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Macaque rhésus

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Macaca mulatta

Le macaque rhésus[1],[2] (Macaca mulatta), aussi appelé singe rhésus ou bandar, est l'une des espèces de singes les plus connues de l'Ancien Monde notamment à travers une sexualité débordante permettant une large reproduction, et ainsi un grand nombre de sujets permettant une étude représentative de la population des macaques rhésus (cf. Landsteiner et Levine).

Caractéristiques générales

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Un petit singe assis sur une pelouse.
Un macaque rhésus mâle près de Katmandou.
Un macaque rhésus mâle à गोकर्ण (ne), Népal. Novembre 2019.

C'est un macaque typique, commun dans tout l'Afghanistan, jusqu'en Inde septentrionale et en Chine méridionale.

Les macaques rhésus ont un corps mesurant de 45 à 64 centimètres[3] et une queue atteignant 30 centimètres. Les mâles pèsent en moyenne 7,7 kg et les femelles 5,3 kg[4].

Ils ont une couleur brune à grise et leur visage est rosé.

Animal de laboratoire

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Relativement facile à élever en captivité, les singes rhésus ont été souvent utilisés pour des recherches médicales ou biologiques. Outre les expériences sur le sang, ils ont servi dans les expériences bien connues du psychologue Harry Harlow dans les années 1950 sur la privation maternelle[5],[6]. La NASA lança des macaques rhésus dans l'espace durant les années 1950 et 1960[réf. nécessaire].

En , le rhésus est devenu le premier primate cloné avec la naissance de Tetra. vit la naissance de ANDi, le premier primate transgénique. ANDi porte des gènes étrangers issus d'une méduse.

[7]Caryotype d'un macaque rhésus mâle.

Sa séquence ADN diffère de 7% avec celle des Hommes[8] et il possède 21 paires de chromosomes[1].

La plupart de nos connaissances sur le comportement sauvage du macaque rhésus viennent des études menées dans une colonie fondée sur l'île de Cayo Santiago par le Centre de recherche caribéen sur les primates de l'université de Porto Rico. Il n'y a aucun prédateur sur cette île, et la présence humaine n'y est autorisée que pour les recherches scientifiques[réf. nécessaire].

Dans la nature

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Un groupe de rhésus dans l'enceinte d'un temple en Inde.

Habitant les zones arides et les terrains découverts, les macaques rhésus peuvent aussi se trouver dans les prairies, les régions boisées et dans des régions montagneuses jusqu'à 2 500 mètres d'altitude. On dit qu'ils sont de bons nageurs et apprécient cette activité. Les rhésus sont connus pour leur tendance à se déplacer des espaces ruraux vers les secteurs urbains, venant chercher les aumônes ou les ordures des humains. Ils sont devenus de vrais parasites dans certaines zones comme la ville de New Delhi, par exemple, où ils sont perçus comme un risque possible pour la sécurité et la santé publiques.

Vivant le jour, les rhésus sont aussi bien terrestres qu'arboricoles. Ils sont pour la plupart herbivores et se nourrissent de feuilles, d'aiguilles de pins, de racines et occasionnellement d'insectes ou de petits animaux. Ces singes ont développé des poches de stockage dans leurs joues, ce qui leur permet d'emmagasiner de la nourriture et de s'enfuir pour manger les morceaux récoltés plus tard, lorsqu'ils sont en sécurité.

Reproduction

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Femelles et jeunes rhésus à Bharatpur (Rajasthan).

La gestation dure en moyenne 166,5 jours (données recueillies sur 700 naissances vivantes en captivité où les dates sont sûres). Les femelles les plus âgées ayant des gestations plus longues et des petits plus lourds, les autres critères comme le sexe du petit, la période de l'année ou l'identité paternelle n'ayant pas d'incidence sur la durée de gestation.

Organisation sociale

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Comme les autres macaques, les groupes de rhésus comprennent des mâles et des femelles. Le groupe peut compter jusqu'à 180 individus mais la moyenne se situe à une vingtaine. Les femelles sont 4 fois plus nombreuses que les mâles. La hiérarchie sociale est matriarcale (ou matrilinéaire), le rang de chacun dépend de son lien de parenté avec la femelle dominante. Le soin des plus jeunes et la surveillance du territoire sont partagés par les membres du groupe[9]. Si les femelles sont plus ou moins placides, les mâles sont plus turbulents. Les macaques rhésus sont considérés comme des singes bruyants. Le singe qui découvre de la nourriture va normalement avertir le groupe par des cris spécifiques mais on a pu constater que des jeunes ou des dominés évitent de le faire si leur découverte n'a pas été observée par d'autres.

Bien que souvent décrits comme agressifs les uns envers les autres, les macaques rhésus s'avèrent également capables de faire preuve de solidarité envers leurs congénères : ainsi, une plus grande acceptation de proximité entre les individus a été observée à la suite de l'ouragan Maria de 2017, les individus partageant plus volontiers les zones d'ombre restantes pour se protéger de la chaleur[10].

Classification

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Il y a diverses sous-espèces de rhésus :

  • Macaca mulatta mulatta
  • Macaca mulatta villosa
  • Macaca mulatta vestita
  • Macaca mulatta lasiota
  • Macaca mulatta sanctijohannis
  • Macaca mulatta brevicauda

Le singe rhésus est surtout célèbre par le nom qu'il a donné à un système de groupe sanguin, du fait d'une communauté antigénique entre les globules rouges du singe et les globules rouges humains.

Voir l'article principal Groupe sanguin et l'article groupe Rhésus.

Notes et références

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  1. a et b (en) P. Perticone, M. Rizzoni, F. Palitti et P. di Chiara, « Banding patterns of the chromosomes of the Rhesus monkey (Macaca mulatta) », Journal of Human Evolution, vol. 3, no 4,‎ , p. 291–295 (ISSN 0047-2484, DOI 10.1016/0047-2484(74)90023-2, lire en ligne, consulté le )
  2. « Diversité génétique et évolution des Gammaherpesvirinae de primates » dans la revue Virologie, volume 11, numéro 1, pp. 43-62, janvier-février 2007 Lire le résumé en ligne
  3. Collectif, Histoire naturelle, Flammarion, , 650 p. (ISBN 978-2-0813-7859-9), Macaque rhésus page 542
  4. (en) [1], sur pin.primate.wisc.edu
  5. (en) H F Harlow, R O Dodsworth, and M K Harlow, « Total social isolation in monkeys. », Proceedings of the National Academy of Science, n°54, 1965,‎ , p. 90 (lire en ligne)
  6. (en) Harry Harlow, Philip Plubell, Craig Baysinger, « Induction of psychological death in rhesus monkeys », Journal of Autism and Childhood Schizophrenia, n°3, 1973,‎ , p. 299 (lire en ligne Accès limité)
  7. Daniel T. Meehan, Mary Ann Zink, Melissa Mahlen et Marilu Nelson, « Gene targeting in adult rhesus macaque fibroblasts », BMC Biotechnology, vol. 8, no 1,‎ , p. 31 (ISSN 1472-6750, PMID 18366794, PMCID PMC2292692, DOI 10.1186/1472-6750-8-31, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) « DNA sequence of Rhesus macaque has evolutionary, medical implications », sur EurekAlert! (consulté le )
  9. Bernard Chapais, Liens de sang: Aux origines biologiques de la société humaine, Montréal, Boréal, , 368 p. (ISBN 9782764623862), p. 63-64
  10. Caroline Barathon, « Comment un ouragan a rendu des singes plus tolérants », Pour la Science, no 563,‎ , p. 9 (lire en ligne Accès payant)

Bibliographie

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  • (en) M. S. Gerald, C. Waitt, A. C. Little & E. Kraiselburd, 2007, « Females Pay Attention to Female Secondary Sexual Color: An Experimental Study in Macaca mulatta », International Journal of Primatology 28, p. 1-7.
  • (en) M. D. Matheson, 1999, « Social Contact Following Severe Aggression in Rhesus Macaques (Macaca mulatta): A New Test of the Consolation Hypothesis », International Journal of Primatology 20, p. 961-975.
  • (en) J. Fooden & G. H. Albrecht, 1999, « Tail-Length Evolution in Fascicularis-Group Macaques (Cercopithecidae: Macaca), International Journal of Primatology 20, p. 431-440.
  • (en) Q. Wenyuan, Z. Yongzu, D. Manry & C. H. Southwick, 1993, « Rhesus monkeys (Macaca mulatta) in the Taihang mountains, Jiyuan county, Henan, China », International Journal of Primatology 14, p. 607-621.
  • (en) I. S. Bernstein, 1993, « Seasonal influences on rhesus monkey (Macaca mulatta) behavior », International Journal of Primatology 14, p. 383-403.
  • (en) J. Silk, J. Short, J. Roberts & J. Kusnitz, 1993, « Gestation length in rhesus macaques (Macaca mulatta) », International Journal of Primatology 14, p. 95-104.
  • (en) R. L. JohnsonL, I. Malik & C. M. Berman, 1991, « Age- and dominance-related variation in feeding time among free-ranging female rhesus monkeys », International Journal of Primatology 12, p. 337-356.
  • (en) J. C. Deutsch & P. C. Lee, 1991, « Dominance and feeding competition in captive rhesus monkeys », International Journal of Primatology 12, p. 615-628.

Références externes

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Liens externes

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