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Angelo Secchi

astronome italien

Pietro Angelo Secchi, né le à Reggio d'Émilie (Italie) et mort le à Rome, est un prêtre jésuite italien. Brillant astronome, il est reconnu comme étant un des pionniers de la spectroscopie.

Brève biographie

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Secchi naît à Reggio d'Émilie et entre dans la compagnie de Jésus à 16 ans en 1833. Il est ordonné prêtre le .

Lors de la révolution italienne de 1848 les jésuites doivent quitter Rome. Secchi passe par Paris en route pour l'Angleterre et les États-Unis où il devient professeur de physique. Aux États-Unis il rencontre Matthew Fontaine Maury. Sous son influence il s'oriente vers la météorologie. L'expédition de Rome en 1849 met fin aux troubles révolutionnaires et permet le retour des jésuites en Italie. En 1850 il prend la direction de l'observatoire du Vatican. Il fait construire un nouvel observatoire sur le toit de l'église Saint-Ignace à Rome.

Secchi meurt à Rome en 1878.

 
Cadran solaire de Secchi à Alatri, Italie

Recherches

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Son premier travail significatif est une révision du catalogue d'étoiles doubles de Friedrich Georg Wilhelm von Struve. Il publie un catalogue de plus de 10 000 étoiles en 1859. Durant la même période il étudie Jupiter, Saturne et Mars ; une des cartes de Mars qu'il établit comporte la mention d'Antlantic canali qui est la première utilisation du terme canal pour décrire une caractéristique de Mars ; mais ce n'est pas lui qui est à l'origine des canaux martiens que Giovanni Schiaparelli croira découvrir en 1877. Il établit aussi une carte détaillée du cratère Copernic. Ses travaux sur les planètes sont inclus dans Il quadro fisico del sistema solare secondo le piu recenti osservazioni, publié en 1859.

Mais c'est dans le domaine de l'astrophysique que son travail (en particulier ses études du Soleil) est le plus remarqué. Pendant une expédition en Espagne pour étudier l'éclipse du , les photographies prises permettent d'établir que la couronne solaire et les protubérances s'élevant au-dessus de la chromosphère sont bien des caractéristiques du Soleil et non des illusions d'optiques ou des montagnes lunaires éclairées. Secchi publie en français Le Soleil : exposé des principales découvertes modernes en 1870, (deuxième édition, revue et augmentée, Gauthier-Villars, Paris,1875), état de l'art de l'étude du Soleil à l'époque. Secchi est le découvreur des spicules.

Ses études spectroscopiques de 4 000 étoiles lui permettent d'établir une des premières classifications basées sur leur spectre. Secchi distingue trois classes d'étoiles dont les représentants sont Alpha Lyrae (Véga), Alpha Herculis et Alpha Bootis (Arcturus)[1]. Il donne notamment le nom La superba à l'étoile Y Canum Venaticorum. En 1879, il publie Les Étoiles : essai d'astronomie sidérale (2 vol., Paris, Germer Baillière, Bibliothèque scientifique internationale).

 
Édition française de son livre sur le soleil

Le travail le plus connu de Secchi dans ce domaine est L'Unità delle forze fisiche : saggio di filosofia naturaleL'unité des forces physiques, publié à Rome en 1864, dans lequel il tente de dériver tous les phénomènes naturels de l'énergie cinétique. La seconde édition en deux volumes en 1878 est traduite en français, anglais, allemand et russe. Influencé par sa foi, il fait remonter les causes premières à Dieu et à un acte de création divine.

 
Sui recenti progressi della meteorologia (1861)

Secchi dans ce domaine est un disciple de Matthew Fontaine Maury. Il étudie les aurores boréales, l'origine de la grêle, les effets de la foudre. On doit à Secchi l'installation du premier observatoire magnétique en Italie.
Mais c'est surtout pour l'invention du météographe qu'il est connu - dans ce domaine : une machine[2],[3],[4] enregistrant nuit et jour les courbes de température, de pression atmosphérique, de précipitation (quantité de pluie, heures), de force du vent et d’humidité relative de l'air[5],[6],[7]. Le prix élevé de l'appareil (18000 francs or) a réduit la diffusion de cet engin électromécanique révolutionnaire (dérivé au départ du baromètre à balance de Samuel Moreland (1625-1695)).

Secchi a laissé son nom à un instrument de mesure de la transparence de l'eau, très simple d'utilisation, encore employé en océanographie : le disque de Secchi.

Honneurs

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Éponymies

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. (en) Astronomical register, vol. 13, p. 208–211
  2. La Météorologie 8e série - numéro spécial - avril 1995 : Le météographe du Père A. Secchi
  3. Seul exemplaire restant (sur une demi-douzaine), celui de l'exposition universelle de Paris de 1867, financé par Pie IX, visible au Musée de l'observatoire astronomique de MontePorzio (Italie)
  4. Autres exemplaires initiaux (détruits) : observatoires de Manille, Shangï, Cuba, Washington, Palerme
  5. Brenni Paolo, : Il meteorografo di Padre Angelo Secchi. Nuncius, Annali di Storia della Scienza.
  6. Brenni P. : Strumenti scientifici : il restauro del meteorografo Secchi.
  7. Secchi A., : Descrizione del meteorografo dell' Osservatorio del Collegio Romano

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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