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Parc naturel régional du Luberon

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Parc naturel régional
du Luberon
Vue du Luberon.
Géographie
Pays
Région
Départements
Coordonnées
Superficie
1 747,26 km2
Population
151 718
Administration
Type
Catégorie UICN
V (paysage terrestre ou marin protégé)
WDPA
Création

Révision
Administration
Fédération des parcs naturels régionaux de France
Site web
Carte

Le parc naturel régional du Luberon est un parc naturel régional en Luberon, massif montagneux français peu élevé qui s'étend d'est en ouest entre les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse et qui comprend trois « montagnes » : le Luberon oriental, le Grand Luberon et le Petit Luberon. Il englobe également les versants sud des Monts de Vaucluse. Il abrite une faune et une flore d’une exceptionnelle diversité ainsi qu’un patrimoine architectural et paysager de grande valeur.

Panneau marquant les entrées dans le parc

Le parc s'étend sur les départements du Vaucluse (84) et des Alpes-de-Haute-Provence (04), il s'étend sur 85 communes mais il n'accueille que 77 communes adhérentes en 2009 et 167 676 habitants en 2006.

Logo du PNR du Luberon.

Il a une superficie de 185 145 ha et s'étend de Cavaillon à l'ouest jusqu'à la limite du parc naturel régional du Verdon à l'est, la Durance faisant office de frontière entre les deux. Au nord, le Luberon est bordé par les vallées du Coulon-Calavon et du Largue, où l'on distingue le bassin d'Apt, à l'Ouest, de celui de Manosque-Forcalquier, à l'est. Toujours vers le nord, les monts de Vaucluse servent de contreforts aux massifs du Ventoux et de Lure. Vers le sud, le Luberon domine le bassin de la Durance et le pays d'Aigues[1].

Le territoire du parc

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Le territoire du parc

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Périmètre du PNR.

Il est constitué du territoire des communes ayant délibéré pour approuver la charte du parc et adhérer au syndicat mixte de gestion. Elles sont au nombre de 77 et couvrent des communes du Luberon nord et sud mais aussi de la vallée du Calavon et de la partie sud des monts de Vaucluse comme Gordes, Joucas, Roussillon ou Saint-Saturnin-lès-Apt, ainsi que les environs de Manosque et de Forcalquier dans les Alpes de Haute-Provence. C'est ainsi que pour les locaux, la réalité du Luberon est très différente de ce que certains, agents immobiliers entre autres ou agents touristiques locaux, désirent présenter et vendre. Le parc du Luberon recouvrant une superficie considérablement plus étendu que le Luberon des gens du cru.
Les villes les plus importantes sont : Cavaillon, Apt, Manosque, Pertuis et Forcalquier.

Sur l'échelle des temps géologiques, le Luberon est constitué de roches datant de la fin du Mésozoïque jusqu'au milieu du Cénozoïque.

Le massif montagneux est formé de terrains secondaires (Crétacé inférieur), la plaine qui l'entoure est principalement tertiaire.

Pour cette raison, cette région est connue comme riche en fossiles de la fin du Mésozoïque.

Le "Petit Luberon" est constitué d'une zone très large de calcaires argileux coupés par des bancs plus durs de calcaires (Néocomien) formant de grandes falaises. Sur le versant nord, c'est le Barrémien qui occupe la plus grande surface.

Le "Grand Luberon" est formé de calcaires argileux qui lui donnent son aspect arrondi (Hauterivien).

Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Les autres cantons du département sont classés en zone Ia (risque très faible mais non négligeable), selon la classification déterministe de 1991. Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].

Dans le passé, des séismes d'intensité VIII ont eu lieu le long du système de failles de la Moyenne Durance, dans la région de Manosque : à Manosque le [3] puis le [4],[5], à Beaumont-de-Pertuis en mars 1812, à Volx en mai 1913 ; la périodicité apparente d'environ cent ans de ces séismes fait que certains[Qui ?] s'attendent à un séisme dans cette zone dans les prochaines années.

Le tremblement de terre du est le mieux connu ; il s'est manifesté à Cavaillon avec le plus d'intensité, mais a été ressenti à des kilomètres à la ronde. Il a ainsi ébranlé le clocher de l'église de Gordes.

Vallée de l'Aigue brun

Tout le territoire du parc naturel régional du Luberon est marqué par un relief accidenté entrecoupé de larges vallées.

Au nord du parc, les monts de Vaucluse orientés est-ouest forment le contrefort aux montagnes du Ventoux et de Lure.

À l'ouest, les plaines de Joucas et de Coustellet sont séparées du bassin d'Apt par les collines de Goult et de Roussillon.

Au centre du parc, la montagne du Luberon est la colonne vertébrale du parc et constitue le principal relief. Ses pentes orientées au sud sont très abruptes alors que ses pentes nord sont plus douces vers le bassin d'Apt.

L'extrémité orientale du massif forme le Luberon Oriental avec un relief plus arrondi formé de collines aux pentes douces dominé par le sommet de Bellevue.

Au sud, la vallée de la Durance longe le parc. L'automne et la fonte des neiges en hiver peuvent élargir le lit jusqu'à un kilomètre par endroits. Un fort pourcentage de l'eau alimente des barrages et des canaux destinés aux différents besoins de l'homme (irrigation, eau domestique, énergie, etc.)[6]

Montagne / Massif Altitude Minimale Altitude Maximale Sommet
Petit Luberon 111 m 727 m Mourre de Cairas
Grand Luberon 350 m 1 125 m Mourre Nègre
Luberon Oriental 280 m 791 m sommet de Bellevue
Monts de Vaucluse 200 m 1 256 m Signal de Saint-Pierre

Environnement nocturne

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Ce PNR est le premier à avoir intégré la protection de l'environnement nocturne, avant les lois Grenelle I et Grenelle II qui commencent à intégrer ces aspects. Il a aussi testé des moyens d'éclairages innovants et économes (lampadaires à Leds alimentés par panneaux photovoltaïques par exemple, à Lagnes, avec remplacement d'une centaine de lampadaires anciens par des « lanternes à LEDs (diodes électroluminescentes) avec abaissement de puissance. Garantissant un bon niveau d’éclairement, ce changement d’équipement permet une économie d’énergie de 40 %, tout en affichant une durée de vie 5 fois supérieure, et en diffusant moins de lumière parasite vers le ciel » [7].
Il a pu s'appuyer sur un groupe de travail et une cartographie (modélisation) de la pollution lumineuse faite pour la France et déclinée pour les parcs naturels régionaux[8] et travaille à sensibiliser à la question via des conférences et documents à destination des élus, techniciens et du grand public[9].

Reconnaissance internationale

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Réserve de biosphère de l'Unesco

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En décembre 1997, le Luberon a été officiellement admis par l'UNESCO dans le réseau mondial des réserves de biosphère (MAB)[10] avec comme structure de coordination le parc naturel régional du Luberon[11]. La réserve de biosphère s'étend sur un territoire plus large que le parc naturel régional, elle comprend, en effet, toutes les communes des communautés de communes de « Haute-Provence - Pays de Banon » et « Pays de Forqualquier - Montagne de Lure », ainsi que la commune de Pertuis, le long de la Durance et comble les trous dans le périmètre du parc. Au total, 99 communes sont concernées par la réserve de biosphère[12].

En 2004, le parc naturel régional du Luberon a été admis au titre de géoparc dans le réseau mondial des Géoparcs soutenu par l'UNESCO[13],[14].

La charte du parc

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Selon l'article 3[10] de la charte : "la délimitation du périmètre du parc naturel régional du Luberon concilie deux approches :

  • Une approche territoriale fondée sur des critères physiques et biogéographiques
  • Une approche socio-économique prenant en compte les relations existantes entre les villes-centres (Apt, Cavaillon, Manosque, Pertuis) et les communes rurales environnantes."

Les communes adhérentes à la charte du PNR Luberon

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Le PNR du Luberon en PACA.

Le Luberon obtient le classement « parc naturel régional » en 1977 devenant ainsi le 17e parc naturel régional français. Ce classement a été renouvelé trois fois : le , le puis à nouveau pour douze ans par un décret du .

Le parc se compose de 75 communes. 26 dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et 49 dans le département du Vaucluse :

Les intercommunalités ayant une ou plusieurs communes dans l'aire du PNRV sont les suivantes :


Liste des communes de l'intercommunalité
Nom Code
Insee
Gentilé Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Apt
(siège)
84003 Aptésiens 44,57 10 536 (2021) 236
Ansouis 84002 Ansouisiens 17,63 1 061 (2021) 60
Aubenas-les-Alpes 04012 Albascecois 7,93 88 (2021) 11
La Bastide-des-Jourdans 84009 Jordanois 27,74 1 686 (2021) 61
La Bastidonne 84010 Bastidonnais 5,9 899 (2021) 152
Beaumettes 84013 Beaumetois 2,59 303 (2021) 117
Beaumont-de-Pertuis 84014 Beaumontais 56,07 1 115 (2021) 20
Bonnieux 84020 Bonnieulais 51,12 1 177 (2021) 23
La Brillanne 04034 Brillannais 7,22 1 109 (2021) 154
Buoux 84023 Buouxiens 17,54 100 (2021) 5,7
Cabrières-d'Aigues 84024 Cabriérains 18,96 949 (2021) 50
Cabrières-d'Avignon 84025 Cabriérois 14,68 1 795 (2021) 122
Cadenet 84026 Cadenetiens 25,08 4 292 (2021) 171
Caseneuve 84032 Caseneuviens 18,11 511 (2021) 28
Cavaillon 84035 Cavaillonnais 45,96 25 923 (2021) 564
Céreste-en-Luberon 04045 Cérestains 32,54 1 194 (2021) 37
Cheval-Blanc 84038 Chevalblanais 58,56 4 317 (2021) 74
Corbières-en-Provence 04063 Corbiérais 19,06 1 254 (2021) 66
Cucuron 84042 Cucuronnais 32,68 1 814 (2021) 56
Dauphin 04068 Dauphinois 9,71 838 (2021) 86
Forcalquier 04088 Forcalquiérens 42,76 5 118 (2021) 120
Gargas 84047 Gargassiens 14,9 3 039 (2021) 204
Gordes 84050 Gordiens 48,04 1 666 (2021) 35
Goult 84051 Goultois 23,77 1 080 (2021) 45
Grambois 84052 Gramboisiens 31,2 1 214 (2021) 39
Joucas 84057 Joucassiens 8,29 352 (2021) 42
Lacoste 84058 Lacostois 10,66 438 (2021) 41
Lagarde-d'Apt 84060 Lagardiens 21,79 30 (2021) 1,4
Lauris 84065 Laurisiens 21,81 3 896 (2021) 179
Limans 04104 Limanais 20,97 389 (2021) 19
Lioux 84066 Liouxois 38,89 288 (2021) 7,4
Lourmarin 84068 Lourmarinois 20,18 1 042 (2021) 52
Lurs 04106 Lursiens 22,48 376 (2021) 17
Manosque 04112 Manosquins 56,73 22 926 (2021) 404
Maubec 84071 Maubecquois 9,13 1 914 (2021) 210
Ménerbes 84073 Ménerbiens 30,27 979 (2021) 32
Mérindol 84074 Mérindolais 26,59 2 251 (2021) 85
Mirabeau 84076 Mirabelains 31,66 1 419 (2021) 45
Montfuron 04128 Montfuronnais 18,88 225 (2021) 12
Montjustin 04129 Montjustiniens 10,15 59 (2021) 5,8
Murs 84085 Mursois 31,27 404 (2021) 13
Niozelles 04138 Niozellens 10,47 281 (2021) 27
Oppède 84086 Oppédois 24,1 1 284 (2021) 53
Oppedette 04142 Oppedetois 8,49 47 (2021) 5,5
Pertuis 84089 Pertuisiens 66,23 20 012 (2021) 302
Peypin-d'Aigues 84090 Peypiniens 17,36 670 (2021) 39
Pierrerue 04151 Pierreruriens 10,86 525 (2021) 48
Pierrevert 04152 Pierreverdants 27,9 3 941 (2021) 141
Puget 84093 Pugétains 17,9 864 (2021) 48
Puyvert 84095 Puyverdans 9,78 819 (2021) 84
Reillanne 04160 Reillannais 38,55 1 713 (2021) 44
Revest-des-Brousses 04162 Revestains 22,95 261 (2021) 11
Robion 84099 Robionnais 17,7 4 746 (2021) 268
Roussillon 84102 Roussillonnais 29,77 1 302 (2021) 44
Rustrel 84103 Rustreliens 28,26 678 (2021) 24
Saignon 84105 Saignonnais 19,6 923 (2021) 47
Saint-Maime 04188 Saint-Maimois 7,51 885 (2021) 118
Saint-Martin-de-Castillon 84112 Saint-Martiniens 38,21 703 (2021) 18
Saint-Martin-de-la-Brasque 84113 Saint-Martinasques 5,64 816 (2021) 145
Saint-Martin-les-Eaux 04190 Saint-Martinois 9,15 125 (2021) 14
Saint-Michel-l'Observatoire 04192 Saint-Michelois 27,78 1 226 (2021) 44
Saint-Pantaléon 84114 Saint-Pantaléonnais 0,78 191 (2021) 245
Saint-Saturnin-lès-Apt 84118 Saturninois 75,79 2 947 (2021) 39
Sannes 84121 Sannois 4,6 292 (2021) 63
Sainte-Tulle 04197 Tullésains 17,07 3 489 (2021) 204
Sigonce 04206 Sigonçois 19,97 422 (2021) 21
Taillades 84131 Tailladais 6,86 1 957 (2021) 285
La Tour-d'Aigues 84133 Tourains 41,3 4 346 (2021) 105
Vachères 04227 Vacherois 23,42 303 (2021) 13
Viens 84144 Viensois 34,59 630 (2021) 18
Villars 84145 Villarsois 30,05 771 (2021) 26
Villelaure 84147 Villelauriens 18,25 3 337 (2021) 183
Villemus 04241 Villemusiens 9,59 193 (2021) 20
Villeneuve 04242 Villeneuvois 25,55 4 355 (2021) 170
Volx 04245 Volxiens 19,52 3 219 (2021) 165

L'ocre de Roussillon a donné sa couleur aux maisons

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La mer, en se retirant il y a des millions d'années, a légué aux hommes un trésor sédimentaire : l'ocre, précieux colorant. Près du village de Roussillon, de grandes carrières ont été exploitées depuis la fin du XVIIIe siècle. Elles ont employé mille personnes jusqu'en 1930. Aujourd'hui, à Gargas, une demi-douzaine y travaillent. Il en demeure un paysage de falaises rouges sculptées à la fois par la nature et les artisans. Le site est rendu aux promeneurs. L'ocre a été utilisée dans le revêtement des façades, pour les papiers peints et la toile cirée.

La réserve naturelle géologique du Luberon

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Protégeant 28 sites, elle couvre 20 communes du parc naturelle du Luberon, pour une surface totale de 397,74 hectares. La réserve naturelle a été créée pour protéger 28 sites géologiques de l'ère tertiaire qui se répartissent en 4 catégories : sites à vertébrés, insectes et végétaux fossiles oligocènes, dalles à empreintes de pas de mammifères oligocènes, sites à vertébrés de l'Éocène et du Miocène, sites à invertébrés du Miocène et du Pliocène.

Petit Luberon au niveau de Robion

Activités économiques

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Agriculture et élevage (fruits, légumes, vins, mouton, lavande), agro-alimentaire (confiserie, conditionnement, expédition), tourisme, immobilier et construction sont les principales activités que l'on retrouve sur les communes du territoire.

Agriculture et productions

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Les pratiques de relance des variétés paysannes de céréales dans le Luberon *
Domaine Savoir-faire
Lieu d'inventaire Luberon
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France)

La majeure partie des hauteurs du massif se situe dans une zone protégée où toute culture est interdite. Cependant, sur les contreforts du massif, on retrouve des arbres fruitiers (principalement amandiers, cerisiers, oliviers) et des vignes[15]. Cette culture est très ancienne et l'on estime que les premières implantations de vignobles en Luberon remontent à l'installation des Romains dans le Luberon en l'an -120[16].

Une appellation d'origine contrôlée (AOC) « Côtes du Luberon » regroupe de nombreux producteurs[17]. Cette appellation concerne les vignobles implantés au sud de la RN 100 (dans la vallée nord du Petit Luberon). Au nord, ils appartiennent à l'AOC « Ventoux »[18]. Les plateaux apposés ou accolés au massif offrent aussi de nombreuses traces d'agriculture ancienne ; de nombreux vestiges y ont été retrouvés, notamment sur le plateau des Claparèdes. Enfin, on trouve aussi des cultures d'herbes aromatiques, de lavandins (trop bas pour une culture de « lavandes vraies ») et autres essences[15].

Le territoire du parc naturel régional du Luberon, grâce à deux essences arboricoles favorables à la truffe : le chêne vert et le chêne blanc, est l'un des terroirs de Provence réputés pour la qualité et la quantité de ses tuber melanosporum. Ses sols, à l'exception de quelques rares terrains acides (sables ocreux) sont essentiellement calcaires, et ont permis de mettre en place des nombreuses plantations de chênes truffiers qui permettent de récolter le diamant noir. Ces truffières doivent tout à un enfant du pays Joseph Talon qui fut le premier à mettre en évidence que les chênes issus de glands de chênes truffiers sauvages étaient les plus producteurs[19]. Aussi les participants aux deuxièmes rencontres internationales de la truffe qui se sont déroulées à Ménerbes le ont rendu hommage à Joseph Talon, le père de la trufficulture moderne et rappelé que le Vaucluse est le berceau de celle-ci[20].

La magnanerie de Mirabeau

Historiquement, l'élevage du ver à soie fut très important dans le secteur du Luberon[21], mais il a disparu à la suite d'épizooties (pébrine) qui ont décimé les populations, mais aussi à cause de la modernisation de l'industrie textile, notamment avec la fabrication d'une « soie » artificielle (viscose) par le comte Hilaire de Chardonnet en 1884[22]. De nombreuses bâtisses, principalement des mas, ont gardé des traces de ces magnaneries (pièces destinées à l'élevage du ver à soie). On produit aussi dans le Luberon du miel (apiculture) et on élève des chèvres pour la fabrication de fromages[15].

Le blé meunier d'Apt est une variété de blé, dite aussi touselle blanche de Pertuis, qui a été retrouvée et identifiée, en 1985, chez un agriculteur retraite de Buoux, par les techniciens du parc naturel régional du Luberon. Ils la firent immédiatement multiplier. Ce blé étair considéré au début du XIXe siècle comme « une espèce de première valeur alimentaire » pour les pâtisseries et en particulier les pompes à l'huile[23]. Sa farine est pauvre en gluten comme toutes celles issues des vieilles variétés de blé. Elle entre désormais dans la composition du galapian, pâtisserie du Luberon à base d’amandes, miel de lavande, melon et bigarreau confit. Sur les pains, utilisant cette farine, des marques en étoiles sont réalisées sur les boules et sur les pavés. Ils sont farinés et pourvus d’une pastille azyme avec le logo « Produit du parc naturel régional du Luberon »[24]. Depuis , le comité de l'Arche du Goût, antenne française du mouvement international Slow Food, lors de ses assises tenues à l'Université du vin de Suze-la-Rousse a consacré ce blé « sentinelle du goût », en même temps que l'épeautre de Sault et la brousse du Rove[25].

Les pratiques de relance des variétés paysannes de céréales dans le Luberon ont été reconnues par le ministère de la Culture et inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2019[26].

Maison du parc naturel régional du Luberon à Apt

Hormis l'agriculture, l'économie la plus facilement identifiable autour du massif du Luberon est liée au tourisme. Même les producteurs viticoles semblent tenir compte du développement du tourisme et de plus en plus de domaines proposent en plus de la traditionnelle dégustation, de véritables cours d'initiation à l'œnologie. Le parc du Luberon lui-même devient objet économique (par exemple avec la « maison du parc » à Apt, ou la création de labels)[15].

On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs[15].

Ils sont 350 000 en 1991 à arpenter le parc naturel régional du Luberon[27].

Les petites structures communales pour la gestion du tourisme, comme les syndicats d'initiative ou les points d'informations, ont tendance à être supprimées et remplacées par des structures intercommunales[28].

Plusieurs jardins situés dans le parc ont reçu le label de jardin remarquable décerné par le ministère de la Culture. Citons le jardin à la française du pavillon de Galon à Cucuron[29], le potager du château de Val Joanis à Pertuis ou le jardin de la Louve, à Bonnieux.

Exploitation des richesses du sous-sol

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Sur les flancs du Petit et du Grand Luberon, on exploite la richesse des roches calcaires avec de nombreuses carrières où l'on extrait des pierres blanches (Roche d'Espeil, Pierre de Ménerbes, Estaillades).

L'homme a aussi exploité la richesse en fer des terres ocrières au nord du Petit Luberon, au centre et à l'est de la vallée du Calavon[15], mais les guerres mondiales, les coûts de production et l'émergence de nouveaux pays fournisseurs de minerai de fer ont eu raison de cette activité.

À Manosque, les couches profondes de sel servent au stockage de produits pétroliers et de gaz naturel par les sociétés Géosel et Géométhane (installations classées Seveso seuil haut [très dangereuses]).

Énergies renouvelables

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En raison de son exposition au mistral due à son relief particulier et de la proximité de la vallée du Rhône, la première des deux sources potentielles d'énergies renouvelables du massif est l'énergie éolienne. À partir de l'année 2000, des investisseurs et des bureaux d'études se sont rapprochés des communes au plus fort potentiel. Le , une charte a été adoptée par le biais du parc, après un travail d'information, d'étude et de réflexion, qui rappelle entre autres les contraintes réglementaires[30].

La seconde se trouve dans la filière bois. Depuis 2001, une politique ambitieuse est menée par le parc. Cette énergie propre a également l'avantage de participer à l'entretien et la protection de la forêt. Sur la superficie de la zone protégée, elle représente un volume de 2 250 000 m3. L'inventaire forestier de 1994 a montré un accroissement de 50 000 m3 par an pour les espèces de pins d'Alep et de pins sylvestres. Les trois quarts de la superficie correspondent à des parcelles où la pente est inférieure à 30 %[30],[31].

Ce parc naturel est géré par un président et 5 vice-présidents. Le , les 27 votants du syndicat de gestion ont élu à Forcalquier, ces 5 vice-présidents[32].

Plusieurs communes du parc naturel du Luberon ont servi de décor à des films[33] :

Notes et références

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  1. territoire du parc du Luberon
  2. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
  3. Histoire journalière, de Honoré de Valbelle (1535-1539)
  4. In Rothé, annales de l’Institut de Physique du Globe de Strasbourg, 1938
  5. Quenet et al., The 14 August 1708 Manosque, France earthquake: new constraintson the damage area from in-depth historical studies, Annals of Geophysics, vol. 47, avril-juin 2004
  6. http://www.atlas-parcduluberon.com/ le relief et les pentes
  7. Les communes du parc naturel régional du Luberon se mobilisent ; présentation d’une opération-pilote à Lagnes, PNR Luberon, 24 oct 2010, consulté 2011/02/13
  8. Michel Bonavitacola ; Parcs naturels et pollution lumineuse Bilan Licorness 2006, ANPCN, PDF, version compressée, 20 pages
  9. 3e conférence du cycle " Quels paysages pour demain ? " : « Pollution lumineuse » , dans l'année internationale de la biodiversité, et du jour de la nuit.
  10. a et b L'Atlas - parc naturel régional du Luberon
  11. « Mab-France », sur Mab-France (consulté le ).
  12. « Luberon-Lure, parcelle de biosphère (chiffres clés) », sur du PNR du Luberon (consulté le ).
  13. Site du parc naturel régional du Luberon, European & Global Geopark
  14. (en) UNESCO, « LUBERON UNESCO GLOBAL GEOPARK (France) », sur UNESCO, (consulté le ).
  15. a b c d e et f Économie autour du massif du Luberon
  16. voir "Historique" dans Côtes du Luberon
  17. L'AOC Côtes du Luberon a été obtenue le .
  18. La reconnaissance en AOC Côtes du Ventoux date du , soit environ 15 ans avant l'A.O.C. Côtes du Luberon.
  19. Parc du Luberon : les truffes, produits du terroir
  20. Yannick Groult, Le diamant noir menacé par le réchauffement climatique
  21. Guide Gallimard - Parc naturel du Luberon
  22. [PDF] Guide enseignant, « De la soie au textile », voir bas de la page 5
  23. Le blé meunier d'Apt sur le site de l'OT du pays d'Apt
  24. « Le blé meunier d'Apt sur le site du parc naturel régional du Luberon »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  25. Le blé meunier d'Apt, sentinelle du goût, sur le site Slow Food
  26. « Les pratiques de relance des céréales en Luberon », sur culturecommunication.gouv.fr (consulté le ).
  27. Alain Monferrand et Jean-François Trichard, La fréquentation des lieux culturels et non culturels, en France métropolitaine, en 1991 et en 1996, FeniXX réédition numérique, Observatoire national du tourisme, , 208 p. (ISBN 9782307484400 et 230748440X, lire en ligne), p. 148.
  28. [PDF] Parc naturel régional du Luberon - Révision de la charte « Objectif 2007 » - Diagnostic territorial, voir page 70
  29. « Le Pavillon de Galon », sur parcsetjardins.fr (consulté le ).
  30. a et b L'Atlas - Parc naturel régional du Luberon, les énergies renouvelables
  31. L'Atlas - Parc naturel régional du Luberon, la filière bois
  32. Haute Provence Info du 01/04/2016 http://www.hauteprovenceinfo.com/article-10385-les-5-vice-presidents-du-parc-du-luberon-ont-ete-elus-a-forcalquier.html
  33. Filmographie non exhaustive mais très fournie des longs et courts métrages et téléfilms tournés dans le Luberon depuis 1914.
  34. a et b « Films tournés à Pertuis (Vaucluse) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site IMDb : The Internet Movie Database (consulté le ).
  35. (fr) « Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain en tournage »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site du quotidien La Provence, .

Bibliographie

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  • Parc naturel régional du Luberon : Le pays d'Apt, Le petit Luberon, Le pays d'Aigues, La haute Provence, Paris, Gallimard, coll. « encyclopédies du voyage », , 192 p. (ISBN 9782742438853)
  • Courrier scientifique 1997 du parc naturel régional du Luberon : 20 ans de recherches, , 208 p. (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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