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Arte

chaîne de service public franco-allemande

Arte (prononcé /aʁte/), acronyme d’Association relative à la télévision européenne, est une chaîne franco-allemande de service public et à vocation européenne, créée le et basée à Strasbourg. Diffusant depuis le , et composée à parité de deux pôles : Arte France et Arte Deutschland TV, la chaîne est un groupement européen d’intérêt économique (GEIE) et est parfois dénommée pour cette raison Arte GEIE.

Arte
Caractéristiques
Création
(33 ans)
Propriétaire
Format d'image
16:9, 576i
720p (Allemagne)
1080i (France)
Langue
Français, Allemand
Pays
Statut
Généraliste bi-nationale publique
Groupement européen d'intérêt économique (GEIE)
Siège social
4, quai du Chanoine Winterer
67000 Strasbourg
Site web
Diffusion
Aire
Diffusion

Elle est disponible sur la TNT, le câble, le satellite, la télévision par xDSL et Internet. Les programmes d’Arte sont disponibles gratuitement dans un délai imparti variable entre six mois et en disponibilité infinie sur le site web et l’application ARTE TV pour smartphone, tablette et télévision connectée ainsi que sur leurs chaînes YouTube.

Arte propose aussi un service de replay dédié aux spectacles (ARTE Concert), une webradio (Arte radio), et des partenariats éducatifs (ARTE Éducation). Depuis 2015, certains programmes en ligne sont sous-titrés en anglais, espagnol, polonais et italien.

La ligne éditoriale d'Arte est marquée à gauche et qualifiée de « conformiste » et « sermonneuse »[1],[2].

Histoire de la chaîne

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Un projet de chaîne culturelle franco-allemande (1986-1990)

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La Sept

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Dans les années 1980, le paysage audiovisuel français est en plein bouleversement avec l’apparition d’opérateurs privés (Canal+, La Cinq, TV6 et TF1). François Mitterrand, alors président de la République, a l’idée d’une chaîne culturelle et éducative à vocation européenne dès 1984[3]. Le projet donne naissance le à la chaîne La Sept (Société d’édition de programmes de télévision), détenue à 45 % par FR3, à 25 % par l’État, à 15 % par Radio France et à 15 % par l’Institut national de l’audiovisuel[4].

Projet franco-allemand

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En , lors du 48e sommet franco-allemand à Francfort-sur-le-Main, le président français François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Kohl parlent de renforcer le poids politique de l’Europe par la communication audiovisuelle[3]. Un an et demi plus tard, le , un groupe de travail sur une chaîne culturelle franco-allemande est mis en place en Allemagne. Il est composé de Lothar Späth, ministre-président du Bade-Wurtemberg, de Bernhard Vogel, ministre-président de Rhénanie-Palatinat, et de Klaus von Dohnanyi, premier bourgmestre de Hambourg. Le [4], lors d’un sommet franco-allemand à Bonn, Mitterrand et Kohl s’accordent sur « une chaîne culturelle franco-allemande, noyau d’une future télévision culturelle européenne ». Un groupe de travail est mis en place et les négociations débutent en 1989[5]. Le , une rencontre a lieu sur le sujet entre Lothar Späth, ministre plénipotentiaire chargé des relations culturelles avec la France, Jack Lang, ministre de la Culture, et Catherine Tasca, ministre déléguée chargée de la Communication[4].

Le projet doit cependant surmonter une première difficulté : si en France l’audiovisuel est du ressort de l’État, en Allemagne de l’Ouest il est du ressort des onze länder avec qui il va falloir négocier[5]. En Allemagne, il est prévu que la nouvelle chaîne s’appuie sur les groupes publics ARD et ZDF, et en France, sur la jeune chaîne La Sept. Mais les Allemands hésitent à financer à parité la chaîne, car ils prévoient une diffusion sur 80 % de leur territoire via le câble tandis que La Sept ne touche qu’une petite partie de la population française via le satellite TDF 1. Pour rééquilibrer, Jérôme Clément, patron de La Sept, obtient que FR3 reprenne une partie des programmes le samedi après-midi[5].

Le , un traité interétatique est signé à Berlin établissant les fondements de la Chaîne culturelle européenne (CCE)[3],[6],[7]. Le traité est signé dans l’urgence, la veille de la réunification allemande, pour éviter de perdre du temps à convaincre les cinq länder d’Allemagne de l’Est[5].

Naissance d’Arte (1991-1992)

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Le , Arte, pour Association relative à la télévision européenne, est créée sous la forme d’un groupement européen d’intérêt économique (GEIE). Le siège central se trouve à Strasbourg, et le groupement est composé de deux structures paritaires : La Sept en France (existant depuis le [4]) et Arte Deutschland TV en Allemagne (créé le à parité par ARD et ZDF[4]). Jérôme Clément et Dietrich Schwarzkopf sont nommés respectivement président et vice-président du comité de gérance[6],[7].

En , La Sept crée La Sept Cinéma, une société de production cinématographique[6]. Le , la première conférence des programmes d’Arte a lieu à Strasbourg afin de lancer les premières productions[8].

Le , la diffusion d’Arte débute lors d’une soirée spéciale en direct de l’Opéra de Strasbourg animée par l’actrice néerlandaise Maruschka Detmers. De nombreux artistes sont présents tels que Gérard Depardieu, Hanna Schygulla, Mstislav Rostropovitch, Yves Lecoq, Karine Saporta et Manu Dibango[3],[9].

Les salariés de la chaîne sont d'abord hébergés au sein de France 3 Alsace, avant de déménager rue de la Fonderie à Strasbourg[10].

La chaîne est diffusée en simultané dans les deux pays sur les satellites TDF 1/2 et DFS1-Kopernikus et sur le câble[6]. Elle est visible par 900 000 Français et 10 millions d’Allemands[3].

Arte sur le cinquième réseau

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Le 16 avril 1992, Hervé Bourges, alors président d’Antenne 2 et FR3 fait part de son hostilité à l’arrivée d’Arte sur le cinquième réseau, jusqu’alors attribué à La Cinq qui vient de faire faillite[11].

Le 23 avril 1992, le secrétaire d’État Jean-Noël Jeanneney annonce que le gouvernement use de son droit de préemption sur le cinquième réseau pour le réserver à Arte[12] à partir de 19 heures pour septembre 1992[13], précisant que :

« Pas un sou de l’argent qui sera consacré à Arte ne sera pris sur les dotations d’Antenne 2 et de FR3. (…) »

— Jean-Noël Jeanneney (Secrétaire d'État) dans le Monde du [13].

Divers députés de droite et du centre manifestent leur opposition :

« Nos partenaires allemands eux-mêmes n’étaient d’ailleurs pas du tout partisans de faire venir Arte sur le réseau hertzien. (…) un bien mauvais service à lui rendre que de jeter ainsi dans le « grand bain » un programme conçu à l’origine pour le câble. (…) »

— François d’Aubert (UDF, Mayenne) dans le Monde du [13].

« Risque de déception des téléspectateurs face à des programmes peu faits pour être diffusés par voie hertzienne à l’attention d’un vaste public. (…) »

— Jacques Barrot (UDC, Haute-Loire) dans le Monde du [13].

Bernard Pivot exprime son opposition à l’arrivée d’Arte à la place de La Cinq :

« Une nouvelle ânerie des politiques (…) ARTE, sur le réseau de La Cinq, va surtout bénéficier à TF1 (…). Cela va surtout faire du tort à FR3, car ARTE est une machine de guerre contre les télévisions publiques. Cela va de plus les encourager à faire moins de culturel (…) »

— Bernard Pivot dans le Monde du [14].

La Fédération de l’audiovisuel du Syndicat national des journalistes dénonce un :

« coup de poignard dans le dos pour FR3 et l’ensemble du secteur public de la télévision (…) »

— La Fédération de l’audiovisuel du Syndicat National des Journalistes dans les Echos du [15].

Le 14 mai 1992, Jean-Noël Jeanneney annonce que 160 millions de francs supplémentaires sont octroyés à ARTE en 1992, (en plus du coût initial d’1,2 milliard partagé à égalité entre la France et l’Allemagne)[16]. Le surcoût de la diffusion hertzienne ne devant pas excéder 400 millions de francs en 1993[15], ajoutant que la chaîne ne serait :

« ni austère, ni ennuyeuse, ni guindée, mais frivole, cocasse, drôle et même farfelue. (…) Elle élèvera l’âme et enrichira l'esprit. (…) »

— Jean-Noël Jeanneney (Secrétaire d’État) dans le Monde du [16].

Les demandes d’annulation de l’attribution du cinquième réseau à Arte pour excès de pouvoir, formulées par l’Association de défense de la Cinq, AB Productions et Hamster Productions déposées les 29 juillet, 18 septembre[17], 24 août et 23 décembre 1992[18] sont rejetées par le Conseil d’État.

Années 1990

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Le , la chaîne étend sa visibilité en France en récupérant le cinquième réseau hertzien terrestre français[3],[5]. Mais à partir du , elle doit partager ce canal avec la nouvelle chaîne La Cinquième créée plus tôt dans l’année. La Cinquième est diffusée de 6 h 45 à 19 h et Arte de 19 h à h[19],[20].

La chaîne franco-allemande se met à nouer des partenariats avec d’autres chaînes européennes. Le , la RTBF (Belgique) devient membre associé du GEIE. Arte passe également des accords de coopération avec la SSR (Suisse) le , la TVE (Espagne) le [21], la TVP (Pologne) en [6].

Le , La Sept devient La Sept-Arte[22]. En , Arte sort le premier numéro de son mensuel allemand ARTE Magazin. En mai de la même année, La Sept-Arte crée ARTE Éditions[6], rebaptisé Arte Boutique[23] le site donne accès à un ensemble de livres, DVD et VOD dérivé du programme d’Arte. Le , les chaînes régionales publiques allemandes MDR et ORB (de) rejoignent Arte Deutschland TV[24].

En 1996, la chaîne connaît de nombreuses évolutions. Elle passe un accord de coproduction cinématographique avec l’ARD et la ZDF. En février, elle diffuse son premier film en audiodescription, et le mois suivant, son premier programme en 16/9. En octobre, elle lance son site web[6]. Le , les cinq États fédérés de l’ancienne Allemagne de l’Est adhèrent au traité interétatique du [25].

En 1998, Arte diffuse à partir de 14 heures sur le câble et le satellite[26]. La chaîne passe des accords de coopération avec l’ORF (Autriche) le , la Rai (Italie) le [27] et l’Yle (Finlande) le [8]. En , La Sept-Arte/La Cinquième devient actionnaire de TV5 Monde[25].

Les statuts d’Arte prévoient une alternance franco-allemande de la présidence. En 1999, Arte passe sous présidence allemande avec Jobst Plog (de)[28].

Années 2000

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En , La Sept-Arte devient Arte France.

En , la grille des programmes évolue en journée et en soirée et change d’habillage antenne[29]. Pendant ce temps, l’accord de coopération entre Arte et la TVP (Pologne) évolue en un accord d’association, tout comme avec l’ORF (Autriche) en mars de la même année[6]. En juin, Arte France devient actionnaire à 15 % de la chaîne canadienne francophone ARTV. En octobre, Arte passe un accord de coproduction avec la BBC (Royaume-Uni)[25].

En , la diffusion de la chaîne s’étend à 20 pays africains francophones[6]. En juin, Arte passe un accord de coproduction avec SVT (Suède)[25]. En septembre, Arte France lance Arte Radio, une webradio à la demande proposant des reportages et documentaires. En novembre, Arte est diffusée sur le réseau numérique terrestre allemand[6].

Le , Arte inaugure son nouveau siège à Strasbourg, plus près des institutions européennes. Son bâtiment de verre situé au bord de l’Ill a été conçu par une équipe d’architectes franco-allemands, Hans Struhk et Paul Maechel[25],[30].

En 2003, Jérôme Clément est nommé président du comité de gérance d’Arte. En 2007, la chaîne passe sous présidence allemande avec Gottfried Langenstein[31].

Jusqu'au , Arte partageait le canal no 5 avec France 5 mais avec l'arrivée de la TNT française, France 5 est sur le canal no 5 et Arte est sur le canal no 7. Arte est diffusée sur la TNT française et devient donc visible 24 h/24.

En , Arte et la RTBF lancent la chaîne Arte Belgique[25]. La chaîne est diffusée sur l’ADSL français à partir d’, et sur celui allemand à partir de 2007.

En , elle lance son service de télévision de rattrapage ARTE +7 ; il s’agit de la première chaîne à le faire. Arte passe à la haute définition sur le satellite Astra en , puis sur la TNT française en octobre de la même année.

En , Arte passe un accord de coopération avec ERT (Grèce). En mai, elle lance ARTE Live Web, une plateforme consacrée au spectacle vivant (rebaptisée ARTE Concert en 2014)[6].

Années 2010

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En , Arte devient disponible dans trois départements français d’outre-mer : la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane. En novembre, ARTE +7 est accessible sur les smartphones, la télévision connectée et les plateformes vidéos. En , ARTE Creative, une plateforme participative consacrée à la culture contemporaine et à l’art numérique, est lancée. La même année, Arte passe sous présidence française pour la période 2011-2014 avec Véronique Cayla[31]. En , Arte est disponible en direct et en différé sur internet, smartphones, tablettes et télévision connectée[6].

En , ARTE Future, une plateforme consacrée aux problématiques environnementales, scientifiques et économiques, est lancée. En , la chaîne passe un accord de coopération avec Česká televize (République tchèque), et en , un accord d’association avec RTS (Suisse). La même année, elle co-produit et sort son premier jeu vidéo Type:Rider sur téléphones mobiles.

En , le portail consacré au 7e art, ARTE Cinema, est mis en ligne. En novembre, est lancé Culture Touch, un hebdomadaire pour tablettes consacré à l’actualité culturelle[6]. Le , Arte France sort du capital de la chaîne canadienne francophone ICI ARTV au profit de Radio Canada[32]. En 2016, la chaîne signe un accord d’association avec RTE (Irlande) et RAI Com (Italie)[33].

Arte devient multilingue en lançant des nouvelles versions linguistiques aux côtés du français et de l’allemand : Arte in English (anglais), Arte en español (espagnol) en novembre 2015, ainsi qu’Arte po polsku (polonais) en novembre 2016[34] et Arte in italiano (italien) en octobre 2018[35]. Cette offre en ligne propose des sous-titres en 6 langues pour les programmes de la chaîne. Le projet est financé à hauteur de 1,13 million d’euros par la Commission européenne afin de toucher plus d’Européens dans leur langue maternelle[36].

Dès 2016 jusqu'à fin 2020, le comité de gérance d’Arte était présidé par Peter Boudgoust[37].

En 2017, ARTE récolte un Oscar dans la Catégorie Meilleur film en langue étrangère pour Le client de Ashgar Farhadi[38], la Palme d’Or pour The Square de Ruben Östlund[39], deux Léopards d’Or pour Mrs. Fang de Wang Bing[40] et 3/ 4 (en) de Llian Metev[41] ainsi qu’un Lola d’Or pour le film de Maren Ade Tonie Erdmann[42]. Le 30 mai 2017, Arte fête ses 25 ans d’existence[43]. En 2017, elle lance également une refonte de son site web, qui propose une nouvelle offre numérique[44]. Arte France Développement (filiale d’Arte France) crée Educ’ARTE, un service numérique sur abonnement à destination des enseignants et de leurs élèves[45].

En 2018, parmi les prix obtenus, il y a notamment un Oscar dans la Catégorie Meilleur film en langue étrangère pour Une femme fantastique[46] de Sebastián Lelio, un César dans la Catégorie Meilleur film documentaire pour Je ne suis pas votre nègre de Raoul Peck[47], un Lola d’Or pour le film 3 jours à Quiberon de Emily Atef[48] ainsi qu’un deuxième Lola d’Or dans la catégorie meilleur film-documentaire pour Beuys de Andres Veiel[49].

En avril 2019, ARTE reçoit le « Prix Spécial » du Grimme-Preis, qui récompense chaque année les meilleures productions de la télévision allemande et décerné pour la première fois à une chaîne de télévision[50]. La même année, ARTE remporte l’Ours d’Or pour Synonymes de Nadav Lapid[51], le Lola d’Or du meilleur film pour Gundermann de Andreas Dresen ainsi que le Lola d’Or du meilleur film-documentaire pour Of Fathers and Sons- Djihadistes de père en fils de Talal Derki[49].

Années 2020

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En 2020, ARTE lance ARTE Extra pour HbbTV qui consiste en une offre de quatre chaînes thématiques de société, de musique et de découverte, disponibles en continu 24h/24 et composés par des programmes de l’offre numérique. Cette même année, ARTE obtient un Ours d’Or pour le film Le diable n’existe pas de Mohammad Rasoulof[52].

En janvier 2021, Bruno Patino est nommé président de ARTE GEIE au côté du nouveau Vice-Président Peter Weber et de Tom Buhrow et Nicolas Seydoux qui assurent depuis janvier également la présidence de l’Assemblée générale de la chaîne[53].

Lors de la rentrée de septembre 2021, Arte affiche des ambitions élevées. Selon son président, Bruno Patino, « notre objectif est clair : devenir la première plateforme culturelle audiovisuelle européenne »[54].

Sur la première partie de l'année 2021, Arte a cumulé 2,9 % de part d'audience, soit un score historique tandis que son audience numérique a quintuplé entre 2017 et 2020[54].

En 2021, ARTE remporte entre autres le César du meilleur documentaire avec Adolescentes de Sébastien Lifshitz[55], le Léopard d’Or en compétition « Cinéastes du présent » au Locarno Film Festival avec Brotherhood de Francesco Montagner[56] ainsi que la Palme d’Or du meilleur film avec Titane de Julia Ducournau[57].

Organisation

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Structure

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Centre d’émission 2 de la ZDF à Mayence.

Arte est un groupement européen d’intérêt économique (GEIE) créé le et dont le siège est situé à Strasbourg. Il est composé à parité de deux pôles d’édition et de fourniture de programmes[58] ainsi que d’une centrale Arte GEIE. Les deux pôles nationaux sont :

Le , Arte lance une version belge, Arte Belgique, créée en collaboration avec la RTBF avec l’aide de la Communauté française de Belgique. Il s’agit d’un décrochage quotidien de h 30 remplaçant le signal d’Arte et qui diffuse des émissions visant à promouvoir le monde culturel de la partie francophone de la Belgique. À partir de , des programmes flamands sont diffusés en association avec la VRT[62],[63]. Devenue en 2015 une simple coquille vide après la perte de ses subventions[64], la chaîne ne subsiste plus qu’au travers d’une émission bimensuelle, lancée en septembre 2015 et intitulée Tout le Baz’Art[65].

Arte France possède des filiales dans le cinéma avec Arte France Cinéma, la radio avec Arte radio et l’édition (livre ou multimédia) et la production avec Arte France Développement. Elle a également participé ou participe encore au financement de chaînes françaises et internationales telle que TV5 Monde ou ARTV.

Conseil de surveillance d’Arte France

Arte France est sous la surveillance d’un conseil dont le président est Bernard-Henri Lévy[66].

Mission et indépendance

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Arte est conçue comme une chaîne culturelle franco-allemande, dont la vocation est de devenir européenne[5].

« Le Groupement a pour objet de concevoir, réaliser et diffuser ou faire diffuser par satellite ou par tout autre moyen, des émissions de télévision ayant un caractère culturel et international au sens large, et propres à favoriser la compréhension et le rapprochement des peuples en Europe. »

— Article 2.1 du Contrat de formation d'Arte du [7].

Arte est une chaîne indépendante, qui n’est soumise à la surveillance et au contrôle que de ses seuls sociétaires. À l'instar des chaînes parlementaires françaises LCP, elle n’est donc pas contrôlée par l’Arcom française, malgré l’implantation de son siège à Strasbourg[67],[68].

« La Chaîne Culturelle Européenne a la responsabilité exclusive de la programmation. Elle est également responsable de la réalisation des programmes, qu’elle assume de même que la gestion du personnel et du budget sous la surveillance et le contrôle des seuls sociétaires et, partant, à l’exclusion de toute intervention d’autorités publiques, y compris d'autorités indépendantes chargées de la régulation de l'audiovisuel dans le pays du siège. De même, la direction, la gestion et la rémunération du personnel ainsi que l’établissement du budget des sociétaires français et allemand relèvent de la seule responsabilité de ces mêmes sociétaires. »

— Article 1.1 du Traité interétatique du [7].

Fonctionnement et dirigeants

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La centrale Arte GEIE, basée à Strasbourg, gère la programmation et la diffusion tandis que les deux pôles Arte France et Arte Deutschland financent et fournissent une grande partie de la programmation[69]. Chacun des pôles fournit 40 % des programmes et Arte GEIE ainsi que les chaînes européennes partenaires les 20 % restants[70].

Les postes de dirigeants sont répartis entre Français et Allemands. La chaîne est dirigée au quotidien par le Comité de gérance sous l’égide de l’Assemblée générale qui définit les grandes orientations et vote le budget. Les programmes sont établis par la Conférence des programmes avec l’aide du Comité consultatif des programmes.

Comité de gérance

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Le comité de gérance dirige la chaîne au quotidien et rend compte régulièrement de son action à l’Assemblée générale. Il est composé de quatre membres : le président, le vice-président, le directeur des programmes et le directeur de la gestion. Les représentants d’Arte France et d’Arte Deutschland TV GmbH prennent part régulièrement aux réunions élargies du comité de gérance[71].

Les postes de la présidence sont répartis entre Allemands et Français selon le principe de la présidence tournante. Les dirigeants sont nommés pour une période de quatre ans, portée à cinq ans en pour assurer une plus grande continuité dans la gouvernance et la stratégie de la chaîne[72].

Présidents du Comité de gérance d'Arte GEIE[72],[73] :

  •  : Jérôme Clément (La Sept-Arte) ; Avec La Sept (1991-1992) puis Arte (1992)
  •  : Jérôme Clément (La Sept-Arte) ;
  •  : Jobst Plog (de) (Arte Deutschland) ;
  •  : Jérôme Clément (Arte France) ;
  •  : Gottfried Langenstein (Arte Deutschland) ;
  •  : Véronique Cayla (Arte France) ;
  •  : Peter Boudgoust (Arte Deutschland) ;
  • Depuis le  : Bruno Patino (Arte France).

Vice-présidents d'Arte GEIE[72],[73] :

Directeurs des programmes d'Arte GEIE[73],[4] :

Directeurs de la gestion d'Arte GEIE[73],[4] :

L’Assemblée générale d’Arte GEIE

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L’Assemblée générale prend les décisions concernant les grandes orientations de la chaîne, vote le budget, nomme le Comité de gérance et les responsables de services d’Arte GEIE. Elle se compose de six Français et de six Allemands représentant les membres du GEIE et se réunit quatre fois par an. Les chaînes partenaires associées ont une voix consultative[75].

Présidents de l'Assemblée générale[72],[73] :

  • -  : Willibald Hilf (de) (Arte Deutschland) ;
  •  : Jobst Plog (de) (Arte Deutschland) ;
  •  : Georges Fillioud (Arte France) ;
  •  : Jobst Plog (de) (Arte Deutschland) ;
  •  : Véronique Cayla (Arte France) ;
  •  : Markus Schächter (Arte Deutschland) ;
  •  : Nicolas Seydoux (Arte France) ;
  • Depuis le  : Tom Buhrow (Arte Deutschland).

Vice-présidents[72],[73] :

La conférence des programmes

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La conférence des programmes définit la ligne éditoriale de la chaîne et établit la grille des programmes soumise à l’Assemblée générale. Elle se réunit une fois par mois à Strasbourg pour sélectionner les émissions proposées par les membres et décider de leur programmation. La Conférence des Programmes comprend quatre responsables d’Arte GEIE – dont le directeur des programmes, qui la préside – ainsi que deux représentants des membres français et allemands et un représentant de chacun des partenaires associés, avec voix consultative. Les chaînes partenaires associées y sont également conviées en fonction de l’ordre du jour[70][source secondaire souhaitée].

Le comité consultatif des programmes

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Le comité consultatif des programmes conseille le Comité de gérance et l’assemblée générale en matière de programmes. Ses membres, huit Français et huit Allemands, sont des personnalités de la vie civile et culturelle de leur pays respectif. Les chaînes partenaires associées y participent avec voix consultative[76].

Chaînes européennes partenaires

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Arte a passé de nombreux accords d’association, de coopération ou de coproduction avec les autres chaînes publiques européennes[77],[78],[79] :

D’autres accords ont été signés dans le passé avec la Radiotelevisión Española (RTVE) d’Espagne ([21]) et la Nederlandse Programma Stichting (nl) (NPS) des Pays-Bas (2001 à 2004).

 
Siège d’Arte, au bord de l’Ill.

De 1992 à 2003, le siège de la chaîne se trouve au 2 rue de la Fonderie, dans le centre-ville de Strasbourg[82].

En , l’Assemblée générale d’Arte décide de la construction d’un nouveau siège qui puisse répondre aux besoins grandissants de la chaîne. Un premier appel d’offres européen est remporté en par le cabinet britannique Ian Ritchie Architects (en), mais des désaccords persistants mettent fin à la collaboration. Un nouvel appel d’offres est lancé en qui se voit remporté par l’équipe d’architectes franco-allemands Hans Struhk et Paul Maechel le . La première pierre est posée le et les travaux sont achevés en avril 2003 pour un montant total de 30,5 millions d’euros. L’inauguration a lieu le 13 octobre 2003[82],[83].

Le nouveau siège est situé 4 quai du Chanoine Winterer à Strasbourg, au bord de l’Ill, à proximité des institutions européennes. Le bâtiment consiste en un rectangle de 98 m de long sur 48 m de large, habillé de façades vitrées. Il offre 4 800 m2 de surface pour environ 450 collaborateurs[82],[30].

En 2004, Arte et la ville de Strasbourg lancent avec l’aide du Centre européen d’actions artistiques contemporaines un concours auprès d’artistes européens pour installer une œuvre devant le siège d’Arte. Le , est inauguré L’Homme girafe, une sculpture de Stephan Balkenhol, artiste allemand vivant entre la France et l’Allemagne. L’œuvre représente le corps d’un homme debout sur un tabouret, vêtu d’un pantalon noir et d’une chemise blanche, avec à la place du visage humain le cou et la tête d’une girafe[84].

Financement

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Le groupement Arte est financé à 95 % par la contribution à l’audiovisuel public perçue en France et en Allemagne. La chaîne ne peut pas avoir recours à la publicité, mais peut faire appel au parrainage et au mécénat[85],[86]. Les trois entités qui composent Arte, le groupement européen d’intérêt économique (GEIE), ARTE France et Arte Deutschland TV sont juridiquement indépendantes et présentent chacune un bilan, un compte de résultat et un rapport de gestion. Arte GEIE bénéficie d’une autonomie financière et de gestion.

Budgets du groupe Arte[87] (en millions d’euros)
Année 1999[88] 2000[89] 2001[90] 2002[91] 2003[92] 2004[93] 2005[94] 2006[95] 2007[96] 2008[97] 2009[98] 2010[99] 2011[100] 2012[101]
Budget 277,87 287,64 314,26 340,25 354,93 352,75 362,23 356,63 368,22 375,19 399,43 413,09 421,23 440,25
Budgets d’Arte GEIE
(en millions d’euros)
Année 2013[102] 2014[103] 2015[104] 2016 2017 2018 2019[105]
Budget 124,35 127,14 133 132,55 135,04 137,65

Identité visuelle

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Le premier habillage, conçu par Hélène Guétary, met en scène des personnages insolites, telles des sœurs jumelles, ou des moutons qui occupent les nuits de la chaîne pendant plus de 15 ans pour accompagner les téléspectateurs dans leur sommeil. Cet interlude a une reconnaissance remarquable[106], et a même été commercialisé en vidéocassette[107]. Radio Nova signe la bande son.

Le 2 janvier 1995, la chaîne change d’habillage et de charte graphique conçus par l’agence britannique Lambie-Naim & Company. La typographie du logo évolue pour être plus lisible et opte une couleur orange.

En janvier 2001, Arte lance un nouvel habillage signé de l’agence Razorfish. Les jingles identitaires mettent en scène des personnages de la vie quotidienne dans un esprit zen.

Le 3 janvier 2004, la chaîne lance un nouvel habillage plus dynamique, signé de l’agence allemande Velvet Mediendesign, qui a pour thème la « curiosité », d’où son nouveau slogan « Vivons curieux ». Les jingles identitaires mettent en scène des personnages dans des situations de curiosité. La bande-son est toujours conçue par Nova Prod, sous la direction artistique de Catherine Lagarde[108]. Le logo s’affiche désormais à l’écran avec un angle à quatre degrés.

Pour les vacances de Noël 2005, Hélène Guétary réalise un habillage mettant en scène des personnages de toutes origines chantant des chansons de Noël dans leurs langues et dans leurs tenues de fête traditionnelles.

Avec les nouvelles technologies, Arte doit évoluer son mode de diffusion numérique. Par conséquent, la chaîne lance le 6 septembre 2008 un habillage revisité par l’agence Luxlotusliner[109] réalisé en 16/9 et en haute définition. Chaque jingle montre un visage d’homme, de femme ou d’enfant regardant face à la caméra, tel un portrait photographique. La musique est signée Tibo Javoy et Keren Ann, et supervisée par Nova Prod.

Le 28 février 2011, Arte met en place un nouvel habillage et un logo qui se pare d’une couleur rouge tout en gardant sa forme[110].

Le 25 mars 2017, la chaîne lance un nouvel habillage réalisé par l’agence britannique The Partners en coopération avec Lambie-Nairn. Le logo conserve sa forme et sa couleur, mais il s’affiche désormais en verticale et apparaît comme un aimant à l’écran[111].

Ère du premier logo (1992-1995)

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Ère du deuxième logo (1995-)

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Slogans

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La chaîne a connu plusieurs slogans et accroches de campagnes promotionnelles en France et en Allemagne[112].

En France :

  • 1992 : « Laissez-vous déranger par Arte »
  • 1994 : « Arte, ma télé a du talent »
  • 2000 : « Arte et fière de l'être »
  • 2004 : « Arte, vivons curieux »
  • 2012 : « Arte, la télé qui vous allume »
  • 2016 : « Arte, ouverture permanente »

En Allemagne :

  • 1993 : « Arte. Der europäische Kulturkanal » (« Arte. La chaîne culturelle européenne »)
  • 1994 : « Arte. Das Programm von heute » (« Arte. Le programme d'aujourd'hui »)
  • 1995 : « Arte. Europäisch fernsehen » (« Arte. Téléviser européen »)
  • 1996 : « Arte. Sehen Sie selbst! » (« Arte. Voyez vous-même ! »)
  • 1998 : « Arte. Was für ein Angebot! » (« Arte. Quel programme ! »)
  • 2000 : « Arte erleben » (« expérimenter Arte »)
  • 2008 : « Gebt mir einen Grund fernzusehen » (« Donnez-moi une raison de regarder la télévision / de voir plus loin » - jeu de mots sur 'fernzusehen')
  • 2012 : « Arte bewegt » (« Arte remue »)

Voix de chaîne

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Voix françaises[113] :

Voix allemandes[113] :

  • 1992 - 1993 : Doris Streibl
  • Depuis 1994 : Barbara Stoll
  • Depuis 2011 : Frank Stoeckle

Programmes

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Cinéma d’art et d’essai ou de patrimoine, films muets, thrillers, sagas historiques, séries audacieuses, documentaires culturels et de découverte, Arte, chaîne publique généraliste, culturelle et européenne, diffuse tous les genres de programmes. La Chaîne porte un regard européen sur l’actualité du monde, donne la priorité à l’investigation et pose des repères pour comprendre et aller plus loin. Sans oublier une large place au spectacle vivant : théâtre, danse et toutes les musiques des grands classiques à la scène émergente.

Au début, Arte diffusait les mêmes programmes simultanément en France et en Allemagne sur un même réseau et débutait ses primes-times à 20 h 40. Depuis janvier 2009 en soirée, les horaires des programmes français et allemands sont légèrement décalés pour mieux coller aux habitudes des téléspectateurs des deux pays : le prime-time démarre à 20 h 15 en Allemagne et à 20 h 50 en France. Plus tard, la chaîne conçoit également des grilles de journée légèrement différentes pour les deux côtés du Rhin. Les mêmes programmes sont diffusés le même jour en France et en Allemagne, mais ne sont pas forcément diffusés dans le même ordre, et sont désormais fixés à des horaires adaptés pour les deux pays.

En 2014, la chaîne lance « Tandem », projet de création de fictions TV franco-allemande qui vise à combler le vide en la matière et à concurrencer à terme les productions nord-américaines[117]. Le premier volet s’intéresse à l’énergie nucléaire dans un thriller allemand, Le jour de vérité (réalisé par Anna Justice), et une comédie française, Mon cher petit village (réalisé par Gabriel Le Bomin). En 2019, la série Eden, coproduite par les pôles français et allemand d’Arte et le groupe ARD, aborde le thème de l’accueil des réfugiés à travers trois pays d’Europe[118].

Information

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Arte s’est lancée dans l’information dès le avec 8 ½, un journal télévisé quotidien tout en images de 10 minutes diffusé à 20 h 30. Le , le programme laisse sa place à Arte Info, un JT sur l’actualité européenne diffusé à 19 h 45[4] et présenté en alternance par des journalistes français et allemand. En , le programme fusionne avec Arte Culture pour former Arte Journal. Le , le journal est allégé de la partie culture et se voit présenté en deux éditions, une pour chaque langue : un journal à 19 h 45 en France et un journal à 19 h 10 en Allemagne[119]. L’édition de la mi-journée est diffusée à 12 h 50 depuis le .

À partir du , le 7 ½, une émission d’information proposant des reportages, est diffusé quotidiennement à 19 h 30[4]. L’émission est remplacée par des reportages quotidiens de 26 minutes. Le , le programme cède sa place à Arte Reportage, un magazine d’actualité internationale de 52 minutes diffusé tous les samedis à 18 h 35. Il est présenté alternativement par Andrea Fies et William Irigoyen[120],[121].

Yourope est un magazine se consacrant aux sujets de société du point de vue des jeunes européens. Diffusé le samedi à 14 h, le programme est présenté par Andreas Korn depuis sa création le [122]. Après près de 310 émissions, l’émission tire sa révérence en décembre 2016[123].

28 minutes est un magazine d’actualité et de débats diffusé en semaine à 20 h 5 depuis le . Il est présenté par Élisabeth Quin avec la coopération de journalistes et de chroniqueurs[124],[125].

Depuis le , la chaîne diffuse le dimanche matin Arte journal junior, un journal de 14 minutes pour les 8-12 ans[126]. Le programme devient le un journal quotidien matinal de six minutes, tandis que le rendez-vous du dimanche, renommé Arte Junior, le mag, s’articule autour de dossiers et reportages[127],[128].

Les soirées Thema d’Arte sont des soirées thématiques qui articulent différents documents audiovisuels autour de thèmes très variés : d’une période de l’histoire à la découverte d’un pays, d’un sujet de société à des sujets plus légers.

  • Soirée Thema du mardi ou De quoi j’me mêle : cette version courte des soirées Thema (documentaires suivis d’un débat) s’intéresse à des sujets politiques ou d’actualité avec un débat polémique. Elle a été créée par le journaliste Daniel Leconte et est présentée en alternance par Émilie Aubry et Thomas Kausch.
  • Soirée Thema du dimanche : cette version longue est construite sur un film et plusieurs documentaires traitant de sujets de société variés. Cette case a disparu de la grille en 2013. Cependant, la chaîne continue de proposer occasionnellement une soirée thématique le dimanche soir.
  • Thematinée, case diffusée entre 2007 et 2011 les matins en semaine et constituée de documentaires sur un même thème.

Depuis 2014, les soirées Thema sont programmées le mardi soir et traitent de sujets essentiellement économiques, géopolitiques et de société. Par ailleurs, des journées thématiques sont programmées très régulièrement[129].

Présentateurs

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Actuels

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Anciens

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arte.tv

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Logo utilisé dans les campagnes publicitaires depuis 2020.

La plateforme arte.tv est le service de vidéo à la demande d'ARTE. Il est accessible sur arte.tv et via l'application ARTE pour mobile et téléviseur connecté. Sur la plateforme, les programmes peuvent être consultés en fonction des domaines et des points d'intérêt. La programmation disponible en ligne couvre l'ensemble du spectre de la chaîne : cinéma, documentaires de société, de culture, d'histoire, de nature et de science, séries, courts métrages et téléfilms, musique et spectacles, magazines, reportages et programmes d'actualité, ainsi que des formats web[130].

Le site web d'ARTE a été mis en ligne en septembre 2007 sous le nom d'ARTE+7 en tant que service de rediffusion permettant d'accéder aux programmes d'ARTE sept jours après leur diffusion télévisée[131]. Depuis 2012, le site comprend également un livestream disponible en Allemagne et en France[131]. Aujourd'hui, la plupart des programmes sont disponibles à partir de cinq heures du matin le jour de la diffusion télévisée et peuvent être visionnés en replay jusqu'à 90 jours - et au-delà. Certains programmes sont disponibles exclusivement en avance sur le service en ligne. Par ailleurs, la majorité des vidéos de la médiathèque sont des contenus web uniquement[132].

ARTE en six langues

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Depuis novembre 2015, ARTE propose en ligne certains contenus de programmes sélectionnés - principalement des documentaires, des magazines et de l'art scénique - avec des sous-titres anglais et espagnols[133]. Cette offre est cofinancée par la Commission européenne, ce qui permet à 70 % des Européens de regarder Arte dans leur langue maternelle[134]. Une sélection de programmes avec des sous-titres polonais est également disponible depuis novembre 2016[135]. Les sous-titres italiens sont disponibles depuis juin 2018.

 
Enregistrement par ARTE Concert d’un spectacle de The Celtic Social Club au festival TFF Rudolstadt (de) de 2015.

ARTE Concert

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ARTE Concert, anciennement ARTE Live web[136]. Lancée en , la plateforme est consacrée à la représentation d’une large variété de genres musicaux (pop, rock, musiques électroniques, hip-hop, metal, classique, opéra, jazz, musique du monde[137],[138]). Cette offre comprend également des programmes consacrés au spectacle vivant[139] (performances, ballets, danse contemporaine). Légendes établies (Tina Turner[140], Prince, David Bowie), artistes au goût du jour (Christine and the Queens[141], Lomepal) et scène émergente font partie de la programmation.

Plus de 900 concerts et spectacles sont diffusés chaque année, pour certains en direct, en provenance des plus belles salles de spectacle et de grands festivals en France (Hellfest, Festival d’Avignon, Philharmonie de Paris) en Allemagne (Summer Breeze, Splash!, Melt!) et dans le reste de l’Europe. En 2019, le site totalisait 22,1 millions de vidéos vues, dont 7,8 millions rien qu’entre juin et août[142]. Entre janvier et février 2020, la chaîne Youtube cumulait une moyenne de 460 milles vidéos vues par semaine et la page Facebook en comptabilisait en moyenne 347 milles. Jusqu’en février 2014, cette plateforme se nommait ARTE Live Web[143]. En 2019, ARTE Concert a fêté ses 10 ans[144].

Anciennes plateformes thématiques

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Depuis 2017, les plateformes thématiques autrefois indépendantes ARTE Creative, ARTE Future, ARTE Info et ARTE Cinema ont été fusionnées au sein de la plateforme arte.tv[145]. ARTE Concert continue d'exister en tant que marque propre, intégrée au site web d'ARTE.

Avant qu'ARTE ne regroupe l'offre de programmes sur son site principal, les différentes plateformes existaient séparément les unes des autres. Parmi elles, "ARTE Future" d'avril 2013 à avril 2017, qui présentait des sujets scientifiques, technologiques, économiques, sociaux et environnementaux[145].

En 2011, « ARTE Creative » a été créé, un magazine, un laboratoire et un réseau pour la culture contemporaine. En 2015, la plateforme est devenue le laboratoire d'innovation. L'accent a été mis sur les séries web innovantes, tant documentaires que fictives, les projets de RV, les jeux vidéo et les formats de médias sociaux. L'objectif était d'offrir un espace aux programmes qui n'avaient pas encore trouvé leur place dans le schéma de programmation traditionnel de la télévision publique. Depuis 2015, les principaux producteurs de web-séries étaient principalement des sociétés de production françaises ; du côté allemand, il y avait un engagement de programme obligatoire sur un créneau de diffusion fixe jusqu'en 2020. Cela a conduit à une prédominance des formats français. Depuis le nouveau départ en 2018, « ARTE Creative » ne fait plus partie de la présence du réseau d'Arte remanié[145].

Les autres anciennes plateformes étaient « Arte Info », qui réunissait tous les programmes d'information d'ARTE depuis octobre 2013, « ARTE Cinéma », consacré à la création cinématographique en Europe, et le magazine « Culture Couch », qui était un magazine culturel conçu pour les tablettes depuis novembre 2014.

Depuis 2017, tous les contenus d'ARTE peuvent être trouvés sur arte.tv, organisé selon des catégories thématiques[145].

Diffusion

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ARTE est diffusée en clair depuis 1992 en numérique en version multilingue (français, allemand, langue originale et audiodescription le cas échéant). Les adaptations linguistiques se font par sous-titrage, doublage, voice-over, commentaire en voix off ou interprétation. Les sous-titres interlinguistiques s’affichent toujours en couleur jaune conformément au choix artistique de la chaîne[146] ce qui constitue une marque de fabrique pour la chaîne. Les programmes sont également sous-titrés à destination des sourds et malentendants, en français et en allemand.

La chaîne diffuse ses premiers programmes en 16/9 en [147]. Elle passe au tout 16/9 sur la TNT française le [148]. Elle commence une diffusion en haute définition en sur le satellite en Allemagne et en sur la TNT en France[147].

En France, ARTE est diffusée[149],[147] :

En Allemagne, ARTE est diffusée[150],[147] :

ARTE est retransmise dans toute l’Europe par satellite depuis 1995. Elle est également diffusée sur les réseaux câblés en Belgique et aux Pays-Bas, en Autriche, en Suisse, en Italie, au Portugal, en Espagne et en Finlande[151],[147].

ARTE est diffusée en Afrique par satellite[147] via le bouquet payant Canal+ Overseas[151].

Audiences

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Audiences en Allemagne

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Audiences mensuelles allemandes
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Moyenne annuelle
1992
1993
1994
1995
1996 0,3 % 0,3 % 0,4 % 0,4 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 %[152]
1997 0,2 % 0,3 % 0,2 % 0,2 % 0,2 % 0,2 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,2 % 0,3 % 0,3 %[153]
1998 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,4 % 0,4 % 0,4 % 0,3 % 0,3 % 0,5 % 0,4 % 0,5 % 0,5 % 0,4 %[154]
1999 0,2 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,4 % 0,3 %[155]
2000 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,4 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,4 % 0,4 % 0,3 % 0,4 % 0,3 %[156]
2001 0,3 % 0,4 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,4 % 0,4 % 0,4 % 0,3 % 0,3 % 0,4 % 0,4 %[157]
2002 0,4 % 0,3 % 0,4 % 0,3 % 0,4 % 0,5 % 0,3 % 0,4 %[158]
2003 0,3 % 0,3 % 0,4 % 0,3 % 0,4 % 0,3 % 0,4 % 0,3 %[159]
2004 0,4 % 0,3 % 0,4 % 0,4 % 0,4 % 0,4 % 0,4 % 0,4 % 0,5 % 0,4 % 0,4 % 0,5 % 0,4 %[160]
2005 0,5 % 0,5 % 0,4 % 0,4 % 0,5 % 0,5 % 0,4 % 0,5 % 0,5 % 0,4 % 0,5 % 0,6 % 0,5 %[161]
2006 0,6 % 0,5 % 0,6 % 0,5 % 0,5 % 0,4 % 0,5 % 0,5 % 0,5 % 0,6 % 0,6 % 0,6 % 0,5 %[162]
2007 0,6 % 0,6 % 0,7 % 0,5 % 0,6 % 0,7 % 0,8 % 0,8 % 0,7 % 0,6 % 0,7 % 0,7 % 0,6 %[163]
2008 0,7 % 0,7 % 0,7 % 0,6 % 0,6 % 0,5 % 0,7 % 0,7 % 0,6 % 0,6 % 0,6 % 0,6 % 0,6 %[164]
2009 0,7 % 0,8 % 0,8 % 0,7 % 0,7 % 0,8 % 0,7 % 0,6 % 0,7 % 0,7 % 0,7 % 0,8 % 0,7 %[165],
2010 0,8 % 0,8 % 0,8 % 0,7 % 0,6 % 0,6 % 0,7 % 0,9 % 0,7 % 0,7 % 0,9 % 0,8 % 0,7 %[166]
2011 0,7 % 0,8 % 0,7 % 0,7 % 0,7 % 0,8 % 0,8 % 0,8 % 0,7 % 0,7 % 0,7 % 0,8 % 0,7 %[167]
2012 0,9 % 0,7 % 0,7 % 0,8 % 0,7 % 0,8 % 0,8 % 0,8 % 0,8 % 0,7 % 0,7 % 0,8 % 0,8 %[168]
2013 0,9 % 0,8 % 0,8 % 0,8 % 0,8 % 1,0 % 0,9 % 0,9 % 0,9 % 0,9 % 0,9 % 1,0 % 0,9 %[169]
2014 1,0 % 0,9 % 0,9 % 1,0 % 1,0 % 0,9 % 1,0 % 1,0 % 1,1 % 0,9 % 0,9 % 1,1 % 1,0 %[170]
2015 1,1 % 1,0 % 0,9 % 1,0 % 1,0 % 1,0 % 1,0 % 1,0 % 1,0 % 0,9 % 0,8 % 1,0 % 1,0 %[171]
2016 1,0 % 1,0 % 1,0 % 1,0 % 0,9 % 0,9 % 1,0 % 1,0 % 1,1 % 0,9 % 1,0 % 1,1 % 1,0 %[172]
2017 1,1 % 1,1 % 1,0 % 1,0 % 1,1 % 1,1 % 1,1 % 1,1 % 1,1% 1,0 % 1,1% 1,3% 1,1 %[172]
2018 1,3 %* 1,1 % 1,1 % 1,2 % 1,0 % 1,0 % 1,0 % 1,2 % 1,1 % 1.1 % 1.1% 1.2% 1,1%[172]
2019 1,1 % 1,0 % 1,1 % 1,1 % 1,0 % 1,0 % 1,1 % 1,1 % 1,0 % 1,1 % 1,1 % 1,2 % 1,1 %[172]
2020 1,2 % 1,3 % 1,2 % 1,3 % 1,2 % 1,3 % 1,4 %* 1,2 % 1,1 % 1,1 % 1,1 % 1,2 % 1,2 %[172]
2021 1,3 % 1,1 % 1,1 % 1,3 % 1,3 % 1,2 % 1,4 % 1,3 % 1,3 % 1,2 % 1,2 % 1,3 % 1,3 %[172]
2022 1,3 % 1,1 % 1,1 % 1,1 % 1,1 % 1,1 % 1,1 % 1,2 % 1,3 % 1,2 % 1,2 % 1,3 % 1,2 %[172]

Légende :

* Maximum historique
Fond vert : meilleur score mensuel de l’année.
Fond rouge : moins bon score mensuel de l’année.

Audiences en France

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En 2014, Arte est en 10e position des chaînes françaises, avec une audience stable par rapport à l’année précédente[173].

Audiences mensuelles françaises
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Moyenne annuelle
1992
1993 0,9 %**
1994 1,0 %
1995 1,2 %
1996 1,5 % 1,3 % 1,3 % 1,5 % 1,5 % 1,4 %
1997 1,4 % 1,4 % 1,5 % 1,5 % 1,7 % 1,6 % 1,5 %
1998 1,6 %
1999 1,7 %
2000 1,6 %
2001 1,6 %
2002 1,6 %
2003 1,8 %
2004 3,5 % 3,8 % 3,6 % 3,8 % 2,0 %[174]
2005 4,2 % 3,3 % 3,6 % 3,2 % 3,2 % 3 % 3,1 % 3,3 % 3,2 % 1,8 %
2006 1,6 %
2007 1,7% 2,0 % 2,1 % 1,8 % 1,6 % 1,8 % 1,7 % 1,6 %
2008 1,8 % 1,7 % 1,8 % 1,6 % 1,7 % 1,6 % 1,7 %
2009 1,6 % 1,8 % 1,6 % 1,7 % 1,6 % 1,9 % 1,6 % 1,8% 1,8 %
2010 1,7 % 1,5 % 1,6 % 1,7 % 1,6 % 1,4 % 1,3 %** 1,7 % 1,4 % 1,6 % 1,8 % 1,6 % 1,6 %
2011 1,3 %** 1,4 % 1,5 % 1,4 % 1,6 % 1,8 % 1,6 % 1,7 % 1,5 %
2012 1,9 % 1,6 % 1,7 % 1,9 % 1,8 % 2,0 % 2,2 % 1,8 %
2013 2,0 % 1,9 % 1,8 % 1,9 % 2,0 % 2,1 % 1,9 % 2,3 % 2,2 % 2,0 %
2014 2,1 % 1,9 % 2,0 % 2,2 % 2,0 % 1,9 % 2,1 % 2,2 % 2,0 %
2015 2,2 % 2,1 % 2,0 % 2,2 % 2,4 % 2,2 % 2,3 % 2,0 % 2,5 % 2,2 %
2016 2,6 % 2,3 % 2,1 % 2,2 % 2,1 % 2,2 % 2,3 % 2,4 % 2,5 % 2,3 % 2,5 % 2,3 %
2017 2,3 % 2,1 % 2,2 % 2,1 % 2,0 % 2,2 % 2,1 % 2,3 % 2,2 % 2,2 % 2,4 % 2,8 % 2,2 %
2018 2,5 % 2,3 % 2,4 % 2,5 %[175] 2,3 %[176] 2,2 %[177],[178] 2,6 %[179] 2,3 %[180],[181] 2,4 % 2,6 % 2,4 %
2019 2,6 % 2,5 % 2,4 % 2,5 % 2,4 % 2,6 %[182],[183] 2,7 % 2,4 % 2,8 % 2,7 % 2,8 % 2,6 %
2020 2,8 %[184] 2,7 %[185] 2,5 %[186] 2,8 %[187],[188] 3,0 %[189],[190] 2,9 %[191] 2,6 %[192] 3,0 %[193] 2,9 %[194] 3,1 %[195] 2,9 %*[196]
2021 3,2 %[197] 3,1 %[198] 2,9 %[199] 2,8 %[200],[201],[202],[203] 3,0 %[204],[205] 2,8 %[206] 2,9 %[207] 3,1 %[208] 2,9 %*[209]
2022 3,2 %[210] 2,8 %[211] 2,7 %[212] 2,9 %[213],[214] 2,8 %[215],[216] 3,1 %[217] 2,9 %[218],[219] 3,1 %[220] 3,3 %*[221] 2,9 %*[222]
2023 3,3 %*[223] 2,9 %[224],[225] 3,0 %[226] 2,6 %[227] 2,8 %[228],[229] 3,1 %[230] 2,9 %[231] 2,8 %[232] 2,9 %[233] 2,9 %*[234]
2024 3,2 %[235] 3,1 %[236] 2,8 %[237] 3,0 %[238] 2,9 %[239],[240] 3,0 %[241] 2,9 %[242] 2,8 % [243] 2,8 %[244]

Légende :

  • * : maximum historique.
  • ** : minimum historique.
  • Meilleur score mensuel de l'année.
  • Moins bon score mensuel de l'année.
  • Polémiques et controverses

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    Accusations de censure

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    Malgré sa réputation de chaîne « indépendante », Arte a été accusée à plusieurs reprises de « censure ».

    Dans l’émission de débat 28 minutes en date du , consacrée à la crise de la dette publique grecque, certains propos d’un des invités, Vicky Skoumbi, rédactrice en chef de la revue Alíthia (Αλήθεια), ont été coupés avant la diffusion. Selon la journaliste, qui, par la suite, s’est exprimée, outrée, dans une lettre ouverte, il s’agirait d’une pure censure destinée à manipuler l’information, couplée à une réduction volontaire de son temps de parole[245]. Le , Franck Firmin Guion, producteur du programme, répond sur le site Internet d’Arte que la chaîne « ne pratique jamais aucune censure », et justifie les coupures par un souci de clarté et par un enregistrement dont le temps excédait de huit minutes la durée de diffusion[246].

    En , la chaîne déprogramme le documentaire Le Système Octogon de Jean-Michel Meurice, qui aborde le sujet délicat des liens entre l’argent nazi et le financement de la CDU dans les années 1950. Diffusé sur la RTBF en Belgique, le film restera bloqué pendant trois ans sur la chaîne franco-allemande, qui se justifie alors par la controverse que ce sujet suscite parmi les historiens[247]. Le documentaire est finalement diffusé le sur Arte, amputé de dix minutes[248].

    En 2017, la chaîne a déprogrammé un documentaire Les Nouveaux Visages de l’antisémitisme de Joachim Schroeder, consacré à l’antisémitisme en Europe, qu’elle avait produit et financé. Plusieurs historiens allemands ont dénoncé « la censure » exercée par la chaîne franco-allemande[249]. Dans le magazine Causeur, le journaliste Luc Rosenzweig accuse Arte d’avoir déprogrammé le documentaire parce qu’« on y met trop en lumière la haine antijuive qui progresse dans la sphère arabo-musulmane et dans une certaine gauche obsédée par l’antisionisme »[250]. À la suite de cette vague de protestations, le documentaire est diffusé le 21 juin et suivi d’un débat[251].

    Accusations de complotisme

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    Le documentaire intitulé « Le monstre de Wall Street – ces financiers qui dirigent le monde » sur la société BlackRock relève selon Contreproints de « thèses complotistes appliquées cette fois à la finance ». Le documentaire est décrit comme « arme de manipulation massive » qui soutient la théorie du complot que BlackRock dirigerait le monde en secret[252].

    Accusations de russophobie

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    Le journaliste Serge Halimi affirme en 2018, dans le contexte de la guerre en Ukraine ou de l’élection de Donald Trump aux États-Unis, dans les colonnes du Monde Diplomatique, que la Russie constitue pour Arte et d’autres médias occidentaux une « cible régulière, voire obsessionnelle »[253].

    Plainte de Manuel Valls

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    Le 16 septembre 2021, l'ancien Premier ministre Manuel Valls annonce porter plainte contre Arte à la suite d'un reportage sur les attentats du 13 novembre qui l'accuse d'avoir privilégié ses intérêts électoraux au détriment de l'efficacité des forces de l'ordre[254].

    Accusation de parti pris

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    Le 12 mai 1999, le journaliste Emmanuel Poncet déplore le parti pris de la chaîne dans le quotidien de gauche Libération, dénonçant un « embouteillage inédit de « films militants » ». Selon lui, la chaîne diffuse un point de vue très antilibéral[255].

    Documentaires controversés diffusés sur la chaîne

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    Voir aussi

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    Articles connexes

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    Liens externes

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