Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Saleh Al-Fawzan

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Saleh Al-Fawzan
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (91 ans)
Al Shimasiyah (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
صالح الفوزانVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université islamique Imam Muhammad ibn Saud (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Religion
Membre de
Maître
Ṣāliḥ al-Bulayhī (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Œuvres principales
Sharḥ (masāʼil al-Jāhilīyah li-Muḥammad ibn ʻAbd al-Wahhāb) (d), al-Mulakhkhaṣ al-fiqhī (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Shaykh Salih Al-Fawzan (en arabe : صالح فوزان الفوزان), né le 28 septembre 1933, est un ouléma membre de plusieurs organismes religieux en Arabie saoudite.

Son nom de famille est également transcrit Al-Fazan ou Al-Fawzan. Il est également connu comme Salih Ibn Fawzan Ibn Abdullah, Salih Ibn Fawzan al-Fawzan[1], Saalih Ibn Fawzan Ibn 'Abdullah Ibn Fawzan, Salih Bin Fawzan Al-Fawzan ou Salih Al-Fawzan.

Selon sa biographie officielle sur fatwa-online.com, Fawzan est de la famille des Fawzan du peuple/la tribu de Ash-Shamaasiyyah[2]. Son père serait mort quand il était jeune, il a par la suite été élevé par sa famille élargie. Il a appris le Coran, ainsi que les bases de la lecture et de l'écriture auprès de l'imam de sa ville natale.

Fawzan a étudié à l'école publique d'Ash-Qamariyah lorsque celle-ci a ouvert en 1948. En 1950, il a terminé ses études à l'école Faysaliyyah de Buraydah et y a par la suite été nommé professeur. Fawzan a rejoint l'Institut d'enseignement de Buraydah en 1952, et obtenu son diplôme en 1956. Il fut étudiant à l'université islamique Imam Muhammad ibn Saoud, de Riyad, où il a d'abord étudié à la faculté de la Charia, dont il est diplômé en 1960, avant d'obtenir un master et d'un doctorat en Fiqh.

Selon fatwa-online.com, après l'achèvement de sa thèse de doctorat, il devint professeur de Charia à l'université islamique Imam Muhammad ibn Saoud de Riyad, avant d'être transféré au Département d'études supérieures au sein de la faculté des principes de la religion (usool ad-dîn). Il fut plus tard nommé à la tête de la Cour suprême de justice d'Arabie saoudite. Il retourna à l'enseignement à la fin de son mandat.

À compter de 2013, il fut membre du conseil de Chercheurs confirmés d'Arabie saoudite[3], la plus haute institution religieuse, qui conseille le roi sur les questions islamiques[4]. Il est actuellement membre du Comité permanent pour la recherche islamique et la délivrance des fatwas[5], un comité du Conseil de Chercheurs confirmés. Le Conseil produit des règles de jurisprudence islamique (fiqh) et prépare les documents de recherche pour le Conseil de chercheurs confirmés[6].

Controverses

[modifier | modifier le code]

Le point de vue d'Al-Fawzan sur l'esclavage donné dans le cadre de conférences enregistrées sur cassettes fut mis en lumière en 2003 et causa une certaine controverse. Sur un enregistrement, il est cité disant que « l'esclavage est une partie de l'islam… L'esclavage fait partie du jihad, et le jihad restera tant qu'il y aura de l'Islam ». Alors que l'interprétation des gens de l’innovation a totalement aboli l'esclavage, il a rejeté ses partisans en disant : « Ce sont ignorants, pas des savants... Celui qui dit de telles choses est un infidèle »[7],[8].

En mars 2014, il a émit une fatwa interdisant l’ignorance sur les « buffets à volonté », affirmant qu'il avait seulement dit que ces buffets devaient identifier la quantité de nourriture nécessaire de sorte que les gens ne finissent pas par acheter l'inconnu. « On m'attribue des paroles disant que j'ai interdit le buffet, ce qui apparaît comme un mensonge motivé par la fantaisie et la fabrication », dit-il dans le communiqué publié sur son site web. « Le fait est que j'ai été questionné au sujet d'un phénomène courant dans certains restaurants où les propriétaires disent à leurs clients : mangez ce que vous voulez et payez une somme forfaitaire. J'ai dit : c'est l'inconnu et l'inconnu ne peut pas être vendu jusqu'à ce qu'il soit défini et identifié », selon le communiqué[9].

Salih al-Fawzan attira de nouveau l'attention des médias occidentaux en mai 2016, après avoir déclaré que la prise de photos (représentations humaines & animales) était interdite, dans une vidéo publiée le 17 avril 2016 par le MEMRI. Selon The Independent, invité dans une émission télévisée, le cheikh Salih Ibn Fawzan Al-Fawzan a été questionné au sujet d'une nouvelle mode de prendre des photos avec des chats qui a été propagée parmi les gens qui veulent imiter les Occidentaux. Le Shaikh apparaît, en demandant : « Quoi ?! Qu'entendez-vous des photos avec des chats ? » Il déclare alors : « la prise de photos est interdite. Les chats n'ont pas d'importance ici ». Lorsqu'on a questionné à nouveau au sujet de la nouvelle mode, il dit : « la prise de photos est interdite si ce n'est une nécessité, que ce soit avec des chats, avec des chiens, avec les loups, avec n'importe quoi »[10],[11],[12],[13],[14].


La militante féministe Hala Al-Dosari (membre du Radcliff Institute à Harvard) et Abdullah Alaoudh (fils du prédicateur Salman Al-Awdah) présentent Salih Al-Fawzan comme une figure tutélaire et quasi-paternelle pour le prince héritier Muhammad ben Salman. En effet, il est à noter que quelques mois plus tôt avant l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, Al-Fawzan a promulgué une fatwa répressive et réclamant la mort pour les principaux critiques du gouvernement saoudien qui sont considérés comme des khawarij.[1][2].

L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch réprouve et alerte sur la pensée de Salih Al-Fawzan vis-à-vis du chiisme et des pensées hétérodoxes en la qualifiant d'"appel à la haine", notamment quand il fait emploi du terme "alliés du shaytan" pour les désigner. Explicitement, Al-Fawzan considère ces personnes comme des "impies" ayant "menti sur Allah, son Prophète (Prière et Bénédiction d’Allah soit sur lui), et sur le principe de consensus des musulmans [ijmâ']".




Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Sheikh Saleh Ibn Fawzan al-Fawzan », teachIslam.com (consulté le )
  2. « Scholars Biographies. Shaykh Dr. Saalih Ibn Fowzaan Ibn 'Abdullaah Ibn Fowzaan », Fatwa-online.com (consulté le )
  3. « Council of Senior Ulema reconstituted », Saudi Gazette (consulté le )
  4. Saudi Arabia: The Coming Storm par Peter W. Wilson, p. 26-27
  5. The Permanent Committee for Islaamic Research and Fataawa « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) Fatwa online.com
  6. Carnegie Endowment : Saudi Fatwa Restrictions and the State-Clerical Relationship par Christopher Boucek, 27 octobre 2010
  7. « Author of Saudi Curriculums Advocates Slavery » [archive du ], SIA News (consulté le )
  8. « Taming a Neo-Qutubite Fanatic Part 1 », salafi publications, abdurrahman.org (consulté le ) : « Questioner: ... one of the contemporary writers is of the view that this religion, at its inception, was compelled to accept the institution of slavery ... [but] ... that the intent of the Legislator [i.e. God] is to gradually end this institution of slavery. So what is your view on this?
    Shaikh Salih alFawzaan: These are words of falsehood (baatil) ... despite that many of the writers and thinkers -- and we do not say scholars -- repeat these words. Rather we say that they are thinkers (mufakkireen), just as they call them. And it is unfortunate, that they also call them `Du'at' (callers). ... These words are falsehood ... This is deviation and a false accusation against Islaam. And if it had not been for the excuse of ignorance [because] we excuse them on account of (their) ignorance so we do not say that they are Unbelievers because they are ignorant and are blind followers .... Otherwise, these statements are very dangerous and if a person said them deliberately he would become apostate and leave Islaam. ... »
    , p. 24
  9. (ar) « Saudi cleric claims he didn't issue fatwa against ‘all you can eat’ buffets », sur alarabiya.net, Al Arabiya English, (consulté le ).
  10. « Senior Saudi Cleric Saleh Al-Fawzan: Taking Pictures with (or without) Cats Is Forbidden », www.memritv.org (consulté le )
  11. (en) Karin Brulliard, « Saudi cleric: You may not take photos with cats — or anything else », The Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « Senior Saudi cleric bans taking photographs of cats in a bid to stop people trying 'to be like Westerners' », Daily Mail,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. (en) « Senior Saudi cleric bans people from taking selfies with cats », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) « Saudi cleric says people need to quit taking selfies with their cats », The Week,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]