Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Bataille d'Elli

bataille navale de la première guerre balkanique

La bataille d'Elli ou bataille navale des Dardanelles est livrée le , durant la première guerre balkanique (1912-1913), au large du cap Hellé (en grec moderne Έλλη, Élli), à l'entrée des Dardanelles. Elle oppose la marine royale hellénique, commandée par le contre-amiral Pavlos Koundouriotis, à la flotte ottomane, qui est battue. Elle est la plus grande (en termes de forces engagées) bataille navale de cette guerre[1].

Bataille d'Elli
Description de cette image, également commentée ci-après
Le croiseur Averof à la bataille d'Elli (Vassileios Chatzis (en))
Informations générales
Date
Lieu Dardanelles
Issue Victoire grecque
Belligérants
Drapeau de la Grèce Royaume de Grèce Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman
Commandants
Contre-amiral Pavlos Koundouriotis Capitaine Ramiz Bey
Forces en présence
1 croiseur cuirassé
3 cuirassés
7 destroyers
4 navires de ligne (dont les cuirassés de classe Brandebourg Barbaros Hayrettin et Turgur Reis)
1 croiseur
4 destroyers
Pertes
navire-amiral sérieusement endommagé

Première guerre balkanique

Coordonnées 40° 12′ nord, 26° 24′ est

La bataille

modifier

Au départ, il s'agissait d'une tentative ottomane de briser le blocus grec à la sortie des Dardanelles. Dans la flotte ottomane se trouvaient les vieux cuirassés Barbaros Hayrettin et Mesudiye qui venaient de participer à la défense d'Adrianople, sur la ligne de Chataldzha. Ils avaient bombardé les forces bulgares depuis la mer de Marmara et avaient ainsi aidé à les repousser. Les navires ottomans furent appuyés par l'artillerie de leurs forts qui gardaient l'entrée du détroit[1].

Excédé par la lenteur des trois cuirassés de son escadre, l’Hydra, le Spetsai et le Psara, tous de construction ancienne, l'amiral grec Koundouriotis, qui commande à bord du croiseur moderne Georgios Averof, fait hisser le signal "Z", qui signifie action indépendante, et navigue seul à la rencontre de l'ennemi. Il réussit à barrer le T à la flotte ennemie, engage le navire-amiral et contraint ses adversaires à une retraite qui s'effectue dans le plus grand désordre.

Les deux flottes firent subir de sérieux dégâts à leur adversaire. Finalement, la flotte ottomane concéda qu'elle ne pouvait rompre le blocus et rentra dans les Dardanelles. Deux jours plus tard, une nouvelle tentative de sortie se solda par un nouvel échec[1].

La marine grecque poursuit son combat contre la flotte ottomane jusqu'en janvier 1913. La bataille de Lemnos, livrée le lui fait acquérir définitivement la maîtrise de la mer Égée.

Notes et références

modifier
  1. a b et c Hall 2000, p. 64-65.

Bibliographie

modifier
  • (en) Richard C. Hall, The Balkan Wars 1912-1913 : Prelude to the First World War, Londres et New York, Routledge, , 176 p. (ISBN 0-415-22946-4).
  • Raphaël Schneider, Les guerres balkaniques (1912-1913), revue Champs de Bataille numéro 22 (page 48), juin-juillet 2008

Article connexe

modifier