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Ferdinand III (empereur du Saint-Empire)

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Ferdinand III
Illustration.
Portrait de Ferdinand III par Frans Luycx, Musée d'histoire de l'art de Vienne.
Titre
Empereur du Saint-Empire

(20 ans, 1 mois et 18 jours)
Couronnement
Prédécesseur Ferdinand II
Successeur Léopold Ier
« Roi des Romains »

(16 ans, 5 mois et 9 jours)
Élection
Prédécesseur Ferdinand II
Successeur Ferdinand IV
Roi de Bohême

(29 ans, 4 mois et 12 jours)
Couronnement à Prague
Prédécesseur Ferdinand II
Successeur Léopold Ier
Roi de Hongrie

(31 ans, 3 mois et 25 jours)
Couronnement à Sopron
Prédécesseur Ferdinand II
Successeur Léopold Ier
Archiduc d'Autriche

(20 ans, 1 mois et 18 jours)
Prédécesseur Ferdinand II
Successeur Léopold Ier
Biographie
Dynastie Maison de Habsbourg
Nom de naissance Ferdinand-Ernest von Habsburg
Date de naissance
Lieu de naissance Graz
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Blason du duché de Styrie Duché de Styrie
Date de décès (à 48 ans)
Lieu de décès Vienne
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Drapeau de l'Autriche Archiduché d'Autriche
Sépulture Crypte des Capucins
Père Ferdinand II
Mère Marie-Anne de Bavière
Conjoint Marie-Anne d'Autriche
Marie-Léopoldine d'Autriche
Éléonore de Nevers-Mantoue
Enfants Ferdinand-François
Marie-Anne d'Autriche
Philippe-Auguste
Maximilien-Thomas
Léopold
Marie
Charles-Joseph
Marie-Thérèse-Josèphe
Éléonore
Marie-Anne-Josèphe
Ferdinand

Signature de Ferdinand III

Ferdinand III (empereur du Saint-Empire)
Souverains du Saint-Empire

Ferdinand Ernest de Habsbourg, dit Ferdinand III, né le à Graz, dans le duché de Styrie, et mort le , à Vienne. Il est roi de Hongrie (1625), roi de Bohême (1627), roi des Romains (1636), archiduc d'Autriche (1637) et empereur élu du Saint-Empire romain germanique (1637).

Petit-fils de Charles II de Styrie, archiduc d'Autriche intérieure, et de Marie-Anne de Bavière, Ferdinand est le troisième fils de Ferdinand II (1578-1637), Empereur élu du Saint-Empire, et de Marie-Anne de Bavière (1574-1616).

Sa mère est la fille de Guillaume V le Pieux (1548-1626), duc de Bavière, et de Renée de Lorraine (1544-1602).

Ses deux frères aînés, Charles (1603-1603) et Jean-Charles (1605-1619) meurt prématurément et c'est à l'âge de 11 ans qu'il devient l'héritier présomptif de la couronne impériale.

Archiduc héritier puis roi des Romains

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L'année 1619 marque un tournant majeur, tant pour la Maison de Habsbourg que pour l'Empire. La Guerre de Trente Ans, entamée l’année précédente, ravage déjà les États membres du Saint-Empire romain.

Le , l'empereur Mathias Ier meurt sans descendance masculine après avoir désigné comme successeur son cousin Ferdinand, duc de Styrie, qui est élu Empereur du Saint-Empire romain germanique sous le nom de Ferdinand II.

Le , l'archiduc Jean-Charles, fils aîné de l'empereur Ferdinand II, disparaît à l'âge de treize ans. Son frère, Ferdinand Ernest, devient à son tour archiduc héritier. Il est âgé de onze ans.

Éduqué et instruit dans la religion catholique par les Jésuites, c'est tout naturellement que le prince se range du côté impérial contre les protestants et les adversaires de sa Maison.

Conformément à la politique d'alliance entre les deux branches de la Maison de Habsbourg, l'archiduc héritier épouse en 1631 sa cousine l'infante d'Espagne Marie-Anne d'Autriche, fille cadette du feu roi Philippe III d'Espagne et de la feue archiduchesse Marguerite d'Autriche et soeur du roi Philippe IV d'Espagne ( qui règne depuis 1621) et de la reine de France Anne d'Autriche. Les risques de la consanguinité étaient alors ignorés et les mariages des princes soumis aux contraintes de la politique.

En 1634, il bat les Suédois à la bataille de Nördlingen en compagnie de son cousin espagnol, Don Fernando (le cardinal-infant), et assisté du général Matthias Gallas. Il participe à la négociation du traité de Prague, l'année suivante.

Le , Ferdinand est élu roi des Romains. Dans les faits, s'il ne meurt pas avant son père, lui aussi, il est dès lors tout désigné pour être le prochain empereur du Saint-Empire.

Empereur du Saint-Empire

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Le 15 février 1637, Ferdinand II meurt à son tour, incapable d'avoir pu régler le conflit entamé sous le règne de son cousin. Ferdinand Ernest de Habsbourg est élu Empereur du Saint-Empire romain sous le nom de Ferdinand III.

Malgré son désir d'aboutir à une paix rapide, il poursuit la guerre durant les onze années qui suivent. Le fait de combattre des ennemis nombreux (notamment les Suédois, commandés par le général Carl Gustaf Wrangel, et leurs alliés français menés par Baner, Turenne et le Grand Condé), occasionne de nombreux revers qui affaiblissent progressivement l'Empire et la dynastie.

Veuf en 1646, il se remarie avec l'une de ses cousines autrichiennes, l'archiduchesse Marie-Léopoldine qui meurt dès l'année suivante en mettant au monde un fils, qui , en tant que cadet, est promis à l'Eglise.

Après trois décennies de combat, l'Autriche et le parti catholique sont vaincus, l'empereur signe les traités de Westphalie et de Münster avec la France, ainsi que le traité d'Osnabrück avec la Suède, le 24 octobre 1648. C'est la fin de la Guerre de Trente Ans.

L'Empire échappe à la tentative de centralisation de l'Empereur, et la Maison de Habsbourg perd de son influence sur l'ensemble des États-membres. De plus, il est contraint d'abandonner tout soutien à son cousin, Philippe IV le Grand (1605-1665), roi d'Espagne, désormais seul face aux armées françaises.

L'Empereur parvient néanmoins à conserver le principe électif du trône impérial au sein de sa famille.,

Il se remarie en 1651 à une princesse Italienne Éléonore de Gonzague qui lui donne trois filles et un fils.

Il fait élire et couronner son fils aîné, l'archiduc Ferdinand François, roi des Romains, en 1653. Conformément à la politique d'alliance entre les deux branches de la Maison de Habsbourg, Le jeune roi est fiancé à sa cousine Espagnole Marie-Thérèse d'Autriche. Malheureusement, il meurt l'année suivante à l'âge de 21 ans.

Le 11 février 1657, la jeune impératrice met au monde un fils qui reçoit, comme son père et son frère aîné défunt, le prénom de Ferdinand. L'empereur meurt le 2 avril suivant à Vienne, laissant à son fils, Léopold, âgé de 16 ans, une situation complexe et un Empire vulnérable.

Alliances et postérité

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Le 26 janvier 1631, il épouse sa cousine Marie-Anne d'Autriche (1606-1646), infante d'Espagne, fille de Philippe III, roi d'Espagne et de Portugal, et de Marguerite d'Autriche-Styrie. Ils ont six enfants :

  • Ferdinand-François, né le et mort le , roi des Romains en 1653 ;
  • Marie-Anne d'Autriche, née le et morte le . Elle épouse en 1649 son oncle, Philippe IV le Grand, roi d'Espagne (1605-1665) ;
  • Philippe-Auguste, né le et mort le  ;
  • Maximilien-Thomas, né le et mort le  ;
  • Léopold, né le et mort le . Il lui succède à la tête du Saint-Empire sous le nom de Léopold Ier ;
  • Marie, née et morte le

Le 2 juillet 1648, il épouse Marie-Léopoldine d'Autriche (1632-1649) fille de Léopold V d'Autriche-Tyrol, comte et électeur du Tyrol et de Claude de Toscane. Ils ont un enfant :

Le 30 avril 1651, il épouse Éléonore de Nevers-Mantoue (1630-1686), fille de Charles II de Nevers-Mantoue, duc de Mayenne et de Marie de Mantoue. Ils ont quatre enfants  :

Thaler d'Augsbourg à l'effigie de Ferdinand III, 1641. Description revers : Vue de la ville d’Augsbourg sous un ange ; une pomme de pin sur une colonne accosté du millésime 1641 contenu dans un fleuron.

Références

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Bibliographie

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  • (de) Mark Hengerer, « Ferdinand II. (1619-37) und Ferdinand III. (1637–57) », dans Werner Paravicini (dir.), Höfe und Residenzen im spätmittelalterlichen Reich: Ein dynastisch-topographisches Handbuch, Ostfildern, Thorbecke, coll. « Residenzenforschung » (no 15), , 404–417 p. (ISBN 3-7995-4515-8, lire en ligne Accès libre).
  • (de) Mark Hengerer, Kaiser Ferdinand III (1608–1657). Eine Biographie, Vienne, Böhlau, (ISBN 978-3-205-77765-6).
  • (de) Lothar Höbelt, Ferdinand III. Friedenskaiser wider Willen, Graz, Ares Verlag, (ISBN 978-3-902475-56-5).
  • (de) Richard Reifenscheid, « Kaiser Ferdinand III. », dans Gerhard Hartmann, Karl Schnith (dir.), Die deutschen Kaiser. 1200 Jahre europäische Geschichte, Graz, Verlag Styria, , 551–557 p. (ISBN 3-222-12421-3).
  • (de) Konrad Repgen, « Ferdinand III », dans Anton Schindling, Walter Ziegler (dir.), Die Kaiser der Neuzeit. 1519–1918. Heiliges Römisches Reich, Österreich, Deutschland, Munich, Beck, , 142–168 p..

Liens internes

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Liens externes

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