Anne du Royaume-Uni
La princesse Anne, princesse royale (Anne Elizabeth Alice Louise[1]), née le à Londres, est un membre de la famille royale britannique.
Titulature |
Princesse du Royaume-Uni Princesse royale |
---|---|
Dynastie | Maison Windsor |
Nom de naissance | Anne Elizabeth Alice Louise |
Naissance |
Londres (Royaume-Uni) |
Père | Philip, duc d'Édimbourg |
Mère | Élisabeth II |
Fratrie |
Charles III Andrew, duc d'York Edward, duc d'Édimbourg |
Conjoints |
Mark Phillips (1973-1992) Sir Timothy Laurence (depuis 1992) |
Enfants |
Peter Phillips Zara Phillips |
Résidence |
Gatcombe Park Palais Saint James |
Signature
Elle est le deuxième enfant et la seule fille parmi les quatre enfants du prince Philip, duc d'Édimbourg, et d'Élisabeth II, reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord. Elle occupe la 17e place dans l'ordre de succession au trône britannique. Ancienne cavalière de haut niveau, elle est présidente du Comité olympique britannique et membre du Comité international olympique.
Biographie
modifierEnfance et éducation
modifierLa princesse Anne naît à Clarence House le à 11 h 50, sous le règne de son grand-père maternel George VI. Elle est le deuxième enfant et l'unique fille de la princesse Élisabeth, duchesse d'Édimbourg, et de Philip, duc d'Édimbourg. Une salve de 21 coups de canon à Hyde Park marque sa naissance. Anne est baptisée dans la salle de musique du palais de Buckingham le , par l'archevêque d'York Cyril Garbett.
La princesse Anne a pour parrains et marraines[2] :
- la princesse Alice de Battenberg, princesse de Grèce et de Danemark ;
- le vice-amiral sir Louis Mountbatten, 1er comte Mountbatten de Birmanie ;
- la princesse Marguerite de Grèce, princesse de Hohenlohe-Langenbourg (sœur du prince Philip) ;
- l'honorable Andrew Elphinstone (neveu de la reine mère).
Une gouvernante, Catherine Peebles, nommée pour s'occuper d'Anne est responsable de son éducation préscolaire au palais de Buckingham. Peebles a également servi comme gouvernante du futur roi Charles III, son frère aîné. Le , après la mort de George VI, sa mère monte sur le trône sous le nom d'Élisabeth II. Étant donné son jeune âge, Anne n'assiste pas à la cérémonie de couronnement de sa mère, le , mais elle apparaît toutefois avec celle-ci et plusieurs membres de sa famille au balcon du palais de Buckingham.
Une compagnie de guides est reformée en , la 1re compagnie du palais de Buckingham. Elle inclut la meute de Brownies de Holy Trinity Brompton, afin que, comme sa mère et sa tante l'ont fait avant elle, Anne puisse se socialiser avec des filles de son âge. Cette organisation scoute est active jusqu'en 1963, date à laquelle Anne part en pensionnat. Anne est inscrite à l'école Benenden en 1963. En 1968, elle quitte l'école avec six GCE O-Levels et deux A-Levels.
Dans les années qui suivent, Anne sort. En 1970, son premier petit ami est Andrew Parker Bowles, qui deviendra le premier mari de Camilla Shand (la maîtresse et deuxième épouse de son frère, le roi Charles III).
Tentative d'enlèvement
modifierLe , elle est victime d'une tentative d'enlèvement, alors qu'elle revenait au palais de Buckingham après avoir assisté à un événement de charité à Pall Mall. Son agresseur, Ian Ball, 26 ans[3], déclaré mentalement défaillant (schizophrène selon les experts), blesse le chauffeur de la princesse, Alex Callender, son garde du corps, l'inspecteur James Beaton, ainsi qu'un journaliste se trouvant sur les lieux, Brian McConnell. C'est l'agent de police Michael Hills, lui aussi blessé, qui arrive enfin à appeler des renforts, qui neutralisent Ball. Le ravisseur voulait une rançon de deux millions de livres sterling dans vingt valises, le pardon absolu et un avion pour la Suisse[4]. Il a même exigé que la reine se déplace en personne, afin qu'elle appose sa signature pour authentifier les documents nécessaires[5]. Jugé par la cour criminelle de Londres à Old Bailey, Ball plaide coupable et écope d'une peine de prison à perpétuité pour tentative d'homicide. Au regard de sa mauvaise santé mentale, il est interné dans un hôpital psychiatrique.
La princesse Anne est connue pour le calme qu'elle a conservé durant cette tentative d'enlèvement, refusant la demande du kidnappeur armé[3] qu'elle sorte de la voiture et lui répondant « Not bloody likely! » (intraduisible de manière littérale mais qui signifie « Certainement pas ! »)[6],[7],[8],[9].
Mariages
modifierAnne épouse le le capitaine Mark Phillips. Deux enfants sont issus de cette union :
- Peter Phillips (né le ), qui épouse le Autumn Kelly, dont il divorce en 2021 ;
- Zara Phillips (née le ), qui épouse le Mike Tindall.
Mark Phillips a refusé la pairie que lui offrait la reine en guise de « cadeau de mariage » et n'a donc jamais été anobli. C'est pourquoi les enfants du couple ne sont pas nobles, toutefois, ils entrent dans l'ordre de succession pour le trône britannique, au même titre que leurs cousins et cousines. Anne divorce le , à la suite d'une liaison extra-conjugale de son mari, qui débouche sur la naissance d'une fille illégitime en 1985 (la paternité de Mark Phillips fut confirmée par des tests ADN en 1991).
Elle épouse en secondes noces le le commandant Timothy Laurence, selon le rite presbytérien écossais, qui autorise le remariage des divorcés.
Elle est grand-mère de cinq petits-enfants : Savannah (2010) et Isla Phillips (2012), les filles de Peter Phillips. Mia (2014), Lena (2018) et Lucas Tindall (2021), les enfants de Zara Phillips.
Engagements officiels
modifierLa princesse remplit de nombreux engagements officiels et préside beaucoup d'œuvres caritatives telles que « Save the Children United Kingdom », une association fondée par Eglantyne Jebb en 1919 pour venir en aide aux enfants victimes de la faim et de la maladie dans le monde. C'est pour son travail avec « Save the Children » que le président de la Zambie, Kenneth Kaunda, la nomine pour le prix Nobel de la paix de 1990, remporté finalement par Mikhaïl Gorbatchev[9].
La princesse Anne est le premier membre de la famille royale à avoir eu affaire avec la justice : en 2001, elle est condamnée à une amende de 400 livres pour excès de vitesse, et en 2002 à payer 500 livres, un de ses chiens ayant agressé un enfant. Les Britanniques se moquent volontiers de son franc-parler, de ses chutes spectaculaires (à cheval ou à pied) et de ses choix vestimentaires. Ce qui ne l'empêche pas d'être la présidente de la United Kingdom Fashion and Textile Association.
Elle est la marraine du XV du chardon, l'équipe d'Écosse de rugby à XV, du Royal Yachting Association, de la British Nutrition Foundation.
La princesse Anne est chancelière de plusieurs universités : l'Université de Londres (depuis 1981 en remplacement de sa grand-mère « Queen Mum »), l'Université d’Édimbourg (depuis 2011 en remplacement de son père le duc d’Édimbourg), l'Université of the Highlands and Islands (depuis 2012), l'Université Harper Adams (depuis 2013) et de l'University College of Osteopathy.
En 2021, la princesse Anne est le membre le plus actif de la famille royale avec 368 déplacements au cours de l'année[10].
En 2022, c'est toujours le cas, avec 214 activités officielles, devançant ses frères, le prince Charles (devenu le roi Charles III le ) et le prince Edward[11].
En 2023, elle est à la tête de 457 engagements et reste le membre le plus actif de la famille royale, devant le roi et ses 425 obligations remplies[12].
Championne équestre
modifierAncienne championne d'Europe de Concours complet d'équitation en individuel en 1971 et médaille d'argent en individuel et par équipes en 1975, elle est membre du Comité international olympique et présidente du Comité olympique britannique. La princesse Anne fut élève à l'école espagnole d'équitation à Vienne.
Elle est la seule compétitrice à ne pas avoir dû se soumettre au test de féminité lors des Jeux olympiques d’été de 1976 à Montréal[13].
Après ces jeux, elle met fin à sa carrière sportive[14].
De 1986 à 1994, elle est présidente de la Fédération équestre internationale.
Ascendance
modifierTitres et honneurs
modifierTitulature complète
modifierIndirecte | Son Altesse Royale |
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Directe | Votre Altesse Royale |
Alternative | Madame |
En tant que fille de la souveraine, elle est princesse du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord avec le prédicat d'altesse royale. À sa naissance, sa mère n'a pas encore accédé au trône, elle porte le nom de l'apanage de son père, c'est-à-dire « d'Édimbourg ». En 1987, sa mère lui octroie le titre de princesse royale, traditionnellement accordé à la fille aînée du souverain britannique et laissé vacant par la mort de la princesse Marie, fille du roi George V, en 1965.
À ce jour, sa titulature complète est « Son Altesse Royale la princesse Anne Elizabeth Alice Louise, princesse royale, dame de l'ordre très noble de la Jarretière, chevalier du très ancien et très noble ordre du Chardon, dame grand-croix et grand-maître de l'ordre royal de Victoria, dame grand-croix du très vénérable ordre de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem ».
Elle est connue successivement sous les titres de :
- - : Son Altesse Royale la princesse Anne d'Édimbourg ;
- - : Son Altesse Royale la princesse Anne ;
- - : Son Altesse Royale la princesse Anne, Mrs Mark Phillips ;
- Depuis le : Son Altesse Royale la princesse royale.
Armes
modifierBlasonnement :
Ecartelé, en I et IV de gueules aux trois léopards d'or, en II d'or, au lion de gueules, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même et en III d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent, un lambel d'argent brochant sur la partition, le premier et le troisième pendant chargés d'une Croix de saint Georges, le deuxième pendant d'un cœur, le tout de gueules.
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Distinctions
modifier- Dame de l'ordre de la Jarretière (LG - 1994)
- Ordre du Chardon (LT - 2000)
- Dame grand-croix de l'ordre royal de Victoria (GCVO)
- Dame grand-croix du Très vénérable ordre de Saint-Jean (GCStJ - 2009)[15]
- Membre royal de la Royal Society (FRS - 1987)
Notes et références
modifier- Portant un titre royal, la princesse royale n'est pas désignée par son nom de famille, Mountbatten-Windsor, bien que, selon les lettres patentes de février 1960, son nom de famille officiel soit Windsor
- (en) « The Christening of Princess Anne », sur Royal Collection Trust (consulté le )
- Léa Bertrand, « La tentative d'enlèvement de la princesse Anne », sur Point de vue, (consulté le )
- Clare Dyer, Hunger strike by man held for bid to kidnap princess, 17 juin 2002, theguardian.com.
- The Bloody Attempt to Kidnap a British Princess, 20 mars 2014, smithsonianmag.com.
- (en) "Kidnap the Princess? Not bloody likely!", The Age, 2 janvier 2005
- (en) "“Not Bloody Likely”: Remembering Princess Anne’s Inimitable Response To Her Near Kidnapping", Vogue, 15 août 2020
- (en) "Princess Anne recalls surviving kidnap attempt and telling kidnapper: 'Not bloody likely'", The Independent, 30 mai 2020
- (en) "Is Princess Anne the best royal? Here’s why she is so admired", The Evening Standard, 17 septembre 2022
- Roxane Le Gouest, « La princesse Anne, record d'engagements en Océanie ! », sur pointdevue.fr, (consulté le ).
- Thomas Pernette, « Kate, accusée de ne pas "travailler" assez ? », sur pointdevue.fr, (consulté le ).
- Stéphane Bern, « Quand les Windsor font le bilan de 2023 », sur parismatch.com, (consulté le ).
- (en) Reuters Staff, « FACTBOX: Key facts on gender testing », Reuters, (lire en ligne, consulté le ).
- Paris Match, « JO de Montréal: la princesse Anne, en selle sur Goodwill », sur parismatch.com (consulté le ).
- (en) London Gazette : no 59053, p. 7604, 5 mai 2009
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- (en) Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives au sport :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Site officiel de la Monarchie britannique