 km seulement ont été replantés dans les années 1990-2000 pour former un néo-bocage souvent très médiocre sur le plan écologique.

Période 2000-2015

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En France, diverses aides existent aujourd’hui pour la plantation de haies, pour la restauration de véritables corridors boisés (zones-refuge, noyaux de biodiversité et d'essaimage), dans le cadre de la Trame verte et bleue[Note 3],[7].

Sont considérés en général comme éléments de Trame verte et bleue promue par les régions ou le Grenelle de l'environnement : certaines forêts, les zones humides, les coteaux calcaires, les zones dunaires, les falaises, et les haies. Car ces lieux spécifiques constituent des milieux plus épargnés par les impacts des activités humaines (perturbations, pollutions, bruit, pollution lumineuse, engrais et pesticides ou destructions directes). Une zone de connexion biologique des habitats naturels de la Trame verte et bleue a généralement un triple objectif : restaurer, protéger et gérer in situ la biodiversité ; ceci en favorisant l'auto-entretien par maintien des conditions minimales de vie et de circulation nécessaires à la survie des espèces animales et végétales. Mais les élus régionaux européens font preuve d'un manque de volonté pour créer dans leur région des zones boisées sous Trame verte et bleue.

En réaction, certains départements (comme le Pas-de-Calais ou l'Allier) se sont eux-mêmes dotés de plans de gestion pluriannuels de leur patrimoine bocager et des haies. Premier département bocager de région Auvergne avec 16 000 km de haies, l'Allier s'est ainsi engagé dans une politique de préservation et de sensibilisation aux enjeux écologiques et économiques des haies, à travers son conseil général et avec le soutien de la Mission Haies d'Auvergne :

  • l'Allier commence aujourd'hui à exploiter le BRF (broyat de branches) utilisé dans un système d'agroforesterie ou d'agro-sylviculture ;
  • le premier utilisateur de plaquettes bocagères est le département de l'Allier. La fabrication de plaquettes forestières pour le chauffage ou la litière des animaux est réalisée à un coût de 64  à la tonne. Ces plaquettes sont une bonne alternative à la paille qui a atteint 100  la tonne, lors de la sécheresse de 2011[4].

Cette politique d'actions et de sensibilisation aux enjeux écologiques et économiques des haies permet aux agriculteurs de gagner en autonomie. Elle assure la préservation du bocage et de haies devenus rentables. Et elle met en évidence nombre d'avantages de la haie qui furent pendant un temps oubliés ou sous-estimés.

Les prélèvements de bois-énergie à partir des haies de bocage en France sont évalués annuellement à 1,85 million de m3 de bois à comparer aux 19,75 millions de m3 provenant de la forêt. On estime qu’un kilomètre de haie produit 4 m3 de bois de chauffage par an, en moyenne nationale[8].

Les intérêts des haies

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La haie et le bocage, et notamment les réseaux de haies vives constituées d'espèces autochtones adaptées aux stations présentent de nombreux intérêts pour les cultures et plus généralement sur l’environnement. Les agriculteurs appréciaient autrefois leurs capacités à délimiter les parcelles, en fournissant du bois d'œuvre et de chauffage et des perches, tout en protégeant les cultures du vent (fonction brise-vent) et de l'érosion, en abritant le bétail et en servant de refuge à de nombreuses espèces utiles comme auxiliaires de l'agriculture.

Des productions utiles et nécessaires à l'homme

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Une haie de chênes têtards et de saules têtards avant émondage. Ce type d'arbres souvent implantés en haies produisent du bois de construction ou de chauffe, du fourrage pour le bétail, et sont dénommés arbres têtards.

La haie fournit de nombreux produits ou productions utiles à l’être humain.

En premier lieu, les végétaux qui la composent, captent le gaz carbonique expiré par les êtres vivants et rejettent de l'oxygène indispensable à leur survie. Elle permet la cueillette des fruits et des baies : châtaignes, noisettes, prunelles, mûres, pommes, etc. Elle est également source de plantes médicinales et de fourrage.

Les produits de sa taille offrent du bois de chauffage et les résidus peuvent être compostés.

Protection visuelle et de l'intimité humaine

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Une haie bien fournie peut être très efficace pour préserver une propriété du regard des voisins, ou de la vue d'une route ou d'un paysage peu intéressant.

Contrôle des ravageurs agricoles, sylvicoles et des vergers

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Les haies et leur strate herbacée ont une fonction de conduction (corridor biologique) pour plusieurs espèces dites "utiles", jouant notamment un rôle dans la régulation des populations de ravageurs[9],[10]. Les prédateurs insectivores forestiers peuvent grâce aux haies continues accéder à une partie du paysage agricole semi-ouvert et aux vergers où ils peuvent jouer un rôle d'auxiliaire de l'agriculture[11].

Leur rôle météo-régulateur

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Régulation climatique

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La haie influe à son échelle sur le climat général d'une région et la végétation qui lui est associée (biome), car elle joue un rôle de régulateur microclimatique :

  • en été, elle offre de l’ombre, et son évapotranspiration augmente la sensation de fraîcheur et la formation plus durable de rosée ;
  • en hiver et la nuit, elle offre une protection contre les vents froids. Cultures d'hiver, potagers, jardins, vergers ou maisons sont protégés des coups de vent ;
  • du printemps à l'automne, en climat tempéré, la haie naturelle a un effet tampon : elle capte la chaleur pour la restituer progressivement.

La modération micro-climatique peut être de +/- 5 °C suivant le type de haie :

  • Forte à l'abri d'une haie vive sauvage qui est suffisamment haute et dense ; mais non étanche au vent qui passant à travers est très ralenti en sortie ;
  • Faible derrière un « mur végétal » à hauteur limitée et composé de conifères exotiques densément plantés (cyprès, thuyas, troènes…), le vent se heurte à l’obstacle et l’impression de froid peut augmenter à cause des turbulences plus importantes. Ces haies sont par ailleurs bien plus sensibles aux tornades estivales qui les renversent ou aux tempêtes hivernales qui les gèlent.

Régulation hydraulique et protection des sols

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Une haie naturelle en bordure de champs, un « piège à carbone » qui produit du bois et de l'oxygène, protège les cultures contre les vents et gelées, stocke l'eau d'hiver pour la restituer l'été, et abrite notamment des insectes pollinisateurs et toute une faune auxiliaire (des rapaces, par ex.) qui repoussent les nuisibles (Lutte biologique).

S'opposant au ruissellement et favorisant l’infiltration de l’eau le long de ses racines, la haie contribue à améliorer l’alimentation des nappes phréatiques et à limiter à la fois les risques et effets des phénomènes de sécheresses/inondations. De plus, elle ralentit fortement l’érosion éolienne ou hydrique des sols. En effet, une haie de 1 m de haut protège du vent les 10 m de sol suivants.

Par ailleurs, les haies composées d’arbres fourragers (frênes, robiniers, ormes, érables, mûriers) peuvent apporter, en plus du gîte, un complément appréciable pour l’alimentation des prédateurs s'attaquant aux ravageurs[12].

Les haies « pièges à carbone »

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Les haies comportant des arbres (frêne, charme, chêne, saule, etc.) taillés en têtard constituent une source renouvelable de bois-énergie. Brulé dans un poêle de masse (scandinave par exemple), une cheminée avec insert (foyer fermant), ce bois de chauffe est peu polluant du fait qu'il est partie d'un cycle vertueux : piégeant le carbone (C), les arbres têtards repoussent en consommant le gaz carbonique (CO2) rejeté lors de la combustion de leurs anciennes branches, et leurs feuilles rejettent de l'oxygène (O).

Le chauffage au bois n’émet que 40 kg de CO2 par MWh de chaleur utile, alors qu’un chauffage au gaz en émet 222 kg, celui au fioul 466 kg. Le chauffage à l’électricité avec 180 kg de CO2 en renvoie plus de 4 fois plus dans l'air que le bois. De plus, le bois énergie ne contribue que pour une très faible part aux émissions nationales de dioxyde de soufre (SO2) et d’oxydes d’azote (NOx) (seulement 2 % du total)[13].

Leur contribution à la préservation et restauration de la biodiversité

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Un antique et profond chemin creux de type bocager bordé de haies et préservant la biodiversité à Saint-Bômer-les-Forges (Orne, France).
 
Sur fond de haie large (bande arbustive) , un tas de compost abrite Natrix natrix, des couleuvres (serpent non venimeux) grande chasseuse de micromammifères (campagnols, mulots, musaraignes) et protégées par la convention de Berne;
près de Amsterdam (Pays-Bas)

Dans le contexte actuel de forte réduction de la biodiversité, la haie contribue à préserver ou restaurer ce qui peut encore l’être, notamment grâce à ses fonctions de remaillage des écosystèmes soumis à une fragmentation croissante[14].

Les haies vives forment des réseaux de corridors écologiques reliant des sites boisés ou systèmes de lisières ou clairières utiles ou nécessaires au déroulement des cycles biologiques de la faune : sites de nourrissage, de repos, d’hibernation, de reproduction, etc. La haie est aussi un corridor essentiel pour certains champignons forestiers et pour des plantes forestières (soit par le transfert de leurs fruits ou graines par des animaux circulant dans les haies, soit par un bon transfert de pollen de certaines espèces[15], malgré le caractère « linéaire  » de la haie (par ex pour Trillium grandiflorum, étudié au Canada)

Les haies plantées en privilégiant les espèces locales et génétiquement diversifiées participent à la conservation de la diversité génétique, éventuellement complétée par des haies sèches (qui peuvent aussi être un moyen de préparer une haie vive).

En outre, la biodiversité nécessitant à la fois une intégrité écologique, une certaine hétérogénéité écopaysagère et une complexité des écosystèmes ; la haie différencie des zones plus ou moins abritées des intempéries, et des zones d'ombre et de soleil, plus sèches ou plus fraîches et humides, aux sols moins colmatés, etc. Elle offre à un grand nombre d’espèces le minimum de complexité écopaysagère nécessaire à leur survie.

Pour augmenter encore le potentiel écologique de la haie, on peut y introduire ou conserver des arbres sénescents, têtards et du bois mort afin d’offrir aux insectes xylophages la nourriture et l'habitat dont ils ont besoin et aux oiseaux et mammifères cavernicoles les abris et la nourriture qui leur sont vitaux. Selon le contexte, on pourra aussi utilement lui associer une bande enherbée, un fossé, un réseau de mares ou des talus.

Préservation du paysage bocager

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Le paysage bocager est de plus en plus menacé. Les haies représentent, au regard d’une politique productiviste, une surface agricole non exploitée. Il est donc fréquent qu’elles soient rasées sans autre forme de procès. En replantant les haies, et en tentant de recréer un réseau, on contribue efficacement au maintien de ce paysage traditionnel des campagnes et à la restauration d'agroécosystèmes plus riches, productifs et résilients[16].

Valorisation du paysage

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Une haie bien pensée confère au terrain un potentiel esthétique non négligeable. En plantant des arbres à fleurs ou à baies, on peut apprécier, à chaque saison, une nouvelle palette de couleur. De plus, certaines espèces sont particulièrement odorantes, le chèvrefeuille par exemple, donnera une touche agréablement parfumée à la haie.

Conception d'une haie

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Grands types de haies

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On classe généralement les haies en cinq grandes familles.

 
Haie vive plantée cinq mois plus tôt : chaque tronc d'arbuste est protégé d'un manchon anti-rongeurs et anti-cervidés ; en Angleterre.

La haie large

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La bande arbustive ou bande arbustive naturelle est une haie d'au minimum trois mètres de large (et jusqu'à 5 mètres, et plus) composée d'arbres, arbustes, arbrisseaux et sous-arbrisseaux ; en mélange. Elle est presque un petit bois allongé. On la trouve souvent sur des larges talus pentus séparant deux parcelles. Elle est aussi idéale en ville comme à la campagne, pour créer un univers paysager empli de verdure et de biodiversité en fond de jardins ; notamment ceux qui ont une forme allongée.

Sa hauteur varie de 7 à 20 mètres (pour une épaisseur de 3 à 5 mètres).

La haie vive

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La haie vive ou haie libre associe des arbustes à feuilles caduques ou persistantes. Elle est généralement composée de quatre à huit espèces, choisies pour leur floraison, leur fructification ou leur feuillage automnal décoratif. La taille permet d’équilibrer les différents végétaux entre eux et de limiter un développement excessif.

Sa hauteur varie de 7 à 20 mètres (pour une épaisseur de 3 à 5 mètres).

La haie brise-vent

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Haie brise-vent en fond de terrain qui protège une pâture (foin) de vents dominants qui pourraient la coucher.

La haie brise-vent ou haie haute composite est une haie haute. Elle est efficace pour protéger les cultures en augmentant la productivité d'une parcelle dans les premiers mètres après la haie. Ces haies présentent de nombreux intérêts pour les cultures en abritant aussi des auxiliaires de l'agriculture[17]. Cette haie composite est constituée d'espèces de haut jet, de bourrage haut et de bourrage bas[18].

Sa hauteur varie de 7 à 20 mètres (pour une épaisseur de 3 à 5 mètres).

La haie fruitière

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Haie fruitière en vue rapprochée : elle porte nombre de baies sauvages et de fruits : argouses, châtaignes, mêles, mûres, pommes, prunes, raisins, etc.

La haie fruitière ou haie productive, telle la haie fruitière à la diable[19] est une haie qui allie plusieurs avantages : un brise-vent délimitant deux parcelles, en plus d'une production fruitière diversifiée (pêches, prunes, raisins, mûres, châtaignes, noix, noisettes, etc.) comme dans un verger. Une taille sélective d'hiver permet de faire entrer la lumière solaire sur les rameaux fructifiant.
Sa hauteur varie de 3 à 7 mètres (pour une épaisseur de 2 à 5 mètres).

La haie brise-crue

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Haie brise-crue.

La haie brise-crue a pour but de ralentir le débit d'une rivière lors d'une crue.

La haie belge

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La haie belge est une forme d'espalier (arbre, le plus souvent fruitier, taillé en forme plate) qui tresse un ensemble d'espaliers pour former une haie fruitière. Avec cette technique ancestrale (du Moyen Âge, en Europe), la lumière solaire pénètre l'espalier autant qu'en arbre « normal », tout en occupant beaucoup moins d'espace.

La haie taillée

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La haie taillée ou haie-mur végétalisée, surnommée « béton vert », est taillée sur ses deux côtés et sur le dessus. Elle clôt une propriété, comme la haie plessée traditionnelle.

Une haie taillée « décorative » à espèce unique persistante subit une taille sévère avec un taille-haie pour former une sorte de « mur végétal » taillé sur ses deux côtés seulement.

Une haie taillée peut associer des arbustes à feuilles caduques taillés de manière plus douce à la cisaille de jardinier paysagiste. Ce type de haie taillée est plus haute afin d'offrir une meilleure protection et d'accueillir plus de faune.

En général, la hauteur est comprise entre 1 m et 2 m pour une épaisseur de 0,40 à 1 ou 2 mètres.

Des haies particulières

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Une jeune haie plessée qui deviendra progressivement infranchissable.
 
Haie de Benjes nouvellement plantée qui est constituée de branches de bois mort. Elle servira d'abri à la faune dont les déjections garnies de graines donneront naissance en quelques années à une haie naturelle.

Certaines techniques efficaces de cultures sur arbres, de plessis de bois vif, ou d'entassement de bois mort permettent de réaliser habilement des haies spécifiques du plus bel effet :

La haie de Benjes

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Hermann Benjes, écologue allemand (-), a décrit à la fin des années 1980 une technique originale, proche du plessage mais réalisée avec du bois mort. Les "haies de Benjes"[20] sont des haies constituées de branches de bois mort disposées à l'horizontal sur le sol (comme en forêt). Elles servent d'abri et de réserves de nourriture aux oiseaux et autres animaux. Ceux-ci déposent leurs déjections pleines de graines dans ces monticules de bois, donnant ainsi naissance en quelques années à une haie naturelle d'essences locales variées[21].

La haie de Joualle

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La haie fruitière est une composante de la Joualle, un mode de culture ancestral. Plusieurs haies fruitières séparent des parcelles d'une dizaine de mètres de large cultivées pour le fourrage, les céréales ou les plantes potagères. La culture en hautain permet d'y faire monter la vigne sur les arbres fruitiers.

La haie plessée

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Une haie plessée est constituée en fendant les troncs des arbustes. Les arbustes ainsi fendus sont ensuite inclinés et tressés avec des piquets espacés de 40 cm ou bien avec certains autres arbustes laissés verticaux. La haie plessée poursuit sa croissance naturelle et les arbustes fendus cicatrisent et se dédoublent. Cette haie particulière forme bientôt une clôture impénétrable qui ferme une parcelle d’où ne peut sortir le bétail et où ne peuvent entrer des intrus.

La haie vive tressée

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Une haie vive tressée est une haie particulière au Pays basque. Appelée "Zerralia" en langue basque, elle marque le paysage et crée le bocage, un espace avec plusieurs parcelles consacrées à l'élevage ou à l'agriculture. La haie assure le rôle de défense naturelle contre les bêtes.

Au six types de haies précédents et aux quelques haies particulières, on pourrait aussi ajouter d’autres arrangements végétaux comme les bois, boqueteaux, bosquets, les bandes boisées ou les allées boisées. Mais ceux-ci se rapprochent plus du boisement que de la haie.

Le choix des essences

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Le choix des essences sera déterminé par un grand nombre de facteurs, parmi lesquels on peut citer la composition du sol, l’exposition du terrain, l’espace disponible, ou encore la forme, le style ou le but recherché.

Un grand terrain permettra de planter la haie sur deux rangs en quinconce, pour offrir aux animaux plus d'espace. Il est important d'utiliser des espèces indigènes en mélange et de les alterner tous les trois ou quatre pieds.

On peut mélanger les espèces à feuilles caduques, persistantes et celles au feuillage marcescent. En effet, les arbres persistants resteront verts toute l'année, alors que les arbres à feuilles caduques perdent leurs feuilles en hiver, mais prennent des teintes très variées en fonction des saisons. Les arbres à feuillage marcescent ont leurs feuilles qui flétrissent pendant l'hiver mais sans tomber.

Les quatre tableaux ci-dessous donnent quelques exemples des espèces indigènes que l'on peut planter en France, et plus généralement en Europe occidentale (en climat océanique). Pour les espèces indigènes au Canada (de climat continental), il sera nécessaire de consulter la note en suite des tableaux.

Pour haie vive

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Hauteur Type de sol Type de milieu Feuillage Fructification
Amélanchier
dit « Arbre aux Oiseaux »
Amelanchier ovalis
3 à 5 mètres Sol sec, calcaire Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches
Baies rouges en été
Amélanches crues ou cuites
Argousier
dit « Faux nerprun »
Hippophae rhamnoïdes
1 à 5 mètres Sol sec, calcaire Plaine Caduc Fleurs, apétales, très petites
Baies orange toute l'année
Argouses comestibles cuites
Chèvrefeuille des haies
dit « Camérisier des haies »
Lonicera xylosteum
1 à 2 mètres Sol sec, calcaire Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches
Baies rouges en été
NON comestible
Cerisier de Sainte Lucie
dit « Faux merisier »
Prunus mahaleb
1 à 4 mètres Sol sec, calcaire Plaine Caduc Fleurs blanches
Baies noires en été
Cerises sauvages en liqueurs
Cornouiller mâle
dit « Cornouiller sauvage »
Cornus mas
1 à 4 mètres Sol sec, calcaire Plaine Caduc Fleurs jaunes
Baies rouges en été
Cornouilles en vin ou confitures
Épine-vinette
dit « Vinettier »
Berberis vulgaris
1,5 à 3 mètres Sol sec, calcaire Montagne et plaines Caduc Fleurs jaunes
Baies en automne-hiver
Fruits rouges cuits (confiture)
Érable de Montpellier
dit « Azerou ou Violonier »
Acer monspessulanum
5 à 10 mètres Sol sec Plaine Caduc Fleurs jaune-verdâtre
Graines en automne-hiver
NON comestible
Fusain d'Europe
dit « Arbre à fusain »
Euonymus europaeus
3 à 8 mètres Sol sec, calcaire Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches
Baies rouges en automne-hiver
NON comestible
Groseillier des Alpes
dit « Gadelier alpin »
Ribes alpinum
2 à 3 mètres Sol sec, humide Montagne Caduc Fleurs vert-jaunâtre
Baies rouge en été
Groseilles en grappes comestibles
Néflier
dit « Néflier commun »
Mespilus germanica
5 à 6 mètres Sol sec Plaine Caduc Fleurs blanches
Baies en automne-hiver
Nèfles en confitures, compotes, ratafia
Poirier sauvage
dit « Poirier franc »
Pyrus pyraster
8 à 20 mètres Sol sec Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches
Baies en été
Poires de 3 à 4 cm comestibles
Pommier sauvage
dit « Pommier des bois »
Malus sylvestris
10 à 20 mètres Sol humide Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches
Baies en automne-hiver
Pommes de 3 à 4 cm en compote ou gelée
Sureau noir
dit « Grand sureau noir »
Sambucus nigra
2 à 10 mètres Sol humide, calcaire Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches
Baies noires en grappe l'été
Fruits rouges en jus, gelée ou vin
Sureau à grappes
dit « Sureau rouge de montagne »
Sambucus racemosa
2 à 10 mètres Sol humide, acide Montagne Caduc Fleurs couleur crème
Baies rouge vif en été
Fruits rouges en gelées, sirops
Viorne lantane
dit « Mancienne ou Cochène »
Viburnum lantana
4 à 5 mètres Sol sec, calcaire Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches
Baies rouges en été
NON comestible
Viorne obier
dit « Aubier boule de neige »
Viburnum opulus
1 à 4 mètres Tous sol Plaine Caduc Fleurs blanches
Baies rouges en été
NON comestible

Pour haie brise-vent

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Type de sol Type de milieu Feuillage Fructification
Alisier blanc ou Allouchier
Sorbus aria
Sol calcaire Plaine Caduc Baies rouges en automne-hiver
fleurs blanches
Aulne glutineux
Alnus glutinosa
Sol humide Plaine Caduc Graines en automne -hiver
Cerisier à grappes
Prunus padus
Sol humide Plaine Caduc Baies noires en été
fleurs blanches
Châtaignier
Castanea sativa
Sol sec, acide Plaine Caduc Graines en automne-hiver
Chêne pubescent
Quercus pubescens
Montagne et plaine Marcescent Graines en automne-hiver
Érable champêtre
Acer campestre
Sol sec, humide, calcaire Montagne et plaines Caduc
Frêne commun
Fraxinus excelsior
Sol humide, calcaire Montagne et plaine Caduc Graine en automne-hiver
Hêtre
Fagus silvatica
Sol humide, calcaire, acide Montagne Marcescent Graines en automne-hiver
Mélèze d'Europe
Larix decidua
Sol sec Montagne Caduc
Merisier
Prunus avium
Sol humide, calcaire, acide Caduc Baies rouges en été
Mûrier blanc
Morus alba
Sol calcaire Plaine Caduc Baies en été
Noyer commun
Juglans regia
Sol humide, calcaire Plaine Caduc Graines en automne-hiver
Orme champêtre
Ulmus minor
Sol humide Montagne et plaine Caduc
Sorbier des oiseleurs
Sorbus aucuparia
Sol sec Montagne Caduc Baies en automne-hiver
Tilleul à grandes feuilles
Tilia platyphyllos
Sol humide, calcaire Plaine Caduc
Résineux persistant
Persistant

Pour haie taillée

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Type de sol Type de milieu Feuillage Fructification
Aubépines
Crataegus laevigata
et Crataegus monogyna
Tous sol Montagne et plaine Caduc Baies rouges comestibles en automne-hiver
fleurs blanches
Bourdaine
Frangula alnus
Sol humide, acide Plaine Caduc Baies rouges toute l'année
fleurs jaunes
Buis
Buxus sempervirens
Sol sec, calcaire Montagne et plaine Persistant fleurs jaunes
Charme commun
Carpinus betulus
Tous sol Plaine Marcescent
Chèvrefeuille des bois
Lonicera periclymenum
Sol sec, humide Plaine Caduc Baies rouges en automne-hiver
fleurs blanches, grimpant
Cornouiller sanguin
Cornus sanguinea
Sol humide, calcaire Montagne et plaines Caduc Baies noires en automne-hiver
fleurs blanches
Cotinus
Cotinus coggygria
Sol sec, calcaire Plaine Caduc
Érable champêtre
Acer campestre
Sol sec, humide, calcaire Montagne et plaine Caduc
Fragon petit houx
Ruscus aculeatus
Tous sol Persistant Baies en automne-hiver
Genêt à balais
Cytius scoparius
Sol sec, acide Montagne et plaine Persistant fleurs jaunes
Houx vert
Ilex aquifolium
Sol sec, humide, acide Montagne et plaine Persistant Baies rouges en automne-hiver
If commun
Taxus baccata
Sol sec, humide, acide Montagne et plaine Persistant Baies rouges en automne-hiver
Nerprun alaterne
Rhamnus alaternus
Sol sec, calcaire Plaine Persistant Baies noires en automne-hiver
Nerprun purgatif
Rhamnus cathartica
Sol sec, humide, calcaire Montagne et plaine Caduc Baies noires en automne-hiver
fleurs blanches
Noisetier ou Coudrier
Corylus avellana
Sol humide, calcaire Montagne et plaine Caduc Graines en automne-hiver
Prunellier
Prunus spinosa
Tous sol Montagne et plaine Caduc Baies noires en automne-hiver
fleurs blanches
Troène commun
Ligustrum vulgare
Tous sol Plaine Persistant fleurs blanches

Pour haie fruitière

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Arbres fruitiers classés par ordre d'apparition de leurs fruits de saison[22],[23],[24],[25],[26]

Nom de l'arbre Janvier   Février   Mars     Avril      Mai   Juin   Juillet Août   Septembre Octobre Novembre Décembre  Nom du fruit
Clémentinier   Oui au Cellier   Oui Clémentines
Mandarinier   Oui au Cellier   Oui Mandarines
Citronnier niçois   Oui   Oui   Oui au Cellier Citrons
Oranger   Oui   Oui   Oui au Cellier   Oui Oranges
Cerisier   Oui   Oui   Oui au Cellier en séchoir Cerises
Amandier   Oui au Cellier au Cellier au Cellier au Cellier au Cellier au Cellier Amandes
Framboisier   Oui   Oui   Oui   Oui   Oui en séchoir Framboises
Abricotier   Oui   Oui   Oui au Cellier en séchoir Abricots
Brugnonier   Oui au Cellier en séchoir Brugnons
Cassissier   Oui   Oui en séchoir Cassis
Groseillier   Oui   Oui en séchoir Groseilles
Mirabellier   Oui   Oui   Oui au Cellier en séchoir Mirabelles
Mûrier   Oui   Oui   Oui en séchoir Mûres
Myrtillier   Oui   Oui   Oui en séchoir Myrtilles
Pêcher   Oui   Oui   Oui au Cellier en séchoir Pêches
Prunier   Oui   Oui   Oui au Cellier en séchoir Prunes
Vigne   Oui   Oui   Oui au Cellier en séchoir Raisins
Poirier en séchoir   Oui   Oui   Oui au Cellier Poires
Pommier au Cellier en séchoir   Oui   Oui   Oui au Cellier Pommes
Cognassier au Cellier au Cellier   Oui   Oui au Cellier Coings
Feijoas   Oui   Oui au Cellier Feijoas
Châtaignier au Cellier en séchoir   Oui   Oui au Cellier Châtaignes
Noyer au Cellier au Cellier au Cellier au Cellier   Oui   Oui au Cellier Noix
Arbre à kiwis au Cellier en séchoir   Oui   Oui   Oui Kiwis
Plaqueminier au Cellier en séchoir   Oui au Cellier Kakis
Dattier au Cellier au Cellier en séchoir   Oui   Oui Dattes
Légende
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  • Les arbres porteurs d'agrumes, à l'exception du citronnier épineux, sont sensibles au gel et ne sont donc à planter directement en terre (en verger, haie fruitière ou en solitaire) qu'en climat méditerranéen ou océanique très doux. À défaut de ce type de climat, il faudra planter chaque arbre en grand pot d'argile qui, l'hiver venu, sera rentré en serre ou véranda chauffées.
  • Au Québec (Canada), ou même dans le Nord-Est de la France, arbres et arbustes doivent résister à des vagues de froid intense. Avant de choisir un plant, il sera nécessaire de vérifier si l'essence s'adaptera. On pourra s'informer utilement sur les sites : d'Evergreen[27] et de l'Expert des Haies[28].

Les intérêts de planter des espèces indigènes

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Plantation de deux rangées d'arbres et arbustes disposés en quinconce. Dans l'exemple, un sentier est bordé de deux haies à double alignement d'arbres implantés en quinconce.

Une espèce indigène est une espèce qui croît naturellement dans une zone donnée de la répartition globale de l'espèce et dont le matériel génétique s'est adapté à cet endroit en particulier. Une espèce indigène est donc particulièrement adaptée au climat, à la faune et à la flore qui l’entourent.

Planter une espèce indigène permet de maintenir les équilibres écosystémiques de la région :

  • Une espèce indigène est adaptée aux conditions du milieu, au type de sol, etc. Elle n’aura donc pas besoin de soin spécifique, l’arrosage, les engrais ou les pesticides ne seront pas nécessaires.
  • Une espèce indigène a évolué en même temps que la faune du milieu. La flore indigène répond donc parfaitement aux besoins de la faune, en termes de nourriture, d’habitats, etc.
  • Les espèces locales ont de plus en plus tendance à disparaître. On les remplace fréquemment par des espèces exotiques plus colorées, mais bien souvent parfaitement inadaptées au milieu. Cultiver des espèces indigènes permet de maintenir un réservoir génétique de semences locales.
  • En plantant les espèces locales, on favorise la mise en place de corridors écologiques et on contribue à rétablir les interconnexions entre les différents milieux.

À titre indicatif, le tableau suivant nous renseigne sur la richesse comparée des communautés d'Invertébrés ou insectes abrités en Europe occidentale par des espèces végétales indigènes, en comparaison avec les espèces végétales exotiques importées :

 
« Plantation en quinconce »
pour une optimisation de l'espace disponible : la disposition en quinconce permet de planter plus d'arbres sur une même surface[29]
Schéma de gauche : avec la « plantation en carré », chaque arbre est planté en point d'intersection de deux lignes. Dans cette plantation en carré, les lignes sont plus espacées entre elles que dans la plantation en quinconce, et de l'espace est ainsi perdu entre les arbres.
Schéma de droite : tous les arbres sont à égale distance les uns des autres. Chaque arbre se trouve équidistant de six arbres voisins. Il occupe ainsi le centre d'un hexagone aux sommets duquel sont placés les six autres. En plus de l'espace gagné, cela permet d'optimiser la pollinisation des fruitiers et donc leur fructification future (plus de fruits).
Calcul de quinconce : La distance d'une ligne à l'autre représente la hauteur d'un triangle équilatéral ayant pour côtés la distance d'un arbre à l'autre. Si on prend comme unité de mesure la distance A des arbres entre eux, la distance R entre les rangées sera donnée par la formule : R=A * 0,86602
Espèces Indigènes d'arbres Nombre d'espèces
d'insectes associés
Saule (5 espèces) 358
Chêne (7 espèces) 353
Bouleau
(2 espèces)
281
Aubépine (2 espèces) 179
Peuplier
(4 espèces)
143
Prunellier 131
Pin 131
Pommier sauvage 118
Aulne 115
Orme 103
Noisetier 89
Hêtre 81
Frêne 54
Tilleul 44
Sorbier des oiseleurs 43
Charme 39
Érable champêtre 38
Genévrier 32
Érable sycomore 29
Frêne des montagnes 28
Houx 8
If 3
Moyenne 113 espèces d'insectes
Espèces exotiques d'arbres Nombre d'espèces
d'insectes associés
Épicéa 53
Mélèze 27
Châtaignier 8
Marronnier d'Inde 6
Marronnier 4
Chêne vert 3
Acacia 1
Platane 0
Moyenne 14 espèces d'insectes seulement

Préparation et plantation d'une haie (en images)

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Notes informatives importantes

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  1. Préparation : Marquage du terrain pour repérer les emplacements des plants ; pour réaliser une haie dense écologiquement idéale, les arbres et arbustes sont disposés sur trois rangs et plantés en quinconce. Les arbres les plus hauts devront être plantés en ligne centrale. Et les arbustes et arbrisseaux (arbres bas) le seront sur les deux lignes extérieures.
  2. Creusement : On creuse des trous individuels à la pelle et à la pioche, ou bien une tranchée avec une pelleteuse).
  3. Compost : Ajouter du charbon de bois pilé au compost, puis déposer le tout en fond de trou. Ce substrat fertile de Terra preta activera la pousse de la haie.
  4. Tailles : Les rameaux et racines abimés du plant sont supprimés au sécateur. Les bouts de racines le sont aussi ; ceci à fin de stimuler le racinage du plant.
  5. Pralinage : Le pralin sur racines les cicatrise et apporte les nutriments pour redémarrer en pousse. Assez pâteux, il colle à chaque racine pour être efficace.
  6. Plantation : Racines posées étalées sur compost, puis terre versée. Une fois le trou comblé, il faut piétiner dessus pour tasser (air chassé et plant stabilisé).
  7. Drainage : Comblement du trou de plantation achevé par pose de galets ou autres. Ce paillis lithique facilite l'arrosage, draine les pluies et réchauffe le sol.
  8. Arrosage : Le premier arrosage sur plantation est très important. L'eau va couler jusqu'aux racines ainsi réhydratées et emprisonnées de terre (l'air est chassé).
  9. Tuteur : Si l'arbre est grand ou placé en endroit venteux, un système de tuteurs qui ne le blessera pas, sera nécessaire : trois pieux (piquets en bois) plantés en triangle autour de l'arbre. Trois tendeurs en caoutchouc reliés aux piquets maintiendront verticalement l'arbre pris dans des rafales de vent.
  10. Paillage : Paillis en pied de chaque plant avec du paillis ou du BRF (foin et paille à défaut) qui se décomposera lentement et se transformera en compost.
  11. Protections : En région forestière, la pose de protections anti-rongeurs et cervidés (image ci-dessus), voire d'un grillage temporaire, peut s'avérer très utile.
  12. Essences : Les autochtones charme, le noisetier, le houx, le sorbier et l'aubépine sont conseillés pour réaliser des vraies et belles haies vives naturelles.

Réglementation

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En Europe

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Une structure bocagère bio-diversifiée à protéger par la réglementation : ses haies sont écopaysagèrement connectée aux boisements et forêts, ainsi qu'au rivage lacustre.
Zeller See (Carte), Autriche

Dans le cadre de l'écoéligibilité de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC), les bandes enherbées et quelques autres éléments paysagers semi-naturels d'intérêt agroécologique et écologique sont éligibles au dispositif des « surfaces équivalentes topographiques ».

En France

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De nombreux textes réglementent la plantation et l'entretien des haies situées à proximité des bâtiments et habitations. Mais ils se raréfient en milieu strictement rural.

Issue du Code napoléonien, la réglementation française se borne essentiellement aux haies urbaines. Ces textes sont basés surtout sur des règles de bon voisinage : notamment sur la distance des plantations (Code civil art. 671/1), l’entretien et la responsabilité du propriétaire (Code civil art. 673), les haies mitoyennes (Code civil art. 666 à 670 et art. 1322) ou l’entretien de ce type de haie implantée à cheval sur deux propriétés différentes (Code civil art. 667). Des informations légales sont disponibles sur le site Legifrance, ou auprès des services techniques des mairies et des Directions de l'Agriculture.

Concernant les haies bocagères et contrairement aux forêts et leur code forestier, jusqu'à récemment il n'existait aucune réglementation spécifique à la haie bocagère. Ainsi l'arrachage ou la plantation dépendaient de la volonté individuelle de propriétaires fonciers[4]. La France fut le dernier pays de l'Union européenne à mettre en place de telles mesures de préservation des haies, en avril 2015. Ces dispositions de protection sont assorties de mesures compensatoires qui vont permettre indirectement une rallonge du montant des primes pour les agriculteurs[30].

L'article 4 de l'arrêté du 24 avril 2015 relatif aux règles de bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE)[31] interdit la destruction des haies en dehors des cas prévus par cet arrêté, et rend obligatoire la déclaration préalable à la direction départementale chargée de l'agriculture de toute destruction, déplacement ou remplacement de haie. Lors du déplacement de la haie, la longueur de haie replantée, en une ou plusieurs haies, doit être au moins de même longueur que la haie détruite. Cet article interdit en outre de tailler les haies et les arbres entre le 1er avril et le 31 juillet de chaque année.

Tout déplacement, remplacement ou destruction d’une haie en dehors du cadre dérogatoire réglementaire, ainsi que toute absence de déclaration préalable lorsqu’elle est obligatoire, est passible d’une réduction des aides au titre de la conditionnalité[32].

Citation

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« […] un cimetière d'un arpent carré fermé par une haie vive, quatre ormeaux en quinconce et une tour ruinée.[…] »

— de George Sand, dans le roman Valentine, 1832.

Notes et références

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  1. Étymologie sans rapport avec cage, issu du latin cavea, dérivé de cavus qui a donné cave.
  2. Issu des techniques de haies défensives gauloise. Cf La guerre des Gaules.
  3. ex : Appel à projet en 2008 de « création de corridors biologiques boisés » lancé par la région et la DIREN du Nord-Pas-de-Calais, destiné aux PNR, aux agglomérations, communautés de communes, pays et communes « engagés dans une stratégie de préservation et de restauration de la biodiversité » (appel clos le 30 septembre 2008).

Références

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  1. Albert Dauzat, J. Dubois et H. Mitterand, Nouveau dictionnaire étymologique et historique, Larousse 1971.
  2. HÜFFEL, 1933.
  3. Pierre-Yves Lambert, la langue gauloise, éditions errance 1994.
  4. a b et c Reflets d'Allier, octobre 2012, p. 10-16.
  5. Dictionnaire de l'Académie française, 4e édition (1762).
  6. Philippe Pointereau, Frédéric Coulon, « La haie en France et en Europe : évolution ou régression, au travers des politiques agricoles », in Actes du colloque "Premières rencontres nationales de l'arbre et de la haie champêtre", Auch (Gers), 2006, 11 p.
  7. Éric Maire, Philippe Béringuier, Gérard Briane, Bertrand Desailly, Sylvie Guillerme (2016) La trame arborée : un élément pertinent pour articuler paysage et biodiversité dans la politique de la trame verte et bleue aux échelles infrarégionales ? publié dans Projets de paysage sur www.projetsdepaysage.fr, le .
  8. A. Colin, A. Thivolle-Cazal, C. Barnerias, F. Coulon, C. Couturier, M. Salis, « Évaluation de biomasse ligneuse d'origine forestière, populicole et bocagère disponible sur la période 2006-2020 », étude réalisée pour l'ADEME par l'Inventaire forestier national (IFN), avec l'Institut technique forêt cellulose bois ameublement (FCBA) et l'association Solagro, 2009, 99 p.
  9. Jean-François DEBRAS Rôles fonctionnels des haies dans la régulation des ravageurs : le cas du psylle Cacopsylla pyri L. dans les vergers du sud-est de la France, Thèse en Sciences de la vie soutenue le 25 septembre 2007, Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse.
  10. Armand, E. (1985). Étude du cortège de parasitoides du psylle du poirier Psylla pyri (L.) (Homoptera: Psyllidae) au cours de la période hivernale, printanière et estivale. Mémoire de DEA. Avignon (FR), Avignon.
  11. Blommers, L. H. (1994). Integrated pest management in European apple orchards ; Annual Review of Entomology 39: 213-224.
  12. La pullulation des campagnols : conséquence collatérale d’une trop forte spécialisation de l’élevage à l’herbe ?
  13. Le Bois énergie et la qualité de l’air, Note de synthèse du Ministère de l'environnement et de l'ADEME; .
  14. Pulido-Santacruz, P., & Renjifo, L. M. (2011). Live fences as tools for biodiversity conservation: a study case with birds and plants. Agroforestry systems, 81(1), 15-30.
  15. Schmucki R., De Blois S. [2009]. « Pollination and reproduction of a self incompatible forest herb in hedgerow corridors and forest patches ». Oecologia 160(4) : 721-733 (13 p., 3 fig., 5 tab., 89 réf.)
  16. Harvey, C. A., Villanueva, C., Villacís, J., Chacón, M., Muñoz, D., López, M.... & Navas, A. (2005). Contribution of live fences to the ecological integrity of agricultural landscapes. Agriculture, ecosystems & environment, 111(1), 200-230.
  17. Marjolaine Bernier Leduc, Évaluation de la faune aviaire des haies brise-vent intégrant des arbustes porteurs de produits forestiers non ligneux, Mémoire présenté de l'Université Laval (programme de maîtrise en agroforesterie, Faculté de foresterie et de géomatique, 2007), 108 pages (Télécharger).
  18. Les haies composites.
  19. La haie fruitière "à la diable".
  20. Article : Benjeshecke, Source sur Wikipedia allemande.
  21. « Construction d’une haie de Benjes », sur Jardiner Autrement (consulté le ).
  22. « Calendrier des fruits et légumes de saison (imprimable en PDF) », sur mescoursespourlaplanete.com (consulté le ).
  23. « Saison : fruits de Printemps... », sur Acteurdurable.org (consulté le ).
  24. « Saison : fruits d’Été (recettes)... », sur Marmiton.org (consulté le ).
  25. « Saison : fruits d'Automne (recettes)... », sur 750g.com (consulté le ).
  26. « Saison : fruits d'Hiver... », sur Site Vedura.fr (consulté le ).
  27. Recherche d'espèces indigènes du Canada, sur le site d'Evergreen.
  28. Les avantages d'une haie de cèdre au Canada.
  29. Georges Warcollier, Le pommier à cidre, Paris, J-B Baillière et fils, coll. « Encyclopédie agricole », 1924, p. 113.
  30. « Cantal : polémique autour de l'interdiction de couper les haies au printemps », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  31. Article 4 modifié de l'arrêté du 24 avril 2015 relatif aux règles de bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE).
  32. Préfecture de Seine-Maritime : Les haies et la PAC.

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Emmanuel Boutefeu et Jean-Pierre Rotheval, Centre d'études sur les réseaux, l'urbanisme et les constructions publiques (France), Composer avec la nature en ville, France, Documents officiels, 2001, 375 p., (ISBN 2-11-090866-1)
  • Christian Cogneaux et Bernard Gambier, Plantes des haies champêtres, éd. Rouergue, (ISBN 978 2 8126 0033 3) (Prix Redouté 2010)
  • Conseil général de l'Isère - Service Environnement, Planter des haies champêtres en Isère, 2004, 27 p.
  • Jean-François Debras, Rôles fonctionnels des haies dans la régulation des ravageurs : le cas du psylle Cacopsylla pyri L. dans les vergers du Sud-Est de la France - Thèse de doctorat - Université d'Avignon - 2007.
  • Paul Devuyst, La forêt, l’or vert des hommes ? Athéna, 265 : 30-33, 2010.
  • J.-J. Dubois, « Les haies forestières de l’Avesnois Thiérache : un exemple de « forêt-frontière » ? », Hommes et Terres du Nord, 1983-4, p. 6-15, Lille, Institut de géographie, Faculté des lettres de Lille, 1983.
  • Charles Higounet, « Les grandes haies forestières de l’Europe médiévale », Revue du Nord, tome LXII, no 244, janvier – , p. 213- 220, Lille, Université de Lille III, Faculté de Sciences Humaines, 1980.
  • G. Hüffel, « La Haye, étude de sémantique, de géographie et d’histoire forestière », Revue des Eaux et Forêts, p. 757-769 et 848-860, Nancy, Breger-Levrault Éditeurs, 1933.
  • IDF, État des lieux 1996 Haies et talus de Bretagne, Paris, IDF, 1995.
  • M.-D. Jalmain, « La haie de Nangis », dans les Actes du Colloque « Frontières en Gaule », Caesarodunum, Bulletin de l’Institut d’études latines et du centre de recherche A. Piganiol, n° XVI, p. 223-225, Tours, 1981.
  • M.-D. Jalmain, « La haie de Nangis et l’étude de défrichements par photo aérienne », dans les Actes du Colloque « Le bois dans la Gaule romaine et les provinces voisines », Caesarodunum, Bulletin de l’Institut d’études latines et du centre de recherche A. Piganiol, n° XXI, p. 240-247, Paris, Errance, 1985.
  • Fabien Liagre, Les Haies rurales : Rôles, création, entretien, éd. France Agricole, 2006
  • Jean-François Noblet, La nature sous son toit, hommes et bêtes : comment cohabiter, 2e éd., Luçon, Delachaux et Niestlé, 176 p., (ISBN 2-603-01324-6)
  • Dominique Soltner, Planter des haies ; 2000 (ISBN 2907710079)
  • Dominique Soltner, Bandes enherbées et autres dispositifs bocagers, 2001, Ed : Sciences et techniques agricoles, Collection Sciences et techniques agricoles, 23 p. ; (ISBN 2-907710-21-4).
  • David Rolland, Vers un label de gestion durable de la haie, intégration de la biodiversité dans les orientations. Synthèse bibliographique, novembre 2019, 44 p.

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