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Église Saint-Pierre de Vienne (Isère)

abbatiale française

L’église Saint-Pierre de Vienne, aujourd'hui Musée archéologique Saint-Pierre, est une ancienne abbatiale, l'une des plus anciennes églises françaises, située dans le département de l'Isère et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Église Saint-Pierre de Vienne
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
Musée archéologique
Diocèse
Dédicataire
Saint Pierre
Style
Ordre religieux
Propriétaire
Ville de Vienne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Localisation
Région
Département
Commune
Coordonnées
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Cette église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862[1].

Historique

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L'église Saint-Pierre, dédiée à l'origine aux apôtres Pierre et Paul, fut construite à la fin du Ve siècle dans un cimetière occupant les ruines d'un quartier d'habitation, à l'intérieur du rempart gallo-romain. Elle compte en outre parmi les plus anciennes de France. Elle fut utilisée comme basilique funéraire, abritant jusqu'au XIIe siècle la sépulture de la plupart des évêques de Vienne comme Mamert, son probable fondateur, mort vers 475. Au VIe siècle, une première communauté de moines s'y installa, dont l'ermite Léonien aurait été l'abbé.[réf. nécessaire] Elle est l'abbaye la plus puissante de la ville au Moyen Âge. Tous les premiers évêques de Vienne enterrés dans l'abbaye étant considérés comme saints, elle conserve un ensemble très important de reliques, parmi lesquelles figure la nappe de la Cène.

La concurrence des ordres mendiants, puis les guerres de Religion affaiblissent durablement l'abbaye. Les moines deviennent des chanoines et obtiennent en 1780 l'union avec l'abbaye de Saint-Chef. Elle est supprimée en 1791. Transformée en musée en 1809, elle connaît ensuite d'autres affectations jusque dans les années 1860 où sa restauration lui donne son aspect actuel.

En 1872, le musée lapidaire s'y installe. La présentation des collections est longtemps demeurée presque inchangée[2].

Architecture

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Reconstitution de la structure de la nef à l'époque mérovingienne, vue depuis l'autel. L’existence d'un éventuel décor de peinture ou de mosaïque, qui a probablement existé, ne peut être reconstitué.
 
Aspect de la nef lorsqu'elle abritait le musée lapidaire. Vue depuis l'entrée, la nef mérovingienne a été divisée en trois nefs par des arcatures romanes.

L'abside et le décor d'arcatures murales de la nef ont vraisemblablement été édifiés à la fin du Ve siècle. Des modifications interviennent dans les parties hautes (fenêtres) à l'époque carolingienne. Les premières transformations importantes ont lieu à la fin du XIe et au XIIe siècle : la nef est divisée en trois vaisseaux par de grandes arcades ; le clocher-porche est ajouté à l'ouest ; la chapelle Notre-Dame, en forme de croix grecque, est voûtée en berceau et dotée d'une coupole ; le portail sud est orné de sculptures. Des vestiges de peinture murale du XIIe siècle sont toujours visibles (saint Jean). Au XVe siècle plusieurs chapelles sont aménagées (aujourd'hui disparues) et le décor de l'ensemble est repris. Peu d'interventions ont lieu avant 1780 où un décor de stuc néo-classique recouvre l'ensemble de l'édifice. Il est supprimé dans les années 1860. Du décor de l'église carolingienne (IXe siècle) subsistent de nombreux fragments des chancels en pierre qui formaient clôture entre le chœur réservé au clergé et la nef ; certains ont été remployés au XIIe siècle et se voient encore sur le clocher-porche élevé devant la façade primitive. Un autel monolithe du Xe ou du XIe siècle provenant de Saint-Pierre est conservé dans les musées de Vienne.

Tombeaux et reliques

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Les poteries romaines sur le mur de la chapelle Notre Dame

Notes et références

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  1. Notice no PA00117326, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Pierre Cavard, L'abbaye Saint-Pierre, Vienne, Blanchard, 1984.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Jules Formigé, "Abbaye de Saint-Pierre", p. 77-94, dans Congrès archéologique de France. 86e session. Valence et Montélimar, 1923, Société française d'archéologie, Paris, 1925 (lire en ligne)
  • Guy Barruol, Dauphiné roman, p. 160-161, Édition Zodiaque (collection la nuit des temps no 77), La Pierre-qui-Vire, 1972 (ISBN 2-7369-0193-2)
  • Élisabeth Chatel, "Vienne - Église Saint-Pierre", p. 462-485, dans Congrès archéologique de France. 130e session. Dauphiné, 1972, Société française d'archéologie, Paris, 1974
  • Monique Jannet-Vallat, "Vienne - Basilique Saint-Pierre. Église Saint-Georges", p. 254-266, dans Les premiers monuments chrétiens de la France, tome 1, Sud-Est et Corse, Picard éditeur, Ministère de la Culture et de la Francophonie, Paris, 1995 (ISBN 2-7084-0442-3)
  • Roger Lauxerois et sous la direction de Nicolas Reveyron, Olivia Puel et Charlotte Gaillard, « Le tympan roman de l'église abbatiale Saint-Pierre de Vienne (Isère) », dans Architecture, décor, organisation de l'espace : Les enjeux de l'archéologie médiévale, Lyon, Alpara, MOM Éditions, (ISBN 978-2-35668-043-3, lire en ligne), p. 87-94

Articles connexes

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Lien externe

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