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Design sonore

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Studio Sound Design Bell X-1 Paris France 2002

Le design sonore ou la conception sonore est l'art d'utiliser des éléments sonores afin d'obtenir un effet désiré. Il est employé dans une variété de disciplines comme le cinéma, le théâtre, l'enregistrement et le mixage de musique, la réalisation de livres audio, le concert, le développement de jeux vidéo ou la publicité. Le design sonore implique généralement la manipulation d'objets musicaux[1] ou de corps sonores[1]. Un designer sonore (en anglais, sound designer) est une personne qui pratique l'art de la conception sonore.

La mise en scène du son et de la musique est présent dans toutes les civilisations préhistoriques et antiques ou de tradition orale.

Une grande partie de ce qui constitue aujourd'hui le théâtre moderne provient de la commedia dell'arte. La musique et les effets sonores y étaient utilisées pour mettre le spectacle en valeur. Plus tard, dans le théâtre élisabéthain, les troupes utilisaient des effets sonores qui venaient d'en dehors de la scène, comme des cloches, des sifflements, des cuivres... Ces effets étant intégrés au script afin d'être joués aux moments appropriés[2].

Le compositeur futuriste italien Luigi Russolo fabrique des machines sonores baptisées intonarumori (« joueur de bruits ») pour ses représentations musicales et théâtrales futuristes dès 1913. Son manifeste "L'art des Bruits" théorise notamment l'emploi du son-bruit, et demeure le premier document écrit sur l'utilisation de sons abstraits dans le théâtre.

L'enregistrement sonore

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La première utilisation d'un son enregistré au théâtre est peut-être celui d'un bébé en pleurs, joué sur un phonographe, dans un théâtre londonien en 1890[3]. En 1906, Beerbohm Tree utilise des sons enregistrés dans sa mise en scène de Nero, tragédie de Stephen Phillip : il s'agit d'un son de bugle, de grognements et de cris de douleurs, enregistrés pour l'occasion et reproduits par un gramophone pendant le jeu. En 1927, une pièce sur Raspoutine d'Alexis Tolstoï et mise en scène par Erwin Piscator diffusait un enregistrement de la voix de Lénine.

C'est autour des années 1950, lorsque certains réalisateurs hollywoodiens commencent à mettre en scène des productions de Broadway, que le design sonore commence à prendre une réelle ampleur. Il n'y avait jusqu'alors pas de designer sonore pour les créations, la diffusion des enregistrements étant confiés au régisseur plateau assisté d'un électricien. En 1959 apparaît pour la première fois le terme de "sound designer" attribué à David Collison, aux côtés du régisseur lumière et du scénographe, sur l'affiche et dans le programme du Théâtre lyrique de Londres. Broadway suit quatre ans plus tard en donnant le titre de sound designer à Jack Mann pour son travail sur Show Girl[4].

Les techniques numériques

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Durant les années 1980 et 1990, le MIDI et les technologies numériques contribuent à l'évolution rapide du design sonore.

Walt Disney utilise des systèmes de ce type pour contrôler l'image et le son dans ses parcs d'attraction (Disneyland). Ces fonctionnalités ont été intégrées dans le MIDI Show Control - un protocole ouvert de communication utilisé pour interagir avec divers appareils. Le premier spectacle utilisant pleinement le cahier des charges MSC est le Magic Kingdom Parade de Walt Disney World's Magic Kingdom en .

Domaines du design sonore

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La captation sonore devient design sonore dès qu'il y a intention de manipulation.

Les domaines (non exhaustif):

Dans la production cinématographique, le designer sonore est un membre de l'équipe du film, responsable de l'aspect original de la bande-son. L'appellation n'est contrôlée par aucune organisation.

Les termes de sound design et sound designer existaient déjà au théâtre et ont été introduits au cinéma lorsque Francis Ford Coppola demanda à Charlie Richmond, sound designer résident de l'American Conservatory Theatre (ACT) de San Francisco de rééditer les bandes du film Le Parrain, en 1972. En 1979, Walter Murch innove en tant que designer sonore pour le film Apocalypse Now, qui est le premier film utilisant le système 5.1.

En France, au début des années 1960, le compositeur Michel Fano défend l'idée de « continuum sonore », inspirée par celle de partition sonore du compositeur Edgard Varèse, en travaillant entre autres sur les films d'Alain Robbe-Grillet.

Au théâtre et dans tous les genres de spectacles (son et lumière etc.) audiovisuels.

Multimédia

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À l'avènement des CD-Roms, le multimédia a permis l'essor du design sonore auquel le cinéma avait rarement recours, du moins en France dès 1995. Contrepoint de l'image, il permet d'humaniser les machines en ayant recours à la programmation aléatoire ou déterminée des événements tout en proposant une charte sonore comme il existe une charte graphique pour chaque projet. Le mouvement s'est prolongé sur Internet dans une moindre mesure, le son devenant gênant pour de nombreux utilisateurs surfant clandestinement depuis leur lieu de travail !

Jeux vidéo

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Le design sonore est évidemment présent dans le jeu vidéo, et permet notamment de fournir des indications au joueur. Elles permettent par exemple une lecture sonore de l'action à l'écran, ou encore d'apporter au joueur des indices (possibilité d'interaction avec le décor, manière de résoudre une énigme...). Dans The Witness (jeu vidéo, 2016) par exemple, créé par Jonathan Blow, les sons sont la clef de certaines énigmes. La musique de jeu vidéo incorpore aussi parfois cette technique, en s'adaptant à l'action à l'écran (variation du rythme ou des instruments lors d'une action intense, etc.) : on la retrouve par exemple dans des titres tels que Shadow of the Colossus ou The Legend of Zelda: Twilight Princess.

Deux domaines, celui du son et celui des musiques électroacoustiques. Ces deux domaines s'interpénètrent suivant les cas ou les genres de musiques.

Dès lors qu'un objet manufacturé produit du son, il peut mettre en jeu des notions de design sonore (électro-ménager, transport, etc.). En France, Louis Dandrel et Bernard Delage s'inspireront ainsi des recherches de R. Murray Schafer.

Publicité et marketing sonore

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Le logo sonore, est l'équivalent audio d'un logo graphique pour la communication d'une société ou d'une marque.

Le rôle du designer sonore

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Principaux logiciels

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Logiciels propriétaires :

Logiciels libres :

Notes et références

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  1. a et b Pierre Schaeffer, Traité des objets musicaux, Paris, Seuil, .
  2. Kaye, Deena and Lebrecht, James (1992), Sound and Music For The Theatre. Back Stage Books, an imprint of Watson-Guptill Publications (ISBN 0823076644).
  3. Booth, Michael R. (1991), Theatre in the Victorian, Cambridge University Press (ISBN 0521348374).
  4. IBDB: The official source for Broadway Information

Articles connexes

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Liens externes

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  • Le design sonore [archive], Jean-Baptiste Favory, Web-revue des industries culturelles et numériques, 2017, mis en ligne le .
  • Design sonore : applications, méthodologie et études de cas, Frank Pecquet, Paul Dupouey aux éditions DUNOD, Paris 2021 avec la contribution de : Pascale Demoly, Alain Goudey, Olivier Houix, Chloé  Huvet, Nicolas Misdariis, Patrick Susini, Jade Tellini, Juliette Volcler, Philippe Woloszyn, Laura Zattra et la participation de : Daniel Brown, Jean Dindinaud, Alexandre Gonçalves, Christine Guillebaud, Jean Paul Lamoureux, Johann Le-Muet, Luc Perera, Catherine Piault.