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Gil Delamare

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Gil Delamare
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Biographie
Naissance
Décès
(à 41 ans)
Le Bourget (Seine, France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Gilbert Yves Delamare de la Villenaise de Chenevarin
Pseudonyme
Gil DelamareVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint

Gilbert-Yves de la Mare de la Villenaise de Chenevarin, dit Gil Delamare, est un cascadeur et acteur français, né le à Paris et mort au cours d'une cascade le (à 41 ans) entre La Courneuve et Le Bourget (Seine-Saint-Denis).

Au cours de sa carrière, il travaille fréquemment avec certains acteurs et cascadeurs, parmi lesquels Jean Marais, Claude Carliez, François Nadal, Gérard Streiff ou encore Rémy Julienne.

Gil Delamare, Colette Duval et Pierre Jonquères d'Oriola au salon international de l'agriculture de 1957.

Pionnier des effets spéciaux

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De son nom de naissance Gilbert Yves de La Mare de la Villenaise de Chenevarin, il est le descendant d'une famille de la noblesse normande[1].

Étudiant en droit, Gil décide à 20 ans d'abandonner ses études pour entrer comme trapéziste dans un cirque. Pratiquant le parachutisme, il est co-recordman du monde de chute libre (9 509 mètres). Il sera la vedette du film L'Homme-oiseau de Jacques Dubourg chutant et dérivant avec des ailes en toiles. Cascadeur renouvelant le genre, Gil Delamare fera alors carrière comme cascadeur hors pair et spécialiste des effets spéciaux réputé à son époque.

En 1956, il a une liaison avec Colette Duval, mannequin-parachutiste et recordwoman célèbre en France. La vie du couple est l'objet de reportages et d'interviews dans les medias de l'époque couverts par l'Agence Dalmas. Le 23 mai 1956, durant un séjour du couple au Brésil à l'été, l'agence Dalmas organise le saut de « La fiancée du ciel » où elle saute d'un bombardier Forteresse volante B17 prêté par l'armée locale au-dessus de la baie de Rio de Janeiro, d'une altitude de plus de 37,500 pieds (12 080 mètres) selon la tour de contrôle locale.

Gil Delamare a réglé des séquences qui sont devenues mémorables au cinéma : la course-poursuite avec les citrouilles et les Allemands dans La Grande Vadrouille, la 2CV de Bourvil qui se casse en morceaux dans Le Corniaud, la bonne sœur foldingue du volant dans Le Gendarme de Saint-Tropez, le parachutiste américain (Red Buttons) accroché à une façade de Sainte-Mère-Église dans Le Jour le plus long ou encore l'anthologique poursuite finale de Fantômas.

Parmi les films où il est présent au générique en tant que responsable des effets spéciaux, on peut citer : L'Homme de Rio, Le Corniaud, Coplan FX 18 casse tout, Fantomas se déchaîne et surtout La Grande Vadrouille, parmi d'autres cascadeurs comme Roger Mailles ou Gérard Streiff.

Le 23 janvier 1961, il saute en parachute au large des Barbades et atterrit sur le Santa Maria, un paquebot portugais de croisière de luxe piraté par un groupe d'opposants au régime de Salazar dirigé par l'officier et homme politique Henrique Galvao[2]. Le coup de théatre est organisé par Jacques Séguéla qui vient d'être recruté par Roger Théron pour Paris Match[3],[4],[5],[6],[7].

En 1964, sur le tournage de Fantomas, il engage Rémy Julienne, alors champion de France de moto-cross, pour réaliser des acrobaties à moto.

Il est également chargé des cascades dans Comment voler un million de dollars ou encore Le Jour le plus long. Comme acteur, il est le partenaire de Gérard Philipe dans Fanfan la Tulipe, et de Gina Lollobrigida dans Les Belles de nuit.

Il est un personnage de bande dessinée et l'un des principaux protagonistes de l'album de Michel Vaillant de Jean Graton Les Casse-cou (1964).

Mort lors d'une cascade

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Lors du tournage du film Le Saint prend l'affût (1966) de Christian-Jaque, qui se déroule sur une portion de l'Autoroute du Nord en construction, l'une des scènes dans laquelle il double Jean Marais comporte un tête à queue.

Malheureusement, le revêtement neuf est trop adhérent[8]. Il aurait été possible de recouvrir la chaussée de gravillons pour faciliter le dérapage de la Renault Caravelle 1100 décapotable (de nombreux articles ont parlé à tort d'une Renault Floride S) que Gil doit conduire, mais ceux-ci sont trop clairs et se seraient vus. Le temps pressant, Gil Delamare décide néanmoins de poursuivre, avec les cascadeurs Gaston Woignez et Odile Astier à ses côtés[9]. Cinq prises sont effectuées, Gil Delamare repart une sixième fois. Aux alentours de 17 h 30-17 h 50, la Renault mise en dérapage ripe au lieu de glisser. Sous la force exercée sur les pneus par l'adhérence du revêtement un bras de l'essieu arrière se brise, faisant pivoter la voiture sur elle-même qui part en tonneaux, éjectant les passagers mais coinçant la tête de Gil Delamare sous le montant du pare-brise, le tuant net.

Gil Delamare est enterré au cimetière Condé, à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). En 1988, sa compagne, l'actrice et parachutiste Colette Duval sera inhumée à ses côtés[10].

Sa dernière compagne et fiancée, Nicole Le Bec, le représenta au cours d'une cérémonie hommage au grand Rex (Paris) à laquelle assistaient également ses amis de longue date Rémy Julienne et Louis Dalmas.

Filmographie

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Responsable des effets spéciaux et cascades

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Bibliographie

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Ouvrage de sa compagne et partenaire de cascade. Ce livre fut notamment dédicacé avec les deux parachutistes devenus acteurs, en décembre 1959, au sein de la librairie Anquetil, rue de la Paix à Laval, avant la présentation du film Suspense au Deuxième Bureau au sein du Cinéma-Théâtre de Laval.
  • Gil Delamare et Frank-Dominique, Le risque est mon métier, Paris, Flammarion, coll. « L'Aventure vécue », , 198 p.
Sous titré « Les mémoires du célèbre cascadeur », le livre est écrit après sa mort par son ami Frank-Dominique, à partir des enregistrements que le cascadeur avait fait pour l'auteur depuis 1964 afin qu'il écrive sa biographie. L'ouvrage est introduit par un court message de Jean Marais.
  • Il paraitra également dans le septième tome de la série Michel vaillant écrite par Jean graton, Les casses cou, étant l'un des personnages principaux de ce tome ou il propose au héros éponyme de travailler à ses côtés en tant que doublure cascadeur pour un film qui donne son nom à l'album

Notes et références

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  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. 13, CUN-DES, Évreux, impr. de C. Hérissey, 1903-1929 (lire en ligne), p. 229
  2. cf Magazine Le Patriote Illustré [n° 7] du 12 février 1961 - Les Inondations en Wallonie - Catastrophe à Jupille - AVEC GIL DELAMARE - PARACHUTE A BORD DU SANTA MARIA. dont un exemplaire est en vente sur Amazon Site amazon.fr
  3. cf http://www.a-l-oeil.info/blog/2020/06/05/il-y-a-100-ans-naissance-de-louis-dalmas/
  4. Les archives de Dalmas sont exploitées par l’agence Sipa Press. cf http://zinedinezebar.over-blog.com/2020/03/generation-gamma-floris-de-bonneville-l-historique-redacteur-en-chef-by-michel-puech.html
  5. Jacques Seguela, "Autobiographie non autorisée", Place des éditeurs, 02.12.2010, 258 pages, (ISBN 9782259213288)
  6. The Illustrated London's News, 1960, 18 february, p 260-261
  7. Gil Delamare en collaboration avec Frank Dominique "Le Risque est mon métier..." Édition Flammarion, Paris , 1967, 203 pages
  8. « Gil delamare - Autotitre.com - Auto titre », sur autotitre.com (consulté le ).
  9. « Le " cascadeur " Gil Delamare se tue en tournant un film », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  10. Cimetières de France et d'ailleurs

Articles connexes

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Liens externes

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