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Ferdinando Scianna

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Ferdinando Scianna
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Biographie
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Enzo Di Martino, Ferdinando Scianna et le peintre Mimmo Paladino, 2013.

Ferdinando Scianna, né en 1943 à Bagheria en Sicile, est un photographe et journaliste italien, membre de l'agence Magnum Photos depuis 1989.

Ferdinando Scianna grandit dans une petite ville de la Sicile rurale, Bagheria, dans une famille modeste ; il s'intéresse à la photographie lorsqu'à 16 ans son père lui offre un appareil photo[1]. Après le lycée, il suit des études de philosophie et d'histoire de l'art à l'université de Palerme.

En 1963, il rencontre l'écrivain sicilien Leonardo Sciascia à sa première exposition de photographies, qui a pour thème les fêtes populaires, au club culturel de Bagheria ; de cette rencontre, naît une amitié qui sera fondamentale pour la carrière des deux artistes[2].

Scianna publie en 1965 un premier recueil de photographies, Feste Religiose in Sicilia, en collaboration avec Leonardo Sciascia, auteur des textes de l'ouvrage. Cette œuvre recevra une mention au prix Nadar 1966[3].

L'année suivante, Ferdinando Scianna s'installe à Milan et commence à travailler en tant que photographe et journaliste pour l'hebdomadaire L'Europeo, dont il est l'envoyé spécial à Paris ; il collabore également à des journaux français en écrivant des articles dans Le Monde diplomatique de 1975 à 1982[4] et dans La Quinzaine littéraire, sur divers sujets : la photographie, mais aussi la politique et la culture.

En 1977, Scianna publie deux livres de photographies, I Siciliani (la traduction française Les Siciliens est publiée la même année en France) et La Villa dei Mostri, consacré à la légendaire Villa Palagonia, située dans sa ville natale de Bagheria, tous les deux avec un texte de Leonardo Sciascia. Après avoir fait la connaissance d'Henri Cartier-Bresson, il est en 1982 le premier photographe italien à entrer à l'agence Magnum Photos, dont il devient membre à part entière en 1989[5].

À la même époque, il devient également photographe de mode, en collaborant avec la marque italienne Dolce & Gabbana qui lui passe commande de photographier un modèle dans des situations proches du quotidien, avec pour décor principal les rues, les maisons ou les palais de Sicile ; le modèle choisi est Marpessa Hennink, une mannequin hollandaise[6],[7]. Ce travail lui ouvre les portes des magazines Vogue et Grazia, avec lesquels il collabore dans les années 1980[2] ; il est l'un des photographes recherchés dans les domaine de la haute couture et de la publicité[8].

Il publie en 1997 un livre de photographies sur les dormeurs, avec un titre inspiré du monologue de Hamlet : Dormire, forse sognare[9], en 1999 un recueil de portraits de Jorge Luis Borges et un livre de photographies sur les enfants du monde, Niños del Mundo et en 2002 un album sur sa ville natale, Bagheria : Quelli di Bagheria, reconstitution du décor et de l'atmosphère de sa jeunesse à travers une enquête sur la mémoire individuelle et collective[10].

Plusieurs expositions rétrospectives lui sont consacrées à partir de 2009, en France à la Maison européenne de la photographie[11] et en Italie avec l'exposition Ferdinando Scianna : viaggio, racconto, memoria, présentée de 2018 à 2022 à Forli, Palerme, Venise et Milan[12].

Récompenses

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  • 1966, mention au prix Nadar, pour Feste Religiose in Sicilia.

Publications

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  • 2010 (it) Etica e fotogiornalismo, Milan, Electa, coll. « Pesci rossi », 75 p. (ISBN 978-88-370-6822-6).
  • 2002 (it) Quelli di Bagheria, Rome, Peliti, VII-345 p. (ISBN 9788885121782)[10].
  • 2002 (it) Mondo Bambino, Milan, L'arte a stampa, 123 p.
  • 2001 (it) Obiettivo Ambiguo, Milan, Rizzoli, 334 p. (ISBN 88-17-86621-0) ; réédition : Rome, Contrasto, 2015.
  • 2000 « Specchio delle mie brame », Trou (revue d'art).
  • 1999 (es) Niños del Mundo, La Corogne, Ayuntamiento de la Coruña, 111 p. (ISBN 9788486836689).
  • 1999 (it) Jorge Luis Borges fotografato da Ferdinando Scianna, Milan, Franco Sciardelli
édition française : (fr) Jorge Luis Borges photographié par Ferdinando Scianna, traduction de Gérard Macé, Clichy, FNAC, 1999, 14 p.-XXIII p. de photographies (ISBN 9782902572946).
  • 1997 (it) Dormire, forse sognare, texte de Roberta Valtorta, Tavagnacco (Udine), Art&, 125 p. (ISBN 9788886550291).
édition anglaise : (en) To sleep, perchance to dream : photographs, Londres, Phaidon, 124 p. (ISBN 9780714837192).
édition française : (fr) Marpessa, récit, Paris, Contrejour, 1993, 108 p. (ISBN 2-85949-150-3).
  • 1991 (it) avec Gianni Berengo Gardin et Roberto Koch : In treno attraverso l'Italia, textes de Mario Peliti, Piero Spila, Marco Sorteni, Goffredo Fofi, Sebastiano Addamo et Irene Bignardi, Rome, Peliti Associati, 207 p. (ISBN 88-85121-08-X).
  • 1990 (en), (it), (fr), (de), (es) Men and trucks / Uomini e camion / Hommes et camions / Menschen und Lastwagen, Turin, Iveco, 58 p.
  • 1989 (it) Leonardo Sciascia, Milan, Franco Sciardelli, 14 p., XXII p. de photographies
édition française : Paris, Contrejour.
édition française : (fr) les Siciliens, Paris, Denoël, 1977, XXII-168 p.
  • 1977 (it) La Villa dei Mostri : con un'antologia dei viaggiatori, texte de Leonardo Sciascia, Turin, Einaudi, coll. « Einaudi Tascabili. Letteratura », no  55, 96 p.
  • 1965 (it) Feste Religiose in Sicilia, texte de Leonardo Sciascia, Bari, Leonardo da Vinci Arte, coll. « Piccolo orizzonte », 222 p.

Expositions

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puis :  : Académie de France, Villa Médicis, Rome.
  • -  : Ferdinando Scianna : La Sicilia-Marpessa, Istituto italiano di cultura, Stockholm.
  • 2000 Altre Forme del Caos - Cantieri Culturali alla Zisa, Palerme.
  • -  : Ferdinando Scianna. Quelli di Bagheria, Galleria Gottardo, Lugano[16].
  • 2003 Ferdinando Scianna, Centre Cultural Tecla Sala, Barcelone.
  • 2004 Pensar America III, Casa de América, Madrid.
  • -  : Ferdinando Scianna : la géométrie et la passion, Maison européenne de la photographie, Paris[3],[11],[17].
  • -  : Ferdinando Scianna. Marpessa – Moda – Sicilia, Box Galerie, Bruxelles[6].
  • -  : Ferdinando Scianna. Ti Ricordo Sicilia, Museo Civico du Castello Ursino, Catane[20]

Notes et références

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  1. (it) Umberta Genta, « Ferdinando Scianna [interview] », sur Flash Art, .
  2. a et b Antonino Bencivinni 2006.
  3. a b et c Brigitte Ollier, « Sensas Scianna », Libération,‎ (lire en ligne).
  4. « Liste des articles publiés par Ferdinando Scianna dans Le Monde diplomatique », sur Le Monde diplomatique.
  5. (en) « Ferdinando Scianna: Italian, b. 1943 », sur Magnum Photos.
  6. a et b « Ferdinando Scianna, Marpessa – Moda – Sicilia », sur L'Œil de la photographie, .
  7. (en) « Marpessa Hennink’s Collaboration with Ferdinando Scianna and Dolce & Gabbana resulted in Iconic Pictures », sur agnautacouture.com.
  8. (it) Sergio Buonodonna, « Scianna », La Repubblica,‎ (lire en ligne).
  9. (en) « To Sleep, Perchance to Dream », sur Magnum Photos.
  10. a et b A. Ansón, « Le retour impossible. Quelli di Bagheria de Ferdinando Scianna », dans Jan Baetens et Alexander Streitberger (dir.), De l’autoportrait à l’autobiographie, Caen, Éditions Minard, coll. « Lire & voir » (no 2), (ISBN 978-2-256-91166-8), p. 39-55.
  11. a et b (it) Alberto Bianda (dir.) et Paolo Jannuzzi (dir.), Ferdinando Scianna : la geometria e la passione (catalogue d'exposition), Rome, Contrasto, , 251 p. (ISBN 978-88-6965-194-6).
  12. a et b François Marcoaldi, « Palazzo Reale : Ferdinando Scianna : Viaggio, Racconto, Memoria », sur L'Œil de la photographie, .
  13. (it) Ferdinando Scianna: L'istante e la forma (catalogue d'exposition), Syracuse, Ediprint, .
  14. (it) Francesco Gallo, Città del mondo di Ferdinando Scianna (catalogue d'exposition), Milan, Bompiani, , 95 p..
  15. Ferdinando Scianna : les formes du chaos (catalogue d'exposition), Toulouse, Galerie municipale du Château d'eau, , 44 p. (ISBN 2-907773-29-1).
  16. Luca Patocchi et Alberto Bianda 2002.
  17. Daphné Cabaille, « Ferdinando Scianna », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  18. (it + en) Ferdinando Scianna : il ghetto di Venezia 500 anni dopo / the Venice ghetto 500 years after (catalogue d'exposition), Venise, Marsilio, (ISBN 978-88-317-2477-7).
  19. François Marcoaldi, « Ferdinando Scianna – Mémoire de voyage », sur L'Œil de la photographie, .
  20. Justine Grosset, « Ferdinando Scianna, capturer l’âme sicilienne. Le premier photographe italien de l'agence Magnum », sur phototrend.fr, .

Bibliographie

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  • (it) Antonino Bencivinni, « Ferdinando Scianna. Il mondo fotografico con gli occhi di un "Baharioto" doc », dans I miei volti della Sicilia, Rome, Armando, (ISBN 978-88-8358-890-7, lire en ligne Accès limité), p. 33-36.
  • Ferdinando Scianna (préf. Maurice Nadeau), Arles, Actes Sud, coll. « Photo poche », (ISBN 978-2-7427-7217-9).
  • « Magnum photos : Ferdinando Scianna [portfolio] », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Alessandra Mauro (trad. Élisabeth Bozzi, Rose Marie, Chiara Tenze), Ferdinando Scianna, Paris, Hachette, coll. « Les grands photographes de Magnum photos », , 48 p..
  • (it) Luca Patocchi et Alberto Bianda, Ferdinando Scianna. Quelli di Bagheria (catalogue d'exposition), Lugano, Fondazione Galleria Gottardo, , 381 p. (ISBN 9788886455169).

Articles connexes

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Liens externes

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