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Gouvernement Georges Clemenceau (2)

Raymond Poincaré appelle Georges Clemenceau en novembre 1917 à la tête du gouvernement, avec pour mission de restaurer la confiance et de tout mettre en œuvre pour que la République soutienne le choc de la Première Guerre mondiale.

Gouvernement Georges Clemenceau (2)

Troisième République

Description de cette image, également commentée ci-après
Clemenceau, président du Conseil et ministre de la Guerre ;
Stephen Pichon, ministre des Affaires étrangères ;
Jules Pams, ministre de l'Intérieur
(Le Petit Journal, ).
Président de la République Raymond Poincaré
Président du Conseil Georges Clemenceau
Formation
Fin
Durée 2 ans, 2 mois et 2 jours
Composition initiale
Coalition Union sacrée
(RI - PRRRS - ARD - PRS - dissidents FR)
Représentation
Chambre des députés
349  /  601
[réf. nécessaire]

Ce deuxième gouvernement Clemenceau dure un peu plus de deux ans, une longévité notable pour un gouvernement de la IIIe République.

Il est alors entouré du général Henri Mordacq qui dirige son cabinet militaire, et de Georges Mandel qui dirige le cabinet civil.

La fin de la guerre voit la mise en place de certaines lois sociales, notamment la loi des 8 heures.

Composition du gouvernement

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Le gouvernement Clemenceau vu par Le Journal du .
Portefeuille Titulaire Parti
Président du Conseil Georges Clemenceau RI
Ministres
Ministre de la Guerre Georges Clemenceau RI
Ministre des Affaires étrangères Stéphen Pichon PRRRS
Ministre de la Justice Louis Nail PRRRS
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts Louis Lafferre (jusqu'au 27-11-1919) PRRRS
Léon Bérard (à partir du 27-11-1919) ARD
Ministre de l'Intérieur Jules Pams PRRRS
Ministre de la Marine Georges Leygues ARD
Ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement Victor Boret (jusqu'au 20-7-1919) RI
Joseph Noulens (à partir du 20-7-1919) PRRRS
Ministre des Finances Louis-Lucien Klotz PRRRS
Ministre des Travaux publics et du Transport Albert-André Claveille SE
Ministre du Blocus des Régions libérées Charles Jonnart (jusqu'au 23-11-1917) PRRRS
Albert Lebrun (du 23-11-1917 au 6-11-1919) ARD
André Tardieu (à partir du 6-11-1919) ARD
Ministre du Commerce, de l'Industrie, des P.T.T. et de la Marine marchande Étienne Clémentel (jusqu'au 27-11-1919) RI
Louis Dubois (à partir du 27-11-1919) FR
Ministre des Colonies Henry Simon ARD
Ministre de l'Armement et des Fabrications de guerre Louis Loucheur (jusqu'au 26-11-1919) ARD
Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale Pierre Colliard (jusqu'au 2-12-1919) PRS
Paul Jourdain (à partir du 2-12-1919) ARD
Ministre de la Reconstitution Louis Loucheur (à partir du 26-11-1919) ARD
Sous-secrétaires d’État désignés le 17 novembre 1917
Sous-secrétaire d’État à la Présidence du Conseil et à la Guerre Jules Jeanneney RI
Sous-secrétaire d’État à l'Intérieur Ernest Albert-Favre PRRRS
Sous-secrétaire d’État aux Finances Charles Sergent SE
Sous-secrétaire d'État aux Effectifs militaires et aux Pensions Léon Abrami ARD
Sous-secrétaire d’État au Service de Santé militaire Justin Godart (jusqu'au 5-2-1918) PRRRS
Louis Mourier (à partir du 5-2-1918) PRRRS
Sous-secrétaire d’État à l'Aéronautique militaire et maritime Jacques-Louis Dumesnil (jusqu'au 9-1-1919) PRRRS
Sous-secrétaire d’État à la Justice militaire Édouard Ignace SE
Sous-secrétaire d’État à la Marine de guerre Jean Cels-Couybes (jusqu'au 19-11-1918) PRRRS
Sous-secrétaire d’État aux Transports Maritimes et à la Marine Marchande Henry Lémery (jusqu'au 5-12-1918) SE
Sous-secrétaire d'État au Ravitaillement Ernest Vilgrain SE
Sous-secrétaire d’État à l'Instruction publique et aux Beaux-Arts Albert Dalimier PRRRS
Sous-secrétaire d’État aux Travaux publics et aux Transports Jean Cels-Couybes
(à partir du 19-11-1918)
PRRRS
Sous-secrétaire d’État à la Démobilisation Louis Deschamps
(du 6-12-1918 au 27-11-1919)
ARD
Sous-secrétaire d’État à la Liquidation des stocks Paul Morel (du 5-2 au 27-11-1919) RI
Yves Le Trocquer (27 et 28-11-1919) ARD
Sous-secrétaire d’État aux Postes et Télégraphes Louis Deschamps
(à partir du 27-11-1919)
ARD
Commissaire général aux Essences et Combustibles Henry Bérenger
(du 21-8-1918 au 18-2-1919)
PRRRS

Actions de politique intérieure

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Les débats de la Chambre et du Sénat sont divergents. Dans un contexte économique dopé par la reconstruction du pays et propice aux revendications ouvrières, Clemenceau incite son ministre du Travail à déposer un projet de loi prévoyant une réduction du temps de travail à huit heures la journée, sans perte de salaire. Cette mesure vise à lutter contre le chômage dû à l'afflux de main-d'œuvre provoqué par le retour des combattants du front. Le Sénat vote la journée de huit heures mais pas la Chambre. Dans le même temps, la Chambre vote le droit de vote pour les femmes mais pas le Sénat. La CGT organise des manifestations pour la journée de huit heures. Le les métallurgistes se mettent en grève pour la semaine de 44 heures, le 3 les employés du métropolitain et des omnibus les rejoignent. La grève se termine le 16 sans succès. Le , les grandes entreprises françaises se regroupent dans la Confédération Générale de la Production Française (CGPF).

Le , la loi sur les conventions collectives est adoptée. C'est la première loi à donner un statut légal à ces conventions, même si elle leur conserve un caractère essentiellement contractuel. Le , la loi des 8 heures est finalement adoptée. Elle sera relativement bien appliquée et permet aux salariés de bénéficier de la « semaine anglaise » (week-end).

Le Bloc national (droite et centre-droit) remportent largement les élections législatives de novembre (433 députés et 70,6 % des sièges). Fin de l'Union sacrée. Le discours de fermeté face à l'Allemagne et la division de la gauche a facilité la victoire du Bloc. La chambre des députés voit le retour en force de la droite, mettant fin à 43 ans de gouvernement républicain. Les élections accouchent de la chambre la plus à droite depuis 1871, la chambre « bleu horizon ». 28,9 % d'abstention. Malgré le changement de majorité, le gouvernement garde la confiance de la chambre.

Élection du président de la République française. Sont notamment en présence les candidatures de Clemenceau et de Paul Deschanel. Porté par un soutien populaire, Clemenceau a tenu le Parlement éloigné de toute information sur la guerre. Alors que la gauche lui reproche son autoritarisme, la droite critique son anti-cléricalisme et l'attitude hautaine du « Père la Victoire ». Clemenceau est devancé par Paul Deschanel lors du vote préparatoire au groupe républicain : il réunit 389 voix contre 408 à son adversaire. Il renonce alors à se présenter à la présidentielle et démissionne de la présidence du Conseil. Son successeur est Alexandre Millerand.

Annexes

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Sources primaires

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Bibliographie

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Liens externes

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Notes et références

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