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Acacia (genre)

genre de plantes

Acacia est un genre de plantes à fleurs de la famille des Fabacées (sous-famille des Mimosoidées). Ce sont des arbres et des arbustes. Dans le langage courant, les espèces de ce genre prennent, selon les cas, l'appellation d'acacia, cassier, mimosa, mulga ou encore tamarin.

En France, on désigne souvent du nom commun « acacia » un arbre entièrement différent, le robinier faux acacia de l'espèce Robinia pseudoacacia, alors que l'espèce Acacia dealbata est nommée familièrement « mimosa d'hiver » ou « mimosa des fleuristes » bien qu'elle ne fasse pas partie du genre Mimosa.

Phytonymie

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Le nom acacia vient du mot grec akis signifiant pointe ou épine car de nombreuses espèces du genre se défendent contre les herbivores par des rameaux épineux. La légende de Saint Acace empalé sur des branches d'acacia aurait été engendrée par l'étymologie populaire basée sur la racine grecque de cette plante, akis[1], qui vient du radical indo-européen °ak présent dans les racines latines communes acer qui signifie « pointu, aigu, perçant » et au figuré « piquant au goût » (les dérivés de cette racine donnent l'acetum « vinaigre », l'acier et acéré, les adjectifs acerbe, âcre et aigre ou encore Acer, nom de genre des érables aux feuilles palmées à lobes pointus), acus qui signifie « aiguille » (d'où les dérivés aigu, acuminé et acumen)[2].

Caractéristiques

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Gousse et graines d'acacia.
 
Branches de différentes espèces du genre Acacia.

On compte plus de 1 500 espèces d'acacias à travers le monde dont près de 1 000 uniquement en Australie. C'est d'ailleurs un acacia ou mimosa, le mimosa doré (Acacia pycnantha) qui est la fleur nationale de l'Australie. Les acacias se rencontrent dans une grande variété de conditions écologiques, allant des zones littorales, aux zones fortement arrosées ou aux régions sub-montagneuses en passant par les zones arides ou sub-arides. C'est cependant dans ces dernières qu'on les rencontre le plus.

Appareil végétatif

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Les feuilles en principe composées bipennées sont souvent munies d'un rachis qui se dilate en même temps que les folioles disparaissent, produisant des phyllodes caractéristiques des espèces australiennes. Quelques-unes, plus rares, n'ont pas de feuilles du tout et possèdent des tiges transformées en cladodes. Leur position verticale assure une protection contre la déshydratation et la trop grande insolation. Parfois, la tige est couverte d'épines résultant de la transformation de stipules ou de rameaux[3].

Appareil reproducteur

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Les fleurs généralement petites sont actinomorphes, groupées en inflorescences qui forment des têtes globuleuses ou qui simulent des épis cylindriques, des capitules. Selon les espèces, les inflorescences peuvent comporter de quelques fleurs (pauciflorie) à plus d'une centaine (multiflorie). En général, ils fleurissent tout au long de l'année avec une éclosion principale au printemps et une floraison de moindre importance le reste de l'année. Les fleurs sont en général jaunes ou blanches, bien qu'il existe quelques espèces aux fleurs roses[3].

Le périanthe est à 4-5 sépales, 4-5 pétales. L'androcée est méristémone à étamines libres. Le pistil est composé d'un carpelle. Les fruits sont des gousses[3].

Symbiose

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Plusieurs genres de fourmis, des Tetraponera[4], les Crematogaster mimosae[5] et Crematogaster nigriceps[6], vivent en symbiose avec l’Acacia drepanolobium dans des structures appelées domaties.

Chacun fournit des avantages à l’autre : l’acacia produit des cavités dans de grandes épines, qui sont utilisées par les fourmis comme nid et leur procure également des nutriments riches en lipides et en protéines. Ces derniers sont contenus dans le nectar et les corps beltiens de l’arbre. En contrepartie les fourmis assurent la protection de l’acacia contre les herbivores, insectes et plantes compétitrices en utilisant leurs mandibules. Certaines fourmis sont également munies d’une défense antimicrobienne sur leurs pattes inhibant la croissance des pathogènes d’acacia[7],[8].

Dans le cas où les fourmis arrêtent de coopérer, l’arbre voit son immunité diminuer : on retrouve une grande quantité de feuilles nécrosées, des racines avec une croissance freinée et une perte importante du feuillage. Il tente de résister en produisant par exemple de l’acide salicylique, une hormone végétale de défense contre les pathogènes. Cependant sans le soutien des fourmis, l’acacia n’est pas capable de contrer les attaques extérieures et ne peut survivre qu’une seule année[7],[8]. En conséquence, celui-ci s’adapte et produit de moins en moins de nutriments, diminue le diamètre de ses épines provoquant la disparition de ressources pour ces insectes[9].

Importance biologique

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Un acacia dans le désert du Néguev, en Israël.

Dans les régions semi-arides, les Acacia sont très importants d’un point de vue écologique. Ce genre fournit de l’ombre aux êtres humains et aux animaux en plus de procurer (avec ses fruits en gousse) de la nourriture pour les animaux (par exemple, pour les chèvres et les dromadaires, deux espèces animales souvent domestiquées par la population locale, ou les girafes[10]).

De plus, ce genre a aussi une grande importance biologique en étant un foyer pour plusieurs espèces d’oiseaux. Il crée aussi un endroit propice pour que d’autres espèces de plantes viennent s’établir à proximité en fixant l'azote (grâce à un travail de symbiose avec des bactéries) et en enrichissant le sol d’autres nutriments, grâce aux racines qui vont aller les chercher plus en profondeur et les remonter à la surface[11]. Les racines sont plutôt superficielles, rares et peu vigoureuses en profondeur.

Utilisation

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Beaucoup d'espèces produisent de la gomme. La vraie gomme arabique provient de l'espèce Acacia senegal commune aussi bien dans les régions tropicales d'Afrique de l'Ouest qu'en Afrique de l'Est. En Inde, Acacia arabica produit de la gomme mais de qualité inférieure à la vraie gomme arabique. En Inde également, Acacia concinna est utilisée traditionnellement pour les soins des cheveux.

Il est aussi utilisé comme bois de combustion et comme matériaux de construction (comme les membrures des navires). Cet arbre peut aussi servir à construire des barrières de protection autour des villages et des champs (cela grâce aux épines pointues qui se trouvent sur les branches de l’Acacia)[12].

Un médicament astringent, appelé catechou, est obtenu en faisant bouillir le bois de l'espèce Acacia catechu puis par évaporation.

Liste des espèces

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Principales espèces

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En France, le mimosa d'hiver vendu chez les fleuristes ou qui pousse dans les régions les plus chaudes et fleurit en janvier-février est l'espèce Acacia dealbata, tandis que le mimosa des quatre saisons (Acacia retinodes), originaire d'Australie du sud et de Tasmanie, plus rustique, fleurit tout l'année et peut être planté dans des jardins exposés au gel modéré[14].

Dans le cadre du Conservatoire des collections végétales spécialisées (CCVS), une collection agréée de 90 espèces d'Acacias est implantées dans le parc botanique de Château Pérouse[15],[16].

Flore australienne

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Flore africaine

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Flore indienne

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Flore américaine

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Flore des îles océaniques

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Répartition géographique

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Symbolisme

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Notes et références

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  1. Louis Réau, Iconographie de l'art chrétien: Iconographie des saints, Presses universitaires de France, , p. 14
  2. Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, , p. 27
  3. a b et c Pierre Crété, Précis de botanique. Systématique des angiospermes, Masson, , p. 251
  4. (en) Truman P. Young et coll (1997) Ants on swollen-thorn acacias : species coexistence in a simple system, Oecologia 109, p. 98-107.
  5. (en) Truman P. Young, Maureen L. Stanton, Caroline E. Christian (2003) Effects of natural and simulated herbivory on spine lengths of Acacia drepanolobium in Kenya. Oikos April 2003, 101 (1), 171–179. DOI 10.1034/j.1600-0706.2003.12067.x
  6. (en) Stapley L (1999) Physical worker castes in colonies of an acacia-ant (Crematogaster nigriceps) correlated with an intra-colonial division of defensive behaviour. Insectes sociaux 1999, vol. 46, n°2, p. 146-149.
  7. a et b Daniel H. Janzen, « Coevolution of Mutualism Between Ants and Acacias in Central America », Evolution, vol. 20, no 3,‎ , p. 249–275 (ISSN 0014-3820, DOI 10.2307/2406628, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b (en) « Ants protect acacia plants against pathogens », sur ScienceDaily (consulté le )
  9. (en) Sabrina Amador-Vargas, Jared Dyer, Natalie Arnold et Leah Cavanaugh, « Acacia trees with parasitic ants have fewer and less spacious spines than trees with mutualistic ants », The Science of Nature, vol. 107, no 1,‎ , p. 3 (ISSN 1432-1904, DOI 10.1007/s00114-019-1647-4, lire en ligne, consulté le )
  10. Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne : girafe », sur www.larousse.fr (consulté le )
  11. Midgley, J.J. et Bond, W.J. 2001, A Synthesis of the Demography of African Acacias, Journal of Tropical Ecology, vol. 17, no 6:871-886
  12. Legesse, K. et Van der Maarel, E. 1990, « Population Ecology of Acacia tortilis in the Semi-Arid Region of the Sudan », Journal of Vegetation Science, vol.1 no 3:419-424
  13. Catalogue of Life Checklist, consulté le 22 janvier 2018
  14. Mimosa des quatre saisons sur le site Au jardin info, consulté le 16 mars 2015
  15. « Liste des collections nationales agrées du CCVS », sur ccvs-france.org (consulté le )
  16. (en) « Botanical garden of Chateau Pérouse », sur Arbnet (consulté le )
  17. « L’acacia, bois du tabernacle - Lueurs du matin », sur lueursdumatin.fr via Internet Archive (consulté le ).
  18. « L’accacia m’est connu …emblème maçonnique », gadlu.info, .

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • (en) T.R. New, A Biology of Acacias, Oxford University Press, , 153 p.
  • (en) D.J.E. Whibley, David E. Symon, Acacias of South Australia, Flora and Fauna of South Australia Handbooks Committee, , 328 p.

Articles connexes

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Liens externes

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