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Bab El Oued

commune d'Algérie
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Bab El Oued (en arabe : باب الواد ; « porte de la Rivière », en berbère : ⴱⴰⴱ ⵍⵡⴰⴷ) est une commune de la wilaya d'Alger en Algérie, mais aussi un quartier populaire de la ville historique d'Alger, situé sur la façade maritime nord de la ville et où vivent 100 000 personnes. Célèbre par sa place des Trois-Horloges et par son marché Triolet, elle possède de nombreux ateliers et manufactures.

Bab El Oued
Bab El Oued
Bab El Oued vue de Notre-Dame d'Afrique.
Noms
Nom arabe algérien باب الواد
Nom amazigh ⴱⴰⴱ ⵍⵡⴰⴷ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Alger
Daïra Bab El Oued
Code postal 16008
Code ONS 1605
Démographie
Population 84 732 hab. (2008[1])
Densité 70 610 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 47′ 27″ nord, 3° 02′ 59″ est
Superficie 1,2 km2
Divers
Budget 80 millions de DA[2]
Localisation
Localisation de Bab El Oued
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Bab El Oued
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Bab El Oued
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Bab El Oued

Géographie

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Situation

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La commune de Bab El Oued est située au nord de la wilaya d'Alger. Elle est délimitée au nord-est par le front de mer (boulevard Mira), à l'ouest par la commune de Bologhine et la colline de Bainem, au sud-ouest par la commune de Oued Koriche (Frais-Vallon) et à l'est par la Casbah[3]. Située en contrebas de la colline de Bouzareah.

Hydrographie

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Bab El Oued est traversée par Oued Atoun[4] (ou: Oued Mkacel)[5].

Quartiers

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La commune de Bab El Oued est desservie par plusieurs routes nationales:

Histoire

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Époque ottomane

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Bab El-Oued était l'une des portes de la ville d'Alger, ouvrant sur l'oued M'kacel qui s'écoule depuis les hauteurs de Bouzareah, à l'époque ottomane.

Époque coloniale française

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Place de Bab El Oued au XXe siècle.

Un quartier s'y développe à la suite de la colonisation française de 1830 se peuplant essentiellement d'émigrants français et autres européens, italiens en particulier, au cours de la deuxième partie du XIXe siècle. Ainsi, durant la période coloniale française, et jusqu'en 1962, Bab El Oued constitue le principal quartier européen de la ville. Ses habitants sont de condition modeste et proches du communisme (le seul député communiste d'Algérie, Pierre Fayet, est élu dans la circonscription de Bab El Oued), une situation qui va changer avec le déclenchement de la guerre d'Algérie[6].

Événements violents

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En effet, alors que le Parti communiste algérien et Alger républicain se positionnent progressivement en faveur de l'indépendance algérienne, les habitants de Bab El Oued eux basculent dans l'anti-indépendantisme le plus extrême, au point de transformer leur quartier en bastion de la cause[7]. C'est ainsi qu'après l'annonce de la signature des accords d'Evian, l'OAS (groupe terroriste anti-indépendantiste), déclare la zone interdite à l'armée française (chargée de faire appliquer le cessez-le-feu) et y abat six jeunes appelés du contigent en guise d'avertissement[8]. En représailles, les gendarmes mobiles entament le siège du quartier le 23 mars 1962[9],[10]. L'affrontement entre les forces de l'ordre et l'OAS est connu sous le nom de bataille de Bab El Oued. Au bout de trois jours de blocus, les habitants commencent à manquer de pain, de lait et de vivres frais. Pour tenter d'obtenir la levée du blocus, l'OAS organise donc une manifestation massive dans le centre d'Alger, qui se solde par un massacre[9].

Bab El Oued, dont la population a été en grande partie renouvelée lors de l'indépendance, est le théâtre en octobre 1988 d'événements meurtriers à la suite d'émeutes qui enflamment le quartier et se généralisent au pays[11]. Les forces de l'ordre ouvrent le feu, faisant plusieurs dizaines de victimes souvent très jeunes.

Le , à la suite de pluies diluviennes, des torrents de boue engloutissent de nombreuses habitations ainsi que la vaste place du marché Triolet, faisant plus de 700 victimes et laissant en à peine trois heures[12] un quartier ravagé.

Démographie

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Évolution démographique
1987 1998 2000 2008
105 37487 55799 152 [13]64 732
(Source : ONS)

Culture locale et patrimoine

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Patrimoine architectural

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Patrimoine religieux

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La commune de Bab El Oued compte plusieurs mosquées et des zawaya.

Patrimoine environnemental

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Le Jardin de Prague en 2018.

Le Jardin de Prague, ex-jardin Marengo est le premier jardin public d'Alger, créé en 1832. Il se situe entre les anciennes murailles ottomanes, et les anciennes murailles françaises.

Bab El-Oued dans les arts et la culture

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Dans le cinéma

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Le réalisateur algérien Merzak Allouache est l'auteur de trois films qui se déroulent dans ce quartier populaire : Bab El-Oued City, en 1994, Bab el web, en 2005, qui retrace un épisode de vie de deux jeunes de ce quartier et Les Terrasses (Es-stouh) sorti en 2013.

Dans la langue française

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Dans la langue française, l'expression « Bab El Oued » a servi, dans la deuxième moitié du 20ème siècle, à désigner un quartier de la ville du locuteur, de façon dépréciative, construit dans les années soixante pour loger les migrants maghrébins, les harkis ou même les rapatriés d'Algérie, les "pieds-noirs". Dans le langage familier, l'expression Bab El Oued signifie un endroit éloigné à l'emplacement vague[14].


Personnalités originaires de Bab El Oued

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Références

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  1. [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya d'Alger, sur le site de l'ONS.
  2. Un budget d'à peine huit milliards de centimes, in El Wattan, 12/01/2008, article en ligne
  3. Journal officiel de la République Algérienne du 19/12/1984, page 1512, délimitation du territoire de la commune de Bab El Oued
  4. « ALGER, UN LIEU, UNE HISTOIRE », sur Djazairess (consulté le ).
  5. « Les Oueds d'Alger Kniss, M'Kacel,Beni-Messous;alger-roi.fr », sur alger-roi.fr (consulté le ).
  6. Aïssa Kadri (dir.), Instituteurs et enseignants en Algérie 1945-1975 : Histoire et mémoire, Paris, Karthala, , 423 p. (ISBN 978-2-8111-0969-1, lire en ligne), p. 210.
  7. Hubert Zakine, Il était une fois ... Bab-El-Oued: 1830-1962 : étude historique, sociologique et nostalgique d'un monde disparu, Toulon, Presses du Midi, , 250 p. (ISBN 978-2-87867-792-8 et 2-87867-792-7, OCLC 549153910), p. 45.
  8. Ariane Chebel d'Appollonia, L'Extrême Droite en France : De Maurras à Le Pen, Bruxelles, Complexe, coll. « Questions au XXe siècle », , 519 p. (ISBN 2-87027-573-0 et 978-2-87027-573-3, OCLC 409302527), p. 459.
  9. a et b Yves Courrière, La guerre d'Algérie, t. IV : Les feux du désespoir, Paris, Fayard, , 684 p. (ISBN 2-213-01024-2, EAN 9782213010243).
  10. Benoît Haberbusch, « La gendarmerie face à l’insurrection de Bab el-Oued en mars 1962 », Revue historique des armées, vol. 268, no 3,‎ (lire en ligne).
  11. Voir article Émeutes d'octobre 1988 en Algérie
  12. Nadir Iddir, Bab El Oued se remémore, in El Watan, 06/11/2006, [article en ligne]
  13. Journal Officiel, 2 mars 2000, page 5
  14. @NatGeoFrance, « Pétaouchnok, Perpète les oies, Bab el Oued : d’où viennent ces expressions pour désigner le bout du monde ? », sur National Geographic, (consulté le )