Jean-François Gaultier de Biauzat
Jean-François Gaultier de Biauzat | ||
Fonctions | ||
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Député de la Constituante | ||
– (2 ans, 6 mois et 3 jours) |
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Maire de Clermont-Ferrand | ||
– (1 an, 5 mois et 15 jours) |
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Prédécesseur | Étienne Bonarme | |
Successeur | Antoine Bergier | |
Maire de Clermont-Ferrand | ||
– (8 mois et 11 jours) |
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Prédécesseur | Antoine Bergier | |
Successeur | Michel Monestier | |
Membre du Conseil des Cinq-Cents | ||
– (23 jours) |
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Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Vodable, Royaume de France | |
Date de décès | (à 75 ans) | |
Lieu de décès | Paris, Royaume de France | |
Nationalité | française | |
Parti politique | Montagnard | |
Conjoint | Claudine Antoinette Vimal | |
Enfants | Magdelaine Antoinette Gaultier de Biauzat | |
Profession | Avocat, magistrat | |
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Jean-François Gaultier de Biauzat est un avocat, homme politique et journaliste français, né à Vodable[1] le , décédé à Paris le .
Biographie
[modifier | modifier le code]L'enfance
[modifier | modifier le code]Jean-François est né dans une famille nombreuse de Vodable, propriétaire d'une métairie située au lieu-dit de Biauzat. Il est le fils de François Gaultier, avocat au parlement, châtelain et lieutenant général au mandement de Vodable, et de Jacquette Jourde. Il étudie au collège jésuite de Billom puis de Toulouse. Après son droit, il exerce le métier d'avocat à Clermont-Ferrand, auprès de son père, à partir de 1767. Appartenant à la notabilité éclairée, il s'affilie à la franc-maçonnerie[2].
La carrière politique
[modifier | modifier le code]Il entre en politique en devenant en 1787 membre du conseil judiciaire de l'Assemblée provinciale d'Auvergne. L'année suivante, il publie un pamphlet favorable à l'abolition des droits féodaux : Doléances sur les surcharges que les gens du peuple supportent en toute espèce d'impôts, avec des observations historiques et politiques sur l'origine et les accroissements de la taille. Élu député du Tiers état pour représenter la sénéchaussée de Clermont aux États généraux, il est à Paris lors des émeutes Réveillon, auxquelles il assiste avec frayeur, à la fin d'. Il prête le serment du jeu de paume le [2]. Du succès de sa correspondance quotidienne avec ses amis politiques de Clermont-Ferrand naît l'idée du Journal des débats dont le premier numéro est publié le .
Lors du choix des noms de département en 1790, il plaide pour que le département dont Clermont-Ferrand est le chef-lieu ne s'appelle pas Mont-d'Or mais Puy-de-Dôme, craignant que le nom « Mont-d'Or » ne fasse trop riche[3].
Il est élu maire de Clermont-Ferrand en janvier 1790, mais démissionne en 1791 quand il est choisi comme juge par le 4e arrondissement de Paris ; Georges Couthon est chargé d'expédier les affaires en cours du cabinet d'avocat. Membre du Club des Jacobins, il rejoint quelque temps, semble-t-il, le Club des Feuillants après la fuite du roi. Au lendemain de la journée du 10 août 1792, il retourne en Auvergne, où il est arrêté le . Libéré après le 9-Thermidor (), ce modéré adopte des opinions plus radicales devant les progrès de la Contre-révolution. Nommé maire de Clermont-Ferrand en par le représentant en mission Joseph-Mathurin Musset, il est destitué le [2],[4].
De retour à Paris, il est nommé commissaire du Directoire près le tribunal de cassation et devient l'un des seize jurés choisis pour siéger à la Haute Cour de Vendôme lors du procès de Gracchus Babeuf mais se montre favorable aux accusés. Favorable au coup d'État du 18 fructidor an V, il adhère à la Société des Amis des Noirs et des Colonies et fréquente le Club de la rue du Bac, où il s'affirme contre le suffrage censitaire[2].
Lors des élections de l'an VI, l'assemblée électorale de Paris l'envoie au Conseil des Cinq-Cents, mais ce choix est invalidé par la loi du 22 floréal an VI (). Après le Coup d'État du 18 brumaire par Napoléon Bonaparte, il perd sa place de juge au tribunal de cassation, qu'il occupait depuis deux ans. Toutefois, son amitié avec Cambacérès lui permet d'obtenir le poste de commissaire et accusateur public auprès du tribunal de la Seine en [2]. Le [4], il doit démissionner pour raisons de santé (il finit sa vie aveugle). Il est nommé conseiller à la Cour impériale de Paris et le reste jusqu'à sa mort. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise (division 13).
Famille
[modifier | modifier le code]Il épouse en 1769, à Ambert, Puy-de-Dôme, Claudine Antoinette Vimal (1739-1789). Leur fille Magdelaine Antoinette (1773-1845), bien que l'orthographe peut varier en tant que "Madeleine Antoinette" et son époux est Claude Jean Baptiste Abraham (1768-1815), avocat au barreau de Clermont-Ferrand, secrétaire général du Puy-de-Dôme, sont les grands-parents d'un autre maire de Clermont-Ferrand, Agis-Léon Ledru. A savoir que C.J.B Abraham était le fils d'Antoine Abraham, procureur de la justice de Clermont-Ferrand (1730-); et de la dame Catherine Mancel.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ronserail, Gaulthier de Biauzat, né à Vodable, le Gonfanon n°74, Argha
- François Wartelle (2005), p. 493-494.
- Bourdin, Gaulthier de Biauzat à travers sa correspondance, le Gonfanon n°53, Argha
- « Fiche de Gaultier de Biauzat sur le site de l'Assemblée nationale »
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre-Yves Beaurepaire, Les Francs-maçons à l'Orient de Clermont-Ferrand au XVIIIe siècle, Presses universitaires Blaise Pascal, , 365 p. (lire en ligne).
- Philippe Bourdin, Des lieux, des mots, les Révolutionnaires : le Puy-de-Dôme entre 1789 et 1799, Presses universitaires Blaise Pascal, , 512 p. (lire en ligne).
- Philippe Bourdin, « Jean-François Gaultier de Biauzat (1739-1815) Hortensius ou nouveau Robespierre ? », Annales historiques de la Révolution française, no 307, , p. 31–60 (lire en ligne)
- Francisque Mège, Gaultier de Biauzat, député du tiers-état aux États-généraux de 1789, sa vie et sa correspondance, Paris, E. Lechevalier, (lire en ligne) (2 volumes).
- François Wartelle et Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, PUF, coll. « Quadrige », , « Gaultier de Biauzat Jean-François », p. 493-494.
- Laurence Froment, Les Vimal-Gaultier de Biauzat: heurs et malheurs d'une famille auvergnate, 1754-1792, Créer, , 429 p. (ISBN 978-2848190785).
- « Jean-François Gaultier de Biauzat », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Notice historique sur M.J.F. Gaultier-de-Biauzat, in: J.B.Bouillet, Tablettes historiques de l'Auvergne, 1841, p. 606-623 [lire en ligne]
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Fiche de Gaultier de Biauzat sur le site de l'Assemblée nationale »
- « Notice biographique sur le site de la Ville de Clermont-Ferrand »
- Naissance en octobre 1739
- Naissance dans la province d'Auvergne
- Avocat français du XVIIIe siècle
- Personnalité de la franc-maçonnerie initiée avant 1800
- Maire de Clermont-Ferrand
- Député du Puy-de-Dôme
- Député français du tiers état en 1789-1791
- Député de Paris
- Membre du Conseil des Cinq-Cents
- Membre du Club des jacobins
- Magistrat français du XVIIIe siècle
- Magistrat français du XIXe siècle
- Décès en février 1815
- Décès à 75 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 13)