Akita (chien)
L'akita, également appelé akita inu et akita ken (秋田犬 , littéralement « chien d’Akita »), est une race de chien originaire du Japon.
Akita inu. | |
Région d’origine | |
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Région | Japon |
Caractéristiques | |
Silhouette | 27-41 kg(F), 26-47 kg (M). |
Taille | 59-61cm (F), 64-71cm (M) avec une tolérance de 3 cm de plus ou de moins |
Poil | Le poil de couverture est court, dur et droit avec un sous-poil. Mais il peut y avoir des poils longs (hirsutes). |
Robe | Urajiro rouge et blanc, sésame, bringée ou blanche |
Tête | De type lupoïde, bien proportionnée. |
Yeux | Petits et brun foncé. |
Oreilles | Droites, relativement petites, triangulaires, tendues vers l’avant. |
Queue | Longue, épaisse et enroulée sur le dos (trois quarts de boucle, boucle simple, double boucle). |
Caractère | Calme, docile, réceptif (mais pas nécessairement obéissant), fidèle, posé, sensible, indépendant. |
Nomenclature FCI | |
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Il ne doit pas être confondu avec son cousin le shiba Inu, qui lui ressemble en apparence mais dont la taille et le poids diffèrent grandement.
Historique
modifierLa race date d'environ Linda 300 ans[Passage contradictoire (Comment la race pourrait avoir cet âge si elle était déjà utilisée comme chien de combat en 1603 ? Parcequ'il y a écrit, précisément, que c'est une race "Descendante de l'Akita matagi ou matagi inu utilisée comme chien de combat au Japon dès 1603...")] et tire son nom de la préfecture d'Akita au nord de l'archipel japonais, étant originaire de la ville d'Ōdate dans cette préfecture[1]. Il était à l'origine élevé pour chasser l'ours, le cerf élaphe[1] et le sanglier mais également pour la garde. Descendante de l'akita matagi ou matagi inu (マタギ犬 ) et utilisée comme chien de combat au Japon dès 1603, la race est croisée avec le tosa et le mastiff pour en accroître sa taille. En 1908, le gouverneur de la préfecture d'Akita interdit les combats de chiens dans un effort pour préserver la pureté de la race et fonda en 1927 la « Société de préservation de l'Akita »[1]. En 1931, le ministère japonais de l'Éducation proclame l'Akita monument naturel ; dès lors, tous les efforts ont été fournis pour préserver la race et retrouver le standard d’origine[1].
La Seconde Guerre mondiale pousse les akitas au bord de l'extinction car il était courant d’employer des peaux de chiens pour confectionner des vêtements[1]. La police captura tous les chiens sauf les bergers allemands, réservés pour des tâches militaires. Certains propriétaires essayèrent de contourner la loi en croisant leurs akitas américains avec ces derniers ainsi qu’en les cachant dans les montagnes, où la robustesse ainsi que leur instinct de chasse les a aidés à survivre.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la race est très affaiblie et les chiens se présentent sous trois types morphologiques différents: akitas, akitas chiens de combat et akitas bergers allemands.
C'est l'écrivaine américaine Helen Keller qui aurait rapporté, dans les années 1930, le premier akita en Amérique du Nord après qu'on lui ait donné un chien durant une visite au Japon[2].
Des akitas dont la morphologie était révélatrice de l'apport de sang de bergers allemands et de mastiffs sont importés aux États-Unis par les militaires. Le Club américain de l’akita est fondé en 1956 et le Kennel Club américain (AKC) accepte la race en . L'absence d'échanges entre l'AKC et le Kennel Club japonais (JKC) conduit à une différenciation des lignées américaines et japonaises, puis à la scission en deux races différentes : l'akita américain et l'akita[3].
Les éleveurs japonais se concentrèrent sur la préservation du type originel de l'akita (Akitas Matagis).
Hachikō est l'akita le plus connu. Sa statue trône désormais devant la gare de Shibuya à Tōkyō. Ce chien fidèle accompagnait son maître, professeur d'université (M. Ueno), et l'attendait tous les jours devant la gare : il continua pendant neuf ans après la mort du vieux professeur, jusqu'à sa propre mort (il était nourri par les habitants). On dit qu'Hachikō est mort devant la gare mais il sera retrouvé sous un pont. Il existe d'ailleurs un film Hachiko (film japonais de 1987) qui est librement inspiré de cette histoire. Un remake américain a été tourné en 2009 sous le nom de Hatchi.
Aujourd'hui, au Japon, l'akita est surtout utilisé comme chien de compagnie, de garde et chien policier.
Caractéristiques physiques
modifierL'akita est un chien de taille moyenne, de constitution robuste et bien proportionné. Les caractères sexuels secondaires sont nettement marqués. Un chien adulte peut atteindre 58 à 71 cm au garrot. Son poids se situe généralement entre 27 et 32 kg pour la femelle et entre 32 et 50 kg pour le mâle.
La robe peut être rouge fauve, sésame (poils rouge fauve à pointes noires) [cette couleur n'est plus présente de nos jours ou très peu], blanche ou bringée. Elle présente un marquage spécifique nommé Urajiro (blanc présent sur les pattes, la tête, le ventre). Le poil long n'est pas accepté par le standard de la race de la FCI. Le poil est court avec un sous-poil épais, des mues impressionnantes se font donc au printemps et en automne généralement.
Comportement
modifierL'Akita est généralement considéré comme territorial quant à sa propriété et peut être réservé avec les étrangers.
La race a été définie dans la législation de certains pays comme un chien dangereux. L'Akita est un chien grand, fort, indépendant et dominant. Un Akita bien dressé doit accepter les étrangers non menaçants, sinon il traite tous les étrangers de manière agressive.
Une étude sur le comportement canin de cinq races « anciennes » en Pologne a révélé que l'Akita était le plus agressif envers les autres chiens, 59 % des Akitas étant signalés comme faisant preuve d'agressivité envers les autres chiens et animaux. Ils étaient les deuxièmes plus susceptibles d'être agressifs envers les humains, 13 % des Akitas étant signalés comme faisant preuve d'agressivité envers les humains. Un comportement stéréotypé a été signalé chez 27 % des Akitas, ce qui le place au deuxième rang des cinq races étudiées. Une vocalisation excessive n'a été signalée que chez 17 % des Akitas, soit moins que pour les autres races. Moins de 10 % des Akitas ont été signalés comme souffrant d'anxiété de séparation , soit le taux le plus bas. 70 % de toutes les agressions dirigées contre les humains impliquaient un visiteur sur le territoire de l'Akita, ce qui souligne la nature défensive de la race.
Une étude japonaise a révélé que le polymorphisme de répétition CAG dans le gène AR chez l'Akita Inu était corrélé à une augmentation des signalements d'agression chez les chiens Akita mâles, mais pas chez les femelles.
Élevage
modifierSoins
modifierL'akita a besoin d'un brossage régulier, hebdomadaire voire quotidien en cas de mue à cause de son double poil. Les mues (l'ancien sous-poil tombe pour laisser place au nouveau) arrivent environ deux fois par an, vers l'automne et le printemps. Le pulseur est d'une grande aide afin de retirer un maximum de poils (attention à l'habituer au bruit et à la sensation de ce dernier).
Santé
modifierDes maladies auto-immunes héréditaires ne sont pas rares, on trouve de plus en plus de chiens atteints de l'adénite sébacée ou/et du VKH. Les méthodes d'éducation mais surtout l'environnement familial jouent également sur la santé des chiens. Les akitas sont d'une grande sensibilité sous leur attitude zen, ça peut prendre des proportions inattendues jusqu'à être les éléments déclencheurs de ces maladies. Ils sont plus généralement sensibles au niveau de la peau (allergies alimentaires et/ou environnementales en général). L'épilepsie devient de plus en plus fréquente dans la race ainsi que les ostéosarcomes et autres cancers. L'akita est, comme beaucoup de races, touché par la dysplasie des hanches et des coudes.
Notes et références
modifier- « Le chien Akita », Nippon.com, (consulté le ), p. 3.
- (en) Akita club of America, « Helen Keller », sur akitaclub.org.
- Le standard de la race akita américain sur le site de la Fédération cynologique internationale.
- « Les bases de l’éducation canine » (apprentissage du rappel), sur Éduquersonchien (consulté le 4 octobre 2024).