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Rómulo Betancourt

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Rómulo Betancourt
Illustration.
Rómulo Betancourt en 1975.
Fonctions
Président d'Action démocratique

(5 ans et 15 jours)
Sénateur à vie du Venezuela (en)

(17 ans, 6 mois et 17 jours)
Président de la république du Venezuela

(5 ans et 27 jours)
Élection 7 décembre 1958 (en)
Prédécesseur Edgar Sanabria (en) (intérim)
Successeur Raúl Leoni
Président de la junte révolutionnaire de gouvernement (en) des États-Unis du Venezuela

(2 ans, 3 mois et 29 jours)
Prédécesseur Isaías Medina Angarita
Successeur Rómulo Gallegos
Biographie
Nom de naissance Romulo Ernesto Betancourt Bello
Surnom El padre de la democracia venezolana (en français : « Le père de la démocratie vénézuélienne »)
Date de naissance
Lieu de naissance Guatire (Venezuela)
Date de décès (à 73 ans)
Lieu de décès New York (États-Unis)
Nature du décès Hémorragie cérébrale
Sépulture Cimetière de l'Est (es)
Nationalité vénézuélienne
Parti politique PCC (1931-1936)
AD (1941-1981)
Enfants Virginia Betancourt (es) (fille)
Famille Sergio Betancourt (es) (petit-fils)
Profession Journaliste
Religion Aucune (athéisme)[1]

Signature de Rómulo Betancourt

Rómulo Betancourt
Présidents du Venezuela

Rómulo Betancourt, né le à Guatire, dans l'État de Miranda et mort le à New York, est un homme d'État vénézuélien, président de son pays de 1945 à 1948 et de 1959 à 1964. Son parcours, bien que tumultueux et controversé, a marqué la politique en Amérique latine et il est souvent décrit comme le « père de la démocratie vénézuélienne ».

Après avoir participé à la création de mouvements étudiants radicaux, il fonde en 1937 le Parti national démocratique qui est renommé Action démocratique en 1941.

En 1945, il conspire avec Marcos Pérez Jimenez pour renverser le président Isaías Medina Angarita. Arrivé au pouvoir en , à la suite d'un coup d'État (en), il commence à réformer l'industrie pétrolière vénézuélienne. Il n'entreprend cependant aucune réforme pouvant mettre à mal les privilèges des classes possédantes[2]. En 1948, il cède le pouvoir au président démocratiquement élu (en), Rómulo Gallegos, mais ce dernier est lui-même déposé quelques mois plus tard par un nouveau coup d'État militaire (en) mené par Marcos Pérez Jiménez et Carlos Delgado Chalbaud.

Poussé alors vers un exil à New York, il voit dans la mise en place de principes démocratiques la condition du succès de son retour en politique.

En 1954, avec José Figueres Ferrer, président du Costa Rica, et Carlos Prío Socarrás, ex-président de Cuba, il fournit des armes et de l'argent aux exilés nicaraguayens afin de les aider lors de la rébellion du contre le dictateur Anastasio Somoza García[3].

La chute de la dictature de Pérez Jiménez (en) en 1958 lui permet de retourner au Venezuela où il est élu président (en) le .

Investi le , il contribue en 1960 à la mise en place de la filière nationalisée de l'industrie pétrolière (CPV (es)) et de l'OPEP. L'année suivante, il promulgue la nouvelle Constitution (en) qui demeurera en vigueur jusqu'en 1999. Il voit son aura internationale renforcée en survivant à la tentative d'assassinat organisée par Rafael Trujillo, alors dictateur de la République dominicaine. Confronté à plusieurs rébellions paysannes ou militaires, il fait interdire le Parti communiste et le Mouvement de la gauche révolutionnaire (es). L'armée conduit dans ses rangs une purge des officiers suspectés de sympathies pour la gauche. En , le soulèvement de la base navale de Puerto Cabello est violemment réprimé (plus de 500 morts et 700 blessés) sous son autorité[2].

Il transmet le pouvoir à son successeur Raúl Leoni, après l'élection démocratique de 1963 (en) qui marque l'histoire de la démocratie vénézuélienne avec une participation de 92 % qui n'a jamais été égalée depuis[réf. nécessaire].

Références

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  1. (es) Renée Hartmann de Betancourt (préf. Hugh Thomas), Rómulo y yo, Barcelone, Grijalbo (es), , 448 p. (ISBN 8425316251)
  2. a et b Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d'Etats modernes et autres tentatives de destabilisation, Don Quichotte, , p. 329-332
  3. Ernesto Cardenal, La Revolución Perdida

Liens externes

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