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Bleu bleuet

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Bleuet.

Le bleu bleuet ou bleu barbeau sont des noms de couleur d'un usage ancien dans le domaine de la mode principalement. Ils désignent des nuances de bleu clair[1], d'après la couleur de la fleur du Bleuet des champs ou barbeau (Centaurea cyanus)[2]. Le bleu barbeau a été à la mode pour les costumes masculins au début du XIXe siècle[3].

Dans les nuanciers contemporains, on trouve 793 bleuet[4], bleuet[5], 095 bleuet[6].

Les noms de couleur du Web comportent le mot-clé cornflowerBlue, signifiant bleu bleuet, et appelant le code #6495ED (r=100, v= 149, b= 237)[7].

Un terme de mode

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Mode féminine et uniforme militaire Premier Empire

« Modes — On porte encore des coiffures oblongues avec chefs d'or ou d'argent. Pour les capotes, la mode dominante est le jonquille sur un fond ramoneur ou bleu barbeau[8]. »

« L'uniforme des officiers de santé de la marine est composé comme il suit : L'habit sera, pour tous les officiers de santé, en drap bleu barbeau, mêlé d'un huitième de blanc[9]. »

Mode masculine (Monarchie de Juillet)

« il portait un superbe habit bleu barbeau, une culotte de casimir noisette, des bottes à revers et un long gilet blanc[10]. »

« Si depuis l'adoption du frac, après le régime de la Convention, on a porté des habits vert-pomme, vert-laurier, bleu-barbeau, ces couleurs ont été passagères, même sous le consulat et l'empire et depuis l'application du bleu de Prusse sur la laine, les tons moyens de cette couleur, nous ne disons pas les tons clairs, n'ont été que bien peu portés, et en pantalons seulement […][11]. »

bleu bleuet

Terme de mode attesté en 1846, à propos d'une robe de la couturière Lepage : « […] chapeau de négligé de ville en velours plein gris chinchilla, orné d'une plume de même couleur, et garni, sous la passe, de coques de velours bleu-bluet […][12]. »

Autrefois une nuance violacée

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En 1861, Michel-Eugène Chevreul cite le bleu barbeau dans la liste des « noms les plus connus qui correspondent à chacune » des couleurs type de son cercle chromatique, au bleu-violet 12 tonà14 ton[13]. Par comparaison, Chevreul cote le bleu outremer artificiel (bleu Guimet) 4 bleu, soit deux échelons moins violacé. Il cote le Bleuet sur soie de Guinon 3 bleu 10 ton et celui de Tuvée 3 bleu 12 ton[14], sans se déjuger pour ce qui est du bleuet normal, synonyme du bleu barbeau.

Le Répertoire de couleurs des chrysanthémistes (1905) donne Bleu bleuet ou Bleu barbeau comme synonymes de bleu outremer, dans des nuances lavées de blanc. Le ton 2 est celle du bleuet des champs ou de la comméline à feuille rude (Commelina scabra)[15].

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. Dictionnaire de l'Académie française, Firmin-Didot Frères, (lire en ligne), p. 160.
  2. « Bleu barbeau », sur www.lalanguefrancaise.com (consulté le ).
  3. « Habituellement vêtu d’un habit bleu barbeau, il prenait chaque jour un gilet de piqué blanc, sous lequel fluctuait son ventre piriforme et proéminent, qui faisait rebondir une lourde chaîne d’or garnie de breloques. » Honoré de Balzac, « Le Père Goriot » [PDF], sur beq.ebooksgratuits.com (consulté le ).
  4. « Nuancier DMC numéros et noms » [PDF], sur sd-g1.archive-host.com (consulté le ).
  5. « Nos couleurs », sur www.duluxvalentine.com (consulté le ).
  6. (en) « Cornflower », « Marqueur Promarker » [PDF], sur www.adam18.com (consulté le ).
  7. « W3C TR CSS3 Color Module, SVG color keywords », sur www.w3.org (consulté le ).
  8. Le Journal des décrets et des débats, 31 juillet 1801, p. 4 lire en ligne.
  9. Bulletin des lois de l'Empire français, 22 septembre 1804, p. 60 (lire en ligne. Cet uniforme est visible ici ; sur ces photos, le « bleu barbeau mêlé d'un huitième de blanc » est peu différent du bleu horizon.
  10. Eugène Sue, Les Sept Péchés capitaux, Paris, J. Rouff, 1847-1852 (lire en ligne), p. 917.
  11. Rapport du jury central, tome 2, Exposition des produits de l'industrie française en 1844, Impr. de Fain et Thunot (Paris), 1844 lire en ligne.
  12. Vicomtesse de Renneville, « Modes », La sylphide, Paris,‎ (lire en ligne). L'orthographe de bleuet n'a été fixé qu'au milieu du siècle.
  13. Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33,‎ , p. 138 (lire en ligne). Le bleu-violet, repéré par rapport aux raies de Fraunhofer F et G, a une longueur d'onde dominante de 443,0 nm ; le ton correspond à une clarté de 9/21 à 721. Les fonctions colorimétriques CIE XYZ permettent d'en tirer des coordonnées trichromatiques. On ajoute la quantité suffisante de gris de même luminosité pour pouvoir convertir en valeurs sRGB. Pour ces tons, les couleurs sont le plus pures possible, quand l'auteur n'indique pas de rabat. L'illuminant est D55, conformément à l'éclairage par soleil direct préféré par Chevreul. La conversion est nécessairement approximative, et le rendu n'est conforme au calcul que sur des écrans sRGB réglés selon la recommandation.
  14. (op.cit., p. 167). Même calcul, avec 467,6 nm et L*=52,4 et 42,9 respectivement.
  15. Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 2, Paris, Librairie horticole, (lire en ligne), p. 212.