Le Cartographe des absences
« En vérité, les enfants n’oublient pas. C’est comme un papier que l’on déchire et dont on pense ainsi qu’il n’a jamais été écrit. » L’amnésie peut-elle faire disparaître le passé? Lorsque l’écrivain Diogo Santiago se rend à Beira, ville côtière du Mozambique, Luisa, l’énigmatique et séduisante petite-fille d’un inspecteur de l’ancienne police politique, lui ordonne de faire éclore les sombres secrets de la guerre d’indépendance. Ensemble, ils reprennent l’enquête commencée par le père de Diogo sur un massacre commis en 1973. Maîtrise scénaristique, galerie de personnages tout en clairobscur, Mia Couto déploie son talent pour ressusciter les morts et peindre la complexité de la nature humaine. N. S.
Par Mia Couto, éd. Métailié, 352 p., 22,80 €.
Actrice
Norah a donné une énième interview, elle y a évoqué encore une fois sa mère, l’actrice Katherine O’Dell, une star. Et là, elle comprend qu’elle est prête, elle va écrire, raconter sa mère loin des clichés et des rumeurs, des paillettes et des mensonges. À commencer par ses origines, Katherine O’Dell, la star « irlandaise », était née et avait grandi en Angleterre… Ses parents étaient comédiens, elle a eu dès sa naissance le sens de la dramaturgie. C’était aussi une mère aimante qui mettait de la fantaisie dans les moindres choses de leur vie. À ses côtés, Norah a vu passer toute