Eugène de Savoie-Gênes
Eugène de Savoie-Gênes (en italien : Eugenio Alfonso Carlo Maria Giuseppe di Savoia-Genova), né à Turin, le et mort à São Paulo, le , est un membre de la maison de Savoie, appartenant à la branche de Savoie-Gênes, et un amiral italien.
Duc de Gênes |
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Lucia di Borbone-Due Sicilie (à partir de ) |
Enfant |
Maria Isabella di Savoia-Genova (d) |
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Grade militaire |
Dans l'entre-deux-guerres, il est souvent cité avec le titre de duc d'Ancône. En 1990, à la mort de son frère Philibert, il devient le 5e duc de Gênes.
Biographie
modifierFamille
modifierEugène est le plus jeune fils de Thomas de Savoie-Gênes, deuxième duc de Gênes, et de son épouse Élisabeth de Bavière (1863-1924)[1]. Son père est le petit-fils de Charles-Albert de Sardaigne et du roi Jean Ier de Saxe. Sa mère est une petite-fille de Louis Ier de Bavière et arrière-petite-fille de Charles IV d'Espagne et de François Ier des Deux-Siciles.
Le couple avant lui, a cinq enfants : Ferdinand (1884-1963), Philibert (1895-1990), Marie Bonne (1896-1971), Adalbert (1898-1982) et Marie-Adélaïde (1904-1979). Le , le roi Victor-Emmanuel III lui confère ad personam le titre de duc d'Ancône[1].
Militaire de carrière
modifierIl sert dans la Marine en 1927, il participe à la guerre d'Éthiopie avec le bataillon San Marco, et, après la guerre, est nommé commissaire du gouvernement de la Seraè en Afrique orientale italienne. Eugène a toujours vécu loin des mondanités et de la cour, et mène une vie tout à fait anonyme. En raison d'une malformation de la bouche, il lui était difficile de parler.
Mariage et descendance
modifierLe , il épouse au château de Nymphembourg, Allemagne, Lucia de Bourbon-Siciles (1908-2001), fille de Ferdinand-Pie de Bourbon-Siciles et de Marie Ludovica de Bavière[1].
Ils ont une fille, Marie-Isabelle de Savoie-Gênes, née à Rome le et mariée à Lausanne, le à Alberto Frioli. Le mariage est autorisé par Umberto II, qui donne à Guido Aldo Frioli, le père d'Alberto, le titre de comte de Rezzano. Marie-Isabelle et son mari ont quatre enfants : Vittorio-Eugenio (1972), Maria-Cristina (1973-1973), Carlo-Alberto (1974) et Maria-Luce (1978)[1].
Vie au Brésil
modifierLors de la chute de la monarchie italienne en 1946, Eugène émigre au Brésil, où il se consacre à l'agriculture. En 1990, à la mort de son frère aîné Philibert, sans héritier, il devient le 5e duc de Gênes.
Il meurt à São Paulo le . Comme il n'avait qu'une fille et que, dans la maison de Savoie, les titres ne sont pas transmissibles en ligne féminine, la branche de Savoie-Gênes s'éteint avec lui. Ses cendres sont ramenées en Italie en 2006 pour reposer dans la crypte royale de la basilique de Superga, sur les collines de Turin.
Honneurs
modifierEugène de Savoie-Gênes a reçu les ordres suivants[1] :
- Chevalier de l'ordre suprême de la Très Sainte Annonciade (1927)[2] ;
- Chevalier l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare ;
- Chevalier grand-croix de justice de l'ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges ;
- Bailli Grand-croix d'honneur et de dévotion de l'ordre souverain de Malte ;
- Chevalier de l'ordre de Saint-Hubert (Bavière) ;
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne de Rue (Saxe).
Ascendance
modifierRéférences
modifier- Énache 1999, p. 208.
- (it) Federico Bona, « I Cavalieri dell'Ordine Supremo del Collare o della Santissima Annunziata », sur Blasonario delle Famiglie subalpine, (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (it) Giulio Vignoli, Il sovrano sconosciuto. Tomislavo II re di Croazia, Milan, Mursia, , 185 p. (ISBN 978-8-84253-583-6).
- Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8).
Liens externes
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