Gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne
La gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne, anciennement gare de Paris-Bercy (jusqu'au )[2], est une gare ferroviaire française de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), située dans le quartier de Bercy, au sein du 12e arrondissement de Paris.
Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne | |
Façade du bâtiment voyageurs. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Paris |
Arrondissement | 12e |
Adresse | 48 bis, boulevard de Bercy 75012 Paris |
Coordonnées géographiques | 48° 50′ 21″ nord, 2° 22′ 59″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | SNCF |
Code UIC | 87686667 |
Site Internet | La gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions |
Services | Ouigo Train Classique Intercités TER |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Paris-Lyon à Marseille-St-Charles |
Voies | 6[1] (+ voies de chargement d'automobiles, inutilisées) |
Quais | 3[1] |
Transit annuel | 5 073 990 voyageurs (2023) |
Zone | 1 (tarification Île-de-France) |
Altitude | 38 m |
Historique | |
Mise en service | 1977 (gare actuelle) |
Correspondances | |
Métro | (Bercy) |
Bus RATP | RATP 24 71 77 87 215 |
Noctilien | N32 N35 |
modifier |
Elle constitue une annexe de Paris-Gare-de-Lyon, dont elle dépend administrativement, et dessert une partie du même réseau (gares établies sur la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, ainsi que sur d'autres lignes s'y embranchant). Initialement ouverte comme un terminal auto-train (construit à l'emplacement d'une gare de marchandises), son rôle consiste désormais à éviter la saturation de la gare de Lyon (en accueillant les services commerciaux Ouigo Train Classique, Intercités et TER).
Situation ferroviaire
modifierÉtablie en cul-de-sac à proximité de Paris-Gare-de-Lyon, la gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne est officiellement rattachée à la ligne no 830 000 de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles ; son point kilométrique (PK) est 0,838[3],[1], et son altitude est de 38 mètres.
Histoire
modifierGare de marchandises
modifierLa gare de marchandises de Bercy est établie, sur le territoire de l'ancienne commune de Bercy, dès l'ouverture de la ligne en 1849[4].
La gare dessert les entrepôts de Bercy, par des embranchements qui constituent un réseau comprenant 9,48 kilomètres de voies et 42 plaques tournantes. Le vin était transporté dans des tonneaux placés sur des wagons plats, puis par wagons-foudres (20 000 étaient en service en 1910 et encore 8 850 en 1945). Les manœuvres dans le domaine des chais étaient assurées par des chevaux, puis par des locotracteurs Latil. Avant leur disparition totale en 1993, les entrepôts déclinent à partir des années 1960, ce qui entraîne la reconversion du site en gare du service auto-train[4] dans les années 1970[5].
Service auto-train
modifierConstruite et mise en service en 1977, avec de nouvelles installations[5], la gare actuelle est donc initialement spécialisée dans le service auto-train, qui prend en charge les véhicules des voyageurs (voitures, motos, scooters…) afin de permettre leur acheminement jusqu'à une autre gare disposant des équipements adéquats. En , à la suite de la fermeture du terminal de Tolbiac, la gare de Bercy récupère les auto-trains du réseau Sud-Ouest de la SNCF[6].
Les trains auto-couchettes, permettant de transporter les véhicules et les voyageurs dans un même convoi, n'existaient plus ; les trains au départ de Bercy (desservant les gares d'Avignon-Sud, de Marseille-Saint-Charles, de Toulon, de Fréjus - Saint-Raphaël et de Nice-Ville), avant leur suppression effectuée le [7], étaient donc composés uniquement de wagons porte-automobiles.
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Entrée, en .
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Rampe d'accès à deux voies, également en .
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Aperçu des quais, en .
Autres trafics
modifierCourant 2002, les quatre trains de nuit quotidiens en provenance ou au départ de l'Italie, ainsi que des liaisons TER en direction du Morvan, sont transférés dans cette gare. Vers 2005, un train Transilien pour Montereau est mis en route, du lundi au vendredi, afin de créer une alternative à la saturation guettant la gare de Lyon aux heures de pointe.
Le marque un nouveau tournant : la saturation progressive de la gare de Lyon oblige la SNCF à reporter la majorité des TER Bourgogne, ainsi que les trains Corail Intercités pour Nevers, sur ce site. Ne restent alors à Paris-Lyon que les TER omnibus pour Laroche - Migennes. En contrepartie, le service Transilien est exclu de Paris-Bercy.
En 2011, dans l'optique du développement de la gare, des travaux sont réalisés : refonte de la signalétique, aménagement du hall (chauffé), avec installation d'un nouveau commerce (« Eat'Shop »). Des portes automatiques sont installées à son entrée.
Le marque la fin d'Artesia et des relations vers Venise, qui se font dorénavant depuis la gare de Lyon par la compagnie privée Thello (néanmoins, le train concerné est supprimé en 2020) ; Paris-Bercy perd donc son statut de gare ferroviaire internationale. Par ailleurs, des TER circulent désormais jusqu'à Lyon.
Avec le lancement du service d'autocars initialement appelé iDBUS par la SNCF, Paris-Bercy retrouve des destinations internationales (Londres, Bruxelles et Amsterdam, puis Turin et Milan) à partir du . Toutefois, le point d'arrêt de ces autocars est déplacé à la gare routière de Bercy-Seine le [8].
En , des travaux d'aménagement piétonnier de l'esplanade de la gare sont engagés, avec création d'un flux voyageurs indépendant de l'espace taxis et de la dépose-minute, pour plus de sécurité.
Trains Paris – Clermont-Ferrand
modifierL'origine / destination des trains Téoz de la ligne Paris - Clermont-Ferrand est reportée une première fois de la gare de Lyon à celle de Bercy à l'occasion du service d'hiver 2011, débutant le . Selon les précisions de la SNCF, ce changement temporaire a pour origine des travaux à la gare de Lyon. Le retour dans cette dernière est réalisé le , à l'occasion du service d'été 2011. Cependant, RFF et la SNCF indiquent que la gare de Bercy redeviendra le terminus, cette fois-ci définitif, des trains concernés à compter du service annuel 2012 (débutant le ), en se justifiant par l'impossibilité de les accueillir à la gare de Lyon à la suite de l'ouverture de la LGV Rhin-Rhône[9].
Cette initiative fait l'objet d'une protestation officielle de René Souchon (président du conseil régional d'Auvergne), qui estime, dans un courrier adressé à Guillaume Pepy (président de la SNCF), que cette gare « secondaire » n'apporte que des services et un confort « restreints[9] ». En , le Conseil d'État rejette un pourvoi d'usagers (ayant initialement saisi le tribunal administratif de Paris) concernant le retour des trains Clermont-Ferrand – Paris en gare de Lyon, invoquant la saturation de cette dernière en raison de ses contraintes d'exploitation ; la décision de RFF (qui attribue les sillons sur le réseau ferré national) d'effectuer le transfert à Paris-Bercy est « de nature à prévenir les aléas d’exploitation liés à cette saturation[10] ».
Fréquentation
modifierEn 2023, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 5 073 990 voyageurs. Ce nombre s'élève à 4 764 857 en 2022, 3 347 427 en 2021, 2 493 266 en 2020, 4 318 464 en 2019, 3 983 108 en 2018, 4 003 278 en 2017, 3 702 383 en 2016 et 3 823 448 en 2015[11].
Service des voyageurs
modifierAccueil
modifierLa gare dispose de trois commerces de type « snack », d'un kiosque de vente de journaux, de guichets pour la vente de billets (ouverts tous les jours), de distributeurs automatiques de titres de transport, d'un espace « accueil », de toilettes (payantes) et également d'un salon d'attente au premier étage[12].
Desserte
modifierLa gare est desservie par les trains suivants[13] :
- Ouigo Train Classique vers Lyon-Perrache, via Villeneuve-Saint-Georges, Melun, Dijon-Ville, Chalon-sur-Saône et Mâcon-Ville ;
- Intercités vers Clermont-Ferrand, via Nevers, Moulins-sur-Allier, Vichy et Riom - Châtel-Guyon ;
- TER Bourgogne-Franche-Comté : vers Dijon-Ville voire Lyon-Part-Dieu, Laroche - Migennes, Auxerre-Saint-Gervais, Avallon, Clamecy ou Corbigny ;
- TER Centre-Val de Loire : vers Nevers, via Montargis et Cosne-sur-Loire.
À ces dessertes régulières peuvent s'ajouter :
- des trains spéciaux, notamment des convois affrétés pour des groupes (scolaires, colonies de vacances, supporters…), assurés aussi bien en TGV qu'avec des rames du service Intercités. De la même manière, Paris-Bercy peut servir de gare de délestage en cas de grosses perturbations (ou de travaux) en gare d'Austerlitz, en accueillant les Intercités et les TER desservant habituellement cette dernière[14] ;
- le Pullman Orient-Express : dîners-voyages (mis en place uniquement sur réservation)[15].
Intermodalité
modifier- La station de métro Bercy, où se croisent les lignes 6 et 14, est située à 300 mètres de la gare.
- Elle est desservie (par l'intermédiaire de l'arrêt Gare de Bercy) par les lignes 24, 71, 77, 87 et 215 du réseau de bus RATP, et, la nuit, par les lignes N32 et N35 du réseau de bus Noctilien.
- Une station Vélib' est située au pied de la gare.
- Un cheminement piétons permet de rejoindre la gare de Lyon.
À proximité
modifierNotes et références
modifier- SNCF Réseau, « Liste des quais : Paris-Bercy », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
- « PARIS-BERCY CHANGE DE NOM ET DEVIENT PARIS-BERCY BOURGOGNE-PAYS D’AUVERGNE » [PDF], sur sncf.com, (version du sur Internet Archive).
- SNCF Réseau, « Liste des gares : Paris-Bercy », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
- Clive Lamming, Paris ferroviaire, Paris, Parigramme, (ISBN 2-84096-115-6), p. 206-207.
- Cf. les anciennes photographies aériennes (consultées le ), publiées par l'IGN.
- Marc Carémantrant, « Paris-Bercy : la septième gare », Rail Passion, no 54, .
- Olivier Duquesne, « La fin de l’Autotrain en France », sur moniteurautomobile.be, (consulté le ).
- « Comment se rendre à la gare routière Bercy-Seine ? », sur ouibus.com (version du sur Internet Archive).
- « Courrier de René Souchon » [PDF], sur auvergne.info, (version du sur Internet Archive).
- « Le Conseil d'Etat rejette le pourvoi des opposants à l'arrivée du Paris-Clermont en gare de Bercy », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
- SNCF Gares & Connexions, « Fréquentation en gares : Paris Bercy Bourgogne - Pays d'Auvergne », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
- « Paris Bercy Bourgogne - Pays d'Auvergne : Services & Commerces », sur garesetconnexions.sncf (consulté le ).
- « Paris Bercy Bourgogne - Pays d'Auvergne : Horaires des trains », sur garesetconnexions.sncf (consulté le ).
- Antoine Belhassen, « SNCF : une poutre tombe sur les voies près de la gare d'Austerlitz, le trafic pour le Limousin perturbé : Les trains Intercités déplacés à Paris-Bercy », sur france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine, (consulté le ).
- « Voyage dans le temps avec l'Orient Express », sur journaldunet.com (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Paris-Gare-de-Lyon
- Schéma de la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles
- Liste de gares en France
- Liste des gares de Paris
- Liste des gares desservies par Intercités
Liens externes
modifier- La gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
- Site officiel SNCF / TER Bourgogne-Franche-Comté
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
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Terminus | Terminus | Ouigo Train Classique | Villeneuve-Saint-Georges | Lyon-Perrache | ||
Terminus | Terminus | Intercités | Nevers ou Clermont-Ferrand |
Clermont-Ferrand | ||
Terminus | Terminus | TER Bourgogne-Franche-Comté | Sens | Corbigny ou Dijon-Ville ou Mâcon-Ville ou Lyon-Part-Dieu ou Lyon-Perrache | ||
Terminus | Terminus | TER Bourgogne-Franche-Comté | Villeneuve-la-Guyard ou Sens |
Laroche - Migennes ou Auxerre-Saint-Gervais ou Clamecy | ||
Terminus | Terminus | TER Bourgogne-Franche-Comté | Montereau ou Sens |
Avallon | ||
Terminus | Terminus | TER Centre-Val de Loire | Nemours - Saint-Pierre ou Montargis |
Nevers |