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Poul Anderson

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.

Poul Anderson (1926–2001) est un écrivain américain de science-fiction et de fantasy.

Trois cœurs, trois lions (1986)

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Arrivé au sommet de la falaise, il aperçu le monstre. Il venait du sud et se trouvait encore à un demi-mile d'eux, mais le battement de ses ailes résonnait déjà dans sa tête comme le tonnerre. Il faisait cinquante pied de long, pensa-t-il, paniqué. Cinquante pieds de muscles en armure, une gueule de serpent qui ne ferait qu'une ou deux bouchées de lui, des ailes membraneuses et des serres de fer. Il n'eut pas besoin d'éperonner Papillon. Le cheval était fou de terreur, il galopait presque aussi vite que la licorne. Des étincelles jaillissaient chaque fois que ses sabots frappaient le sol. Le bruit qu'ils faisaient était noyé dans le vacarme produit par les ailes du dragon.
  • Trois cœurs, trois lions (1961), Poul Anderson (trad. Jean-Daniel Brèque), éd. Éditions Garancière, 1986, p. 110


Holger Carlsen – Mais que dois-je faire ? demanda Holger, frustré. Où dois-je aller ? Martinus Trismegitus – Je ne saurais le dire. Et pourtant...pourtant, il y a cette histoire d'épée, cette Cortana. Des légendes nous sont venues de l'ouest, mais si claires et si complètes que je pense que les événements qui en sont la source ont dû se dérouler non loin d'ici. L'histoire parle d'une épée appelée Cortana, forgée dans le même acier que Joyeuse, Durindal et Excalibur ; et l'histoire raconte aussi qu'un homme vénérable, un véritable Saint, a béni Cortana, et que dans les mains de son propriétaire légitime elle serait capable de sauver la Chrétienté à présent que d'autres armes fameuses ont disparu avec leur maîtres. Mais l'histoire dit aussi que cette épée fut volée et enfouie dans un endroit inconnu par les suppôts de...la Fée Morgane ? Vous voyez, ils ne pouvaient pas détruire Cortana, mais avec l'aide de païens sur lesquels son caractère sacré était sans effet, ils l'ont cachée quelque part de peur qu'elle ne soit utilisée contre eux.
  • Trois cœurs, trois lions (1961), Poul Anderson (trad. Jean-Daniel Brèque), éd. Éditions Garancière, 1986, p. 180-181


Le troll se rapprocha. Il mesurait peut-être huit pieds de haut, peut-être davantage. Avec sa posture simiesque, la tête penchée en avant, les bras pendant le long de ses jambes épaisses jusqu'à toucher le sol, c'était difficile à dire. Son corps était recouvert d'une peau verte et glabre. Sa tête était composée d'une bouche béante comme une blessure, d'un nez long de deux pas et deux yeux qui n'étaient que des gouffres noirs sans pupille ni blanc, des yeux qui engloutissaient la lueur de la torche sans restituer le moindre éclat.
  • Trois cœurs, trois lions (1961), Poul Anderson (trad. Jean-Daniel Brèque), éd. Éditions Garancière, 1986, p. 250


« Plus vite, plus vite, toi le plus vif des chevaux ! Cours, mon camarade, cours comme jamais cheval n'a couru avant toi, car c'est toute l'humanité que l'on traque avec nous. Hâte-toi, mon compagnon, car nous courrons contre le Temps, nous courons contre le Chaos en marche. Ah, que Dieu soit avec toi, que Dieu te donne la force de courir ! »
  • Trois cœurs, trois lions (1961), Poul Anderson (trad. Jean-Daniel Brèque), éd. Éditions Garancière, 1986, p. 264-265